La CFDT a été alertée par plusieurs adhérents et collègues installés temporairement à l’Ilot Saint-Germain pendant les travaux au Quai d’Orsay. A titre d’exemple : « Les agents qui ont mangé pendant 3 mois sur le site se retrouvent « endettés » à leur insu… Il va de soi que nous n’entendons pas régler les sommes que nous réclame l’Administration qui a signé une étrange convention où le taux du point est variable en fonction de la fréquentation ! Ainsi le prix payé pour le repas n’est jamais connu à l’avance de l’agent puisqu’il sera réajusté le mois suivant selon le nombre de personnes ayant consommé. Du jamais vu à ma connaissance ! »
Nous avons aussitôt interpellé, en mettant en copie l’ensemble des OS, la déléguée pour la politique sociale et la directrice des ressources humaines : « Nous assistons depuis hier à une levée de boucliers de la part de nos collègues qui déjeunent à l’Ilot-Saint-Germain. Ils se plaignent d’une tarification opaque et injuste et de demandes de remboursements rétroactifs (…) Le risque est réel, avec le dispositif décrit ci-dessous, que nombre d’agents cessent de fréquenter cette cantine et que, mécaniquement, le prix des repas continue d’augmenter. La CFDT vous serait reconnaissante de bien vouloir organiser une réunion en urgence du groupe de travail restauration collective afin d’examiner les solutions qui pourraient être proposées à nos collègues, qui ne devraient pas supporter les conséquences financières d’un défaut de paramétrage des caisses par le prestataire. »
Réponse de la DRH, quelques jours plus tard :
« Je regrette sincèrement les difficultés que rencontrent nos agents localisés à l’Ilot Saint Germain dans le domaine de la restauration.
La DPS est en train d’analyser la situation au regard de ce que prévoit la convention signée avec la Défense et Eurest en décembre dernier, notamment, pour apprécier s’il y a eu manquements aux obligations du prestataire ou pas.
A ce stade, je souhaite rappeler que nous n’avons pas eu d’autre choix que d’accepter les conditions du marché de restauration qui lie le ministère de la défense à Eurest, en particulier, le système de tarification variable en fonction de la fréquentation du restaurant, qui est en effet assez baroque dans le domaine de la restauration. Nous avions toutefois veillé à bien informer les OS lors des réunions de concertation organisées par la DPS. La difficulté provient du délai de décompte de la part variable des repas, qui n’aurait pas dû, dans notre compréhension, intervenir a posteriori, mais au moment du paiement en caisse. Par ailleurs, le coefficient de décembre est particulièrement élevé en raison d’une faible fréquentation en fin d’année, ce que nous avions mal évalué. S’ajoute aussi le fait que le décompte cumulé sur 3 mois aggrave encore la note et donc le problème.
Nous sommes en train de clarifier tous ces points avec Eurest et de rechercher des solutions au bénéfice des agents à brève échéance. La DPS réunira le groupe de travail restauration dès que ces éléments auront été clarifiés. Je vous remercie de bien vouloir nous accorder ce petit délai nécessaire. Dans l’intervalle, je vous invite à suspendre le paiement des sommes réclamés par Eurest. »
Commentaire : En fait de « bonne information des OS lors des réunions de concertation organisées par la DPS », on ne trouve qu’une vague trace de ce contrat baroque (sic) lors de la commission permanente restauration du 8 novembre 2016 : « Questions diverses – 1- Point sur les agents du QO relocalisés pendant les travaux sur l’ISG, possibilité de restauration. Une convention est en cours avec le restaurant de l’ISG. »