Retour de poste, retour à Paris ou à Nantes, retour à une autre réalité. Pendant ces quelques années à l’étranger, la recherche d’un logement était aussi une aventure ; mais avec les indemnités de résidence, on avait les coudées plus franches. Là, notamment pour ceux qui s’installeront à Paris, c’est une autre paire de manches : le prix des loyers dans la capitale n’a pas miraculeusement baissé ces derniers mois, et les offres, même à des prix élevés, ne se comptent pas sur les doigts de pied d’un mille-pattes. On rejoint la cohorte des lauréats de concours qui doivent eux aussi se loger dans une ville qui rivalise avec les plus chères du monde…
Le pôle logement de notre ministère n’a pas de baguette magique, mais les clés pour postuler à un logement social à Paris ou à Nantes. Lors d’une récente réunion avec les organisations syndicales, les responsables des deux sites l’ont répété : n’hésitez pas à les contacter dès que possible, par mail ou par téléphone. Ils vous aideront à remplir en ligne la demande, vérifieront sa recevabilité et vous accompagneront dans votre démarche. Une première étape indispensable qui vous évitera les impasses et les embûches…
Si vous ne savez pas encore, de Paris ou de Nantes, quelle sera votre destination finale, que cela ne vous freine pas : vous pouvez tout de même ouvrir un dossier sans plus attendre. Dans ces cas-là, le pôle logement préconise d’initier une demande sur la région parisienne, où la tension sur les logements est franchement plus forte qu’en Loire-Atlantique : il sera toujours temps, si vous êtes finalement affecté à Nantes, de fermer ce premier dossier et d’en ouvrir un nouveau.
Attention : le fait d’être propriétaire en France n’est pas bloquant lorsque l’on constitue la demande, mais la plupart des bailleurs refusent ensuite de louer à des personnes qui possèdent un bien, même s’il n’est pas situé dans la ville où l’agent travaille, et même s’il n’est pas adapté à sa situation familiale. Posséder une chambre de bonne à Lyon ou un garage à Poitiers ne vous interdit pas de monter un dossier, mais pourra ensuite vous interdire l’accès aux logements sociaux parisiens ou nantais.
Combien de demandes aboutiront-elles à un contrat avec un bailleur parisien ? Quatre sur dix… Des chiffres qui font un peu frémir. Mais l’équipe du pôle logement se veut rassurante : sur ces dix dossiers ouverts, certains seront rapidement abandonnés par les postulants eux-mêmes (dépassement des plafonds de ressources, demande satisfaite dans le privé, décision d’achat, exigence irréalisable….). Même chose pour les dossiers déposés à Nantes, dont un sur deux aboutit.
Les délais de traitement sont variables : tout dépend des opportunités qui se présentent au moment de la demande, et le hasard joue sa part. La question du logement, notamment à Paris, reste un point noir pour ceux qui reviennent à l’administration centrale, ou pour ceux qui y commencent leur carrière. La CFDT en est consciente et se bat, notamment au sein du Comité d’action sociale, pour qu’ils n’affrontent pas seuls ces tracasseries.