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Nantes

La CFDT-MAE obtient une belle avancée pour les collègues nantais du site de Casterneau !

23 octobre 2025

Les agents qui ne disposent d’aucune option de restauration collective sur leur lieu de travail ou à proximité immédiate, comme c’est le cas sur les sites des Invalides et du Quai d’Orsay, bénéficient d’un « bonus temps » de 30 minutes leur permettant de se rendre dans un restaurant administratif avec lequel le MEAE a signé une convention.

Ainsi, si les agents affectés sur le site des Invalides et au QO, dès lors qu’ils ne sont pas en télétravail, en congés ou absents pour un autre motif, bénéficient d’un crédit temps automatique, les agents nantais affectés sur le site de Casterneau, quant à eux, ne disposent que d’un bonus temps saisi manuellement et crédité individuellement et a postériori au début du mois suivant.

  • La CFDT-MAE saisit le DRH pour demander l’égalité de traitement

Face à cette différence flagrante de traitement, la CFDT-MAE a revendiqué lors du dernier comité d’action sociale (CAS) du 11 février 2025, présidé par le Directeur des ressources humaines, M. Étienne de Gonneville, une égalité de traitement entre les agents nantais affectés sur le site des archives diplomatiques de Casterneau et les agents parisiens affectés sur le site des Invalides ou du Quai d’Orsay. En retour, la DRH a fait bon accueil à cette demande et nous a signifié mi-octobre que nos collègues de Casterneau pourraient disposer du même bonus de 30 minutes que l’ensemble des agents des Invalides et du Quai d’Orsay.

  • C’est chose faite, la CFDT a été entendue !

Ainsi, à compter du 1er novembre 2025, un crédit temps supplémentaire de 30 minutes sera donc automatiquement accordé (« bonus AURI ») aux agents du centre des archives diplomatiques de Nantes (CADN) afin de compenser leur temps de déplacement pour se rendre au restaurant inter-administratif de la SEMITAN.

Il n’y a pas de petites avancées !

La CFDT se félicite de cette belle avancée pour l’ensemble de nos collègues nantais travaillant rue Casterneau qui pourront désormais accéder, jour après jour, au décompte réel de leur présence travaillée journalière.

* * *

La CFDT-MAE salue la mise en place de cette mesure « de simplification » par l’administration à la suite de la demande exposée par notre syndicat auprès du Président du comité d’action sociale (CAS).

Thèmes : bonus, Cantine, CAS, Casterneau, Dialogue social, Nantes, restauration, Sagha, Temps de travail

La CFDT-MAE rétablit les faits sur la gestion de la restauration à Nantes et du centre de santé à Paris

22 octobre 2025

A l’occasion de la reprise de la gestion du restaurant administratif nantais par un prestataire privé (à la place de l’association ADOS) prévue au mois de décembre 2025 et alors que certains – par précaution ou par opportunisme – se plaisent à réécrire l’histoire, la CFDT-MAE rappelle l’intervention qu’elle avait faite lors de la deuxième journée du comité social d’administration ministériel (CSAM) du 28 mai 2025 sur la note transmise par les services sur la restauration nantaise. En effet, à la lecture de ce document, notre organisation s’était demandé si notre administration n’était pas atteinte d’une forme d’amnésie dissociative.

  • Une absence totale de reconnaissance envers les militants syndicaux bénévoles et notamment ceux de la CFDT-MAE

Cette perte de mémoire se traduit par des évènements manquants dans l’exposé qui nous est présenté et en premier lieu par une absence totale de manifestation d’une quelconque reconnaissance de l’administration vis à vis des agents militants bénévoles, affectés dans les services ou permanents syndicaux mis à disposition par les organisations syndicales sur leurs crédits respectifs de temps syndical.

Ceux-ci ont donné de leur temps personnel, des soirées et des weekends, pour faire tourner une association qui s’est acquittée pendant 20 années de la lourde tâche et responsabilité de fournir une solution de restauration collective aux agents du ministère à Nantes et une offre de soins pour les collègues en poste de passage à Paris et les collègues de retour de postes ou pour ceux affectés dans les services parisiens et franciliens dans un contexte de pénurie médicale.

  • Pendant 20 ans, les organisations syndicales sont devenues les employeurs des personnels de soin et de restauration collective

Cette note occulte la notion de service que l’ADOS (Association des œuvres sociales du ministère des Affaires étrangères) a rendu à notre administration en la déchargeant pendant 20 ans de la gestion d’un restaurant administratif à Nantes et d’un centre de santé à Paris. C’est ainsi que depuis 2006, les organisations syndicales ont porté la lourde charge de la gestion des ressources humaines d’une vingtaine d’employés de droit privé dont elles sont devenues les employeurs, et ont dû gérer les budgets et les coûts liés à ces prestations de services.

  • L’administration s’est retirée de la gestion de l’ADOS depuis 2006

Rappelons que l’administration a quitté soudainement le conseil d’administration de l’ADOS en 2006 et a laissé aux organisations syndicales la responsabilité de poursuivre seules cette entreprise.

Ce sont donc des collègues militants bénévoles qui ont dû supporter, sans y être formés, la responsabilité de recruter et d’administrer des salariés des secteurs de la restauration et du médical et de gérer un budget de plusieurs millions d’euros dont une partie alimentée par les deniers publics. Il faut souligner que, pour ces administrateurs bénévoles de l’ADOS, il existe un risque juridique non négligeable en matière de responsabilité individuelle.

  • Un désengagement progressif et réel de l’administration en matière de ressources humaines

Cette note passe également sous silence le désengagement au fil des années de l’administration, qui en 18 ans, a retiré la totalité des agents mis à disposition de l’association (c’est-à-dire 15 infirmiers de l’État et personnels de cuisine) ce qui a eu pour effet d’entrainer une explosion des charges d’exploitation du restaurant administratif nantais et plus encore du centre de santé de Convention.

La note occulte aussi les difficultés qui ont frappé successivement l’association et qui ont mis en péril cette petite structure associative qu’est l’ADOS, malgré le travail remarquable effectué jusqu’à présent par les administrateurs de l’association dont la CFDT-MAE a très largement contribué au cours de ces 18 années :

  1. La restauration collective a subi de plein fouet la crise sanitaire, elle a été très affectée pendant les confinements et les mesures de distanciation sociale ;
  2. L’inflation galopante du coût des matières premières ont aggravé les difficultés financières ;
  3. La fin brutale du partenariat fondateur du restaurant nantais avec trois autres restaurants administratifs qui permettait de mutualiser à quatre les coûts d’achat de la nourriture et les salaires des employés a donné le coup de grâce.

A la fin de l’exercice 2023, chacun savait que l’association était déficitaire de 377 410 € :

  • – 352 827 € pour les œuvres sociales et le centre de santé ;
  • – 24 583 € pour la restauration à Nantes.

La CFDT alerte l’administration sur la situation financière de l’ADOS dès le 4 juillet 2024…

Dans ce contexte, dès le 4 juillet 2024, la CFDT a alerté l’administration sur la situation financière de l’ADOS particulièrement grave et préoccupante et sur le danger pesant sur l’avenir du restaurant administratif nantais et de ses personnels en l’absence d’anticipation d’une solution de reprise du restaurant nantais et du centre de santé à Paris par un nouveau prestataire financièrement solide.

…et propose une solution de transition en douceur

Cette solution de sortie de crise était, de notre point de vue, la plus satisfaisante possible car, en cas de reprise par un nouveau prestataire, le code du travail prévoit l’obligation de reprendre les personnels dans les mêmes conditions. A contrario, en cas de faillite, les personnels auraient été licenciés sans pouvoir bénéficier d’une indemnité de licenciement, ce qui n’est pas acceptable.

Nous avions donc alors proposé une solution de transition en douceur, un passage de flambeau entre l’ADOS et un nouveau prestataire afin que le restaurant nantais et le centre de santé du site de Convention ne ferment pas.

L’alerte de la CFDT de juillet 2024 à l’administration du Ministère sur la situation financière de l’ADOS à l’occasion de laquelle notre syndicat avait demandé à l’administration de prendre ses responsabilités en mettant tout en œuvre pour :

1/ assurer la continuité de ces deux prestations de service rendues aux agents à Paris et à Nantes ;
2/ garantir la reprise des personnels conformément à l’article L1224-2 du code du travail.

…est malheureusement restée lettre morte, pas même une réunion de point d’étape n’a été proposée pour échanger sur la situation.

* * *

La CFDT-MAE regrette que l’administration et l’ensemble des acteurs concernés n’aient pas pris davantage la mesure des conséquences inévitables des difficultés traversées alors par l’ADOS, et cela malgré notre signal prévenant d’un danger et appelant à prendre toutes les mesures de sécurité utiles à la sauvegarde du restaurant nantais et du centre de santé dont le déficit s’est encore creusé l’année dernière.

Thèmes : ADOS, Centre de santé, convention, Nantes, paris, restauration

Une rentrée 2025 plutôt morose pour les agents franciliens et nantais

20 octobre 2025

La CFDT-MAE avait choisi d’être largement présente et s’était par conséquent déplacée en nombre pour accueillir et accompagner au mieux les agents nouvellement affectés sur les sites de Convention, Spallis et Nantes à l’occasion des forums et journées de rentrée organisés respectivement les 8, 15 et 16 septembre derniers par l’administration.

Si ces rencontres ont été l’occasion de faire la connaissance de lauréats et d’agents fraîchement nommés ou recrutés, de retrouver des visages connus et de revoir avec plaisir d’anciens collègues revenus de poste et parfois du bout du monde, elles auront aussi constitué des moments privilégiés d’écoute et de partage d’expériences, heureuses comme malheureuses, avec nos anciens et futurs camarades de travail du Ministère.

Les sujets de préoccupation ne manquent pas !

– A Paris et à Nantes, malgré des efforts louables de l’administration de faciliter les formalités et l’accueil des collègues, des points noirs récurrents et anxiogènes demeurent critiques pour les agents, en particulier ceux concernant les grandes difficultés d’accès au logement et l’écueil que constitue l’inscription scolaire des enfants avant que les collègues ne disposent d’un appartement sur place ainsi que les démarches à effectuer auprès de la CAF et de la sécurité sociale ;

– A Spallis, où la CFDT-MAE a tenu à être aux côtés des agents à l’ouverture de ce nouveau site à Saint-Denis pour s’assurer du respect des engagements de la DIL et de la DRH, force était de constater que la rentrée était plutôt morose :

  • En effet, les sujets d’insatisfaction et de désillusion des agents délocalisés ne manquaient pas : la découverte de locaux ressemblant à des bocaux par certains aspects, un temps de transport largement majoré et aucune garantie sur l’octroi effectif de mesures compensatoires demandées à plusieurs reprises par la CFDT-MAE telles que des aménagements d’horaires accordés aux agents pour éviter les heures de pointe, une facilité pour bénéficier de 3 jours de télétravail ou bien encore l’assurance d’une inscription prioritaire à la prochaine Transparence (en plus de la seule mesure à ce jour mise en place d’un crédit d’heure de 30 minutes, une revendication également portée par notre syndicat afin de compenser l’allongement de la durée de transport des agents) ;

Daniella et Laurent devant le local syndical, deux de nos quatre permanents parisiens présents sur le site de Spallis le 15 septembre 2025

– A Nantes, la cacophonie due au traitement différencié de certains services cohabitant dans les différentes emprises nantaises restait prégnante : des agents déploraient ne pas pouvoir bénéficier des mêmes avantages que d’autres affectés dans des services différents du Ministère (en matière de télétravail et de report de congés en particulier). D’autres encore constataient que leur hiérarchie restait encore invisible 15 jours après la rentrée…

Sabine, Sophie, Delphine, Emmanuel et Carole, permanent(e)s nantais(e)s sur le site de Breil IV le 16 septembre 2025.

* * *

Forte de ce constat, la CFDT-MAE reste particulièrement vigilante et mobilisée sur la qualité de vie professionnelle et l’amélioration des conditions de travail des personnels de l’ensemble des sites franciliens et nantais et notamment les collègues affectés dans des locaux impactés par les travaux et les déménagements à grande échelle.

Thèmes : Administration centrale, Affectations, agents de l'état, convention, Dialogue social, Immobilier, Nantes, Spallis

La CFDT-MAE a obtenu le retour des formations en Langue des Signes en présentiel pour le plus grand nombre !

16 septembre 2025

Suite au témoignage et au plaidoyer détaillés de notre collègue Jonathan Désert durant la visite en mai dernier du Haut-responsable au Handicap et à l’inclusion, M. Diego Colas, et de la responsable de la task-force égalité diversité, des formations en Langue des Signes Française (LSF) sont à présent proposées en présentiel par l’Académie Diplomatique et Consulaire à Nantes.

La LSF, c’est quoi ?

La LSF a trois dimensions et s’exprime par les mains. Elle s’appuie sur le visuel, l’espace, l’emplacement des objets et l’expression faciale pour traduire les actions et les émotions. Le cours de LSF est un apprentissage ludique et non conventionnel !

La LSF, pourquoi faire si j’entends bien ?

Lorsque la formation en LSF a été ouverte pour Jonathan et ses collègues directs en 2022, Jonathan témoigne que l’intégration dans son service est devenue particulièrement épanouissante : la plupart de ses collègues ont progressé dans leurs échanges avec lui, l’un est même devenu presque bilingue. Ce fut donc un changement radical par rapport à la période précédant la formation : il y a un avant et un après pour nos collègues sourds !

Point bonus, l’apprentissage de la LSF des signes permet de communiquer avec des personnes malentendantes dans différentes situations et pas uniquement dans l’environnement professionnel. Il donne donc la possibilité d’élargir son cercle social.

Jonathan témoigne à la suite de cette réussite

Jonathan a utilisé le système Tadeo permettant à une personne malentendante d’obtenir une transcription simultanée des interventions et d’interagir directement avec un entendant en passant par un interprète en LSF.

« Lors de mon intervention au sein de la CFDT, j’ai ressenti avec force que je pourrais accomplir de bonnes choses pour le ministère et les agents, en y mettant à la fois de l’émotion, de la motivation et de la persévérance .

« Mon objectif pour la prochaine étape sera de servir de modèle en montrant que la surdité n’est pas un frein à l’intégration professionnelle mais une richesse lorsqu’on apprend à vivre et à travailler ensemble ».

Le combat pour la juste inclusion de nos collègues porteurs de handicap et en faveur de la qualité de vie au travail pour toutes et tous ont toujours été des engagements forts de la CFDT-MAE.

Nous plaiderons pour l’extension de cette formation aux agents parisiens qui souhaitent en bénéficier.

* * *

N’hésitez pas à nous faire part de vos témoignages ou nous contacter en cas de besoin à l’adresse suivante : cfdt.mae@diplomatie.gouv.fr

Thèmes : agents publics, formations, Handicap, Nantes

La CFDT-MAE établit un état des lieux édifiant et exige des mesures concrètes pour réduire la charge de travail des agents du SCEC !

26 mai 2025

La CFDT-MAE est intervenue, lors de la réunion de la formation spécialisée du site de Nantes (FS-N) du 22 mai dernier, afin d’établir un véritable état des lieux de la charge de travail des agents du service central de l’état civil à Nantes (SCEC) et formuler une série de revendications que notre organisation souhaite voir mise en œuvre.

Des situations éprouvantes vécues par de nombreux agents

La CFDT-MAE souhaite, dans un premier temps, relayer à la sous-direction du SCEC des situations éprouvantes vécues par de nombreux agents impliquant certains chefs de section – heureusement peu nombreux – et leurs pratiques en matière de gestion des équipes. En effet, beaucoup d’agents n’osent pas dénoncer certaines mauvaises pratiques et se taisent par découragement et peur de représailles au moment de leur FANEV.

  • Notre élue dresse un état des lieux édifiant

Que répondriez-vous à un agent vous disant ?
« Je n’arrive pas à terminer mon travail de la semaine », ou « Je me réveille dès 4 heures du matin car je stresse face à la charge de travail », ou même « Je suis à bout et n’en dors plus ».

Vous répondriez bien sûr, sans soupirer ni faire les gros yeux : « Ma porte est ouverte », « Nous pouvons en discuter », ou encore « Je comprends et je vais moduler ton quota ».

Malheureusement, il en va parfois différemment ! Je le répète, la majorité des chefs de section sont à l’écoute, mais certains n+1 sont malheureusement de véritables vecteurs en puissance de RPS. A titre d’exemple, voici quelques-unes de leurs réponses inadmissibles qui nous ont été rapportées.

Je cite : « J’y arrive bien moi » : la CFDT en doute car les tâches confiées aux chefs de section ne sont pas les mêmes que celles de leurs agents ; ils ne sont pas soumis aux mêmes quotas sur la durée, quotas entraînant par ailleurs un phénomène d’usure sur le long terme.

Autre réponse affligeante, je cite : « Les autres y arrivent, tout le monde a le même quota » : la CFDT dénonce la brutalité de tels propos, d’autant plus intolérables et humiliants qu’ils sont émis sous prétexte d’équité, avec un pernicieux effet culpabilisateur. Les autres agents y arriveraient soi-disant, mais alors à quel prix, sachant qu’ils seront parfois contraints de bâcler le travail ou s’échineront jusqu’à pas d’heure sur leur Itineo, au-delà des écrêtages ou en dehors des heures de badgeage ? Dès 2019, lors d’un CHSCT spécial SCEC, la CFDT avait d’ailleurs dénoncé cette « qualité dite empêchée », source d’un profond mal-être.

Pour finir, une dernière réponse déconcertante, je cite : « Des problèmes informatiques ? Tu n’as qu’à t’organiser ». La CFDT note là encore une belle preuve de management rigoriste et, de surcroît, totalement contre-productif !

Bref, la CFDT constate qu’en dépit du plan d’action sur la charge de travail, la situation de trop nombreux agents a peu changé en deux ans et s’est même détériorée avec l’arrivée de certains chefs inexpérimentés en management, infantilisants, obnubilés par les chiffres de productivité et voulant faire montre d’une autorité excessive, voire décomplexée, et cela parfois même auprès d’agents ayant des problèmes de santé. Non, ce n’est pas l’agent qui est dysfonctionnant, mais bien certains encadrants !

  • La CFDT demande à l’administration de répondre aux 5 questions suivantes :
  1. Qui détermine le quota hebdomadaire de travail ?
  2. Qu’est-ce qui empêche de réduire la charge de travail, alors même que nous faisons face à des pénuries de demandes à certains moments ?
  3. Avez-vous identifié des services du SCEC à fort écrêtage et, si oui, lesquels (sachant que votre note évoque à ce sujet, je cite, « un suivi des écrêtages plus important » par le BAG) ?
  4. Quel sera la teneur et l’agenda des échanges avec les chefs de section annoncés dans votre note ?
  5. Enfin, qu’en est-il de la restructuration du SCEC envisagé dans le plan d’action sur la charge de travail ?
  • La CFDT-MAE revendique avec force que soient urgemment mises en place les 8 actions concrètes exprimées ci-dessous :
  1. Accorder à tous les agents du SCEC la remise de statistiques mensuelles et non hebdomadaires, comme c’est toujours d’actualité à EXP pour les agents qui ne sont pas chefs de section ;
  2. Demander aux télétravailleurs exclusifs d’effectuer 6 lots au lieu de 7 (ce qui reviendrait à traiter 150 demandes de délivrance au lieu de 175 par jour) et ne pas dépasser les 3 lots quotidiens (soit 75 demandes) pour les agents sur site qui ont d’autres tâches à effectuer (cela paraît possible sachant que le SCEC est souvent en pénurie de demandes) ; cela permettrait de réduire les troubles musculo-squelettiques et la fatigue oculaire dont beaucoup se plaignent. La CFDT sera, par ailleurs, attentive aux « opérations coups de poing » masquées, appelées ici pudiquement « opérations spéciales », car celles-ci pourraient s’égrainer en pointillé dans certains services et continuer à retentir fortement sur la charge de travail, comme ce fut le cas la semaine dernière ;
  3. Vérifier s’il serait possible de mieux répartir la charge de travail entre les différents services du SCEC puisqu’il semblerait que certains agents peuvent achever leur travail dès le mercredi soir, tandis que d’autres croulent sous le poids des quotas ;
  4. Prendre en compte le travail « invisible », non comptabilisé, effectué par les agents, notamment dans le cadre de retours de courriers ou de dossiers particulièrement complexes ;
  5. Octroyer aux agents une demi-journée « sans quota » tous les 15 jours ou chaque mois, afin de leur permettre de traiter les courriers en retard et de « souffler », car tenir le rythme actuel est délétère pour la santé et synonyme d’usure, de perte de motivation pour beaucoup d’agents en proie à un véritable syndrome de « tonneau des Danaïdes ». Il conviendrait également de décharger les agents devant se rendre par exemple à des rendez-vous médicaux (ou autre) en vue d’un départ en poste, tout comme ceux qui reviennent de vacances et doivent gérer de nombreux mails ou retours de courrier ;
  6. Accorder une attention particulière et réelle aux agents en situation de handicap ou de retour de temps partiel thérapeutique ou congés maladie. Certes, ces derniers sont considérés aptes à reprendre à 100%, mais cet argument ne peut justifier de les traiter sans se soucier du véritable impact du travail au flux soutenu et des retours à traiter suite à leur absence prolongée. Oh bien sûr, on vous dira que cela va de soi, mais la réalité est tout autre ; la CFDT demande donc que soit formalisé un protocole de retour à l’emploi, portant sur la charge de travail, pour les agents revenant de congés maladie ou de mi-temps thérapeutique ;
  7. Vérifier également que les n+1 ont bien suivi des formations portant notamment sur la gestion d’équipe et les RPS et qu’ils organisent régulièrement des réunions de service avec leurs agents, selon un planning validé et contrôlé par la sous-direction ; cela ne semble pas être le cas partout ;
  8. Enfin, associer bien en amont les organisations syndicales à toutes les réflexions portant sur la restructuration du SCEC, comme la règle l’exige. La CFDT regrette qu’une fusion du BAC et BAG n’ait été annoncée officiellement que le jeudi 15 mai, sans que les représentants du personnel des organisations syndicales aient été informés ou associés à cette refonte de l’organigramme.

La CFDT-MAE rappelle en conclusion que communiquer, c’est bien, mais agir c’est mieux ! Il n’y a plus de temps à perdre car trop d’agents sont en souffrance et n’arrivent même pas, par exemple, à prendre les 20 minutes de pause quotidiennes pourtant réglementaires. Nous demandons donc en urgence l’application de mesures concrètes pour réduire la charge de travail, afin que le plan d’action ne devienne pas un plan d’inaction. Il en va de la santé des agents !

Thèmes : Dialogue social, FS, Management, Nantes, RPS, SCEC, Service central de l’état civil

Travailler jusqu’à 22h au MEAE : la ligne rouge a été franchie ! (CSAC du 10/04/2025)

10 avril 2025

A la suite du rejet du règlement intérieur (RI) de la DFAE au comité social d’administration centrale du 27 mars dernier, un CSAC extraordinaire s’est tenu le jeudi 10 avril afin de soumettre au vote une nouvelle version du RI proposée par l’administration. Nous vous invitons à prendre connaissance de l’intervention de notre élue CFDT-MAE en séance :

Monsieur le Président du CSAC,

Lors de notre première rencontre à Nantes, nous vous avons indiqué que la force de la CFDT-MAE réside dans son refus de céder à la démagogie et dans sa capacité à développer la recherche du compromis, à se confronter à des intérêts divergents de façon constructive en portant des contre-propositions. Elle n’hésite pas à affirmer, avec la plus grande détermination, son opposition, chaque fois que la situation lui semble contraire à l’intérêt des agents du ministère et de leurs métiers.

Pour la CFDT, le rehaussement du travail de 20h à 22h dans les services de l’administration centrale constitue une ligne rouge que vous avez franchie au mépris des règles de la Charte du temps.

Fixer à 22h une borne horaire maximale pour les agents à Paris et à Nantes n’est pas acceptable et est révélateur d’une politique hors-sol, déconnectée des réalités et des contraintes de la vie quotidienne des agents.

C’est pour ces raisons que la CFDT-MAE milite en faveur de bornes horaires maximales de travail, entre 6h et 20h, aussi bien à Paris qu’à Nantes.

Lors du CSAC du 27 mars dernier, le CFDT a été la seule organisation syndicale à voter CONTRE le projet de règlement intérieur d’administration centrale instituant une borne horaire maximale fixée à 22h pour tous les services de l’administration centrale du ministère. En l’absence d’opposition des autres syndicats le texte est passé et cette mesure entrera en vigueur d’ici quelques semaines.

Lors de ce même CSAC, la CFDT et l’ensemble des organisations syndicales ont voté CONTRE le projet de règlement intérieur des services de la DFAE. Grâce à cette opposition unitaire, l’administration a été contrainte de reconvoquer un CSAC extraordinaire et de revoir sa copie !

  • Une nouvelle version réécrite du projet de règlement intérieur de la DFAE nous est donc présentée aujourd’hui. A la lecture de ce texte, la CFDT constate qu’elle a été entendue sur plusieurs points :

D’abord, nous avions dénoncé en mars la non-conformité de la version précédente du projet de règlement intérieur de la DFAE avec la règlementation en vigueur en matière de temps de travail, fixée en France à 35h hebdomadaires : un règlement intérieur ne peut pas contenir des dispositions contraires à la loi. L’article concernant le pôle Service France Consulaire a donc été révisé et les dispositions changées pour se conformer à ce que prévoit la réglementation.

En outre, nous avions revendiqué une série de contreparties au profit des agents du pôle Service France Consulaire. Deux d’entre elles, ont été prises en compte : la prise en charge du trajet en taxi des agents de la brigade du soir et une pause pour le dîner de 45 minutes minimum.

Néanmoins, en dépit de ce qui a été fait depuis nos interventions au CSAC du 27 mars, nous déplorons que l’administration ait refusé de consentir à la solution de compromis, réaliste et clé en main, conciliant les objectifs de réponse téléphonique jusqu’à 22h, que la CFDT a proposée pour permettre aux agents du pôle Service France Consulaire de ne pas travailler après 20h. Puisque 90% des appels des usagers sont traités par une société privée, c’est-à-dire le call center de niveau 1, rien ne s’oppose à contourner les appels vers le prestataire de 20h à 22h, libérant ainsi nos collègues de France Consulaire sur ces horaires tardifs.

  • La CFDT est profondément attachée à la qualité du service rendu aux usagers mais cela ne doit pas se faire au détriment de la qualité des conditions de travail des agents du ministère.

Travailler après 20h perturbe l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, et peut entrainer des problèmes de santé, des difficultés relationnelles et une diminution de la motivation au travail. Travailler tard le soir peut augmenter les risques d’accidents en raison de la fatigue et du stress. La fatigue et la diminution de la concentration peuvent entrainer des erreurs qui seraient imputées aux agents. L’impact sur la vie familiale est négatif notamment pour les agents qui ont des enfants ou des proches qui ont besoin de leurs présences (aidants familiaux). Le travail après 20h entraine par ailleurs des coûts supplémentaires pour le ministère (tels que les coûts de sécurité et autres). Travailler après 20h peut avoir un impact négatif sur la motivation et la satisfaction et entrainer une augmentation du turnover dans l’équipe.

  • Pour toutes ces raisons, nous renouvelons notre revendication de revoir à la baisse, soit à 20h au lieu de 22h, l’horaire maximal de la réponse téléphonique obligatoire pour nos collègues du pôle France Consulaire.

Par ailleurs, nous souhaitons souligner que cet horaire de fin de service excessif fixé à 22h ne peut être justifié par les nécessités de service puisqu’il existe une solution alternative*, celle que nous proposons et qui garantit la continuité de l’activité du service entre 20h et 22h.

La DFAE nous a démontré au cours de cette instance qu’elle n’avait aucune visibilité sur la volumétrie des appels téléphoniques entre 20h et 22h. Pourquoi, malgré cette inconnue, l’administration a choisi de modifier le règlement intérieur des services de la DFAE et par effet de ricochet le règlement intérieur de l’ensemble des services de l’administration centrale du Ministère ?

Cette méthode de raisonnement  consistant à tirer vers le bas les conditions de travail de tous les agents de l’administration centrale, pour expérimenter et évaluer la pertinence d’une réponse téléphonique entre 20h et 22h, est, de notre point de vue, contraire au bon sens. La CFDT ne comprend pas pourquoi sa proposition de recourir au prestataire pour cette expérimentation n’a pas été prise en compte.

La CFDT aurait pu revoir sa position, cependant, en l’absence d’avancée significatives et de contreparties concrètes, la CFDT votera à nouveau CONTRE ce projet de règlement intérieur des services de la DFAE.

* Le pôle est organisé en deux parties : un call-center situé à Laval et un pôle administratif ici à Nantes. Les appels de nos compatriotes expatriés arrivent au call-center qui comprend une soixantaine de téléconseillers qui effectuent une réponse de premier niveau. Ce call-center de niveau 1 répond aux questions courantes, seuls les appels demandant une expertise consulaire ou ceux à caractère d’urgence sont transmis ici à Nantes au pôle SFC, qui constitue donc le niveau 2 du dispositif. Le niveau 2 traite les appels et les emails le plus souvent en différé. Il y a donc un décalage entre le contact de l’usager avec le niveau 1 et le retour qu’il reçoit du niveau 2.

Les consulats continuent de recevoir et traiter des sollicitations de nos compatriotes lorsque SFC et le call-center de niveau 1 sont fermés. Il n’est en effet pas possible de répondre au téléphone à l’ensemble des français expatriés sur tous les fuseaux horaires depuis la France, sauf à faire travailler des personnels jour et nuit, 7j/7 et 24h/24. C’est pourquoi la France a des consulats à l’étranger et c’est bien leur raison d’être.

Aujourd’hui, le service fonctionne de 9h à 17h et couvre 62% des français inscrits au Registre et notamment les plus grosses communautés françaises, qui se trouvent en Europe et couvre également sans problème l’Afrique ainsi que le Moyen-Orient puisque par exemple, à l’ouverture du service à 9h le matin, il est 12h (midi) à Dubaï et à Port-Louis. D’abord parce que cela nécessiterait de modifier par ricochet le règlement intérieur d’administration centrale en impactant les conditions de travail des 1200 agents nantais pour satisfaire aux besoins d’un pôle de 30 personnes. Enfin cette plage horaire ne permettra de toute façon pas de couvrir complètement la journée dans l’ensemble du réseau et sur tous les fuseaux horaires.

Pour la CFDT, il y a une autre organisation possible que ce qui nous est présenté. Voici ce que nous proposons et qui pourrait constituer une solution de compromis dans le cadre de l’intégration des continents américain et asiatique.

La CFDT propose donc de limiter la présence des agents de France Consulaire à Nantes de niveau 2 à la plage 7h-20h, soit une réduction de 2h seulement par rapport à ce qui est envisagé par la DFAE. Nous resterions ainsi dans les bornes horaires du règlement intérieur d’Administration Centrale.

Le nouveau marché prévoyant une extension des horaires du call-center de 7h à 22h dès l’intégration des futurs pays d’Amérique et d’Asie la DFAE à, en réalité, d’ores et déjà l’assurance que le prestataire assurera une réponse systématique aux usagers sur les appels de niveau 1 de 20h à 22h. Lorsque France Consulaire ouvrira à 7h à Nantes, il sera 15h à Tokyo et lorsqu’il fermera à 20h, il sera 15h à New-York ou à Montréal mais le call-center leur répondra jusqu’à 17h. Les collègues opérant au niveau 2 pourront rappeler le cas échéant à la demande du niveau 1 les usagers d’Amérique du Nord dès leur arrivée le lendemain à 7h. Nos compatriotes posant une question relevant du niveau 2, plus complexe que la moyenne, ne s’attendent pas à avoir une réponse immédiate. N’oublions pas non plus que de nombreux usagers contactent SFC par email et n’attendent donc pas une réponse dans la minute. Une astreinte pourra être mise en place et confiée à un encadrant nantais entre 20h et 22h.

Au nom de la CFDT-MAE, nous vous demandons de revoir le présent projet de règlement intérieur de la DFAE et de prévoir une ouverture du pôle Service France Consulaire de 7h à 20h, ce qui constituerait pour nous une solution de compromis dans la mesure où la réponse téléphonique serait assurée par le prestataire de 20h à 22h.

Thèmes : Administration centrale, CSAC, Dialogue social, Nantes, règlement intérieur

Les amiantés du Tripode à Nantes : un long combat vieux de près d’un demi-siècle !

5 mars 2025

Invitée par l’association « solidarité Tripode » et par l’intersyndicale du Tripode dont elle est membre, la CFDT du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a répondu tout de suite présente pour participer à la réunion conviviale et commémorative, organisée à Nantes ce 27 février, à l’occasion de l’anniversaire des 20 ans de l’implosion de la tour dite du « Tripode ». 

  • Un long combat vieux de près d’un demi-siècle

Pour mémoire, il s’agit d’une longue lutte intersyndicale pour faire reconnaître le préjudice subi par les quelque 1 800 amiantés du bâtiment administratif du Tripode, agents de l’Insee, du Trésor public et du ministère des Affaires étrangères, tous exposés à l’amiante, entre 1972 et 1993, dans les 18 étages de cette tour de l’île de Nantes, évacuée grâce à la mobilisation des personnels, puis désamiantée et finalement démolie en 2005.

Une mobilisation qui n’a jamais cessé d’exister

Si, dès les années 1970, le thème de l’amiante commence à émerger parmi les personnels et les syndicats, il n’est pas systématiquement abordé dans les instances formelles et informelles de dialogue social, car il demeure un enjeu modéré de mobilisation et sans qu’une réelle unité syndicale ne se dégage sur cette question.

Néanmoins, dans les années 1980, avec la dégradation rapide du bâti, les positions finissent par converger parmi les organisations syndicales pour dénoncer le danger de l’amiante et exiger la réfection des plafonds où se concentrent les flocages d’amiante. Dès lors, la pression intersyndicale ira crescendo et bénéficiera de la création d’un comité d’hygiène et de sécurité (CHS) départemental inter-administration aux prérogatives plus étendues.

La bataille intersyndicale n’est pas terminée

Ainsi confrontés à l’amiante (ce sont finalement près de 350 tonnes d’amiante qui seront retirées du bâtiment juste avant sa destruction), ces agents publics, à l’espérance de vie raccourcie de 2 à 6 ans, décident d’unir leur force et leurs savoirs collectifs pour faire reconnaître leur exposition à ce cancérigène et l’origine professionnelle de leur maladie. C’est ainsi que plus de 45 maladies sont aujourd’hui reconnues par l’administration comme imputables à l’exposition à l’amiante comme les cancers broncho-pulmonaires, des ovaires, du larynx et de la plèvre, le redouté mésothéliome pleural ainsi que l’asbestose appelée également amiantose.

Et malgré les victoires acquises, outre l’évacuation du bâtiment amianté Tripode en 1992-93 qui a débuté 5 ans avant l’interdiction officielle de l’amiante en France, telles que le suivi médical par scanner, la réalisation d’une étude épidémiologique sérieuse, l’imputabilité des maladies à l’exposition à l’amiante, la reconnaissance et l’indemnisation du préjudice d’anxiété, la bataille intersyndicale est loin d’être terminée.

  • Des militants exemplaires salués par la CFDT-MAE

La CFDT-MAE représentée par son secrétaire général, Thierry Franquin et par Carole Barbier, secrétaire générale adjointe et secrétaire de la section nantaise, ont souhaité remercier et apporter leur soutien à deux figures emblématiques de cette lutte : Francis Judas, trésorier de l’association « solidarité Tripode » et ancien agent de l’INSEE et Gervaise Delaunay, jeune retraitée nantaise du MEAE, pour leur implication et leur engagement sans faille au sein du collectif. Ces deux militants qui siègent, par ailleurs, au comité semestriel de pilotage (COPIL) du Tripode des ministères de l’Économie et des Finances et de l’Europe et des Affaires étrangères : Francis en tant qu’expert pour la CGT et Gervaise comme représentante du personnel pour la CFDT-MAE.

============= Carole – Gervaise (au 3ème rang) – et Thierry =============

Une intervention remarquée au 50 ans de la CFDT-MAE

A la pointe du combat depuis de très nombreuses années, Francis et Gervaise avaient eu la gentillesse, le 30 mai 2024, lors de la 1ère journée consacrée au 50ème anniversaire de la création de la CFDT au MEAE, d’accepter notre invitation à partager leur savoir et leur regard sur l’histoire de ce combat collectif, de manière passionnante et émouvante, au grand plaisir de la quarantaine de militants présents pour l’évènement. Tous deux avaient tenu à souligner le rôle plutôt bienveillant et facilitateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères sur ce dossier.

======= Francis et Gervaise interviennent au 50 ans de la CFDT-MAE =======

Un franc succès pour cette journée commémorative

C’est ainsi qu’une centaine de personnes s’est réunie, le jeudi 27 février 2025, salle Paul Bellamy à l’hôtel de ville de Nantes, afin de commémorer, jour pour jour, le 20ème anniversaire de la destruction de la tour ; un franc succès pour l’association « solidarité Tripode » qui a organisé la rencontre et mobilisé tous les militants et anciens du Tripode.

Des interventions de grande qualité…

L’intervention de la représentante de la mairie de Nantes, qui accueillait cette rencontre, a permis de mettre en relief l’importance de la lutte des « Tripode » dans le cadre de la santé au travail et les prises de parole des organisateurs ont notamment porté sur les difficultés rencontrées pour la mise en œuvre d’une 4ème étude épidémiologique digne de ce nom, la reconnaissance et le suivi des maladies professionnelles et l’établissement de normes au niveau national et européen.

D’autres oratrices et orateurs se sont succédé à l’estrade pour parler du travail d’Addeva, l’association départementale de défense des victimes de l’amiante de Loire-Atlantique (44), du recensement et de l’exploitation des archives du Tripode par le Centre d’histoire du travail (CHT) et de l’étude de ce combat intersyndical par les historiens et les sociologues du collectif « 350 tonnes et des poussières ».

…suivies d’un moment de convivialité

Cette rencontre a permis ensuite des échanges cordiaux et fraternels entre anciennes et anciens du Tripode et tous leurs soutiens : responsables et militants syndicaux, associatifs, chercheurs, journalistes, dessinateurs et auteurs de la BD « les amiantés du Tripode » et également historiens et sociologues. Ils ont ainsi pu aborder ensemble, de manière conviviale, les 20 années passées depuis la démolition du Tripode, un moment fort particulièrement émouvant pour nos collègues, aujourd’hui très souvent retraités mais dont une partie d’entre eux sont encore en activité, à l’image de la petite soixantaine d’agents toujours en fonctions au MEAE (ces derniers bénéficient depuis 2015, après une intervention syndicale, de 5 jours de congés supplémentaires).

* * *

Grâce à ses militants investis, et nous avons une pensée émue pour Claude Delarboulas, la CFDT-MAE suit depuis toujours le combat intersyndical et la mobilisation sans faille de ce collectif uni pour faire reconnaître le préjudice, les droits et les maladies professionnelles des anciens agents du Tripode, à la suite de leur exposition à l’amiante.

C’est l’histoire d’une solidarité exemplaire entre tous les amiantés du Tripode et d’une action collective de lutte et de soutien, déterminée, patiente et obstinée, face à l’indifférence d’un État employeur.

C’est aussi une formidable aventure humaine que les responsables de l’association « Solidarité Tripode » souhaitent voir reconnue et valorisée plutôt que de mettre en avant une vision uniquement morbide et tragique de toutes ces années de lutte. Un collectif dont la force s’est notamment traduite par sa capacité à faire évoluer les mentalités et les textes normatifs sur l’amiante, en particulier pour la fonction publique. Et c’est bien dans cet esprit-là que l’association Solidarité Tripode participera aux festivités prévues dans le cadre du 60ème anniversaire de l’implantation du MEAE à Nantes.

Thèmes : Amiante, Nantes, Santé au travail, Section Nantes, Tripode

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