Le comité d’action sociale, dans lequel la CFDT est largement représentée, est appelé à se prononcer, le 28 mars, sur les coupes sombres infligées encore une fois par l’administration aux associations subventionnées sur les crédits d’action sociale.
Depuis trois ans les associations du MAE et notamment l’Association artistique, culturelle et sportive (AACS) subissent de plein fouet une diminution de leur subvention annuelle. Moins 10,14 % en 2011, moins 11,09% en 2012 et, pour 2013, un nouveau coup de rabot de -10 % en dépit des recommandations de l’Inspection générale formulées en 2012 à l’issue de son audit : « l’association doit pouvoir compter sur une stabilisation du montant de sa subvention après une baisse de 20% sur deux ans ». En 2013, les charges salariales de l’une des deux permanentes, sous contrat privé, représenteront 34% de la subvention du département. L’AACS est donc en droit de s’interroger sur le maintien d’un emploi salarié à temps complet et devra revoir ses missions après une amputation de plus de 30% de ses ressources.
Les autres associations à caractère social du ministère – association des conjoints d’agents (AFCA), association sportive et culturelle à Nantes (ASCAEN), deux associations de retraités à Paris et à Nantes (AAEMAE et ARAMAEN) – ne sont pas épargnées par cette saignée qui les oblige à réduire la voilure, à chercher des partenariats, à solliciter des dons… Si la baisse devait se poursuivre au cours des années à venir, l’existence même de ces associations serait sérieusement mise en péril et certaines seraient contraintes de mettre tout simplement “la clé sous le paillasson”.
Quant à l’Association des œuvres sociales (ADOS), elle ne sera informée du montant de sa subvention pour 2013 qu’au vu du compte rendu de l’audit mené par l’Inspection générale au dernier trimestre 2012.
Quand le MAE comprendra-t-il que les crédits d’action sociale devraient être sanctuarisés en période de crise ?