La “Lettre du Syndicat” de décembre (n°259) est en ligne… : suivez le lien et bonne lecture !
Affaires étrangères
La “Lettre du Syndicat” de décembre (n°259) est en ligne… : suivez le lien et bonne lecture !
Lors du Comité technique ministériel des 25 et 26 novembre 2015, le Ministre a fait part aux organisations syndicales de son implication sur plusieurs sujets d’actualité : la sécurité des implantations et des agents, la COP 21, le MAEDI 21 et le dialogue social. Le Ministre ayant dû ensuite se rendre au Sénat, la CFDT-MAE a répondu au Secrétaire Général dans les termes suivants.
La sécurité des postes et des agents est au cœur des préoccupations de la CFDT
Aujourd’hui, le sentiment que « ça peut nous arriver », que ressentent nos compatriotes en France, est partagé par nos collègues en poste. A Bamako, l’hôtel visé par une attaque terroriste était le plus sûr de la ville et les agents sont très affectés.
L’effort de sécurité doit viser tous les agents, expatriés comme recrutés locaux, dans les ambassades, les consulats, et les instituts français. Il doit également porter sur les établissements scolaires. Nous voyons qu’un budget important est consacré à la sécurité passive des postes, mais il faut également réfléchir à la construction de logements au sein des ambassades. Ce sont des projets de long terme qu’il convient de commencer à mettre en œuvre sans tarder.
Le transfert de la coopération en matière de gouvernance vers l’AFD est inquiétant
Au-delà de la sécurité matérielle des postes, notre propre sécurité dépend de la prévention des conflits qui est une des composantes de notre diplomatie. A cet égard, le transfert de la coopération en matière de gouvernance vers l’AFD est inquiétant . Il s’agit d’un domaine régalien qui permettait le lien entre la coopération de police et de défense, assurée par la DCSD, et la coopération en matière de justice qui ne sera plus assurée par la DGM, mais à un opérateur duquel on aura du mal à obtenir des informations.
La réussite du projet MAEDI21 dépend en grande partie de la GPEEC
S’agissant de MAEDI 21, certaines mesures font consensus et nous sommes satisfaits de les voir progresser vite (nous avons adopté ce matin l’avis formel portant création d’un médiateur qui est un des éléments du dispositif de prévention contre les violences managériales) mais d’autres peuvent introduire des changements notables. Ainsi, un recours plus important à l’emploi de recrutés locaux de catégorie A est une question à étudier sereinement pour éviter de faire naître des conflits entre catégories de personnels. La CFDT-MAE demande qu’une cartographie des emplois soit établie.
Par ailleurs, la question préalable des moyens nécessaire à la mise en œuvre de MAEDI 21 n’a toujours pas été tranchée. Or certaines décisions sont coûteuses en crédit (par exemple l’équipement en visioconférence de tous les postes) et d’autres en charge de travail : MAEDI 21 est très ambitieux en matière de GPEEC mais pour mener à bien ce chantier, un renforcement et une professionnalisation de la DRH sont nécessaires. Nous rappelons que la GPEEC est l’élément central de la réussite de la modernisation du ministère .
Dialogue social dans les postes : faire œuvre de pédagogie
Enfin, alors que les élections professionnelles de décembre 2014 ont vu la création d’instances de dialogue social dans les postes, la CFDT-MAE relève un besoin d’appropriation par les élus mais aussi par les chefs de poste. De nombreux chefs de postes connaissent mal ou ignorent le fonctionnement des instances de dialogue social (refus d’accorder de la légitimité aux élus, refus ou oubli de convoquer les instances de dialogue, pas d’ordre du jour) . Les rappels récemment effectués par la DRH sont les bienvenus mais le suivi et l’effort de pédagogie doivent être permanents.
Cette toute première réunion du CTAC, institué lors des élections du 4 décembre 2014, se déroule à Nantes le 24 mars 2015.
Elle est présidée par le directeur général de l’administration (DGA), entouré de représentants de la DRH, de la DIL, du DAGN, du SAJI, de la DFAE et des Archives. La CFDT est représentée par Isabelle Voisin-de-Marguerye, Michael Deslaimes, Bertrand Caillaud, Emmanuelle Merlet, représentants titulaires et de Thierry Duboc, Gervaise Delaunay, Caroline Holier et Philippe Toulout, experts.
Après avoir désigné la secrétaire adjoint de séance (Isabelle Voisin-de Marguerye, CFDT) et adopté l’ordre du jour, le comité adopte à l’unanimité son propre règlement intérieur avant d’examiner la quinzaine de points inscrits à l’ordre du jour.
Mouvement 2015 en administration centrale : tensions sur les calendriers
En réponse à la CFDT, qui mentionne les difficultés engendrées pour les agents partant en poste par la tenue tardive de certaines CAP, RH2 précise que, pour ne pas retarder le mouvement des agents, les procédures sont lancées bien en amont des CAP. Dans le cadre de la transparence 2015, les avis d’affectation ont été adressés aux agents fin décembre et 80% des agents ont déjà eu confirmation de leur future affectation.
La CFDT en convient mais rappelle que certaines démarches restent conditionnées par les arrêtés d’affectation, même si ceux-ci sont pris rapidement après la tenue de la CAP. RH2 objecte que la plupart des démarches matérielles (visite médicale et mise en route administrative) peuvent être engagées avant l’édition de l’arrêté, l’émission tardive du billet d’avion n’ayant jamais empêché un mouvement d’intervenir dans les délais requis.
Le DGA reconnaît qu’en dépit des efforts consentis par l’administration, il existe « une tension évidente sur les calendriers ». Il prend acte de la nécessité pour l’administration d’évoluer en permanence pour adapter son offre d’affectations aux voeux des agents et à la façon dont ils vivent aujourd’hui leur métier.
La CFDT indique que la réunion de concertation qui s’est tenue début mars lui a permis de prendre la mesure de la difficulté de l’exercice et de la volonté de la DRH de faire au mieux. Elle déplore que le dossier de séance ne soit pas plus étoffé en ce qui concerne les mouvements vers Nantes mais elle salue, en revanche, le souhait affiché par la DRH d’affecter à Nantes des lauréats de catégorie A. RH2 confirme que la politique de l’administration est bien d’affecter à Nantes, où les postes vacants sont des postes de catégorie A, les lauréats dont les profils correspondront aux exigences nantaises.
La DRH évoque la complexité du processus du mouvement centrale, où le retour n’a pas de caractère automatique, notamment pour les agents de catégorie C auxquels les transparences complémentaires offrent la possibilité de trouver une nouvelle affectation à l’étranger. La DRH pourrait néanmoins réfléchir à une formule qui permettrait d’indiquer aux agents concernés que le retour en centrale constitue pour eux l’option la plus probable. Pour la catégorie A, les choses sont plus claires et les agents sont très vite, en début d’année, en mesure de préparer leur retour.
Report de six mois pour l’entrée en vigueur de l’usine à gaz RIFSEEP
Le Département a été informé que la DGAFP avait jugé recevables les arguments développés à l’appui de sa demande de report au 1er janvier 2016 de la mise en place du « régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel ».
La CFDT estime, comme elle l’a fait en réunion de dialogue social, que le RISFEEP reproduit la prime de fonctions et de résultat (PFR), un système complexe dont il y a peu à attendre vu le double impératif : pas de perte de salaire et coût constant !
RH1 indique que des éléments de cartographie inspirés des critères préconisés par la DGAFP dans le cadre du décret ayant été transmis aux organisations syndicales (OS), la déclinaison de la cartographie direction par direction ne devrait pas receler de surprise majeure. RH1 est cependant tout à fait disposé à refaire un point détaillé de ces questions avec les OS. Le DGA s’engage à fournir les tableaux présentant les montants avant et après RIFSEEP et reconnaît être également préoccupé par le résultat de la refonte du système dont il craint qu’elle ne change pas grand-chose…
Quotient familial des agents de retour de poste : on tourne en rond…
Le DGA rappelle la mobilisation de l’administration sur le sujet et indique que, suite à la démarche qu’il a effectuée en décembre dernier auprès de la CAF de Nantes, DAF/1 a pu, le 20 mars dernier, lors d’un entretien au ministère des affaires sociales, expliciter les arguments constitutifs de la spécificité du MAEDI, qui n’est sans doute pas correctement bien prise en compte dans l’interprétation des revenus perçus hors de France, lesquels sont intégrés à l’assiette des revenus déterminant le quotient familial, ce qui pose problème à un grand nombre d’agents. Les Affaires sociales devraient désormais saisir leur bureau des affaires juridiques dans l’optique d’un réexamen de la partie spécifique IRE, qui ne concerne que les agents qui sont partis en poste à l’étranger. Elles n’écartent pas, même si la plus grande prudence s’impose en termes de communication aux agents, la possibilité d’un dispositif dérogatoire au cas où l’analyse juridique déboucherait sur un statu quo, dispositif dérogatoire que le Département a souhaité permanent. Le MAEDI va donc maintenant fournir rapidement aux Affaires sociales les éléments qui lui permettront de chiffrer l’impact d’une telle mesure. Le DGA précise que cette question du quotient familial est suivie de près par le ministre. Nous nous permettons d’avoir quelques doutes.
L’administration confirme que l’édition du formulaire R44, exigé par la CAF, risque de poser problème. Sur la question fiscale, elle suggère que les OS se rapprochent du ministère des Affaires sociales, qui est autorisé par les textes à ne pas appliquer la seule règlementation fiscale. Indépendamment de la question des revenus perçus hors de France, le quotient familial est en effet déterminé à partir d’un panel de revenus qui intègre certains éléments non imposables.
La CFDT souhaite que l’administration reste mobilisée sur ce dossier qui ressemble à l’Arlésienne. La CFDT souhaite savoir si les divergences de pratiques existant entre la CAF de Nantes et celle d’Ile de France ont été évoquées au cours des entretiens avec les Affaires sociales et si le service juridique du Département a analysé la décision prise sur le sujet par le tribunal administratif de Nantes.
Le DAGN confirme que les Affaires sociales ont aujourd’hui le souci d’harmoniser les modes de fonctionnement des différentes CAF, mais que rien ne prouve qu’elles le feront dans le sens souhaité par le MAEDI. S’agissant du jugement rendu par le tribunal administratif de Nantes en 2011, il rappelle que celui-ci fait suite à un recours individuel formé par un agent du MAEDI, et qu’il lui est défavorable. Mais si la voie de l’analyse juridique doit sans conteste prévaloir, il ne faut pas écarter l’option du système dérogatoire évoqué par les Affaires sociales, qui fait suite au dispositif mis en oeuvre au profit de certains militaires en opérations extérieures qui avaient obtenu que les indemnités perçues à cette occasion ne soient pas prises en compte dans la détermination de leur quotient familial.
Bilan plutôt positif pour les recrutements PACTE au MAEDI
La CFDT interroge l’administration sur l’évolution en volume des recrutements Pacte sur le calibrage de l’apprentissage pour les agents ainsi recrutés – le dispositif Greta se double parfois d’une formation lourde spécifique à certains services, tels le SCEC -, sur le choix des affectations et la possibilité de réorientation rapide en cas d’échec d’agents affectés sur des postes trop techniques et sur la prise en compte de la charge de travail supplémentaire induite pour le tuteur.
RH1 indique que le recrutement Pacte au MAEDI, fruit d’une politique volontariste, suit une tendance haussière : 6 recrutements sont ainsi prévus en 2015 contre 5 en 2014 et 4 en 2013. Les tuteurs Pacte ne bénéficient pas d’une décharge horaire mais suivent une formation dispensée par la DRH, laquelle ne constate aucun signe de désaffection pour ce type d’engagement. RH2 ajoute que l’affectation des agents recrutés au titre du Pacte, comme de l’ensemble des lauréats, tient compte de leur profil et de leurs compétences propres. Les réorientations peuvent avoir lieu, au cas par cas, dans le souci de préserver les agents d’un échec qui serait également celui de l’administration.
La CFDT demande que le délai nécessaire à cette réorientation, actuellement d’un an, puisse être ramené à six mois. RH2 invoque le principe d’égalité avec les autres lauréats pour expliquer le maintien du dispositif d’évaluation au bout d’un an des agents Pacte affectés sur un poste déterminé, mais se dit prêt à étudier au cas par cas les difficultés particulières qui pourraient se faire jour. Le DGA conclut que le choix attentif de l’environnement dans lequel sont placés les nouveaux agents ainsi que l’investissement actif des encadrants constituent les conditions du succès, tel que le bilan permet de le constater, de cette politique publique au sein du Département.
Recrutements de travailleurs handicapés
La CFDT souhaite connaître la stratégie prévue en 2015 par le Département pour revenir au taux d’emploi légal de 6%, qui n’avait pu être atteint en 2014 en raison de l’ajout des experts techniques internationaux dans l’assiette des effectifs du MAEDI.
RH1 répond que le Département développe à cet égard une double stratégie, le taux d’emploi se calculant à la fois en nombre de recrutements et en travaux convertibles en unités. Elle évoque également le fait que les actions menées par le Département à travers le fonds d’insertion pour les personnes handicapées dans la fonction publique ne sont pas comptabilisées au titre des 6%.
Pour plus d’infos sur cette question, lire notre compte-rendu de la réunion du 6 juillet 2015.
Organisation d’une Journée des métiers à Nantes
Le DGA se réjouit de la prochaine adaptation à Nantes de la Journée des métiers qui a récemment rencontré un vif succès à Paris. En réponse à la CFDT qui suggère que les Archives diplomatiques puissent figurer au nombre des missions et activités qui seront présentées à cette occasion, le DGA confirme que c’est effectivement prévu. La tenue à Nantes de cet événement est aussi gratifiant pour les intervenants que stimulant pour les participants./.
3 février 2015
La CFDT-MAE a été interrogée par un magazine de référence en matière de fonction publique. En exclusivité, nos réponses à trois questions sur les résultats des élections, sur l’état du dialogue social et sur nos priorités pour la mandature 2014-2018.
1/ Quels sont, selon vous, les enseignements (portée, conséquences, place de votre organisation…) à retenir des résultats de ces élections ?
A la différence des élections précédentes, qui s’étaient échelonnées de 2009 à 2011, les élections du 4 décembre ont permis à tous les agents du MAE de voter trois fois le même jour. Mais il n’y a pas eu d’effet « date unique » sur le taux de participation, qui reste inférieur à 50 %.
La participation est nettement plus forte pour le dialogue social de proximité (64 % à Nantes et 52 % à Paris) et pour les CAP (de 50 à 70 %) que pour l’élection au CTM (41 %) et pour la CCP des contractuels (21 %).
Au CTM (16.000 inscrits), malgré une légère érosion (de 41% à 38%) due notamment au fait que les volontaires internationaux ont été privés d’élections, la CFDT reste largement en tête des organisations syndicales. La progression de l’ASAM-UNSA et de la CFTC, ainsi que le recul de la CGT, de FO et de la FSU ne modifient pas vraiment le paysage syndical.
Le comité technique d’administration centrale (3.350 inscrits), compétent pour les agents parisiens et nantais du MAE a été créé à notre demande. Nous obtenons d’emblée 31 % des voix (4 sièges sur 10), loin devant l’ASAM-UNSA.
Les résultats aux élections en CAP et CCP (8.200 inscrits) sont identiques à ceux des élections précédentes, soit environ un tiers des voix et des sièges pour la CFDT, qui est le seul syndicat à être représenté dans toutes les commissions. Nous progressons dans les corps B et A-type et cédons du terrain dans les corps A+, avec le retour sur la scène électorale de l’association des agents d’Orient, absente aux élections précédentes.
L’administration ne nous a pas encore communiqué l’ensemble des résultats des élections pour le dialogue social dans les postes.
2/ Quel est votre regard sur l’état actuel du dialogue social dans la fonction publique ?
Les avancées en matière de négociation collective au niveau interministériel (santé et sécurité au travail, agents contractuels, égalité professionnelle, RPS) ne se traduisent pas par une démarche de contractualisation au niveau ministériel.
Alors que dans les décennies précédentes le MAE avait proposé des accords-cadres sur la formation professionnelle ou sur le dialogue social dans les postes, le MAE peine à négocier : le récent accord cadre ministériel sur le dialogue social dans les postes ne vise qu’à pallier – dans la précipitation et sans avancées significatives – l’absence de texte règlementaire organisant les commissions consultatives locales pour les agents recrutés localement à l’étranger.
Par ailleurs l’inertie et la rigidité du « guichet unique » (DGAFP et direction du budget) freinent toute possibilité de dégager des marges de manœuvre et donc des espaces de négociation, que ce soit sur la promotion interne (ratios promus-promouvables), les conditions de l’expatriation (régime indemnitaire, temps de séjour, tableaux de vocation) ou sur les conditions d’emploi des recrutés locaux.
La LOLF, qui devait responsabiliser les administrations en leur permettant de faire des choix au sein de leur masse salariale et de leur enveloppe de mesures catégorielles, dans le respect de leur plafond d’emploi, produit l’effet inverse. A trois reprises récemment, le MAE a pris, sous la pression de la DB, des mesures brutales en négligeant délibérément de consulter les organisations syndicales.
Cependant, la CFDT ne perd pas espoir de faire progresser le dialogue social en s’appuyant sur les nouvelles instances de proximité, CT d’administration centrale et CT de proximité interministériels dans les postes à l’étranger (CTPE). Le décret 2014-1000 relatif aux CTPE est une avancée puisqu’il donne pleine compétence à ces CT sur les questions HSCT lorsqu’aucun CHSCT n’est placé auprès d’eux. L’année 2015 permettra de voir comment ces compétences s’exerceront dans les faits.
3/ Quelles sont les priorités de votre organisation dans ce domaine ?
Les marges de manœuvre et les espaces de négociation étant limités au niveau ministériel, la CFDT s’est engagée auprès de ses électeurs à s’appuyer sur les instances de proximité pour obtenir des droits nouveaux en matière de temps de travail et de conditions de travail.
A l’administration centrale, de même qu’une négociation avait permis de trouver un accord sur le temps de travail des agents affectés au Centre de crise, une négociation est en cours pour aboutir à la signature d’une Charte du temps, permettant de concilier vie personnelle et vie professionnelle en garantissant par exemple le droit à la déconnexion
A l’étranger, les instances de dialogue social sont consultées pour l’établissement de règlements intérieurs sur le temps de travail. La CFDT milite pour que ces RI prennent en compte les permanences, les astreintes et les heures supplémentaires.
En matière HSCT, les priorités en administration centrale seront l’établissement d’un document unique de prévention des risques professionnels pour chaque site et l’obtention de véritables avancées en matière de prévention et de traitement des risques psycho-sociaux et de qualité de vie au travail.
A l’étranger, les CTPE devront être dotés d’outils méthodologiques adaptés à leur situation particulière avec là encore une attention particulière aux RPS./.
Le “Guide pratique de l’élu 2015” est un document pédagogique donnant à chaque élu les informations les plus précises possible afin qu’il puisse exercer son mandat sans problème, que ce soit dans les Comités techniques de proximité à l’étranger (CTPE) ou dans les Commissions consultatives locales (CCL).
Nouvelle publication du syndicat CFDTMAE, « Le Point sur » rassemble dans un même document des données pratiques pour permettre aux collègues concernés d’accéder rapidement à l’information recherchée. Celle-ci est constituée de textes – règlements, instructions, accords-cadres, télégrammes – qui définissent les principaux droits et garanties des agents. Après le numéro du « Point sur » consacré aux 3 000 contractuels du MAE, la CFDT s’intéresse aux … recrutés locaux. Ce travail d’information nous a paru particulièrement nécessaire : non seulement les recrutés locaux constituent la catégorie d’agents la plus nombreuse et quasi-majoritaire au MAE, mais nombre d’entre eux sont éloignés des sources d’information.
Une minorité seulement de recrutés locaux a accès au réseau Éole, à Diplonet et au portail Diplomatie.
Sans compter que certains postes sont toujours réticents à partager l’information, à afficher les règlements intérieurs (quand ils existent) et à rendre publics les grilles et cadres salariaux de leur poste.
Lire le point sur les recrutés locaux dans l’espace adhérent.
Le directeur général de l’administration et de la modernisation (DGA) réunit les organisations syndicales pour les « tenir au courant de ce que les autorités politiques veulent à partir de la Revue des missions des différents ministères », lancée officiellement le 10 septembre par Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat et à la simplification. La CFDT est représentée par Nadine Monchau et Franck Laval.
Le DGA explique que l’essentiel du travail de cette mission porte sur la réforme territoriale en France, et que le MAE ne fera pas face « à un changement de cap ». Il est cependant concerné par son changement de périmètre (tourisme et commerce extérieur),par la réflexion sur les relations avec les opérateurs (fusion AFII – Ubifrance) et… par les 450 ETP à rendre sur le triennium à venir.
Le MAE a remis au Secrétariat général de la modernisation de l’action publique son « catalogue de missions ». Le 15 janvier, le MAEDI recevra sa « feuille de route – modernisation » et les organisations syndicales seront consultées entre le 15 janvier et le 15 février.
Dans les évolutions notables à venir :
– une réflexion sur les « services aux citoyens » (notariat, journées défense et citoyenneté, cartes nationales d’identité),
– une réflexion sur les archives,
– la poursuite de l’adaptation du réseau (évolution des formats PPD-FTA, postes intermédiaires, grands postes).
La CFDT demande au DGA de ne pas s’engager, par des effets d’annonce ou des anticipations, sur des suppressions d’équivalents-temps-plein (ETP) avant que l’on sache réellement ce que l’on peut et ce que l’on sait faire, en matière de dématérialisations de l’état-civil, de mutualisation, de délivrance en Europe des passeports par les préfectures limitrophes, de report vers les consuls honoraires, etc.
Le DGA nous assure n’avoir « pas encore préempté d’ETP à rendre tant que l’on n’a pas testé la solution ». En revanche la création de 50 à 60 postes visas pour 2015 semble actée. Il évoque la mise à l’étude d’une seconde vague de postes de présence diplomatique à format très allégé (PPD-FTA) que le ministre annoncerait au comité technique ministériel (CTM) de novembre, semblant oublier que le ministre avait déjà vendu la mèche lors du dernier CTM.
La CFDT attire l’attention de la DGA sur les postes à fort potentiel touristiques devenus PPD-FTA, Jamaïque et Népal notamment. Le DGA reconnait que la chef de poste à Katmandou a fait part de ses inquiétudes. Il évoque un « renfort potentiel de New Delhi ».
Sur les questions de « modernisation » dans le domaine consulaire, la direction des Français à l’étranger et de l’administration consulaire (DFAE) semble sur une ligne assez dure, considérant que la fin de la double comparution pour les passeports biométriques permettra de « libérer du temps agent » (sic).
La CFDT rappelle, en se basant sur l’exemple du Brésil où cette dispense est déjà en œuvre, que la non-double comparution n’économise rien, les manipulations informatiques (TES et Registre pour les spécialistes) prenant autant de temps qu’une remise en mains propres.