Pour mémoire, le principe de l’évaluation à 360° consiste en une évaluation des membres d’une organisation (souvent les dirigeants), à partir de différentes sources : supérieurs, subordonnés, collègues notamment. Il s’agit de recueillir l’avis de tous ceux qui se trouvent autour de la personne évaluée.
La CFDT, depuis 2006, soutient le dispositif, qui est à son sens nécessaire pour disposer, dans sa globalité, de l’ensemble des jugements portés sur les agents d’encadrement.
Il s’agit là d’un levier majeur de lutte contre les risques psychosociaux, dans la mesure où cette évaluation à 360 ° permet de situer à la source les causes d’éventuels dysfonctionnements en matière de gestion des ressources humaines. En cas de dysfonctionnements avérés en la matière, les personnels d’encadrement peuvent être mis en face de leurs responsabilités et, le cas échéant, des conséquences peuvent en être tirées quant à la poursuite de leurs parcours professionnel. La CFDT s’est prononcée, lors du comité technique ministériel du 14 mai 2014, sur le projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 26 décembre 2011 relatif à l’évaluation d’agents d’encadrement supérieur relevant du ministère des affaires étrangères. Les agents ainsi évalués, ainsi que leurs évaluateurs seront plus nombreux.
Une extension bienvenue du périmètre des agents évalués
Au Département, les agents exerçant les fonctions de secrétaire général, d’inspecteur général, d’ambassadeur, de consul général, de directeur général, de directeur, de chef de service d’administration centrale sont actuellement concernés par l’évaluation à 360 degrés, qui « vise en particulier à évaluer les capacités de l’agent à animer et diriger une équipe, à coordonner l’ensemble des services placés sou son autorité, à assurer la bonne gestion des moyens de l’Etat et à faire preuve de dynamisme et de sens de l’initiative ». Le projet d’arrêté prévoit l’extension du dispositif aux directeurs adjoints et aux sous-directeurs d’administration centrale. Cette extension, est, de l’avis de la CFDT, bienvenue.
Le rôle des pairs dans l’évaluation devra être précisé
Outre à l’agent lui-même, qui procède à une auto évaluation, il est actuellement fait appel aux responsables de services avec lesquels l’agent évalué est en relation directe de travail, que ces responsables soient en fonctions à l’administration centrale ou dans les postes diplomatiques et consulaires. Il est également fait appel aux collaborateurs directs de l’agent évalué.
Le projet d’arrêté prévoit que, pour les agents affectés à l’administration centrale, des pairs seront également sollicités, à savoir les représentants, de même niveau, qui exercent dans les services partenaires. Cette dernière disposition n’a cependant pas fait l’objet d’une concertation préalable, ce que n’a pas manqué de relever la CFDT. Les discussions devraient se poursuivre sur la mise en œuvre de cet aspect de la réforme. Cela étant, compte tenu de l’intérêt global du projet de texte et des avantages attendus du dispositif, la CFDT a voté en faveur de ce projet d’arrêté.