
Revalorisation du cadre salarial et prise en compte de l’ancienneté, ou les limites de la politique budgétaire du ministère en faveur des recrutés locaux – 1er juin 2018

Affaires étrangères
Jour ordinaire dans un poste à l’étranger, Pékin, Pointe-Noire ou Panama. C’est aujourd’hui que se réunissent le comité technique de proximité à l’étranger (CTPE) et la commission consultative locale (CCL). On n’attend plus que l’ambassadeur qui revient d’un entretien à l’extérieur, vous êtes déjà tous installés autour de la table de la salle de réunion.
De quoi allez-vous parler ? De l’inflation qui n’est pas prise en compte dans les salaires des recrutés locaux et pèse sur leur pouvoir d’achat ? Des collègues qui regardent d’un peu trop près leurs assistantes et les font rester bien tard le soir ? D’une nouvelle version du portail « Diplomatie » qu’il faut apprivoiser ? De l’agression qu’a subie l’attaché de défense lors de sa mission sur la côte ? Des toilettes du 4ème qui fuient encore ?
Selon un bilan que nous a communiqué récemment la DRH, les sujets « Hygiène et sécurité » sont encore les rois du débat en CTPE (comité technique de proximité à l’étranger), ce qui confirme la tendance observée l’an dernier. Viennent ensuite les questions d’organisation et de fonctionnement des services, les conditions de vie locale, les évolutions technologiques et les méthodes de travail, la formation professionnelle, ou les questions liées à l’égalité professionnelle, la parité ou la lutte contre les discriminations.
En CCL (commission consultative locale), c’est l’emploi des ADL qui mobilise la plupart des débats : le recrutement des nouveaux agents ou leur départ (retraites, démissions éventuelles ou licenciements), la définition de leurs contrats, les reclassements ou les changements de service. Mais aussi la question de l’évaluation, de la progression au mérite ou des sanctions disciplinaires.
Ce qui se dit en CTPE ou en CCL ne tombe pas dans un grand trou, comme certains l’imaginent. Le contenu des réunions remonte à l’administration centrale. La preuve ? La DRH nous en communique des statistiques très précises et pleines d’enseignement. Mais alors pourquoi reste-t-on souvent avec ce sentiment que rien n’avance ? Que malgré des discussions souvent sincères, parfois passionnées, les revendications n’ont pas de lendemain ?
Les instances de dialogue social existent, des textes soutiennent son fonctionnement, des femmes et des hommes les font appliquer avec rigueur. L’administration rappelle sans relâche aux postes la nécessité de ces deux instances, insiste sur le rythme de deux réunions par an pour chacune d’elles, travaille à mieux les définir. Grace à ce suivi, tous les postes concernés (c’est-à-dire hors postes à effectif réduit) en sont désormais dotés, tous les agents sont informés, les nouveaux partants formés. Beau résultat pour un dispositif qui n’a que quatre ans d’existence. Mais la volonté politique suit-elle ? Cette volonté politique qui seule peut transformer l’essai et faire de cette belle machine un véritable instrument de dialogue ?
C’est à cela qu’il faut aujourd’hui travailler ensemble. Votre action en poste compte. Participez au dialogue social, utilisez ces instances pour vous exprimer, insistez sur le suivi de ce qui a été dit. N’hésitez pas non plus à nous envoyer les PV de vos réunions : cela nous permettra de relayer vos idées et vos revendications. C’est en faisant poids que nous pourrons obtenir du dispositif qu’il ouvre enfin sur ce qui sera un vrai dialogue.
La section CFDT-MAE de Lomé a tenu, le 26 février 2018, une assemblée générale en présence de ses adhérents représentatifs des différents sites de la présence française au Togo.
Cette assemblée générale avait pour objet principal l’élection d’un nouveau bureau et les futures revendications à porter.
La composition du nouveau bureau de la section :
L’assemblée générale a donc également débattu :
L’Union des fédérations de fonctionnaires et assimilés – UFFA-CFDT appelle l’ensemble des personnels de la Fonction publique de l’État, de la Fonction publique Hospitalière et de la Fonction publique Territoriale à la grève et aux mobilisations le mardi 22 mai 2018.
La CFDT appelle tous les personnels à se mobiliser pour :
– affirmer leur opposition à une approche uniquement budgétaire de la Fonction publique ;
– affirmer leur attachement à un service public de qualité, garant de la cohésion sociale et accessible à tous les usagers ;
– exiger des mesures collectives (notamment valeur du point, mise en œuvre de PPCR, compensation de la CSG, revalorisation des carrières et mesures en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes) lors du prochain rendez-vous salarial prévu au mois de juin ;
– exiger un dialogue social de qualité qui tienne compte de la parole des agents.
Nous vous invitons à consulter le courrier de l’Union des fédérations de fonctionnaires et assimilés CFDT (UFFA) adressé au Premier ministre.
Chère, cher collègue,
Vous êtes nombreux à vous poser – légitimement – la question ; voici notre position, débattue et arrêtée lors du conseil syndical des 12 et 13 mars derniers. Le sujet fait l’objet de débats riches et ouverts au sein des diverses instances et fédérations de la CFDT ; il n’est ni clos, ni gelé et laisse ouvertes toutes les options lors des prochaines étapes.
– Sur « Action publique 2022 » : nous sommes convaincus qu’il ne s’agit là que de la RGPP décomplexée et sur une plus grande échelle. Dégonfler les effectifs sans définir à l’avance les missions est une incohérence fondamentale…ou un aveu de politique uniquement comptable.
– Sur la méthode du gouvernement depuis l’automne : nous l’estimons brutale. Elle bouleverse des principes qui nous sont chers sans pour autant rien apporter de novateur que sa confusion. Les règles de base du dialogue social sont au mieux bouleversées, au pire mises en péril.
– Ballon d’essai ou passage en force ? : un peu des deux sans doute. Sous couvert de modernité, on continue à faire du neuf avec du vieux, alors qu’il serait temps selon la CFDT-MAE de tirer les enseignements des réformes passées ou en cours, avant d’en initier de nouvelles.
Il est donc clair pour nous qu’une grande remise à plat s’impose afin de construire véritablement, et sans biais idéologique, le Service public que les citoyens attendent.
Alors donc, quid d’une intersyndicale ce 22 mars ?
– La tentation était grande dans ces conditions de se joindre à un mouvement « pour défendre les missions publiques, l’emploi et le pouvoir d’achat ». L’intitulé, cependant, est à la fois trop général et trop particulier. Le tract de l’intersyndicale MAE qui circule actuellement nous paraît confondre intérêts catégoriels et revendications d’ordre structurel. Si c’est le Service public qu’il faut défendre, ce n’est pas par le prisme réducteur de l’IRE ou du temps de séjour qu’il faut l’aborder.
– Le moment en lui-même ne nous paraît pas optimal : rejoindre un mouvement qui, à l’instar de celui du 10 octobre dernier (2 % de grévistes recensés), risque d’être peu suivi sur les actuels mots d’ordre, ouvrira un boulevard au gouvernement et permettra aux médias de nous décrédibiliser encore plus. Mais il nous faut absolument être prêts à nous mobiliser si nous ne sommes pas entendus ou si les menaces sur les fondamentaux se confirment.
– La quinzaine choisie est en outre celle où nous allons, à différents niveaux, rencontrer l’administration pour savoir ce qu’elle souhaite réellement « mettre sur la table ». Il nous paraît essentiel de conserver notre pouvoir de vigilance et notre liberté de ton, tout en échangeant avec elle pour éclaircir le paysage.
La CFDT-MAE estime donc, à ce stade, que nous avons des propositions à porter lors des discussions qui s’ouvrent et qu’il nous faut nous concentrer sur elles. Elle n’hésite cependant pas à assurer ses militants et sympathisants que la manifestation et la grève ne sont pas pour elle des tabous ; elles sont des leviers, parmi d’autres, de l’action syndicale, leviers qu’elle n’hésitera pas à utiliser lors de mobilisations à venir si le gouvernement devait persister dans ses vues.
Le 8 février dernier s’est tenue à Paris et en visio-conférence avec Nantes une commission « subventions », commission qui est consultée chaque début d’année en amont du comité d’action sociale (CAS).
Cette commission thématique examine les demandes de subvention présentées par les associations du MEAE ainsi que la demande de contribution de l’Etat employeur faite par la Mutuelle des affaires étrangères.
La réunion est présidée par la directrice des ressources humaines (DRH), accompagnée de la déléguée pour la politique sociale (DPS), de la cheffe du pôle comptabilité de la DPS et de la responsable nantaise de la DPS. La CFDT est représentée par Brigitte DINE, Wilfrid ROUYER et Patrick RATSITO.
La CFDT demande une augmentation de la subvention de l’ASCAEN
En séance, la CFDT appuie la demande d’augmentation de la subvention dont bénéficie l’ASCAEN, que l’association sportive et culturelle de Nantes souhaite voir relever de 53 000 à 55 000 euros. La CFDT fait notamment valoir son dynamisme et son caractère bénévole ainsi que les nouvelles activités proposées et souligne, en particulier, le montant bien inférieur de la subvention accordée à l’ASCAEN par rapport à l’association parisienne lorsque celui-ci est divisé par le nombre d’adhérents.
La DRH répond que les contraintes budgétaires s’appliquent à tous, y compris aux associations et que la subvention à l’ASCAEN a déjà progressé entre 2016 et 2017 (de 50 000 à 53 000 euros).
Les rapports d’activité des associations doivent être consultables à Nantes
La CFDT intervient également pour réclamer qu’au moins une partie des dossiers complets déposés par les associations, qui sont consultables dans les bureaux de la DPS à Paris, puisse également l’être à Nantes. Devant la réticence de l’administration, la CFDT suggère que le rapport d’activité versé au dossier de demande de subvention par les associations le soit en double, afin de permettre qu’un exemplaire soit envoyé par la navette à la DPS à Nantes.
De cette réunion, on peut retenir qu’aucune des demandes d’augmentation du montant de la subvention présentée par les associations n’a été accordée.