Lors du comité technique ministériel des 18 et 19 mai dernier, la CFDT-MAE avait fait part de sa perplexité devant l’évocation des gains liés à la dématérialisation en matière consulaire… et sur le défi (la gageure ?) que représentait l’objectif du second pilier de l’exercice MAEDI 21 « la simplification pour un service public de qualité » en l’état actuel de nos capacités techniques, de nos perspectives budgétaires et de l’évolution de notre réseau.
Nous avions notamment souligné que, même si les logiciels et les serveurs progressaient, le goulot d’étranglement du chiffrement des données demeurait et qu’il devenait même gênant dans les grands postes. Nous avions également fait état de plusieurs retours d’expérience particulièrement acrobatiques lors du passage de certains postes en PPD-FTA et du transfert des activités consulaires à un poste de rattachement.
Les pannes multiples et visiblement générales qui affectent le Registre et Mon Consulat.fr (inscriptions consulaires) depuis ce début de semaine, la mise en rideau du dispositif TES (passeports) hier mercredi et les délais de renouvellement des « cartes TES » qui s’allongent, transforment en ce moment nos consulats en un monde merveilleux, mais pas pour le meilleur ! Notre image en prend un coup. Nos collègues doivent gérer des usagers venus parfois de (très) loin et à qui le voyage a coûté (très) cher, qui oscillent entre le désarroi et la demande de dédommagement pour service non rendu. Nos postes accumulent, en pleine période de pointe, des retards dommageables qui les mettent en réelle difficulté.
Sans méconnaitre les vicissitudes de la technique, ni le talent des équipes de la DSI qui travaillent sur les applications, la CFDT-MAE estime qu’il serait temps que le ministère des affaires étrangères se donne les moyens de ses ambitions, ambitions qu’il affiche haut et fort et que notre public attend… et risque d’attendre encore longtemps !
Si l’on ajoute ce défi à un « Itinera 1 » qui ne fut qu’un miroir aux alouettes pour élus AFE, la montée en puissance de conseillers consulaires avec qui il n’est pas évident de fixer les lignes et la perspective de 4 tours d’élections nationales l’an prochain, notre réseau consulaire, déjà en surchauffe, risque bien de disjoncter !