La DRH a adressé aux chefs de poste et aux chefs de SAFU un télégramme au sujet de la préparation des budgets RL pour 2010. Ce télégramme passe complètement sous silence l’accord cadre sur le dialogue social dans les postes signé l’an dernier, qui prévoit la consultation des commissions consultatives locales (CCL) pour les revalorisations individuelles. Le fait qu’un groupe de travail a travaillé d’arrache-pied pour remanier de fond en comble le vademecum – guide de gestion des RL et y faire inscrire des droits nouveaux pour nos collègues recrutés locaux, a aussi été « oublié » par la DRH… La CFDT recommande aux élus du personnel en CCL de s’assurer auprès de leur chef de poste ou de leur chef de SAFU qu’une réunion de cette commission sera bien convoquée en septembre pour examiner les propositions d’avancement avant qu’elles soient adressées à la DRH, fin septembre.
Les grandes manoeuvres autour du projet d’agence culturelle continuent pendant l’été
Au moment où l’administration invite l’ensemble des personnels à répondre à un questionnaire sur le devenir du réseau culturel et de coopération, la CFDT présente son analyse et ses propositions.
L’Association des Oeuvres Sociales répond aux observations de la Cour des Comptes
La Cour des Comptes a adressé au secrétaire général du MAEE et au président de l’ADOS, en mai dernier, un « relevé d’observations provisoires ». La conclusion peu flatteuse de ce document – « association administrative à la gestion mal maîtrisée », « structure sans réels moyens » – confirme le constat que font les administrateurs de l’association depuis la pseudo-réforme de 2006. L’imbrication persistante entre l’ADOS et la Mission pour l’action sociale (MAS) perpétue la gestion de fait et le flou dans les prises de décision.
Il est temps que l’ADOS dispose de ses propres moyens humains, distincts de ceux de la MAS, et de ses propres moyens budgétaires et logistiques « pour gérer directement l’ensemble des prestations sociales, qui constituent aujourd’hui comme hier une dimension fondamentale de notre pacte républicain auquel l’association reste, comme la Cour, particulièrement attachée. »
Lire le procès-verbal du dernier conseil d’administration de l’ADOS
Lire la réponse de l’ADOS au relevé d’observations provisoires de la Cour des Comptes
Six ans après la fausse bonne idée raffarinienne de la « journée de solidarité », mise en place précipitamment pour faire oublier la gestion désastreuse de la canicule de 2003, cette usine à gaz continue à polluer les relations sociales !
Six ans après la fausse bonne idée raffarinienne de la « journée de solidarité », mise en place précipitamment pour faire oublier la gestion désastreuse de la canicule de 2003, cette usine à gaz continue à polluer les relations sociales !
Les collègues du MAEE en poste à l’étranger ayant contribué localement à la journée de solidarité se voyaient à nouveau débité d’une journée l’année de leur retour à l’administration centrale. La DRH a d’abord refusé de prendre en compte cette situation injuste en bricolant l’usine à gaz, comme en témoignent ses explications alambiquées …
« Il convient de considérer les choses de façon globale. Ainsi, un agent ayant effectué deux fois la journée de solidarité en 2008 n’aura pas à effectuer cette journée l’année de son prochain départ en poste ; à l’inverse, un agent n’ayant pas effectué la journée en 2008 devra l’accomplir deux fois l’année de son retour en centrale. La situation s’équilibrera donc pour les agents, à moyen terme. La durée maximale de travail sur un an de 1607 heures a été établie sur la base des 50 années à venir (sic !). Ceci doit conduire à relativiser le déséquilibre conjoncturel de la journée de solidarité constaté cette année. »
La DRH a finalement décider de restituer à une collègue cette fameuse journée de trop.
Nous ne pouvons donc que conseiller à ceux qui sont dans ce cas (année 2008) de faire une demande de restitution auprès de l’administration. Quant à ceux qui, rentrant de poste en 2008, sont passés entre les gouttes, espérons que la DRH ne s’amusera pas à venir leur réclamer la restitution d’une journée de solidarité…
Réseau culturel : qui veut tuer son chien l’accuse de la rage !
Depuis plusieurs années les établissements à autonomie financière (EAF) reçoivent des subventions en constante diminution. Pour répondre à ces baisses de recettes, les EAF licencient. Et c’est le cercle vicieux, jusqu’au point de rupture : subvention en baisse, personnel insuffisant pour fonctionner correctement, réduction de la voilure pour les activités culturelles, baisse de recettes… Il ne reste plus ensuite qu’à fermer l’établissement ou le remettre au privé en lui souhaitant « bonne chance » ou plus exactement « bon débarras » !
Deux exemples récents :
Egypte : depuis quelques années le Centre d’Etudes et de Documentation Economique, Juridique et sociale (CEDEJ) du Caire voit fondre sa subvention et ses effectifs. Aujourd’hui, pour faire face aux difficultés structurelles qu’il rencontre, l’administration propose le déplacement surprise du CEDEJ et de ses agents à Alexandrie – sans autre analyse que la récupération d’un bâtiment inutilisé – et met fin sans autre forme de procès aux CDD des chercheurs, parfois avec quatre jours de préavis !
Lire la pétition adressée au chef de poste et au CNRS par le personnel du CEDEJ
Mexico : les mêmes causes produisent les mêmes effets : une subvention en diminution constante depuis des années doublée d’une mauvaise gestion non décelée par l’administration font que le Centre d’Etudes Mexicaines et CentrAméricaines (CEMCA) est en très mauvaise posture. Comme d’habitude, l’administration parle d’abord de licenciements plutôt que d’envisager le problème dans sa globalité et d’aborder l’indispensable re-financement de l’institut.
Lire le courrier adressé par l’intersyndicale CFDT-FO au chef de poste
Externalisation de la collecte des dossiers de demande de visa.
Après quatre années de mise en œuvre dans une quinzaine de postes, ce dispositif, qui n’a d’autre objectif que de détruire des emplois dans les postes diplomatiques et consulaires, est sur le point d’être étendu au recueil des données biométriques et d’être « industralisé ». La CFDT écrit au ministre pour lui rappeler son opposition au principe même de l’externalisation et le met en garde contre les risques encourus par l’Etat pour sa sécurité et par les particuliers pour leurs libertés individuelles.
Rencontre avec Bernard Kouchner sur l’avenir du réseau culturel et de coopération
Suite au boycott du CTPM du 2 juillet par l’ensemble des organisations syndicales et après le CTPM de rattrapage du 6 juillet, le Ministre a souhaité rencontrer les organisations syndicales le 15 juillet pour discuter avec elles du projet de réforme de l’action culturelle extérieure.
Réaction à chaud de la délégation CFDT-MAE.
On a pu prendre la parole en premier pour exposer, discuter et dire tout le mal que l’on pensait de l’établissement public à caractère industriel et commercial. Atmosphère non conflictuelle et pas de décision prise à ce jour de transfert du réseau vers un opérateur.
- on retient que : on est au début d’une série de discussions. Même s’il ne faut pas chômer, on aurait environ 3 mois (comptons plutôt 2 maxi, puisqu’ensuite, le Sénat, saisi après le Conseil des Ministres du 20 juillet, vraisemblablement en procédure d’urgence, commencera à travailler en commission tout de suite et pourrait débattre dès septembre) ;
- tout n’est pas bouclé pour ce qui est du réseau (transfert ou non vers l’opérateur) : la boîte à idées est ouverte pour trouver une solution qui assurerait une relation fonctionnelle aussi efficace entre ministère de tutelle (MAEE) et l’opérateur sans passer par une intégration organique, car le ministre et l’administration sont sensibles au problème soulevé par la CFDT sur le caractère illusoire de l’autorité de l’ambassadeur sur un établissement public quel qu’il soit ;
- le ministre en tient pour l’EPIC, sans toutefois avancer d’argument convaincant. »
Le lendemain matin, nous nous sommes rendus aux Journées du Réseau pour faire connaître aux agents les raisons de notre opposition à cette réforme, sous sa forme actuelle.
Dans son discours d’ouverture, le ministre confirme, comme il nous l’a dit la veille, qu’il n’a pas décidé que cette réforme « devrait être faite une fois pour toutes en octobre » et qu’il souhaite « ouvrir une nouvelle phase de consultations internes » pour poursuivre les discussions.
Ca tombe bien puisque les six syndicats représentés au CTPM du MAEE vont demander la tenue d’une réunion extraordinaire de ce comité sur la réforme de l’action culturelle extérieure. Cette réunion devrait se tenir d’ici la fin du mois de septembre !