Les représentants du personnel CFDT et CGT avaient déposé le 22 septembre dernier un préavis de grève (voir communiqués précédents) pour protester contre la compensation insuffisante de la baisse des salaires, et la perte du pouvoir d’achat qui aurait résulté de la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu à compter de 2022.
Face à l’absence de proposition satisfaisante de l’administration, la grève a donc démarré le 7 octobre. Au total, 116 agents sur 175 se sont déclarés grévistes, soit près de 66%, ce qui représentait un succès non négligeable.
En réponse à cette grève, reconduite le 13 octobre, l’Ambassadeur a reçu les représentants du personnel le 15. A l’issue de cette réunion, l’ambassade a indiqué qu’elle travaillait à de nouvelles propositions « afin de préserver au mieux les revenus des agents de droit local ».
Ainsi, lors du CTPE du 10 novembre, les mesures suivantes ont été annoncées :
- Atténuation ou neutralisation de l’impact du prélèvement à la source, équivalant à une amélioration du salaire net pour près de 85% des agents concernés (ambassade, consulat, Institut français de Tunisie et Institut de recherche sur le Maghreb contemporain) ;
Ces mesures ont toutefois des contreparties :
- Impact négatif maximum de 4% sur les salaires les plus élevés ;
- Gel du coût-vie en 2022 et 2023 ;
- Réduction des effectifs au sein de l’IFT (sept emplois sont concernés, dont 2 CDI).
La section CFDT-MAE s’est dite globalement satisfaite de ces résultats pour le collectif, mais a regretté le fait de sacrifier certains postes à l’IFT. Elle demande à cet effet que les agents concernés puissent être replacés en priorité dans les services français lors des prochains appels à candidature, ces agents disposant déjà une expérience au sein d’un service français. L’administration s’est dite à l’écoute de cette proposition. La section espère que cela ne restera pas lettre morte et sera vigilante sur ce point.
Elle a également regretté que l’impact négatif se répercute une fois de plus sur les fonctions d’encadrement, qu’elle juge être les plus lésées par toute mesure ayant une répercussion sur les salaires y compris lorsqu’il s’agit de revalorisation.