Pour les collègues arrivés l’an passé, entre le moment de la prise de décision et l’arrivée en poste, l’indemnité de résidence (IR) a subi une baisse de près de 20% ! Aussi lorsqu’un agent constate que son IR à fondu de près de 20% en un an, il se sent légitimé à contester ces baisses systématiques fondées sur les modalités de calcul change/prix. Certes le Rand sud-africain s’est déprécié ces derniers mois, mais l’inflation ne ralentit pas et les analyses prospectives publiées récemment démontrent qu’elle devrait s’accélérer. De son côté l’administration ne communique les chiffres de l’Institut Mercer que lorsqu’ils lui sont favorables, interdisant ainsi leur contestation par des relevés effectués par les postes. Conséquence de ce calcul biaisé, le pouvoir d’achat des agents s’érode dangereusement.
C’est directement le niveau de vie des agents qui est en jeu et leur désir d’expatriation en Afrique du sud : pourquoi viendraient-ils s’enfermer dans des maisons cernées de barbelés, éviter de circuler la nuit, ne pas lâcher des yeux leurs enfants, enfants qu’ils ne pourront bientôt plus envoyer en vacances en France tous les ans, si leurs émoluments ne leur permettent plus d’assurer un niveau de vie décent.
Aujourd’hui sont en premier touchés les agents de catégorie C et plus particulièrement les familles qui ne disposent que d’un seul salaire et bien sûr les volontaires internationaux dont certains commencent à regretter leur choix.
Un mot sur Le Cap, loin de la carte postale, la « cité mère » où la criminalité, après une baisse sensible entre 2006 et 2009, connait une hausse constante. Double peine pour nos collègues dont les IR sont inexplicablement inférieures à celles de Pretoria et Johannesburg (plus de 300 euros d’écart en catégorie C) alors que depuis quelques années les prix des loyers sont au niveau de Johannesburg ou peu s’en faut et qu’ils voient la durée de leur temps de séjour passer de 15 à 20 mois !
A ce rythme, les relèves qui sont déjà compliquées vont le devenir encore plus. Le problème touche également les recrutés locaux dont les salaires sont érodés par l’inexplicable calcul de réévaluation de leur salaire.
Inquiets de leur proche avenir, les agents des trois postes sud-africains ont écrit une lettre au Ministre (télécharger la lettre ci -dessous) pour attirer son attention sur les conséquences des baisses consécutives de l’IR et les risques potentiels d’une nouvelle baisse du Rand qui entrainerait de nouveaux réajustements négatifs.
La réponse du Ministre (télécharger ci-dessous), bien que rapide, n’a pas satisfait les agents que l’on renvoie à une hypothétique étude du dossier pour janvier 2015. Ils ne baissent cependant les bras, un nouveau courrier est en passe d’être envoyé, en attendant d’autres modalités d’action plus radicales ?
Lettre adressée au Ministre
Réponse du Ministre aux agents d’Afrique du Sud