La CFDT était représentée à ce groupe de travail par M. Yves COURANT, M. Benoit POTOT, M. Philippe TOULOUT en visio à Nantes et M. Xavier OZANNE en visio de Vienne.
Le GT SIC était réuni à l’initiative de l’administration afin de faire le point sur la mission de M. BLAREL, le tableau RIFSEEP des ASIC et l’annonce de l’accord du guichet unique de la fonction publique pour l’adhésion au protocole Jacob pour les ASIC.
La nouveauté de cette rencontre était une visio à 3 ; en effet notre représentant à la CAP des SESIC M. OZANNE en poste à Vienne était en liaison avec Paris et Nantes.
M. Blarel confirme son calendrier pour une publication fin mars de son rapport en ayant intégré les remarques de son pré rapport prévu pour fin décembre. Il espère faire un rapport utile. Il indique qu’il a rencontré tous les agents de la DSI, les responsables des CRASIC en visio, les organisations syndicales, les représentants aux CAP des SESIC et des ASIC, les directions « métier », la DRH, des DSI d’autres administrations. Les comparaisons sont difficiles à cause de la spécificité du MAEDI. La problématique est globale, elle ne concerne pas seulement les ASIC et SESIC. Il dresse un constat 13 ans après son départ de la tête du service que la vague numérique est là, et que la demande de services informatiques de la part des directions a augmenté de manière exponentielle. Ces demandes sont souvent refusées par manque de moyens plutôt humains que financiers de la part de la DSI, les directions se tournant alors vers des achats externes avec les problèmes d’intégration dans le système d’information du ministère. L’inter-ministérialité permettrait de mieux organiser les emplois, éviter les doublons, éviter la concurrence entre les administrations en uniformisant les rémunérations, chaque administration y apporterait ses compétences telles que l’éducation nationale avec ses offres de formations.
M. Blarel a constaté une véritable incompréhension entre la DSI et le reste du MAEDI ; il existe également un fossé entre la carrière des agents SIC et celle des autres agents du ministère.
La question est de savoir si le MAEDI doit se servir de la DSI comme levier pour se moderniser ; dans ce cas, il faut recruter (donc être plus attractif), fidéliser (donc mieux organiser les carrières) et former les agents ; donc accorder à la DSI des moyens.
Au vu de la disparition des attachés analystes à la DSI (il en resterait 1), M. Blarel n’est pas pour la fusion des corps telle que demandée par la CFDT, et il reconnait que les faibles effectifs des corps ASIC et SESIC en font des proies de choix pour la fonction publique. La fusion a été écartée par le ministère et il n’y pas de discussion dans ce sens aujourd’hui. Les buts sont plus importants que les moyens statutaires. La fusion ne doit, selon lui, être envisagée que s’il n’y a pas d’autre moyen. Pour la CFDT, l’utilisation de l’argument de la disparition des attachés analystes est léger pour justifier une opposition à la fusion des corps.
Pour ce qui est des temps de séjour à l’administration centrale qui ont tendance à s’allonger, M. Blarel revient sur la genèse du corps des ASIC et rappelle qu’à sa création en 1998 ce corps avait vocation à servir en centrale , son gonflement de 75 à près de 100 agents a aggravé les problèmes. Il revient aussi sur le fait que l’administration, lorsqu’elle présente la carrière aux futurs agents, n’est pas très honnête en annonçant un départ en poste au bout de 3 ans. -les ASICs sont trop nombreux. On gagnerait à mieux gérer les corps. La discussion revient sur le futur et les moyens de la DSI dans le MAEDI du futur. Il pense qu’il faut redonner aux ASIC le niveau d’ingénieurs.
Le débat porte sur le périmètre d’intervention des agents de la DSI en poste et sur l’étendue de l’informatique pour les autres services de l’Etat et, au sein du ministère, sur l’émergence de nouveaux acteurs tels que la DSD qui possède maintenant plus de serveurs que la DSI (serveur pour le contrôle des accès, surveillance vidéo, etc.) ou la montée en puissance de la DIL avec les “bâtiments intelligents “et le positionnement de la DSI sur ces dossiers. M. Ozanne confirme de son poste que l’agent DSI est de fait l’agent DSI de l’Etat à l’étranger.
M. Manuel indique avoir reçu une réponse du guichet unique concernant l’inscription pour les ASIC au protocole Jacob et que pour valider il y aura un CTM extraordinaire début février avec également l’adhésion des ASIC au PPCR.
L’adhésion au RIFSEEP pour les ASIC a été reportée au 1er juillet 2017. Concernant le barème, il est pour le moment encore indicatif ; la DRH y travaille encore, le barème concernant les SESIC est encore à l’étude. Le problème est que le passage au RIFSEEP doit se faire à priori à coût nul.
Le ministère espère quand même trouver un peu d’argent pour que cette réforme soit mise en œuvre intelligemment et mieux acceptée par les agents. Ce qui s’annonce comme une discussion difficile avec Bercy.
Pour sa mise en application, ainsi que pour l’application de la RIFSEEP aux SESICs, il y aura d’autres réunions du groupe de travail.