Agentes, agents des sites franciliens,
Vous êtes usagers des cantines de Convention, de la Courneuve ou des frigos connectés du Quai et vous avez constaté une augmentation conséquente des tarifs à partir du 1er janvier 2025, notamment celui du groupe 3 (indices : 362 à 485) auquel appartient un grand nombre d’agents de catégorie C et B.
Un tarif pour le groupe 3 qui passe de 4,33 € à 5,52 €, soit près de 27% d’augmentation pour une formule de 4 composants (plateau standard entrée/plat principal et accompagnement/dessert) !
En 2025, pour le même prix qu’en 2024, il faudra donc se priver d’entrée ou de dessert…
Cette augmentation n’est pas due à la seule majoration tarifaire du nouveau prestataire (+1% et +4% en tarif extérieur pour 3 et 4 composants) et n’est pas équitablement répartie (par exemple, pour 3 composants, le groupe 3 subit une hausse de 19% alors que le groupe 4 bis, tranche de traitement plus élevé, n’augmente que de 14%).
Concrètement, cette inflation des prix représente, si on mange tous les jours à la cantine, un repas par semaine ou 24€ par mois, ce qui équivaut à 5 points d’indice, soit la revalorisation obtenue par les agents au 1er janvier 2024.
Nous rappelons que ces augmentations présentées au cours du Comité d’Action Sociale du 6 décembre 2024 ont été imposées en dépit de l’avis défavorable des organisations syndicales. Et contrairement à l’accoutumée, la détermination de leurs montants n’a pas fait l’objet de débats préalables en Commission, ce qui permet en général, lors des augmentations de tarifs, un véritable travail de fond destiné à veiller à leur équité.
Et pourquoi ? Pour une économie somme toute assez dérisoire de 100 000 €, soit 1% des réductions budgétaires demandées à notre ministère.
Rappelons que nos salaires stagnent et n’ont pas suivi ces dernières années le rythme de l’inflation !
Bien entendu, nous comprenons parfaitement que la hausse des prix ait touché aussi les cantines administratives mais les arbitrages budgétaires auraient pu épargner des agents déjà en difficulté.
Peut-être faudrait-il mieux donner la priorité à la restauration collective plutôt qu’à des opérations financées par la DSE comme la « campagne de portraits professionnels » ou « Cinéma et diplomatie » ou encore le « Prix littéraire du Quai d’Orsay » certainement intéressantes, mais destinées seulement à une poignée d’agents ?
La restauration collective concerne elle, au contraire, la grande majorité des agents, qui n’ont pas les moyens de s’offrir un déjeuner chaque jour à l’extérieur, dans les coûteux VIIe et XVe arrondissements.
Vous souhaitez exprimer votre mécontentement et manifester votre soutien à notre demande d’augmentation des subventions de l’administration à la restauration des agents : signez ici la pétition intersyndicale réclamant une restauration de proximité, à tarif social, équilibrée et de qualité pour l’ensemble des personnels et par conséquent une répartition plus juste et solidaire de l’augmentation des prix de la cantine.
En raison de la spécificité de son statut associatif, nous reviendrons bientôt par ailleurs sur la problématique de la restauration nantaise dont les tarifs ont également augmenté.