Lors du Comité technique ministériel des 25 et 26 novembre 2015, le Ministre a fait part aux organisations syndicales de son implication sur plusieurs sujets d’actualité : la sécurité des implantations et des agents, la COP 21, le MAEDI 21 et le dialogue social. Le Ministre ayant dû ensuite se rendre au Sénat, la CFDT-MAE a répondu au Secrétaire Général dans les termes suivants.
La sécurité des postes et des agents est au cœur des préoccupations de la CFDT
Aujourd’hui, le sentiment que « ça peut nous arriver », que ressentent nos compatriotes en France, est partagé par nos collègues en poste. A Bamako, l’hôtel visé par une attaque terroriste était le plus sûr de la ville et les agents sont très affectés.
L’effort de sécurité doit viser tous les agents, expatriés comme recrutés locaux, dans les ambassades, les consulats, et les instituts français. Il doit également porter sur les établissements scolaires. Nous voyons qu’un budget important est consacré à la sécurité passive des postes, mais il faut également réfléchir à la construction de logements au sein des ambassades. Ce sont des projets de long terme qu’il convient de commencer à mettre en œuvre sans tarder.
Le transfert de la coopération en matière de gouvernance vers l’AFD est inquiétant
Au-delà de la sécurité matérielle des postes, notre propre sécurité dépend de la prévention des conflits qui est une des composantes de notre diplomatie. A cet égard, le transfert de la coopération en matière de gouvernance vers l’AFD est inquiétant . Il s’agit d’un domaine régalien qui permettait le lien entre la coopération de police et de défense, assurée par la DCSD, et la coopération en matière de justice qui ne sera plus assurée par la DGM, mais à un opérateur duquel on aura du mal à obtenir des informations.
La réussite du projet MAEDI21 dépend en grande partie de la GPEEC
S’agissant de MAEDI 21, certaines mesures font consensus et nous sommes satisfaits de les voir progresser vite (nous avons adopté ce matin l’avis formel portant création d’un médiateur qui est un des éléments du dispositif de prévention contre les violences managériales) mais d’autres peuvent introduire des changements notables. Ainsi, un recours plus important à l’emploi de recrutés locaux de catégorie A est une question à étudier sereinement pour éviter de faire naître des conflits entre catégories de personnels. La CFDT-MAE demande qu’une cartographie des emplois soit établie.
Par ailleurs, la question préalable des moyens nécessaire à la mise en œuvre de MAEDI 21 n’a toujours pas été tranchée. Or certaines décisions sont coûteuses en crédit (par exemple l’équipement en visioconférence de tous les postes) et d’autres en charge de travail : MAEDI 21 est très ambitieux en matière de GPEEC mais pour mener à bien ce chantier, un renforcement et une professionnalisation de la DRH sont nécessaires. Nous rappelons que la GPEEC est l’élément central de la réussite de la modernisation du ministère .
Dialogue social dans les postes : faire œuvre de pédagogie
Enfin, alors que les élections professionnelles de décembre 2014 ont vu la création d’instances de dialogue social dans les postes, la CFDT-MAE relève un besoin d’appropriation par les élus mais aussi par les chefs de poste. De nombreux chefs de postes connaissent mal ou ignorent le fonctionnement des instances de dialogue social (refus d’accorder de la légitimité aux élus, refus ou oubli de convoquer les instances de dialogue, pas d’ordre du jour) . Les rappels récemment effectués par la DRH sont les bienvenus mais le suivi et l’effort de pédagogie doivent être permanents.