Archives pour 2011
Communiqué de la section syndicale CFDT de l’Institut Français
Élections professionnelles : la CFDT prend son envol
Les hasards du calendrier sont parfois des occasions à ne pas manquer : mission accomplie pour le Syndicat National des Artistes et des Professionnels de l’Animation, du Sport et de la Culture (SNAPAC-CFDT) qui présentait des listes pour la première fois à l’Institut Français, qui succède depuis le 1er janvier 2011 à CulturesFrance. Les élections professionnelles pour le renouvellement des instances représentatives du personnel, début mars, ont donné des résultats épatants, avec un taux de participation record : 80 % au premier tour et 95 % au second !
La CFDT est désormais la seule organisation syndicale à avoir des élus, ce qui peut sembler regrettable au nom du pluralisme, mais les résultats sont sans appel : la CFDT a remporté 64 % des voix au premier tour et 76 % au second tour. Elle est majoritaire au comité d’entreprise (CE) avec trois titulaires sur cinq, contre zéro il y a quatre ans, et voit sa représentation passer d’un délégué du personnel titulaire (DP) sur quatre il y a quatre ans, à deux titulaires.
Il s’agit d’une claire reconnaissance du travail accompli depuis quatre ans avec des négociations abouties, menées aussi bien par temps clair que dans la tempête.
Un regret cependant : aucun candidat, donc aucun élu, dans le collège ouvriers et employés qui représente tout de même 27 % du corps électoral. Nous espérons dans quatre ans rassembler tous les collèges !
Il était important de nous mettre en ordre de marche pour les prochaines échéances : en effet c’est l’ensemble du réseau culturel extérieur de la France (150 Instituts français dans le monde) qui pourrait basculer sous la tutelle de l’Institut Français au terme de l’expérimentation en cours. Un dispositif provisoire se met en place actuellement pour une durée de trois ans. Un rendez-vous est d’ores et déjà pris avec le pouvoir législatif en 2013.
Ces résultats nous obligent désormais à mener et à réussir de bonnes négociations pour les futurs accords collectifs.
Encore merci à tous ceux qui nous ont fait confiance par leur vote.
Crise de la diplomatie: des petits pois aux petits fours
Dysfonctionnements de la diplomatie française, conséquences des contraintes budgétaires au Quai d’Orsay, instrumentalisation de la politique étrangère par la politique intérieure …
La préférence nationale n’est pas compatible avec le syndicalisme !
Déclaration commune du 17 mars 2011 – CFDT, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA
La situation sociale est grave : 5 millions de demandeurs d’emploi, 8 millions de français vivant sous le seuil de pauvreté, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées… L’accroissement des inégalités et des injustices mine la cohésion sociale. L’absence de perspectives, un dialogue social insuffisant, provoquent interrogations et désarroi face à l’avenir.
Dans ce contexte, les organisations syndicales, ne peuvent rester indifférentes à l’utilisation de la situation sociale pour promouvoir certaines thèses dans le débat public comme le fait le Front national. La thèse de la préférence nationale est antinomique avec les valeurs fondamentales du syndicalisme. L’exclusion, le rejet de l’autre, le repli de la France sur elle-même et la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires, la dénonciation de l’immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l’histoire en témoigne, ne peuvent conduire qu’au pire.
Les organisations syndicales agissent quotidiennement pour rechercher et exiger des réponses face à cette situation sociale ; en matière d’emploi, de pouvoir d’achat, d’égalité des droits… Leur action est portée par les valeurs qui sont celles du syndicalisme au cœur desquelles figurent la solidarité entre tous les salariés et la lutte contre toutes les formes de discrimination.
Les organisations syndicales CFDT – CGT – FSU – SOLIDAIRES – UNSA sont déterminées à empêcher l’instrumentalisation du syndicalisme par le Front national qui n’est pas un parti comme les autres et dont les orientations sont à l’opposé des valeurs qu’elles portent. Les organisations syndicales sont aussi garantes du respect de ces valeurs au sein de leurs organisations et par leurs militants.
Réforme de l’indemnité de résidence : le pire a été évité
Réunion du 9 mars 2011 sur la réforme de l’indemnité de résidence : le pire a été évité et des avancées indéniables ont été obtenues, mais la CFDT reste mobilisée.
Pour en savoir plus, télécharger le compte rendu ci-dessous.
Energie nucléaire : la France doit ouvrir un débat
Communiqué de presse confédéral du 16 mars 2011
Le Japon vient d’être durement frappé par le plus sévère séisme de son histoire récente. Cet évènement a provoqué une série d’atteintes au fonctionnement des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima.
La CFDT tient à exprimer sa solidarité avec la population japonaise qui fait preuve d’une dignité et d’une solidarité exemplaires. Elle salue le courage et le professionnalisme des salariés qui sont sur place au péril de leur vie pour éviter le pire.
Cette situation soulève des questions sur la place du nucléaire, dans le monde, en Europe et en France. Le drame qui se profile au Japon rappelle brutalement que l’absence totale de risque n’existe pas. Devant la gravité de la situation, la démagogie et les amalgames ne sont pas acceptables. L’esprit de responsabilité doit prévaloir.
La CFDT demande un large débat de société. Celui-ci devra porter sur l’ensemble de la filière nucléaire, notamment la sûreté des centrales, leur démantèlement en fin de vie et la gestion des déchets, ainsi que sur l’état du parc nucléaire français. Depuis des années, la CFDT veut une politique énergétique française et européenne qui mixe différents moyens de production de façon équilibrée.
Concernant la France, la CFDT souhaite que la part du nucléaire soit ramenée à 60 % du bouquet énergétique.
La prise en compte du risque devra être partie intégrante de la discussion, ainsi que sa prévention et son encadrement. Les populations doivent être informées en toute transparence des choix effectués, des risques encourus et des réponses à apporter. Au-delà du nucléaire, la question posée est plus largement celle des choix énergétiques et politiques pour notre modèle futur de développement et de croissance.
Le Premier ministre rencontre la CFDT, qui insiste sur le malaise dans les fonctions publiques
François Fillon et son cabinet ont reçu une délégation de la CFDT menée par François Chérèque, mardi 15 mars, à Matignon dans le cadre d’une série de rencontres bilatérales avec les partenaires sociaux. Le Premier ministre souhaitait faire le point sur les négociations interprofessionnelles en cours et sur les grands sujets sociaux du moment.
François Chérèque a fait remarquer au Premier ministre que cette invitation, positive, l’aurait été tout autant voire davantage dans le dernier trimestre de 2010. Il a souligné le climat social difficile dans lequel nous sommes, marqué par la poursuite des effets de la crise, avec un chômage qui continue d’augmenter, les inégalités qui s’accroissent, et le sentiment de plus en plus insupportable que les efforts ne sont pas également répartis selon la situation sociale de chacun.
Le secrétaire général a insisté sur le malaise dans les fonctions publiques, dus notamment au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, qui a des conséquences directes sur la continuité des services publics, et à la RGPP, qui désorganise totalement des secteurs entiers de l’Etat.
Dans ce contexte difficile, il faut que le gouvernement apporte des solutions aux salariés et aux fonctionnaires. De leur côté, les partenaires sociaux ont pris leurs responsabilités, avec l’agenda social. Les différentes négociations ou délibérations ont été passées en revues, en particulier l’assurance chômage, l’emploi des jeunes, les retraites complémentaires, la rénovation des IRP, le paritarisme, en insistant sur les domaines où l’Etat avait son rôle à jouer, directement ou en complément des partenaires sociaux (financement de la future CRP-CTP fusionnés, AER, emploi des jeunes…). Trois autres sujets ont également été traités : la « barémisation », proposée par François Fillon pour « stabiliser » les allègements de charges des entreprises ; la dépendance ; la préparation du G20.