La conférence des ambassadeurs de cette dernière semaine d’août est-elle vraiment placée, comme le souhaite le ministre, sous le signe de la diplomatie économique ? Ou bien plutôt sous celui de la diplomatie des économies ?
On peut en effet s’interroger sur la conduite du ministère en 2012 : opacité complète sur les projets de fermeture d’ambassades, de consulats et de centres culturels, silence radio sur les prochaines suppressions d’emplois, pas le début d’une réflexion sur les missions dévolues à nos réseaux et sur leur adaptation à la raréfaction des moyens, brouillard sur la réforme des emplois de direction, contraste saisissant entre le blocage total sur le maintien du pouvoir d’achat des agents recrutés localement (dispositif coût-vie) et l’allégresse des dépenses budgétivores liées à l’installation d’une flopée de ministres et de cabinets, trainage de pieds pour la mise en oeuvre de la loi sur la résorption de la précarité, passage en force sur les ratios de promotion interne, blocage des négociations sur le temps de travail à l’étranger, etc. Parfois en triste état, le dialogue social au MAE est aujourd’hui au point mort.
C’est dans ce contexte que la CFDT a failli rencontrer le ministre. Mais son agenda ne le permettait pas. La Syrie ? Les Jeux Olympiques ? Les vacances ? Rendez-vous le 1er octobre pour le comité technique ministériel …
Tout se passe désormais comme si les nouvelles équipes ministérielles du Quai avaient décidé de livrer l’outil diplomatique, consulaire et culturel en pâture aux satrapes de la RGPP recyclés en auditeurs de la modernisation de l’Etat. Les gouvernements passent mais la méthode semble rester la même : culte du secret, arbitraire, coupes sombres et politique du fait accompli.
Le syndicat CFDT-MAE met en garde les autorités gouvernementales : à vouloir singer la méthode des équipes précédentes, le MAE va droit dans le mur.
Communiqué du syndicat CFDT du ministère des affaires étrangères – 27 août 2012 – www.cfdt-mae.fr