Construit dans les années 70, le Tripode regroupait, à Nantes, des agents de l’INSEE, du MAE et du Trésor public. Il a été démoli en 2005 aprés désamiantage de la structure. En 2011, près de sept ans plus tard, les 1 800 agents exposés ont enfin reçu un courrier de leur administration qui leur promettait une convocation pour une visite médicale suivie d’un scanner.
Depuis lors, plus de nouvelles pour les agents de l’INSEE et du Trésor public. L’intersyndicale, qui ressent comme une volonté d’enterrer le dossier – pas de suivi, pas d’indemnisation -, demande l’organisation d’un comité de pilotage interministériel. Elle va interpeller les candidats à l’élection présidentielle et leur demander de classer le Tripode comme site amianté, ce qui faciliterait le suivi médical et les départs en préretraite amiante. Le combat mené en faveur des anciens occupants du Tripode est emblématique de la question de l’amiante en France.
Au MAE, les visites médicales sont réalisées par les médecins de prévention et l’indemnisation de la maladie professionnelle est liée à la constatation d’un taux d’invalidité. Trois décès ont été reconnus comme imputables à l’amiante.
Le Ministre des affaires étrangères, lors de ses vœux aux agents le 20 janvier 2012, s’est engagé à demander la reconnaissance du bâtiment en site amianté.
Mme Michelle Meunier, sénatrice de Loire-Atlantique, vient de déposer une question écrite (télécharger la question écrite) pour demander au ministre de l’économie “de se prononcer rapidement en faveur du classement des exposés du “Tripode” en service actif et de garantir aux personnes touchées la reconnaissance de leur maladie professionnelle et l’accès à la pré-retraite amiante”.
(photo Ouest France)