La CFDT-MAE prend bonne note de l’augmentation des demandes de télétravail entre cette année scolaire et la précédente, et de l’importance croissante de cette nouvelle modalité de travail qui concernerait à présent, selon la note présentée en séance, près de 62% de nos collègues affectés à l’administration centrale.
Malgré ces chiffres en hausse constante, il convient néanmoins de garder à l’esprit que les données concernant le télétravail ne répondent toutefois pas à l’ensemble de nos interrogations et que les remontées du terrain dont nous font part les agents ne vont pas toujours dans le sens des informations apportées par l’administration.
En effet, dans certains services, on observe ces derniers mois une tendance de la hiérarchie à vouloir limiter le nombre de journées accordées. Cela peut prendre la forme, par exemple, d’une journée de la semaine où le télétravail est systématiquement refusé à tous les agents. Et si cela peut se concevoir pour des situations très exceptionnelles, à l’inverse la généralisation de ce processus devient préoccupante.
Ensuite, on peut s’interroger sur la volonté de l’administration de limiter le télétravail en définissant des plages horaires dans les règlements intérieurs, des espaces de temps qui obligeraient les agents à s’adapter à de nouvelles bornes horaires.
Par ailleurs, nous avons été informés que certains chefs de service chercheraient à dissuader leurs collaborateurs de poser des journées de télétravail pour ne pas avoir à les refuser dans SAGHA.
Et dans la même veine, on nous signale également un nombre croissant de journées de télétravail qui seraient annulées sans qu’elles ne puissent être compensées par une autre journée de télétravail.
Il nous revient aussi que le délai de carence pour obtenir une autorisation de télétravail est dans certains services largement abusif (parfois supérieur à un an).
Par ailleurs, un autre point a été soulevé : celui de l’absence d’une véritable formation des managers à la gestion du télétravail, ce qui constitue un problème pour encadrer efficacement cette nouvelle forme d’activité professionnelle à distance. Cela est bien dommage car, là encore, il s’agit non seulement de la qualité de vie au travail mais également de l’efficacité de l’action publique. Ainsi, on nous rapporte que certains encadrants non formés n’osent parfois pas « déranger » leurs collaborateurs en télétravail, et ce pendant leurs heures de service. Il existe donc là toute une nouvelle culture de management à promouvoir et à mettre en place.
Enfin, dans la même perspective, on rappellera que dans le cadre de son plan en faveur de la transition énergétique, la DNUM prévoit une politique de dotation des agents (dons de matériel) qui favorise le télétravail et planifie le lancement de travaux afin de moderniser les systèmes de visioconférence existants.
Dès lors, il conviendrait, à l’image de la DNUM, que chaque service du Département joue le jeu afin que cette modalité de travail innovante produise tous ses effets.