Année après année, la section de Lomé poursuit son excellent travail. La 9ème assemblée générale qui s’est tenue le 23 juillet a montré à nouveau son dynamisme : fidélisation des adhérents (au nombre de 23), une activité féconde avec notamment l’envoi d’un délégué au congrès de Préfailles, une participation active à la CCL, une équipe dirigeante qui se voit renouveler la confiance des adhérents. Félicitations à tous et à toutes !
Statut des recrutés locaux : patience et détermination
Grâce à l’action – patiente et déterminée de la CFDT-MAE – et au soutien que lui apporte le réseau d’élus dans les Commissions Consultatives Locales (adhérents et non -adhérents), l’administration vient, à travers trois télégrammes, d’accepter d’apporter d’indiscutables progrès dans le statut des recrutés locaux et de leurs représentants. Globalement on peut en retenir :
- protection des élus : désormais le licenciement d’un élu CCL doit être « entouré de précautions particulières »
- cadre salarial : le plafond de dépense pour l’attribution de revalorisation au mérite est précisé (certains postes ne prenaient pas en compte ces 0,2%)
- protection sociale: son caractère obligatoire est enfin signalé à tous les chefs de poste.
Nous sommes encore loin des objectifs que nous nous sommes fixés au congrès de Préfailles mais, compte tenu d’un contexte économique plus que défavorable et du retard pris par l’administration dans sa gestion des recrutés locaux , ces avancées apportent la preuve que notre action en faveur des recrutés locaux- menée sans tambours ni trompettes et parfois contre certaines organisations – porte ses fruits.
télégramme sur le nouveau cadre salarial
télégramme sur la protection sociale des RL
Face à la xénophobie, mobilisons nous le 4 septembre 2010
Face à la xénophobie et à la politique du pilori : Liberté, Egalité, Fraternité
La CFDT participe à un grand mouvement national initié par le monde associatif, politique et syndical (http://www.nonalapolitiquedupilori.org).
Une énième loi sur l’immigration va être discutée au Parlement. Les surenchères du Président de la République et de ses proches amalgamant les gens du voyage, citoyens français et Roms, d’une part, et les propos présentant les immigrés comme responsables de l’insécurité d’autre part, témoignent d’une volonté délibérée du gouvernement de durcir encore sa politique migratoire et d’envoyer de nouveaux messages aux relents racistes et xénophobes.
Afin de dénoncer la politique migratoire du gouvernement, injuste et indigne de notre République, la CFDT appelle à manifester samedi 4 septembre partout en France.
- à 11h devant le ministère de l’immigration (Métro Varenne). De nombreux artistes, intellectuels, cinéastes, écrivains, scientifiques, syndicalistes, associatifs, élus et citoyens seront présents à ce rassemblement. La CFDT sera représentée par Jean-Louis MALYS.
- à 14h Place de la République, à l’angle de l’avenue de la République. Le parcours est le suivant : République – Bastille – Hôtel de Ville de Paris.
A Nantes :
- à 15h Place du Commerce
Surcharge de travail dans les postes : la CFDT tire la sonnette d’alarme
La CFDT s’inquiète du nombre croissant d’agents se trouvant dans des situations de stress de plus en plus insupportable dans nos postes à l’étranger : les permanents en charge du dialogue avec les postes et les représentants en CAP reçoivent des témoignages inquiétants de collègues au bord de la rupture et s’alarment de l’augmentation des demandes de retours anticipés. Ils constatent que si nous n’en sommes pas encore à une situation « à la France-Télécom », il n’est pas exagéré de dire que nous en prenons le chemin.
Il est indispensable que l’administration prenne enfin la mesure du danger qui guette certains agents si rien n’est fait pour remédier aux problèmes de surcharge de travail. La baisse spectaculaire des budgets et des emplois s’accompagne, dans certains postes, d’une augmentation tout aussi spectaculaire de cette surcharge, qui connaît une augmentation exponentielle du fait de la diminution des effectifs. Cela a également pour conséquences d’augmenter la fréquence des astreintes et permanences et de rendre difficile la prise des congés . Des agents de plus en plus nombreux, en particulier parmi nos collègues de catégorie C et B, se trouvent donc au bord de la rupture.
Ce danger est bien sûr minimisé par la hiérarchie des postes qui préfère, pour des raisons évidentes, l’ignorer ou le taire et fait parfois aux agents surmenés de surprenantes remarques telles que « vous n’allez pas baisser les bras face à quelques petites difficultés » (sic) ou bien « à force de vous plaindre vous allez passer pour un geignard » (re-sic) !
Que le Département cesse de demander le même travail aux postes malgré la diminution des moyens et des emplois ! La hiérarchie des postes doit d’urgence prendre conscience de la gravité de la situation et cesser d’imputer systématiquement à une supposée fragilité des agents les problèmes de fonctionnement.
Si deux anciens ministres, et non des moindres, ont publié une tribune dans laquelle on peut lire que « l’instrument est sur le point d’être cassé [1] » la CFDT affirme pour sa part que les agents sont sur le point de l’être aussi.
Faudra-t-il qu’un collègue commette un acte désespéré pour que notre administration prenne conscience de la gravité de la situation ?
« Appel citoyen » contre la xénophobie et la politique du pilori
Face à l’avalanche de discours et d’annonces provocatrices, venant y compris du sommet de l’Etat, stigmatisant des communautés et des groupes sociaux entiers, la CFDT a signé un communiqué commun initié par la Ligue de droits de l’Homme et appelle à des rassemblements le 4 septembre.
La CFDT, comme l’ensemble des associations, syndicats et partis politiques signataires du communiqué commun (cf pj), juge intolérable qu’en « quelques jours, les plus hautes autorités de l’Etat soient passées de l’exploitation des préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945. » Pour les signataires, « cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers ». D’autant plus que l’article 1er de la Constitution indique que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. »
Dans ce contexte, les signataires rappellent qu’ils « n’accepteront sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. »
Pétition en ligne et rassemblements
La CFDT appelle à signer en ligne un « Appel citoyen » refusant toute politique de la peur ou de la haine, et participer à un grand rassemblement citoyen à l’occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre, à 14h00, place de la République à Paris, et partout en France, « pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun ».
On ne traite pas de l’avenir du ministère entre la poire et le fromage !
La CFDT regrette qu’au moment où l’on nous annonce deux ou trois tours de vis supplémentaires (RGPP2 + collectif budgétaire) avec leur lot de suppressions de postes et de licenciements et au moment où le Parlement débat du projet de loi sur l’action extérieure de l’Etat, notre ministre conçoive le dialogue social sur le mode tasse de thé et n’ait pas une demi-heure à nous consacrer pour une réunion de travail sur les thèmes qu’il avait au demeurant lui-même identifiés.
Rififi aux affaires étrangères
Menace de paralysie progressive du ministère, absurdité du plan d’austérité, démantèlement du réseau diplomatique : un ministre a décidé de monter au créneau. Parallèlement, des agents diplomatiques et consulaires se mobilisent par la grève au moment de la conférence des ambassadeurs.
Politique fiction ? Pas du tout. Il existe en effet des agents qui ont la chance d’avoir un vrai ministre. On n’ose espérer que le nôtre sache écouter les voix qui partout s’élèvent pour le presser de se rendre compte qu’en ces temps difficiles, notre MAEE a davantage besoin d’actes concrets de défense et d’illustration que de creux discours publicitaires sur la nouvelle diplomatie culturelle industrielle et commerciale.
Dépêche AFP – ROME, 26 juil 2010
Les diplomates italiens en poste à Rome et dans le monde ont fait grève lundi pour protester contre les coupes budgétaires imposées à leur ministère par le plan d’austérité du gouvernement de Silvio Berlusconi, accusé de « démanteler » la diplomatie transalpine.
Le mouvement a touché aussi bien la Farnesina, siège du ministère des Affaires étrangères à Rome, que « les 325 représentations italiennes à l’étranger (ambassades, consulats, représentations permanentes et instituts culturels) », a indiqué le Sindame, principal syndicat des fonctionnaires du ministère, précisant que 90% de ses adhérents avaient suivi le mouvement.
« Il s’agit d’une adhésion massive », a souligné la présidente du Sindame, Cristina Ravaglia, précisant que « des ambassades entières, comme celle de Berlin, sont restées fermées ».
La grève a été organisée à la veille de la conférence des ambassadeurs italiens mardi et mercredi à la Farnesina, mais aussi le jour même où le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini se trouvait à Bruxelles pour le lancement du service diplomatique de l’Union européenne, un nouvel instrument qui inquiète nombre de chancelleries nationales.
Pour le syndicat, « le démantèlement de la Farnesina découlant des coupes dans les ressources nécessaires au fonctionnement du ministère, prévues par le plan d’austérité, déclenchera un processus qui pourrait bientôt mettre l’Italie sur la touche ».
Le plan d’austérité de 24,9 milliards d’euros prévoit notamment un gel de trois ans des salaires des fonctionnaires et une réduction de 10% des budgets des ministères.
Dans une lettre adressée la semaine dernière à MM. Berlusconi et Frattini ainsi qu’au ministre de l’Economie Giulio Tremonti, le gotha de la diplomatie italienne a exprimé ses craintes face « à la progressive paralysie fonctionnelle » du ministère.
M. Frattini a lui-même déclaré avoir « vu des règles absurdes » dans le texte du gouvernement, citant par exemple les avancements de carrière sans augmentation de salaire.
Le plan d’austérité doit permettre à Rome de ramener le déficit public à 2,7% du PIB en 2012 contre 5,3% en 2009 afin de rassurer les marchés alors que l’Italie affiche l’une des dettes publiques les plus élevées du monde, qui devrait représenter 118,4% du PIB cette année.