Une réunion de concertation était convoquée le 10 janvier sous l’intitulé mystérieux de « sites franciliens ».
Pas d’ordre du jour, pas de dossier de séance, pas la moindre fiche explicative qui aurait permis aux organisations syndicales de préparer cette réunion, présence ultra discrète de la DRH…
Alors que les syndicats s’attendaient à un échange de vues et de propositions sur l’architecture du dialogue social à Paris, promis par le ministre et par son administration, la réunion tourne à une séance brouillonne de questions-réponses improvisées sur les questions immobilières.
On remerciera ici les trois collègues du service des immeubles qui se sont prêtés de bonne grâce à un exercice qui tenait plus du traquenard, pour eux comme pour les représentants syndicaux, que d’une réunion de dialogue social informel.
Rappelons que les décrets sur les comités techniques (CT) et sur les comités d’hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT), issus de la loi sur la modernisation du dialogue social, font obligation aux administrations de l’Etat de se doter de CT et de CHSCT pour leurs services d’administration centrale.
La CFDT et la CGT revendiquent depuis des années l’institution de telles instances pour que les sujets qui intéressent nos collègues parisiens (conditions de travail, santé au travail, action sociale, temps de travail…) soient traités par des instances de proximité, comme pour nos collègues nantais qui disposent depuis des décennies d’un comité technique et d’un CHSCT.
La parodie de dialogue social observée lors de cette réunion du 10 janvier est vécue par la CFDT comme une provocation.