En marge du groupe de travail sur la situation des recrutés locaux, la CFDT-MAE a interrogé les représentants de la DRH (RH1 et RH3) sur les perspectives en matière d’emploi pour 2012 et 2013 (plafond d’emploi et masse salariale), sur les orientations GRH et sur les marges de manœuvre qui pourraient se trouver réduites avec la fin du «retour catégoriel» (réinjection dans la masse salariale de la moitié des économies réalisées par le non remplacement d’un agent sur deux partant en retraite).
La CFDT a indiqué que le moment était venu de mettre fin à l’hémorragie des emplois, qu’il fallait reconsidérer la politique de rémunération au mérite ou à la performance et que nous souhaitions un rééquilibrage en faveur des personnels de catégorie C et des recrutés locaux. La CGT a appuyé et reformulé notre interpellation en évoquant «des possibilités de reconquête sociale pour les agents de ce ministère»…
Eléments de réponse en attendant que le cap soit fixé par l’échelon politique
Notre administration ne dispose pas encore des orientations, qui seront définies par le ministère chargé de la fonction publique mais elle s’est « préparée à des évolutions ». L’échéance principale concerne le triennum 2013-2015. Le MAE, sous réserve des orientations qui seront définies par le ministre, vise une « stabilisation des effectifs, compte-tenu des efforts passés ».
Le retour catégoriel porte sur l’évolution des effectifs de l’année n-1. Le MAE demande donc la sanctuarisation de l’enveloppe de retour catégoriel 2013, calculée sur 2012. « On a des réformes à faire passer en 2013 et on table sur cet abondement ».
Pour 2011 et 2012, l’administration estime qu’elle a fait un bel effort pour les agents de catégorie C et les recrutés locaux, en leur consacrant les trois quarts du retour catégoriel. Pour la suite, si ce retour catégoriel disparait (ce qui est souhaitable, car cela signifierait la fin de l’hémorragie, ndr), la DRH proposera une «norme de revalorisation annuelle» pour couvrir les dépenses incompressibles telles que les promotions à l’ancienneté des personnels statutaires et le cadre salarial des recrutés locaux. Bonne nouvelle pour les recrutés locaux, il n’y aura plus de suppressions nettes d’emplois.
La CFDT-MAE sait ce qui lui reste à faire : il nous faut intéresser notre nouveau ministre aux questions de personnel, lui rappeler que le MAE a vraiment subi, avant même l’entrée en vigueur de la RGPP, «des coupes injustes et excessives» et qu’il a déjà pris plus que «sa part dans l’effort collectif».