La CFDT-MAE rappelle qu’elle n’était pas favorable à la modification de l’évaluation à 360 degrés, présentée pour avis lors du précédent CSAM, nonobstant quelques avancées constatées du dispositif. Certes, l’outil dans sa version ancienne était largement perfectible et n’avait pas le monopole du recensement de l’encadrement toxique ou défaillant, mais l’exercice était réalisé à périodicité annuelle.
Le dispositif modifié prévoit désormais d’étendre aux secrétaires généraux d’ambassade (SGA) encadrant plus de 10 agents, la procédure d’évaluation à 360°.
La CFDT-MAE pose alors la question : s’agit-il d’agents uniquement de catégorie A ou bien de catégories A et B ? En séance, l’administration répond que tous les SGA A et B sont concernés.
Une évaluation décalée dans le temps avec une périodicité réduite
A présent la première évaluation à 360° aura lieu au moins 1 an après la prise de fonction de l’évalué et sera réalisée au moins une fois pendant la durée d’affectation de l’agent sur son poste d’encadrant.
Concrètement, pour la CFDT-MAE, cela veut dire qu’un encadrant pourrait n’être évalué qu’une seule fois tous les 3 ou 4 ans. Interrogée, l’administration précise que cela n’est qu’un minimum et qu’au besoin une autre évaluation pourra être menée.
Si la CFDT-MAE pouvait souscrire à l’idée de décaler légèrement l’exercice d’évaluation annuel, mais peut-être moins d’un an, à l’inverse elle n’était pas favorable à la réduction de la fréquence de l’évaluation E360 et s’interroge sur l’intérêt de diminuer autant la périodicité de l’évaluation à 360 degrés qui va nuire, in fine, au repérage des managers brutaux ou dysfonctionnels, et qui aura pour conséquence, très certainement, de décourager les agents à être sincères dans leur évaluation, préférant dans l’attente de leur propre départ ou de celle du mauvais manager faire le « dos rond », voire les inciter à ne pas répondre du tout au questionnaire transmis par courriel comme les statistiques de la fiche semblent l’indiquer.
Enfin, en ce qui concerne les évaluations sexennales prévues par la réforme de l’encadrement supérieur de l’Etat, la CFDT-MAE reste dubitative quant à son articulation avec l’évaluation à 360 degrés.