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Enquête CFDT sur le management au MEAE : quelques bonnes surprises mais aussi des défaillances et des pratiques à revoir

14 octobre 2024

La CFDT-MAE souhaite remercier tous les agents, adhérents ou non, ayant répondu à ce questionnaire !

Au mois de juin dernier, le syndicat CFDT-MAE a lancé une vaste enquête sur les pratiques managériales au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. L’idée de base, en proposant ce questionnaire inter-catégoriel et inter-statutaire, était de pouvoir disposer d’éléments concrets, recueillis à travers les expériences individuelles des agents de ce Ministère, afin de nourrir et d’étayer les revendications du syndicat en ce domaine et notamment de pouvoir démontrer qu’un mauvais management constitue une source importante d’absentéisme et d’inefficacité des services.

Les enjeux de cette enquête dépassent donc la seule question – déjà importante s’il en est – de la qualité de vie au travail.

Une réalité contrastée des pratiques managériales

En toute honnêteté, les résultats de l’enquête témoignent, pour certains aspects de la fonction managériale, d’une pratique des managers évaluée plutôt favorablement par les agents. Ainsi, vous avez été nombreux à relever, chez vos encadrants, un suivi rigoureux des dossiers et leur priorisation, une ouverture d’esprit à des initiatives de la part de leurs collaborateurs ainsi que d’une approche ouverte aux innovations. A l’inverse, de nombreuses autres facettes du management, révélées à travers les résultats de cette enquête, sont jugées beaucoup moins positivement. Et même, dans certains cas, les réponses de l’enquête font ressortir une situation très préoccupante, par exemple en matière de capacité à gérer les conflits.

Bien évidemment, pour la CFDT-MAE, il ne s’agit pas de retirer aux encadrants leur autorité. Au contraire, il conviendrait même dans certains cas de la renforcer ! Mais encore faut-il que cette autorité soit bienveillante et motivante, fondée sur des qualités d’équité, de justice et de valorisation des personnels et non pas tributaire d’affinités ou de préférences personnelles, ou bien encore sujette à fluctuation en fonction de la capacité des managers à conserver leur calme et la maîtrise de leurs nerfs.

D’aucuns vous diront que les managers exercent un métier difficile car ils doivent composer avec une pression constante, de la part de leur propre hiérarchie mais aussi parfois des élus et des autorités administratives et politiques.

Certes, cela est exact et pourtant il existe de bons encadrants, nous en avons tous rencontré !

I. Agentes et agents ayant répondu au questionnaire : des situations personnelles et des origines diverses

L’enquête s’est déroulée de la fin du mois de juin à la mi-juillet 2024 et a concerné l’ensemble des agents du Département, en France et en poste. Elle a recueilli 726 réponses, ce qui nous autorise à en tirer un certain nombre de constats significatifs.

Plus de 60 % des agents ayant répondu sont des femmes, un peu moins de 40 % sont des hommes.

L’analyse des résultats de cette enquête fait apparaitre un échantillon de réponses relativement équilibrées tant par leur répartition géographique qu’en ce qui concerne les origines administratives des sondés.

Ainsi, près de 40 %des agents qui ont répondu sont affectés à l’administration centrale (278), les autres (448 soit plus de 60%) étant affectés à l’étranger en ambassade, consulat, représentation permanente ou bien en EAF.

Parmi les titulaires et fonctionnaires, près de 7 % appartiennent à la catégorie A+ (50), 14,3 % à la catégorie A (104), 15,4 % à la catégorie B (112) et 28,1 % à la catégorie C (204). Les autres agents sont contractuels CDD/CDI à hauteur de 12,3 % (89), agents de droit local pour 21,3 % (155), VI ou apprentis (12).

La répartition est également relativement équilibrée en termes d’ancienneté au Département : les agents sont 234 à avoir plus de 20 ans d’ancienneté, soit 32 %, 285 ont entre 5 et 20 ans d’ancienneté, soit 39 %, et 207 ont de moins de 5 ans d’ancienneté soit 28,5 %.

II. Un déficit d’information en matière de dialogue social

La première constatation qui s’impose est que les agents, dans leur ensemble, ne sont pas suffisamment informés de l’existence d’un dialogue social ayant vocation à faire progresser leurs conditions de travail, en particulier à l’administration centrale.

Ainsi, plus des deux tiers des agents affectés à l’administration centrale (67,5 %) indiquent ne jamais être informés par leur hiérarchie de la tenue des instances de dialogue social.

A l’étranger, la situation est un peu meilleure puisque seul un tiers des agents admet ne jamais avoir la possibilité de s’exprimer à travers les instances de dialogue social.

Cette situation pose question et peut s’expliquer de deux manières :

  • Soit la connaissance du dialogue social, en tant que vecteur de progrès social au travail, est faible et dans ce cas une meilleure information de l’ensemble des acteurs (hiérarchie directe, mais aussi syndicats, DRH, associations) est nécessaire ;
  • Soit les agents connaissent l’existence du dialogue social mais ils craignent de porter leurs revendications dans ce cadre ou bien ils doutent de son efficacité pour améliorer leur rémunération et leurs conditions de travail. Cette situation est alors révélatrice d’une remise en cause du lien de confiance entre l’administration et ses agents, avec un risque fort, à termes, de désinvestissement et de retrait des personnels par rapport à leur activité professionnelle et d’apparition de RPS (absentéisme, départ à la retraite anticipée, maladies professionnelles).

Et pourtant, à travers cette enquête, on s’aperçoit que les agents ont de nombreuses propositions concrètes à formuler, qui pourraient contribuer à améliorer leur situation, mais aussi l’efficacité de l’action publique. Parmi ces propositions, celle qui recueille le plus de voix est un meilleur partage du travail (307), davantage d’écoute de la part de la hiérarchie (288) et une meilleure cohésion des équipes (284).

III. Certains aspects du management au Département semblent aujourd’hui ressentis plutôt positivement par une majorité d’agents, et c’est une bonne nouvelle

D’abord, soyons honnêtes : l’enquête sur les pratiques managériales nous a réservé quelques bonnes surprises, résultat sans doute de l’amélioration des formations au management et, dans certains cas, de pratiques et de critères de sélection plus rigoureux des candidats aux fonctions de managers.

Ainsi, tant à l’étranger qu’à l’administration centrale, les agents sont près de 60% à affirmer que leur hiérarchie parvient peu ou prou à hiérarchiser les priorités dans le travail.

Si ce chiffre peut paraitre rassurant, il reste tout de même plus de 40% d’agents pour dire que leur hiérarchie ne sait pas hiérarchiser ces priorités. Elle ne le ferait même jamais dans plus de 16 % des cas !

De la même façon, il faut se réjouir que les agents interrogés soient plus de 63 % à estimer que leur hiérarchie sait filtrer les demandes qui ne concernent pas la structure qu’ils dirigent.

Et c’est encore mieux pour ce qui concerne le suivi des dossiers : les agents sont près de 70 % à estimer que leur hiérarchie exerce un suivi, attentif ou ponctuel, sur les dossiers traités. Ce suivi, pour plus de la moitié des répondants, est susceptible de les aider efficacement à résoudre des difficultés ponctuelles. Avec une réserve cependant : dans un tiers des cas, les agents estiment que les informations données par la hiérarchie, pour résoudre un problème ponctuel, sont inutiles, voire contre-productives !

Une autre bonne surprise est le constat que les agents ne sont que 9 % à considérer que les délais fixés par la hiérarchie pour accomplir une tâche sont irréalistes, même s’ils sont près de la moitié à regretter que ces délais soient trop brefs.

Par ailleurs, ils ne sont que 12 % (89) à se plaindre de n’avoir jamais l’autonomie suffisante pour prendre des initiatives. Une courte majorité d’agents (51,5 %) estime même que leur hiérarchie est susceptible, dans certaines circonstances, de les encourager à prendre des risques et de tirer des leçons de leurs erreurs.

La CFDT-MAE ne peut que s’en féliciter !

Plus des deux tiers des agents, soit 67,4 %, estiment que leur hiérarchie est ouverte à de nouvelles idées, notamment à des innovations.

Enfin, signalons encore un bon point pour les chefs de postes et leurs adjoints : plus de 70 % des agents indiquent que leur hiérarchie, y compris le chef de poste, sait se rendre toujours ou généralement accessible lorsqu’ils demandent à la rencontrer, et ce, malgré des conditions parfois délicates.

IV. En dépit de ces éléments encourageants, des efforts doivent encore être poursuivis dans plusieurs domaines

Ainsi, tant à l’administration centrale qu’à l’étranger, les agents ne sont que 41 % pour considérer que leur hiérarchie affiche toujours ou souvent des priorités de travail claires (302).

A l’inverse, plus de 58 % estiment que la hiérarchie n’affiche que parfois, voire jamais, de priorités de travail claires. La marge de progression reste donc importante en ce domaine.

Est-ce si difficile d’expliquer clairement aux agents en quoi consistent leurs objectifs de travail pour les mois ou les années à venir ?

Par ailleurs, même s’il faut se féliciter de la disponibilité de la hiérarchie, les agents sont malgré tout un peu plus d’un tiers (264) à se plaindre d’une absence d’écoute de cette même hiérarchie en cas de difficulté d’ordre professionnel ou personnel.

Encore plus étonnant, voire décevant, ils sont même 55,1 % à indiquer que leur hiérarchie ne leur parle jamais (ou rarement) des possibilités d’évolution de carrière au Département. A l’heure où l’idée est d’attirer et de fidéliser les agents et de valoriser leurs parcours au Département, tout cela plaide pour encourager la hiérarchie à entamer dès à présent et de manière régulière un dialogue avec les agents sur ces sujets !

En ce qui concerne la gestion du stress par les managers, qui est une qualité fondamentale dans un Ministère comme le nôtre, les avis des agents sont relativement partagés :

  • Ainsi, ils sont 432 agents, soit près de 60 %, à considérer que leur supérieur hiérarchique sait bien ou assez bien gérer une situation stressante ;
  • En revanche, plus de 40 % estiment que leur supérieur hiérarchique devient agressif et méprisant lorsqu’une situation de stress se produit, communique son stress aux membres de l’équipe ou, ce qui n’est pas mieux, garde tout pour lui quitte à en tomber malade !

Ce résultat montre que la direction des ressources humaines a encore beaucoup de progrès à réaliser dans ce domaine, que ce soit pour améliorer sa politique de sélection des candidats pour une affectation sur des fonctions d’encadrement ou pour dispenser systématiquement aux futurs managers une formation de qualité à la gestion des équipes.

S’agissant de la vie personnelle et familiale et de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, il est à noter que si la moitié des agents considère que leur hiérarchie prend au sérieux tout ce pan de leur existence, une autre moitié (50,6 %) estime que cette hiérarchie n’y accorde pas d’attention particulière. Plus grave encore, près d’un quart des agents (23,6 %) estiment que leur hiérarchie ne s’implique pas et ne remplit pas ses obligations de manager !

Sur ce dossier également, la DRH et les encadrants disposent d’une réelle marge de progression !

V. Mais il y a plus grave…Sur certains aspects pourtant essentiels de la fonction managériale, les constats sont véritablement accablants

Le constat est ainsi particulièrement sombre s’agissant de l’évaluation de la surcharge de travail et la résolution des situations conflictuelles :

  • Il est par exemple totalement inacceptable de constater que près de la moitié des agents (338, soit 46,5 %) indiquent que leur hiérarchie ne se préoccupe aucunement des surcharges de travail temporaires qui peuvent les affecter !

Ils sont seulement 182, soit 25 % de l’ensemble des agents sondés, à déclarer qu’en cas de surcharge de travail, leur hiérarchie prend des mesures adaptées (redéploiement de la charge de travail, recrutement de vacataires).

Ce point est sans nul doute un sujet sur lequel les futurs chefs de service doivent être sensibilisés et correctement formés et faire l’objet d’une évaluation régulière et vigilante de la part de la DRH !

  • Autre point important dénotant un comportement inapproprié d’un véritable encadrant, mais aussi et surtout un désinvestissement de leur rôle de manager : plus de 41 % des agents estiment qu’en cas de situation conflictuelle, leur supérieur hiérarchique évite de prendre parti, quitte à laisser la situation se détériorer !

Et ce n’est pas tout : ils sont près de 20 % à considérer que dans les cas où ils interviennent, leur comportement est inadapté et les conduit à détériorer la situation ! Cela signifie que les agents interrogés sont plus de 60 % à estimer que leur hiérarchie est totalement inapte à résoudre une situation conflictuelle !

L’expérience des diverses situations auxquelles la CFDT-MAE est confrontée sur le terrain montre également qu’il existe en effet une véritable carence des encadrants à ce niveau-là.

S’il est vrai que la résolution d’un conflit peut prendre du temps et nécessite des nerfs solides et une bonne maîtrise du stress, il est de la responsabilité d’un encadrant de s’investir et de gérer la situation. Soyons très clairs : si un encadrant n’a pas les moyens de prendre en charge une question qui relève de sa responsabilité et peut rapidement se dégrader, entrainer de l’absentéisme et un dysfonctionnement de son service, il n’a alors pas sa place dans un emploi de manager !

Et n’oublions pas que les chefs de service sont responsables pénalement et administrativement de la sécurité des agents qu’ils ont sous leur autorité.

D’ailleurs, parmi les encadrants ayant eux-mêmes répondu à ce questionnaire, ils sont plus de 16 % à reconnaître que leur propre méthode de management n’a pas toujours donné satisfaction, ce qui témoigne d’une certaine prise de conscience et d’un recul a posteriori sur leurs pratiques de managers.

En conclusion

  • Plusieurs points positifs sont à relever à l’occasion de cette enquête et notamment une hiérarchie relativement attentive au suivi des dossiers, qui sait globalement les prioriser, voire les filtrer. Une hiérarchie, par ailleurs, qui sait se rendre disponible pour les agents bien que son écoute laisse parfois à désirer, qui laisse de l’initiative à ses subordonnés et encourage leurs propositions d’innovations. Ce constat positif est-il le résultat des actions de formation et des outils d’évaluation mis en place par la DRH  ?
  • Néanmoins, il existe encore une marge importante de progrès pour améliorer la qualité de l’information transmise par l’encadrement sur le dialogue social et pour renforcer les compétences des managers à exprimer des objectifs de travail clairs à leurs collaborateurs, à apprendre à gérer leur stress, accroître leur implication dans la prise en compte des difficultés personnelles et professionnelles des agents et à s’intéresser réellement à leur équilibre vie privée – vie au travail !
  • Enfin, en particulier en ce qui concerne l’engagement nécessaire des managers dans l’organisation du travail des collaborateurs – en cas de surcharges des tâches et des dossiers à traiter – et leur aptitude à gérer les conflits internes, il y a urgence à intervenir. En effet, sur ces deux items, il s’agit non pas simplement d’améliorer mais de revoir en profondeur la qualité du management exercé. La mise en place rapide d’actions de formation spécifiques dans ces domaines serait la bienvenue, y compris celles accessibles en ligne pour nos collègues de l’étranger.

* * *

Malgré certains points positifs indéniables, les résultats de l’enquête montrent qu’il existe encore des progrès notables à réaliser et des objectifs ambitieux à se fixer, notamment en termes de formation et d’évaluation sincère et objective des encadrants, visant à améliorer la gestion des équipes au Département.

Il s’agit, en particulier, de promouvoir l’organisation équilibrée des services et le partage équitable et proportionné du travail, l’écoute attentive et empathique des collaborateurs, la flexibilité dans l’amélioration des conditions de travail, le soutien constructif dans l’accomplissement des tâches, la recherche d’une cohésion accrue des équipes, les retours plus fréquents aux agents sur le travail effectué et l’organisation de moments bienvenus de convivialité. Bref, redonner du sens individuel et collectif au travail et veiller à la bienveillance et à la reconnaissance des agents dans le cadre de relations hiérarchiques apaisées et confiantes.

La CFDT-MAE revendique avec force, depuis de nombreuses années, une meilleure prise en compte, par la DRH, de la capacité managériale des encadrants dans leur progression de carrière, la qualité du management constituant un rouage essentiel du bien-être et de l’épanouissement des agents au travail et conditionnant, par là-même, l’efficacité de notre action collective au sein du Ministère.

La CFDT-MAE continuera à être particulièrement exigeante et vigilante sur ces questions et à encourager l’administration à progresser dans la bonne direction, pour permettre à tous, quel que soit son statut et son grade, de profiter d’une meilleure qualité de vie au travail et de se sentir valorisé au sein d’un projet collectif porteur de cohésion professionnelle et sociale.

Thèmes : Conditions de travail, Dialogue social, Management

Vos élus et référents en CAP et CCP (liste mise à jour)

14 août 2024

Vos élus/référents CFDT-MAE, aux profils variés, sont formés et investis dans le dialogue social. Ce sont vos collègues, de tout statut et de toute catégorie (titulaires A+, A, B et C, contractuels de droit public), motivés et animés par le sens de l’intérêt général, qui ont choisi de vous représenter et de vous défendre.

Bien que le périmètre de compétences des CAP ait évolué en défaveur des agents, les élus et référents aux CAP/CCP restent à votre disposition pour aborder et relayer les questions d’ordre individuel, n’hésitez surtout pas à les contacter :

ADJOINTS ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES DE CHANCELLERIE CAP n°4
  • Référente : Carole Barbier

Titulaire : Carole BARBIER – Suppléant : Benoit MORCHAIS

SECRÉTAIRES DE CHANCELLERIE ET SECRÉTAIRES DES SYSTÈMES D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION CAP n°3
  • Référent SCH : Arnaud Le Masson
  • Référent SESIC : Patrick Marsaa-Poey

Titulaire : Arnaud LE MASSON – Suppléante : Linda HERBRON

SECRÉTAIRES DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET ATTACHÉS DES SYSTÈMES D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION ET TRAD. CAP n°2
  • Référent SAE : Léo Laporte
  • Référent ASIC : Benoît Potot

Titulaire : Léo LAPORTE – Suppléant : Benoît POTOT

CONSEILLERS DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET MINISTRES PLÉNIPOTENTIAIRES ET ADMINISTRATEURS DE L’ÉTAT CAP n°1
  • Référents : Fabrice DESPLECHIN et Julien BOUCHARD
CONTRACTUELS DE DROIT PUBLIC : CONTRATS CDD et CDI (CCP)

Référent : Frédéric PIRES

Titulaires : Luc LEVY et Frédéric PIRES.

Suppléants : Arnaud FOURNIER et Patrice THEVIER. 

Thèmes : Affectations, CAP, CCP, Dialogue social, élus, Promotions

La formation des représentants du personnel à l’étranger se met enfin en place ! Inscrivez-vous !

22 juillet 2024

Pour exercer utilement leurs missions, les représentants du personnel doivent bénéficier d’une formation adéquate en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail.

  • Une mise en œuvre à l’étranger longtemps retardée

Bien qu’obligatoire pour tous les élus, la formation n’avait été proposée, jusqu’ici, qu’aux seuls représentants franciliens et nantais, aucun élu de l’étranger au CSAM ou à la Formation spécialisée (FS) ministérielle n’ayant été convié à suivre ces formations, ce qui était naturellement inacceptable pour la CFDT-MAE.

Des modules en distanciel pour nos représentants du personnel (RP) de l’étranger nous avaient été annoncés à chaque instance ministérielle (déjà sous la précédente mandature) mais leur mise en œuvre avait toujours été reportée…

  • Des 1ers modules au succès mitigé

Après moultes relances, des premiers modules à l’attention de nos RP à l’étranger ont enfin été mis en place au mois de juin dernier, avec un succès mitigé, faute sans doute d’une information suffisante et aussi en raison d’un calendrier particulièrement défavorable.

  • De nouvelles sessions de formation seront organisées aux mois de septembre et d’octobre prochains

Les nouvelles sessions de formation ont une durée de 5 jours (organisées en 2 temps).

1ère session de formation :

1ère partie2nde partie
du 25 au 27/09/2024du 03 au 04/10/2024

2ème session de formation :

1ère partie2nde partie
du 09 au 11/10/2024du 17 au 18/10/2024
  • Les élus CFDT aux CSAPE et FS de l’étranger pourront enfin se former

Ces formations sont  destinées aux représentants du personnel siégeant dans l’une des 16 formations spécialisées en matière de santé, sécurité et conditions de travail de l’étranger (postes avec un effectif de 200 agents et plus) ou en comité social d’administration de proximité à l’étranger (postes de moins de 200 agents).

  • Comment s’inscrire ?

Les inscriptions se font sur Diplomatica, après accord du supérieur hiérarchique. Un code d’inscription, à demander au bureau de l’animation du dialogue social, est requis. Toutes les informations relatives à ces sessions figurent sur Diplonet (pour ceux d’entre vous qui y ont accès, pour les autres prière de nous contacter).

Les places étant limitées, d’autres sessions seront organisées ultérieurement.

N’hésitez pas à nous faire part de vos difficultés

Ces formations se dérouleront de 9h00 à 17h00, heure de Paris. Elles pourront donc être difficilement suivies par des agents en poste dans des pays ayant un fort décalage horaire. N’hésitez pas à faire part de vos difficultés à vos responsables de zone géographique à la permanence afin que des sessions ultérieures spécifiques puissent être organisées à votre intention.

De même n’hésitez pas à nous signaler toute difficulté que vous pourriez rencontrer pour vous inscrire à la formation (formation non accordée, difficulté pour accéder à la formation en l’absence d’adresse « diplo »  pour les agents en poste dans les IF). Il ne faut pas oublier que cette formation est obligatoire et doit se faire sur votre temps de travail !

Par avance, bonne formation à tous !

Thèmes : CHSCT, CSAPE, Dialogue social, FS, représentants du personnel

La mobilisation des représentants du personnel CFDT en Égypte et l’intervention de notre expert au CSAM ont été payantes !

28 juin 2024

La CFDT-MAE avait choisi de signaler à nos plus hautes autorités la situation financière des agents de droit local en Égypte, particulièrement grave et préoccupante, et d’appuyer ainsi leurs demandes légitimes, relayées sur place par la section CFDT et nos représentants du personnel.

L’engagement de l’administration de revalorisation rétroactive – au 1er janvier 2024 – de +34% de tous les salaires des agents recrutés locaux, y compris ceux de l’Institut français, soit 24% au titre de la mise en œuvre du coût-vie 2024 et 10% pour l’application d’une première tranche de revalorisation du cadre salarial, est un résultat extrêmement positif à porter au crédit de nos élus et de nos militants.

Retrouvez, ci-dessous, l’intervention de notre camarade et expert Sameh au CSAM des 11 et 12 juin derniers :

La situation en Égypte

Savez-vous combien coûte une galette de pain subventionnée en Égypte ? 0,20 livre égyptienne (LE), soit une augmentation de 300% par rapport à l’automne 2022, une décision qui vient d’être adoptée depuis deux semaines, dans ce pays qui est le premier importateur du blé à l’échelle mondiale. Un kilo de viande ? 500 LE, soit une augmentation de 150%. Et un kilo de foul ? (Un plat national égyptien parmi les plus populaires). Il est passé de 28 à 52 LE soit une hausse de 186%.

Dévaluation vertigineuse de la monnaie égyptienne

Outre ces augmentations exorbitantes des prix de certains produits de base, la livre égyptienne, depuis 2022, enchaîne les dévaluations sur fond de crise et d’hyperinflation. Ainsi, après trois dévaluations successives de -14 %, -19 % et -17 % depuis 2022, un record mondial en termes de fréquence, l’Égypte a vu sa monnaie perdre -61% en plus de deux ans et s’avère incapable de sortir de la spirale de la défiance.

Un niveau record d’inflation

La guerre entre la Russie et l’Ukraine a renforcé la dégradation de la situation socio-économique de la population (salaires réels au plus bas depuis 30 ans, taux de pauvreté multiplié par deux en 20 ans, etc.) L’Égypte a ainsi atteint un niveau record d’inflation depuis plus de quatre ans avec une moyenne de +23,5 % sur l’exercice 2022/23 et, en septembre 2023, l’inflation s’établissait à +38 % en glissement annuel. Pour mémoire, la hausse attendue des prix en 2023/2024 s’élève à +32,4 %.

Une économie durement frappée par le conflit israélo-palestinien

Le conflit entre Israël et le Hamas, en 2023, a constitué un nouveau choc externe sur une économie égyptienne déjà dégradée conjoncturellement et structurellement fragile. Les recettes du canal de Suez ont ainsi perdu 60% depuis le début de ce conflit.

L’engagement et la forte sollicitation des agents du poste

Un conflit qui, en parallèle, a impacté la charge de travail de tous les agents en poste, notamment ceux du consulat général et de la chancellerie politique fortement sollicités pour résoudre les questions de rapatriement et d’aide humanitaire allouée par la France à la population civile de la bande de Gaza. A cela s’est ajouté un enchaînement de visites officielles au niveau présidentiel et ministériels pour lesquelles les agents du poste se sont fortement mobilisés.

Ramenés en euros, des salaires en chute libre !

Face à une économie qui pâtit du ralentissement économique, les ADL d’Égypte ont ainsi perdu en équivalent d’euros 65% de leur salaire depuis mars 2022.

Exemple de l’évolution de salaire brut (niveau 6) d’un ADL entre mars 2022 et mars 2024

DateTaux Euro/LESalaire en LESalaire équivalent €Variation salaire (*)
03/202217,11 LE24 4481 428,87 €-16,40%
03/202332,56 LE26 677819,32 €-42,66%
03/202453,27 LE27 500516,00 €-36,99%
(*) Variation de l’équivalent de salaire en Euro, par rapport à l’année précédente.

Exemple de l’évolution de salaire brut (niveau 5) d’un ADL entre mars 2022 et mars 2024

DateTaux Euro/LESalaire en LESalaire équivalent €Variation salaire (*)
03/202217,11 LE21 2001 240,00 €-16,40%
03/202332,56 LE22 300685,00 €-44,76%
03/202453,27 LE23 700445,00 €-35,05%
(*) Variation de l’équivalent de salaire en Euro, par rapport à l’année précédente.

Hausse des frais de scolarité pour les parents ADL

Enfin, il convient de souligner que les ADL parents d’enfant(s) scolarisé(s) ont vu le prix des écoles privées ou semi-privées s’envoler sachant que les parents se tournent prioritairement vers ces établissements qui dispensent une éducation d’un niveau correct en Égypte. Désormais, certaines écoles exigent d’être payées en euros ou en dollars, des devises quasi introuvables dans le pays.

* * *

Compte tenu de tous les éléments évoqués, la CFDT-MAE soutient la demande légitime et argumentée de revalorisation du cadre salarial du poste qui devra aller bien au-delà de cette première tranche de 10%, certes cumulée rétroactivement avec le coût-vie au 1er janvier 2024, afin de permettre à tous nos collègues recrutés locaux de retrouver enfin un niveau de vie décent à hauteur de leur engagement et en adéquation avec la situation économique du pays.

Outre cette demande, la CFDT-MAE a revendiqué en séance devant le DGAM, président de cette instance, la fin des CDD à répétition des agents de droit local du poste qui, pour certains, enchaînent les contrats à durée déterminée depuis de très nombreuses années !

Thèmes : ADL, Cadre salarial, Comité social d'administration (CSA), Coût-Vie, Dialogue social, Recrutés locaux, Rémunération

La CFDT-MAE s’adresse au DGA en l’absence du Ministre – CSAM du 12 juin 2024

12 juin 2024

Monsieur le Président,

Le Ministre avait souhaité un format de dialogue avec les organisations syndicales représentatives, plus interactif et plus ouvert, cela ne sera pas possible et nous regrettons ce temps d’échanges et de réponses.

  • Agenda de transformation du Ministère

Nous avons bien noté l’ensemble des chantiers de l’agenda de modernisation que vous avez présentés, à plusieurs reprises, au cours de ces deux derniers jours. Des mesures positives ont été mises en œuvre, nous n’allons pas toutes les citer, et d’autres restent encore à prendre mais l’évolution générale nous semble aller dans le bon sens, y compris sur le thème de la convergence des rémunérations entre agents titulaires et contractuels.

Infléchir la mise en œuvre de la réforme de la haute fonction publique

Néanmoins, bien que beaucoup de nos demandes pour infléchir la réforme de la haute fonction publique aient été satisfaites pour les agents de catégorie A et A+, il reste encore des revendications légitimes à prendre en compte, je pense en particulier à la nécessaire réforme de l’examen professionnel des secrétaires des affaires étrangères et au nombre de promotions dans le corps des administrateurs de l’Etat, à la fluidité du passage dans le 2ème grade de ce corps, aux primes d’administration centrale des assistants de service social et à la possibilité des ASIC d’accéder à un emploi fonctionnel de sous-directeur du groupe B à la DNUM.

  • Les avancées doivent bénéficier à tous et répondre aux attentes des agents

Au-delà de ce constat, il nous semble indispensable de pouvoir répondre enfin aux préoccupations et aux revendications des agents de catégories B et C et des agents de droit local, dont les attentes, nombreuses et parfois anciennes, ont déjà été portées par notre organisation syndicale, eux qui représentent l’ossature de notre outil diplomatique, consulaire et culturel et les 2/3 des 17 000 agents du Ministère, effectifs hors plafond d’emplois du réseau culturel et de coopération compris.

En effet, la CFDT-MAE rappelle que la dynamique de transformation du Ministère, dans le sillage des contributions individuelles ou collectives des travaux des états généraux de la diplomatie, doit bénéficier à tous, sans exception de statut ou de grade, et aller au bout de la logique consistant à répondre aux fortes attentes exprimées par nos collègues.

Transparence des affectations et des promotions

Ainsi, malgré certaines avancées indéniables, la CFDT-MAE regrette en matière d’affectation et de promotion que les critères des nouvelles lignes directrices de gestion soient restés partiels et flous et ne répondent pas aux attentes des agents qui ont formulé le besoin de règles de gestion précises, vérifiables et opposables à tous quelle que soit sa catégorie.  

La semaine en 4 jours

Sans négociation avec les organisations syndicales, il semblerait qu’un service ait été choisi pour expérimenter la mesure, un service pourtant qui doit déjà faire face lui-même à certaines problématiques. La CFDT ne serait pas étonnée qu’on nous annonce, prochainement, que l’expérience est un échec et que peu d’agents ont souhaité bénéficier de cette modalité de travail. Mais peut-être notre information n’est-elle que partielle ?

•             Des revendications novatrices de la CFDT laissées sans réponse

La CFDT-MAE avait proposé, un certain nombre de revendications novatrices tendant au bien-être au travail et à l’amélioration des conditions de travail. Notre organisation demande à l’administration l’ouverture de négociations, avec l’ensemble des organisations syndicales représentatives, pour aboutir à un accord majoritaire sur les thématiques que nous allons décliner.

Le congé menstruel

Notre projet initial défendait le principe, pour les agentes souffrant de règles douloureuses ou d’endométriose, de pouvoir s’absenter du travail. Nous souhaitons aujourd’hui étendre à toutes les femmes souffrant de règles douloureuses ou de pathologies gynécologiques, sous la forme d’un congé de santé gynécologique.

Le télétravail à l’étranger

Par ailleurs, alors que cette modalité de travail existe partout dans le monde, notre organisation demande que le télétravail à l’étranger, négocié localement dans les postes qui le souhaitent, soit autorisé pour tous les agents ;

La compensation des astreintes à l’étranger

De même, il apparait désormais indispensable de prévoir la compensation des astreintes et des interventions effectuées par nos collègues à l‘étranger comme cela est déjà le cas à l’administration centrale.

•             Des revendications cédétistes à mettre enfin en œuvre

Que la CFDT soit seule à porter ses sujets ou qu’ils soient, plus largement, défendus par d’autres organisations syndicales, quel que soit leur nombre, ne doit pas constituer un critère discriminant pour leur mise en œuvre.

Promouvoir la promotion interne pour ne pas se priver de talents

Les agents de catégorie C et B doivent bénéficier de possibilités plus favorables d’avancements de grade et de promotions de corps au choix et être incités à progresser dans leur carrière par un nombre de places offert plus important aux concours internes et, s’agissant plus particulièrement des adjoints de chancellerie, en bénéficiant d’un examen professionnel pour accéder au grade de principal de 1ère classe. Nous savons que nos collègues de la DRH travaillent sur ce dernier point, nous les en remercions.  

Reconnaissance des parcours professionnels

La CFDT-MAE qui revendique la reconnaissance de la valeur professionnelle des agents de catégorie C, réitère sa demande d’étendre le champ d’application du statut particulier des agents diplomatiques et consulaires aux adjoints de chancellerie ;

Le droit à un socle commun des conditions de travail des recrutés locaux partout dans le monde

Nous rappelons également notre revendication d’un accord majoritaire négocié pour les conditions de travail, les parcours professionnels, la rémunération et la protection sociale des plus de 8 000 recrutés locaux qui travaillent au sein des ambassades, consulats et Institut français à travers le monde. C’est un sujet ancien, de justice sociale, sur lequel la CFDT-MAE souhaite pouvoir avancer rapidement.

•          Nos sujets d’inquiétude et d’interrogation

Pour conclure, notre organisation syndicale vous remercie pour l’attention apportée quant à la situation de nos collègues de l’étranger et en Centrale qui seront mobilisés pour l’organisation des élections. Toutefois, la CFDT souhaite vous relayer deux autres sujets d’inquiétude et d’interrogation parmi les agents.

Inquiétudes sur la situation des agents au sein de la DNUM

La CFDT-MAE invite l’administration à construire un dialogue serein et apaisé avec les agents du numérique. L’urgence est à l’écoute, à la reconnaissance, à la réponse à apporter aux attentes des ASIC et des SESIC et à réduire le niveau excessif des tensions.

Interrogation pour l’attribution de la prime JOP

Enfin, les agents s’interrogent quant aux conditions et au périmètre d’attribution de la prime « jeux olympiques », dont le contour définitif du dispositif ne sera connu qu’à postériori, à l’inverse de ce qui a pu être parfois prévu dans d’autres administrations.

Au nom de la CFDT-MAE, je vous remercie./.

Thèmes : Comité social d'administration (CSA), Dialogue social

Jacques Delors, la CFDT et l’Europe

3 juin 2024

Il fut un ami et un compagnon de route fidèle de la CFDT pendant près de 70 ans : Jacques Delors est décédé le 27 décembre 2023.

Un européen convaincu et pédagogue

Il a accompagné la CFDT dans son Manifeste pour l’Europe, en intervenant notamment, en tant que président de la Commission européenne, au congrès confédéral de 1992, à Paris. La CFDT rappelait par ce manifeste la dimension sociale qui manquait alors à l’édifice communautaire : une Europe de la coopération, de la solidarité, de la justice sociale et de la régulation.

Nous vous proposons de retrouver son parcours dans ce film qui lui est dédié, et qui comprend plusieurs archives emblématiques, diffusé le 22 mai dernier lors du conseil national confédéral de la CFDT et avant une table ronde intitulée « Jacques Delors, la CFDT et l’Europe ».

Mathieu Fulla (historien, enseignant et chercheur à Sciences Po Paris) répond aux questions de Mathilde Frapard (secrétaire confédérale CFDT). 

Thèmes : Dialogue social, europe

Élections européennes 2024 : pourquoi aller voter ?

31 mai 2024

Les élections européennes du 9 juin établiront une nouvelle composition du parlement européen qui sera désormais composé de 720 députés désignés par suffrage universel direct pour 5 ans. Le parlement européen exerce le contrôle démocratique sur la Commission et est colégislateur avec le Conseil de l’UE. A ce titre, il débat et négocie et vote les textes proposés par la Commission européenne.

Un désintérêt marqué des électeurs

Les électeurs français sont conscients de l’impact de l’UE sur leur quotidien mais, dans le même temps, ils se disent très peu intéressés par les élections européennes, désintérêt dont la cause principale pourrait être le sentiment de ne pas être écoutés et le fait que rien ne change.

Vers une Europe plus juste

Le besoin de restaurer la confiance et l’adhésion des citoyens au projet européen est primordial, notamment en œuvrant pour une Europe plus sociale, plus protectrice et plus démocratique. L’Europe ne peut et ne doit pas se résumer à un marché unique. Pour cela, elle doit s’affranchir de cette conception réductrice pour devenir une réelle économie sociale de marché qui profite à toutes et à tous, notamment en favorisant une amélioration des conditions de vie, de travail et de rémunération.

  • Une étape cruciale pour l’avenir de l’Europe

Malgré ses prérogatives limitées, c’est grâce au travail et à la combativité du parlement européen que des avancées sociales importantes ont pu être réalisées pendant le dernier mandat. Ainsi, aiguillé par le mouvement syndical européen, le parlement européen a utilisé tout son poids dans les dossiers où il est colégislateur pour obtenir de nouveaux acquis.

Votre vote est essentiel

Votre vote contribuera à choisir l’eurodéputé qui vous représentera et exercera son mandat au sein d’un groupe politique constitué d’autres députés européens élus. Il est certain que le plus grand groupe au parlement européen influencera fortement les décisions du Président de la commission européenne.

Le socle européen des droits sociaux

Le socle européen des droits sociaux, adopté en 2017 à Göteborg, a donné un l’élan à l’Europe sociale, et a fortement contribué à son avancée. Sa vingtaine d’articles, divisés en trois grandes catégories – égalité des chances et accès au marché du travail, conditions de travail équitables, et enfin, protection et insertion sociales – ont offert un cadre et des objectifs concrets à atteindre en matière sociale. Le texte reconnaît, entre autres, le droit à l’enseignement et à l’orientation professionnelle, le droit à une allocation chômage, l’égalité des chances et de traitement entre les femmes et les hommes, et il aborde la question d’un « Smic européen ».

Le socle européen des droits sociaux sert désormais de boussole à l’Europe sociale. Dans le secteur de la fonction publique, c’est l’Union européenne, par exemple, qui a obligé la France à légiférer sur l’accès au statut de fonctionnaire des contractuels (loi Sauvadet). Un autre exemple à citer est celui de la directive « Work-life balance », de 2019, qui a permis notamment des avancées concrètes en matière de partage des congés paternité et maternité. Les règles et directives de l’Union sont aussi venues renforcer l’égalité professionnelle et la santé et la sécurité au travail (SST) qui ont abouti en France à l’instauration du document unique, et à un ensemble de mesures concernant les risques psychosociaux (RPS).

Le Pacte vert pour l’Europe

Le Pacte vert (European green deal) du 15 janvier 2020 a, quant à lui, fixé un objectif de neutralité carbone à échéance 2050, c’est ainsi qu’il permet de lutter contre le réchauffement climatique et d’agir pour la restauration de la biodiversité.

  • Une protection efficace contre les crises récentes

La crise économique de 2008 et les politiques d’austérité qui ont suivi (coupes sombres des services publics, gel du point d’indice dans la fonction publique, restriction et baisse des indemnités de la protection sociale, etc.) ont accru la défiance des citoyennes et des citoyens européens envers l’UE, favorisant la montée de partis et de mouvements europhobes. Toutefois, récemment, l’Europe a démontré sa capacité à répondre aux grandes crises qui la frappent et la menacent. Ainsi, que ce soit la pandémie de la Covid-19 ou la guerre en Ukraine, l’Europe a su s’organiser pour apporter des réponses communes d’une ampleur inédite.

La confiance retrouvée dans le projet européen

Dans ces moments cruciaux, les divergences entre les États membres, motivées par des intérêts nationaux, sont mises de côté, permettant ainsi d’agir pour l’intérêt de tous les citoyens européens .Ce mouvement solidaire a restauré une confiance en l’UE ; dans sa dimension sociale et économique et en sa capacité politique à s’unir pour affronter ensemble les mêmes difficultés.

La guerre en Ukraine a uni davantage les pays membres et leurs habitants autour des valeurs fondatrices du projet européen : la paix et la démocratie. Cela réaffirme la pertinence du projet européen et son attractivité, comme le démontre encore le souhait de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie et de 7 autres pays d’adhérer à l’UE.

Le contre-exemple du Brexit

Une fois sorti de l’UE, le Royaume-Uni a soudainement découvert à quel point il était dépendant de l’Union européenne en termes de main d’œuvre, de biens et de services. Si les relations commerciales pourront être reconstruites à moyen terme, il est évident que le Royaume-Uni a perdu beaucoup plus que ce qu’il a gagné de sa sortie de l’Europe. Et pour celles et ceux qui avaient voté en faveur du Brexit, le bilan est encore plus noir sachant que les deux promesses clés des partis pro-Brexit n’ont pu être tenues. En effet, la 1ère promesse qui était de réattribuer la contribution que le Royaume-Uni versait à l’UE vers le système national de santé, ne s’est pas concrétisée et la 2ème promesse, qui visait à réduire l’immigration, ne l’a pas été non plus. Si, effectivement, un certain nombre de travailleurs européens sont partis à cause du Brexit, au final, le Royaume-Uni n’a jamais compté autant de travailleurs immigrés qu’aujourd’hui. Et 3 ans et demi après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, tous les sondages montrent qu’une majorité de Britanniques estiment que le Brexit a eu un effet néfaste sur l’économie, leur niveau de vie ou le système de santé et qu’ils souhaiteraient se prononcer sur la réadhésion à l’Union européenne

* * *

La CFDT-MAE appelle à la mobilisation de ses adhérentes et adhérents à voter afin que les intérêts des agents publics et la défense du service public soient placés au cœur du débat de la prochaine mandature et permette ainsi la poursuite et le renforcement d’un dialogue social européen de la fonction publique auquel participent activement les militants de notre fédération Interco présents au sein du comité « des administrations nationales et européennes » (fonction publique de l’État).

La CFDT-MAE défend le projet d’une Europe ambitieuse, plus solidaire et plus sociale, qui investit massivement dans ses services publics et protège davantage ses citoyens et ses travailleurs, à la pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique et qui reste fidèle à ses valeurs et ses engagements en défendant la démocratie et l’État de droit.

Thèmes : Dialogue social, europe

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Quelle est la véritable stratégie de recrutement et de promotion à la DNUM ? (CSAM du 28 mai 2025)

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