Les représentants du personnel CFDT et CGT avaient déposé le 22 septembre dernier un préavis de grève (voir ci-dessous) pour protester contre la compensation insuffisante de la baisse des salaires, et de la perte de pouvoir d’achat qui résultera de la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu à compter de 2022. Face à l’absence de proposition de l’administration pour rechercher une solution juste et équitable, la grève avait donc démarré le 7 octobre. Au total, 116 agents sur 175 s’étaient déclarés grévistes, soit un taux de participation de 66%, premier succès pour les recrutés locaux déterminés à poursuivre le mouvement en faveur du maintien de leur pouvoir d’achat.
En réponse au mouvement de grève reconduit le 13 octobre, l’Ambassadeur a reçu les représentants du personnel le 15 octobre. A l’issue de cette réunion, un courrier a été adressé aux agents de droit local leur indiquant qu’à la demande des représentants du personnel, qui ont considéré que la proposition de revalorisation des salaires était insuffisante, l’ambassade travaillait en ce moment à de nouvelles propositions afin de préserver au mieux les revenus des agents de droit local.
Cette réponse est plutôt encourageante, mais malgré la levée de la grève le 15 octobre, les recrutés locaux resteront vigilants afin que ces promesses ne restent pas lettre morte mais soient traduites en résultats concrets.
Préavis de grève
Monsieur l’Ambassadeur,
Les représentants du personnel de la CFDT-MAE et de la CGT-MAE vous ont fait parvenir un préavis de grève ce jour. La grève commencera le 7 octobre 2021 à partir de 8h00 pour une période reconductible de 5 jours, conformément aux dispositions de l’article 376 bis du code du travail tunisien. Cette grève concernera les agents de l’ambassade, du consulat et de tous les services associés en Tunisie.
La grève a été votée en assemblée générale le 20 septembre 2021 en réaction aux mesures annoncées visant le prélèvement à la source des salaires des agents de droit local à partir de janvier 2022.
Il est ainsi demandé :
- un retour à un réel dialogue social dans le cadre d’échanges, de propositions et d’écoute à l’égard des situations salariales déjà menacées par le perte du pouvoir d’achat.
- la préservation des acquis.
- Une révision complète des mesures annoncées avec un accompagnement unique et non différencié pour tous les agents rattachés à l’ambassade et à ses services associés.
Nous restons à votre disposition pour toutes rencontres et négociations et vous prions, Monsieur l’Ambassadeur, de croire à l’assurance de nos respectueuses salutations. »