La quatrième réunion du groupe de travail sur la filière informatique au MAEE était consacrée à la réforme de la carte des centres régionaux (CRASIC), qui passent de 28 à 21, et sur l'”interministérialisation”, expression barbare qui signifie que les services informatiques du MAEE pourraient assurer, dans un avenir proche, la coordination des systèmes d’information des autres administrations de l’Etat à l’étranger. Ce transfert de compétence ne sera possible que si les administrations concernées transfèrent au MAEE les emplois nécessaires. Voir le compte-rendu du groupe de travail.
Réunion du groupe de travail sur la filière informatique 5 mars 2009
Cette quatrième réunion du groupe de travail, animée par le directeur des services d’information (DSI) et le sous directeur de la politique des personnels (RH1), est consacrée à deux conséquences de la RGPP :
1. la réforme de la carte des Centres régionaux d’assistance des systèmes d’information et de communication (CRASIC) : la DSI a créé un groupe de travail composé d’anciens chefs de CRASIC issus des quatre sous-directions DSI. A partir de cette réflexion, la direction a élaboré un projet qui a été validé au mois de février par le secrétaire général après avoir reçu l’aval du directeur général de l’administration (DGA). Ce projet fixe une réduction du nombre des CRASIC de 28 à 21, étant entendu que toutes les localisations ne sont pas encore définitivement arrêtées. Le groupe de travail n’avait pas d’objectif a priori ; il a recommandé plusieurs fermetures en Europe. Il reste une marge de souplesse dans la carte, sachant que le choix des implantations se fait à partir de plusieurs critères, parmi lesquels les facilités de déplacement (notamment les hubs aéroportuaires) et les locaux disponibles. Le transfert du CRASIC de Beyrouth au Caire est pour le moment écarté, tout comme celle du transfert du CRASIC de Caracas à Mexico.
2. l’interministérialisation de l’informatique d’Etat est inscrite à l’ordre du jour de la réunion du Comité interministériel des réseaux internationaux de l’Etat (CORINTE) prévue à la mi-mars. La DSI ne pourra assumer une mission de coordination que si les autres administrations concernées lui transfèrent les ETP nécessaires. S’agissant des modalités de reprise des systèmes informatiques, l’objectif est plutôt l’intégration pour éviter les doublons. C’est impératif pour le télégramme et facile à réaliser pour la messagerie. Certaines administrations, comme la DGTPE, peuvent avoir des applications qu’il serait intéressant de reprendre mais cela nécessitera des opérations de formation.
La CFDT remercie l’administration d’avoir organisé une concertation dès que c’était possible. Nous ne remettons pas en cause les propositions qui nous sont présentées mais il faut profiter de la fermeture de certains postes pour enclencher la reclassification des nouveaux CRASIC et des grilles d’indemnité de résidence qui y sont liées.
La CFDT demande également que soient créés des postes d’adjoints aux chefs de CRASIC pour permettre à de jeunes attachés des systèmes d’information et de communication (ASIC) d’avoir une première expérience à l’étranger. Les « super CRASIC » doivent être renforcés en agents de catégorie B en nombre suffisant. Les lettres de mission des ASIC devraient être remises en vigueur. Enfin certains ASIC devraient être maintenus dans des postes non-CRASIC, ce qui nécessite de toiletter le statut.
Concernant l’interministérialisation, nous demandons si les travaux de CORINTE s’annoncent mieux que le comité interministériel des moyens de l’Etat à l’étranger (CIMEE), au sujet duquel on avait beaucoup discuté sans aboutir à grand-chose.
La CFDT fait remarquer que le dispositif ne change pas, en nombre d’ETP, alors que l’activité risque d’être nettement supérieure. Nous insistons également sur le sort des « agents ressources », qui sont trop souvent employés à des tâches sans rapport avec celles pour lesquelles ils ont été affectés. Les représentants de la sous-direction RH2 sont « tout à fait d’accord » avec cette analyse et admettent que, trop souvent, ils ne sont prévenus de cet état de fait qu’à la fin du séjour des intéressés.
En réponse aux observations des syndicats, le DSI précise les points suivants :
- – cette réunion du groupe de travail ne porte pas sur les questions de statut, de carrière ou de prime mais le Service des affaires juridiques internes (SAJI) et la DRH ont été saisis au sujet du toilettage du statut ;
- – sept postes de chefs de CRASIC sont supprimés mais il est prévu de nommer de jeunes ASIC en qualité d’adjoints dans les plus gros centres à condition, si l’on a bien compris, que l’interministérialité soit effective ;
- – la DSI ne s’interdit pas de transférer un CRASIC d’ambassade vers un consulat général, comme par exemple de Canberra vers Sydney ou de Libreville vers Douala. La seule difficulté possible dans ces cas-là étant la résistance que pourraient opposer les ambassadeurs concernés…
- – le passage à Schuman devrait aboutir à un gain de 0,20% d’ETP dans chaque poste ;
- – les agents ressources sont essentiels à la bonne marche du réseau. Il conviendrait de les fidéliser, notamment en renforçant leur formation. Il faut également veiller à ce que leurs fonctions soient clairement définies pour faciliter le choix des candidats mais également pour qu’ils ne soient pas chargés dans les postes de tâches étrangères à leurs fonctions. Les participants conviennent que globalement la DSI « s’en sort très bien » au niveau de ses effectifs ; le terme de « miracle » est même prononcé !
Les corps d’ASIC et de SESIC ont été particulièrement préservés des suppressions d’emplois. Le plan de recrutement fait apparaître, sur la période 2006-2012, un total globalement positif pour ces corps : -1 ASIC, + 5 SESIC. Il est convenu de réunir à nouveau le groupe de travail pour faire le point des perspectives d’interministérialisation. La CFDT fait promettre à l’administration que ses préoccupations seront discutées lors de cette réunion : situation des agents-ressources, possibilité d’affecter à l’étranger des ASIC hors CRASIC, affectation de jeunes ASIC sur des postes de chefs de CRASIC adjoints.