La LDS du mois de mars 2023 est arrivée.
Au programme de ce mois-ci : la détérioration du dialogue social au ministère des Affaires étrangères, le télétravail à l’étranger et l’actualité de la vie de nos sections.
Bonne lecture !
Affaires étrangères
La LDS du mois de mars 2023 est arrivée.
Au programme de ce mois-ci : la détérioration du dialogue social au ministère des Affaires étrangères, le télétravail à l’étranger et l’actualité de la vie de nos sections.
Bonne lecture !
Profondément choquée par les propos sans fondement tenus par le plus haut représentant de l’Etat contre les organisations syndicales et en particulier ceux prononcés contre la CFDT et son secrétaire général, Laurent Berger, la CFDT-MAE a décidé de boycotter les prochaines réunions de dialogue social du MEAE prévues les lundi 27 et mercredi 29 mars 2023.
La CFDT-MAE estime qu’il n’est pas acceptable, dans un État de droit, de cibler une organisation syndicale et son responsable sous prétexte qu’ils combattent une réforme des retraites injuste, rejetée par la majorité de la population et qui mobilise contre elle, chaque semaine, des millions de Français dans les rues.
Face à ce mépris sans précédent, la CFDT est plus que jamais déterminée à poursuivre le combat et à manifester le mardi 28 mars, dans le cadre de la nouvelle journée de l’intersyndicale nationale, contre le report de l’âge légal de départ à la retraite.
Pourquoi adhérer à la CFDT-MAE ?
Comment adhérer
Franck RISTORI
Permanence CFDT-MAE de Paris
57 boulevard des Invalides
75007 Paris
Tél : 01 53 69 34 77
Contact : cfdt.mae@diplomatie.gouv.fr
Heureux de vous compter parmi nos adhérent(e)s, nous vous souhaitons la bienvenue au syndicat CFDT-MAE.
Après quelques mois d’absence, la LDS revient !
Cette absence est due à la préparation des élections professionnelles de décembre 2022 qui a largement occupé l’équipe des permanents.
Mais cela en valait la peine ! Car grâce au travail effectué et aux votes de ses adhérents et sympathisants, la CFDT-MAE s’est maintenue, et de loin, dans sa position de première des organisations syndicales représentatives de notre ministère.
Cette Lettre du Syndicat est la vôtre ! Faisons la vivre ensemble !
Le gouvernement vient de l’annoncer, son projet de loi intègre un report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans. Pour la CFDT 64 ans, C’EST NON !
Cette mesure est injustifiée : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) l’indique clairement, le système de retraites n’est pas en danger. Il n’y a aucune urgence financière.
Cette mesure est brutale et profondément injuste.
Elle va contraindre des millions de personnes à travailler plus, sans gagner plus.
Concrètement, cela signifie :
Né·es en 1961 > 3 mois de travail en + pour rien !
Né·es entre 1962 et 67 > de 6 à 21 mois en + pour rien !
Né·es en 1968 et plus > 2 ans de travail en + pour rien !
Ce projet gouvernemental n’a rien d’une nécessité économique, c’est le choix de l’injustice et de la régression sociale.
Renforcer notre système de retraites nécessite en revanche des mesures de progrès et de partage des richesses.
LA CFDT APPELLE À LA MOBILISATION LE JEUDI 19 JANVIER 2023
POUR DIRE HAUT ET FORT : « 64 ANS C’EST NON !«
Je soutiens la mobilisation intersyndicale et je m’oppose à cette réforme : « je signe la pétition » : https://chng.it/QmZgCPXtPD
Madame la Ministre,
Mesdames et Messieurs les Directrices et Directeurs,
Chers collègues,
Vœux de la Ministre
Madame la Ministre, je vous remercie de vos bons vœux et, à mon tour, au nom de la CFDT-MAE, je vous prie de bien vouloir recevoir les nôtres en cette nouvelle année 2023.
La 1ère richesse de notre ministère ce sont d’abord tous nos collègues qui, à l’administration centrale comme au sein des réseaux diplomatique, consulaire, culturel et de coopération font vivre cette diplomatie moderne qualifiée d’agile et qui allie réflexion, efficacité et pragmatisme.
Et quand nous parlons de diplomatie, nous pensons à l’ensemble des personnels du ministère des affaires étrangères, tous statuts et toutes catégories confondus, qui concourent dans toutes les filières à l’action extérieure de la France et au bon fonctionnement de notre outil.
Négocier, informer, représenter notre pays et protéger les communautés françaises à l’étranger sont des missions qui doivent être mises en œuvre par des diplomates formés et expérimentés au service de notre influence, de notre attractivité et de nos intérêts en Europe et dans le monde.
A l’heure où certains estiment que les emplois du MEAE – en particulier ceux exercés à l’étranger – sont accessibles à tous, sans expérience, sans formation ni même compétences particulières, il est bon que les états généraux soulignent les spécificités de nos métiers et de nos parcours et démontre ainsi tout le contraire.
Nous considérons que les conclusions des travaux menés devront être inclusives et prendre en compte les interrogations et les revendications légitimes des collègues MP, CAE et SAE sur leurs métiers et le déroulé de leur carrière, la reconnaissance et la valorisation des parcours des agents des corps de chancellerie C et B, des ASIC et des SESIC, des contractuels de droit public, et le rôle et l’évolution professionnelle des plus de 8 000 recrutés locaux qui constituent la moitié du personnel du ministère et la majorité des effectifs à l’étranger.
Le ministère a besoin d’inclusion et d’un projet collectif
Le ministère a besoin d’inclusion et d’un projet collectif porteur de cohésion social et de bien-être au travail. Bref, redéfinir le sens de son action et permettre à chacun, quel que soit son statut et son grade, de trouver sa place au sein de notre belle maison, de s’y sentir valorisé et de pouvoir y développer une trajectoire professionnelle individuelle au bénéfice de tous.
Le travail diplomatique s’appuie sur l’action collective. Pendant la crise de la Covid, les Français bloqués ou en difficulté ont cherché de l’aide et un soutien naturel auprès de leurs ambassades et consulats. Malgré des moyens limités et des effectifs extrêmement réduits, l’engagement et la détermination des agents ont permis le rapatriement de centaines de milliers de nos compatriotes. Cela n’aurait pu se faire sans la mobilisation de tous.
L’unique effet bénéfique de la crise sanitaire aura été la démonstration, en France comme à travers le monde, de l’absolue nécessité de pouvoir disposer d’un service public de proximité de qualité, notamment consulaire, qui doit bénéficier de ressources humaines et matérielles à la hauteur des enjeux et des contextes locaux.
A l’étranger, un maillage cohérent des réseaux de l’Etat – en situation de répondre aux attentes des communautés françaises comme aux sollicitations des ressortissants de passage – doit permettre le maintien des liens naturels avec la France.
Le principe de l’universalité de la présence française à l’étranger, maintes fois affirmé par les pouvoirs publics, ne trouvera tout son sens que s’il contribue au bien-être des 2 millions et demi de citoyens français expatriés.
« Réarmer » le ministère
Nous saluons, bien évidemment, le renforcement de nos moyens budgétaires et la création nette de 106 ETP sous plafond d’emplois en 2023, dans un contexte où cela n’avait pas été fait depuis 30 ans. Néanmoins, cette hausse demeure bien modeste au regard des besoins recensés à l’échelle du ministère et de son réseau. La diminution drastique du nombre d’ETP, de l’ordre de 30% ces 20 dernières années, en particulier dans les fonctions consulaires, au sein des SGA et des fonctions supports des chancelleries diplomatiques, constituent des économies qui coûtent cher et qui sont faites au détriment de la santé des agents.
La tendance est inversée, c’est un 1er pas qu’il conviendra d’amplifier et les conclusions des états généraux, d’ailleurs, ne trouveront tout leur sens que s’ils s’inscrivent dans une trajectoire pérenne et positive des effectifs du ministère.
Parmi l’ensemble de nos propositions, nous souhaitons en rappeler 7 qu’il nous semble important de mettre en avant dans le cadre de cette rencontre :
La CFDT réitère sa demande d’intégrer, au sein du statut particulier des agents diplomatiques et consulaires, les agents de catégorie C du Ministère qui doivent être enfin reconnus pour les fonctions et les responsabilités qu’ils exercent bien supérieures à celles habituellement confiées à des fonctionnaires de catégorie C. A l’étranger, ces personnels consulaires, administratifs et techniques sont mentionnés à plusieurs reprises dans les Conventions de Vienne qui leur reconnaissent un certain nombre de privilèges et d’immunité. Cette mesure est réglementairement envisageable, financièrement neutre et ne remettrait pas en cause les règles interministérielles qui régissent leurs corps.
Nous estimons que le nombre de postes ouverts à la promotion de corps en interne doit être augmenté. A titre d’exemple, pour les concours de secrétaire des affaires étrangères, depuis plusieurs années, le nombre de postes offerts est moitié moindre aux concours internes qu’aux concours externes. Cela envoie un message négatif aux agents sur leurs opportunités d’évolution au sein de ce ministère et prive le Département d’agents qui seraient montés en compétence au fur et à mesure de leur carrière.
Ouverture d’un examen professionnel pour les adjoints de chancellerie
De même, la CFDT revendique l’ouverture d’un examen professionnel pour les adjoints de chancellerie, comme il en existe déjà pour les agents des catégories A et B. A côté de l’avancement au choix, cela permettrait aux collègues C d’accéder au grade supérieur par le biais d’épreuves à caractère professionnel qui valoriseraient ainsi la technicité et l’expertise acquises dans l’exercice de leurs fonctions.
Les lignes directrices de gestion ministérielles de mobilité (LDG) actuelles, aux contours imprécis et non engageants, sur lesquelles, à l’unanimité, les organisations syndicales (OS) ont rendu un avis défavorable en 2019 et 2020, peinent à convaincre et à jouer pleinement leurs rôles. Dans la continuité de l’exercice de prospectives et de réflexion collective des états généraux, la CFDT-MAE plaide pour une réécriture de ces lignes, en s’appuyant sur des critères précis et opposables à tous, en lui accordant une légitimité qu’elles ne possèdent pas actuellement.
En ce qui concerne plus particulièrement les agents de catégories A et A+, ces lignes directrices de gestion viendront compléter et préciser les lignes directrices de gestion interministérielles (LDGI) afin de garantir notamment un niveau optimal de durée des affectations, définir les prérequis et les modalités de celles-ci, préciser les diverses formes de mobilités et leur valorisation dans la carrière des agents et formaliser les garanties de retour au ministère.
La grande enquête sur les frais d’écolage, réalisée récemment par la CFDT auprès de plusieurs centaines de collègues, a mis en exergue l’inégalité et les incohérences du dispositif actuel des majorations familiales. La CFDT a proposé des pistes à explorer pour le rendre plus lisible et plus juste, favorisant ainsi l’expatriation en famille.
Quatre ans après la mise en œuvre de la réforme des réseaux de l’Etat à l’étranger, le transfert des postes de travail n’est toujours pas une réalité.
Les SGA au périmètre élargi ne bénéficient toujours pas de moyens humains supplémentaires
Dans les faits, souvent, les chefs de poste n’ont pas pu ou pas su imposer les transferts de personnels, pourtant actés budgétairement, aux chefs de service des autres administrations. On constate, dans de nombreux postes, que les ETP transférés sur le P105 qui auraient dû bénéficier, en priorité, aux SGA, continuent toujours de travailler, tout ou partie, pour leurs ministères d’origine. Pire, dans bien des cas, ils n’ont absolument pas changé physiquement de bureaux et sont toujours rattachés fonctionnellement, dans les organigrammes des postes, à leurs anciens services.
Il existe là un moyen de renforcer les équipes des SGA.
La CFDT soutient que ce ministère entretient trop de précarité et n’explore pas tous les moyens possibles de la réduire. Après avoir été formés et avoir exercé leurs fonctions souvent avec talent, leurs contrats ne sont pas renouvelés au bout de 4 ou 5 ans. Nous ne comprenons pas la poursuite de cette politique alors même que les besoins sont pérennes, que ces agents sont immédiatement remplacés par de nouveaux contractuels qui doivent être à leur tour formés par leurs collègues. Il y a là un choix qui nous semble peu pertinent et peu profitable au Département.
La CFDT considère que les recrutés locaux doivent pouvoir bénéficier de véritables parcours professionnels, d’une rémunération décente et d’une protection sociale durable (santé, retraite, chômage). Nous souhaitons que cet accord affirme les principes fondamentaux de la relation de travail, qu’elle définisse un socle de garanties et prévoie une harmonisation des rémunérations et des conditions de travail entre les agents du réseau diplomatique et consulaire et ceux des EAF.
Accord-cadre sur le télétravail
La CFDT-MAE rappelle l’accord négocié sur le télétravail qu’elle a signé le 9 novembre dernier, et souligne, Madame la Ministre, qu’elle est favorable à ce qu’il y ait plus d’accords négociés à l’avenir entre l’administration et les organisations syndicales représentatives.
Mobilisation de la CFDT sur la réforme des retraites
Enfin, dans l’attente de l’annonce gouvernementale qui devrait avoir lieu demain, la CFDT-MAE rappelle sa détermination à s’opposer à tout relèvement de l’âge légal de départ à la retraite.
Au nom de la CFDT-MAE, je vous remercie./.
Futur candidat sur la liste CFDT-MAE au CSAM, avec l’ambition de pouvoir défendre les intérêts des personnels et, en particulier, ceux des recrutés locaux, j’ai été nommé expert lors du dernier CTM qui s’est tenu du 8 au 10 novembre 2022.
En effet, les collègues du Conseil Syndical de la CFDT-MAE m’ont fortement recommandé d’y participer afin de me rendre compte par moi-même de l’organisation de cette instance et ce que cela implique en termes d’engagement. Bref, ce à quoi m’attendre en tant que représentant élu du personnel, lors des prochains CSAM, si je suis élu bien sûr.
Tout fut découverte :
La préparation du voyage :
En fait, lorsqu’on est nommé expert ou représentant titulaire ou suppléant appelé à participer en présentiel à une instance pour une réunion de dialogue social, c’est une mission en France.
Lorsqu’on est désigné expert par une organisation syndicale (OS), même en tant qu’agent d’un Institut français (IF), on bénéficie d’une mission et d’une prise en charge par le SGA de l’ambassade.
Mais avant cela, il m’a fallu appréhender les différentes étapes et démarches nécessaires pour un départ en mission : billetterie, ordre de mission, notes de frais, avance, pièces justificatives et clôture de notes de frais, ainsi que la possibilité d’associer des congés à une mission. J’ai même créé une fiche mémo afin d’aider les futurs missionnaires.
Les réunions de préparation :
Avant les réunions formelles de dialogue social, les représentants du personnel (RP) bénéficient d’un temps de préparation égal à la durée de la réunion proprement dite. Ce temps est très précieux car les élus et experts au CTM ont la possibilité de prendre connaissance et d’analyser les projets de textes réglementaires et les documents qui sont présentés et débattus dans cette instance. Il s’agit de repérer les différents points sur lesquels nous souhaitons nous exprimer et interpeler l’administration. La préparation consiste à confronter nos idées et nos points de vue avec les autres élus, les permanents et les membres du conseil syndical, fiche après fiche en suivant l’ordre du jour du comité technique, afin de dégager une position commune sur nos futurs votes et nos interventions en séance.
Toutes nos interventions sont écrites et relues par le collectif et doivent être rédigées avec nos propres mots et tournures de phrases, afin de ne pas bredouiller lors de la prise de parole.
Le dialogue social :
D’abord la découverte du site et de la superficie de la salle du CCM, sans commune mesure avec les locaux dans lesquels se déroulent les réunions de dialogue social en poste, nous met déjà une certaine pression. Ensuite, tous les directeurs qui nous font face, le dispositif mis en place (la disposition des tables, les micros, le matériel de visio-conférence), le protocole des prises de parole des OS, le défilé des divers experts de l’administration, font que le stress nous gagne au moment de parler.
Néanmoins, tout s’est bien déroulé sans trop de bafouillements et nos messages sont passés : on a pu notamment intervenir sur le renforcement de la sécurité des IF, le maintien de la CCL, les fiches de poste des ADL, le pécule de départ en retraite des RL et la formation des RP, futurs élus, pas seulement au niveau du CSAM mais aussi les CSAPE, formation qui figure dans les règlements intérieurs de ces deux instances.
En conclusion, c’est une expérience que je recommande vivement à tous les RP qui seront élus prochainement, de venir une fois au CSAM donc, afin d’enrichir son expérience et d’améliorer ainsi le dialogue avec l’administration en poste.
Enfin, cela permet une « socialisation administrative » pluri-syndicale avec les autres membres du CTM car même si on appartient à différentes OS, on y fait des rencontres de qualité.