Depuis plusieurs années, la CFDT-MAE demande l’ouverture d’un centre d’examens à Nantes afin de permettre aux agentes et aux agents affecté.e.s sur les sites nantais de passer les épreuves des concours et les examens professionnels à Nantes sans avoir à se déplacer.
Cette demande qui vise à réintroduire une pratique ancienne, celle d’organiser à Nantes des épreuves des concours et examens professionnels, s’inscrit aujourd’hui tout naturellement dans la lutte en faveur de l’égalité professionnelle entre les Femmes et les Hommes au travail puisque ce sont majoritairement les Femmes, qui sont empêchées de se déplacer en raison de leurs obligations familiales pour se rendre à Paris un ou deux jours afin de passer les épreuves. La parentalité pèse essentiellement sur la carrière des femmes et cela explique pour partie les écarts salariaux. Le phénomène d’autocensure de la part de ces Femmes est connu, elles renoncent d’elles-mêmes à s’inscrire aux épreuves.
La note qui nous est présentée indique aux organisations syndicales que l’ouverture d’un second centre d’examens n’est ni envisagée, ni envisageable à court ou moyen terme.
La note argumente en ce sens et il y est indiqué deux points sur lesquels nous souhaitons revenir :
• Le premier point est que le renouvellement du prestataire chargé d’organiser les épreuves se fera d’ici la fin de l’année 2026. Pour la CFDT ce renouvellement sera donc l’occasion pour le département d’introduire une nouvelle clause, celle de l’organisation des épreuves des concours et examens à Nantes.
• Le second point porte sur l’exemple utilisé pour illustrer le risque en matière de confidentialité et de rapatriement des copies à Paris si des épreuves étaient organisées à Nantes. En effet il est indiqué dans la note qu’en 2012, suite à une perte de copies, une épreuve écrite d’admissibilité du concours d’adjoint administratif de chancellerie a dû être réorganisée. Le cout de cet exercice s’était alors élevé à près de 130 000 €. Cet exemple nous interpelle et ne nous semble pas convenir aux circonstances car d’après nos informations ces épreuves auraient été perdues dans un train par 1 seul correcteur qui aurait déplacé les copies de sa seule initiative et les auraient tout simplement oublié dans le train à son arrivée à destination. Il s’agirait donc d’une faute humaine et donc par conséquent pas du dysfonctionnement d’un process. (Nous ne chercherons pas à savoir car il y a prescription pourquoi un correcteur se déplaçait avec des copies dans son bagage). En conclusion, cet exemple ne nous semble pas être un argument recevable.
S’agissant de l’argument avancé du manque de moyens humains nécessaires pour assurer la mise en place et la coordination d’un second centre d’examens, il nous semble que ces difficultés peuvent être résolues s’il existe une volonté politique d’atteindre cet objectif.
Nous entendons à chaque visite de nos hautes autorités à Nantes que Nantes est à l’avant-scène des grands projets qui contribuent à la transformation du ministère, que des millions d’euros sont consacrés à ces développements d’ordre immobilier, numérique, d’accroissement des effectifs, de déconcentration de services du ministère, et même du centre de crise comme annoncé par le directeur général de l’administration lors de sa rencontre avec les agents nantais en octobre dernier.
Il nous semble par conséquent cohérent que des moyens financiers accompagnent cette politique de déconcentration et de développement du site du ministère des Affaires étrangères à Nantes, et que les déclarations de nos hautes autorités se traduisent aussi par des avancées concrètes en matière d’amélioration des conditions de travail des agents nantais.
Cela passera donc pour la CFDT par l’ouverture d’un centre d’examens à Nantes.