Le VIIIème congrès du syndicat CFDT du ministère des affaires étrangères s’est ouvert le lundi 23 janvier après-midi au Centre International de Séjour de Paris (CISP Kellerman, Paris XIIIème).
Huit militantes CFDT-MAE, lundi matin, participent à la préparation du congrès
Virginie Liang, trésorière, et Evelyne Le Bihan, permanente, pointent les mandats des sections
Jacques Szalay détaille l’action revendicative en faveur des recrutés locaux
De g. à d. Marcel Grignard, Jean-Pierre Farjon, Arnaud Le Masson, Nathalie Berthy, Christine Robert et Bogdan Mytrowitch
Les congressistes affutent leurs questions à Marcel Grignard |
Après les formalités d’usage (désignation du bureau de séance, désignation des scrutateurs, contrôle des mandats, tour de table et présentation des représentants et invités au congrès) l’assemblée entre dans le vif du sujet. Jean-Pierre Farjon, secrétaire général, présente le rapport d’activité 2009-2012 et cède la parole successivement à Jacques Szalay (suivi des recrutés locaux), à Brigitte de Oliveira et Olivier Esposito (corps de catégorie C), à Anne Colomb (temps de travail à l’étranger), à Denise Dariosecq (lutte contre la précarité pour les agents contractuels), etc. Le débat sur le rapport d’activité se poursuivra et sera complété le mardi 24, avec l’examen du rapport financier et du rapport sur les élections.
Puis la deuxième partie de l’après-midi est un moment fort puisque nous avons invité Marcel Grignard, secrétaire confédéral, à intervenir sur le thème « la CFDT, le syndicalisme et la crise ». La crise, qui date de 2008 en France, dans l’Union européenne et dans les pays de l’OCDE, a d’abord une dimension économique et sociale avec une aggravation rapide des problèmes d’emploi et du chômage structurel que nous connaissons depuis 30 ans. Elle s’accompagne d’une « crise du travail », à savoir le sentiment éprouvé par les salariés de ne pas pouvoir bien faire leur travail et de ne pas être reconnus.
Récemment, avec la crise de la dette souveraine grecque, a surgi une crise de l’Union Européenne et l’on va de sommet « pour sauver l’euro » trop tardif en sommet « pour sauver l’euro » avec des réponse a minima. Cette crise européenne de la dette tient aux divergences entre les économies de la zone euro. La conséquence la plus visible et la plus injuste concerne le fardeau jeté sur les épaules des jeunes générations d’une dette budgétaire et sociale non réglée depuis 30 ans.
La crise touche aussi notre modèle de développement – financiarisation de l’économie et crise environnementale – sans qu’aucune instance de régulation mondiale, ni le G20, ni l’OMC, ni le sommet de Durban, ne puisse agir efficacement.
Même si les syndicats ont bien du mal à se faire entendre là où les Etats eux-mêmes sont souvent impuissants, il existe des raisons d’espérer. Une déclaration commune, lors du G 20, a été préparée par la Confédération Internationale des Syndicats (CSI) et par les représentants du patronat mondial.
Au niveau européen la solidarité syndicale s’organise. En témoigne la tribune publiée dans « Libé » le 8 décembre dernier sous le titre « Le social doit être le ciment de l’UE » et signée par François Chérèque, Bernard Thibault, les CCOO et l’UGT espagnols, le DGB allemand, la FGTB belge, la CGIL italienne et le CSC belge.
Et la CFDT dans tout cela ?
Marcel Grignard indique que la CFDT ne doit pas se limiter à porter une parole politique qui risquerait d’être aussi inaudible que celle des institutions (partis politiques, Etats). Les militants syndicaux doivent travailler au plus près des salariés, dans les entreprises et dans les administrations, sur l’emploi, les rémunérations et les conditions de travail. La confédération a lancé plusieurs chantiers de rénovation qui visent à rapprocher l’organisation des militants et à permettre aux jeunes, aux femmes, aux précaires et aux salariés issus de la diversité de prendre des responsabilités syndicales. Un bilan de ces chantiers sera tiré lors de l’assemblée générale des syndicats CFDT, qui se réunira en décembre 2012. (à suivre). |