Le 7 juin, la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a invité l’ensemble des organisations syndicales et associations de ce ministère à une réunion d’écoute pour échanger à bâton rompu sur les inquiétudes des uns et des autres sur l’avenir de ce ministère. Elle a tenu à associer à cette première rencontre ministérielle de dialogue social les collectifs récemment formés pour que chacune et chacun puisse s’exprimer librement.
Alors que cette réunion visait à réunir de façon la plus inclusive possible les représentants de chaque organisation représentative et non représentative du Département, ce temps d’échange a pris les allures d’un quasi-tête-à-tête entre la CFDT-MAE et la Ministre, puisque les collectifs soutenus par les organisations syndicales de l’intersyndicale, ont refusé de s’asseoir autour de la table, en raison du rejet de l’administration de bouleverser l’ordre des prises de parole donnant la priorité aux organisations les plus représentatives.
La CFDT-MAE étant le premier syndicat de ce ministère (tout comme elle est le premier syndicat de France) devait selon ce principe prendre la parole en premier. Nous avons par conséquent eu tout le loisir d’exposer à la Ministre et à sa délégation (SG, DGA, DRH, Directeur de cabinet) notre vision du dialogue social.
Nous avons pu énumérer les principales revendications que nous portons depuis des années. Nous avons aussi expliqué pourquoi la CFDT ne s’était pas jointe à la journée de grève du 2 juin, pour des considérations de cohérence de l’action syndicale, et nous avons rappelé que nous avions mené un combat de longue haleine contre cette réforme non voulue.
Nous avons également souligné que nous soutenions le principe de la tenue d’assises de la diplomatie pour redonner du sens à un métier malmené encore récemment par la loi de réforme de la haute fonction publique.
Cet incident « diplomatique » pourrait prêter à sourire mais il jette une ombre sur le projet d’assises, que la CFDT-MAE continue à soutenir.
La CFDT-MAE maintiendra son engagement en faveur d’un dialogue social constructif et exigeant, bâti dans la durée et au bénéfice de l’ensemble des agents du ministère.