La loi de 2019 sur la transformation de la fonction publique ne peut servir de justificatif à l’administration pour ne pas cédéiser les professeurs de langue. Cette loi a certes élargi le recours aux contrats sur les emplois permanents de toutes catégories en élargissant le champ des dérogations, les administrations d’État ont la faculté de recruter des agents contractuels sur la majorité des emplois permanents mais aucun texte n’oblige l’administration à privilégier les CDD aux CDI. La loi ne modifie pas non plus les conditions de transformation d’un CDD en CDI.
La loi permet donc notamment quand l’intérêt du service est avéré, une cédéisation.
Les professeurs de langue occupent des emplois de nature durable puisque l’offre de formation linguistique est permanente au ministère, ce sont des agents expérimentés possédant un savoir-faire spécifique qu’aucun agent titulaire ne saurait remplacer. Il est souligné que la plupart des professeurs de langue sont couverts par une habilitation secret défense. Combien d’ambassadeurs ont pu bénéficier, au pied-levé, d’une formation de haute qualité avant de partir en poste prendre leurs fonctions ?
Les professeurs de langues remplissent donc tous les critères objectifs prérequis pour une cédéisation.
Il n’est pas acceptable pour la CFDT que notre administration entretienne ces agents dans une situation de précarité alors que la loi permet de faire autrement.