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PPDFTA

Postes de présence diplomatique : pas de troisième vague en vue

9 mai 2016

Une réunion, le 2 mars dernier a été l’occasion de faire le point avec l’administration. Compte-rendu avec recul :

La séance est présidée par le secrétaire général (SG) entouré du conseiller diplomatique du Gouvernement (CDG) chargé du bilan des postes de présence diplomatique (PPD), de la nouvelle directrice générale de l’administration et de la modernisation (DGAM), du sous-directeur de la politique des ressources humaines (RH1) et de deux chargés de mission. La CFDT-MAE est représentée par Anne Colomb et Thierry Franquin à Paris et Stéphane Basse à Nantes. .

Les PPD s’appuient sur le principe d’universalité du réseau

 En préambule, le SG rappelle que les 25 postes de présence diplomatique ont été mis en place pour permettre un redéploiement, dans un cadre réduit, des moyens du Département vers les nouvelles géographies où le MAEDI doit être présent, tout en conservant l’attachement au principe de l’universalité du réseau. La question posée a donc été celle de savoir si on pouvait mettre en place, de manière intelligente et utile, une forme de présence allégée dans certains pays. Il rappelle que la 1ère vague (Brunei, Cap-Vert, Erythrée, Guinée-Bissao, Honduras, Jamaïque, Kirghizstan, Libéria, Népal, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tadjikistan, Trinité et Tobago, Zambie) concerne plutôt des tout petits postes avec un effectif de 4 à 5 agents tandis que la seconde (Botswana, Fidji, Moldavie, Monténégro, Namibie, Nicaragua, Paraguay, Salvador, Seychelles, Soudan du sud, Suriname, Turkménistan) porte sur des postes avec un format un peu plus important. Il précise que cette méthode souple a été mise en place également par d’autres partenaires.

Un retour d’expérience apprécié mais tardif

Dans ce cadre, le CDG a été chargé d’accompagner et de mieux calibrer les changements de la seconde vague mais aussi – notamment au travers du retour d’expérience des chefs de poste et des agents – de revoir l’ensemble du dispositif et de mettre en place les mesures concrètes validées par le Conseil de direction. Le SG salue le bilan remarquable effectué par le CDG qui rappelle que le rapport rend bien compte des appréciations, des difficultés et des modes de fonctionnement évoqués par les ambassadeurs de la 1ère vague ainsi que par les « régisseurs » (nota bene : nouveau terme des agents C polyvalents). Il indique que cela a également favorisé le dialogue avec la DFAE, la DAF et la DSI.

La CFDT souligne, à l’instar d’autres organisations syndicales, la qualité du travail effectué par le CDG dont le rapport apparaît non seulement très complet mais aussi exprimant un ton libre et transparent. Toutefois, la CFDT regrette qu’une seconde vague de 12 PPD ait été lancée de manière hâtive et prématurée sans attendre les conclusions du bilan de la 1ère vague.

Confirmation du « sur mesure » pour l’ensemble des PPD

  • « Sur mesure » et compétences maintenues ou élargies

Le Secrétaire général indique qu’à la lumière des premiers retours de la 1ère vague des PPD, le dispositif a été adapté afin qu’il n’y ait pas du « prêt-à-porter » pour tout le monde mais bien du « sur mesure » pour chaque poste. En outre, l’activité culturelle des PPD, pratiquement partout, a été maintenue sous la responsabilité du représentant de l’alliance française. En matière économique, certains postes se sont vu doter d’un agent ADL ou d’un VI chargé de ces questions, ce qui ajoute des compétences nouvelles à la disposition des chefs de poste.

  • Abandon du format unique (1A+1C) et relèves des C polyvalents par des B

Le CDG explique que le rapport confirme que le calibrage défini pour la 1ère vague des PPD était beaucoup trop étroit : il ne tenait pas assez compte de la qualité du réseau Internet, d’une part, et était trop optimiste quant à la disparition de la comptabilité publique, d’autre part. A la demande des ambassadeurs, ont été affectés des secrétaires de chancellerie plutôt que des agents C à la fois pour des raisons de binômat, d’intérim du poste en tant que chargé d’affaires mais aussi  d’accès à la qualité de diplomate (passeport diplomatique). Il ressort également de cette étude qu’il convient d’avoir des recrutés locaux assistants d’un niveau suffisant, notamment en matière économique et de ne pas envoyer de volontaires internationaux (VIA) dans les pays difficiles. Pour la 1ère vague, les effectifs RL ont légèrement été revus à la hausse et certaines corrections ont pu être apportées. Pour la 2ème vague, le format retenu au début 2015 a été le suivant : ambassadeur + chargé d’affaires + régisseur (C) même s’il existe également des postes au format plus conséquent.

  • Fermeture estivale et pays « à touristes »

Le CDG rappelle que le sujet de préoccupation majeure des agents concerne la continuité du service public. A cet égard, la circulaire de juillet 2015 a donné la possibilité de fermer, pour quelques semaines, l’ambassade. A l’occasion du drame népalais, est ressortie la problématique des pays à touristes (pour la 1ère vague : le Népal et le Cap-Vert, pour la seconde : les Seychelles et en été le Monténégro).

  • Expérimentation en matière informatique et numérique

La DSI expérimente en matière informatique : il existe des petits postes en Afrique qui ont gardé leur serveur pour des raisons évidentes de sécurité. C’est aussi une expérimentation de la dématérialisation des pièces comptables et de tout le consulaire numérique (régionalisation du réseau et des postes de rattachement).

Pour l’administration, le dispositif « marche »

Le SG rappelle les trois éléments clés qui caractérisent aujourd’hui les PPD : le dispositif fonctionne, des corrections ont été apportées (relèves de C par des B) et les mesures mises en œuvre pourront être étendues aux postes non PPD : dématérialisation et aspect d’appui régional comme d’autres ministères le font déjà. Pour le Conseiller diplomatique, certains ambassadeurs de la 1ère vague ont pu considérer le fait que le passage au format PPD était une punition ou une humiliation. Au contraire, les nouveaux ambassadeurs PPD apprécient d’avoir plus de liberté et d’être moins dans les lourdeurs administratives. Il n’est pas rare de voir des ambassades allemandes ou anglaises, sans compétence « visas », fonctionner avec deux expatriés. Chacun calibre sa présence diplomatique par rapport à ses propres enjeux dans le pays. La réalité, c’est que pour les autorités locales cela ne change pas grand-chose, sauf peut-être en matière de visas.

La CFDT souligne le besoin d’anticipation et de prise en compte du réel

La CFDT souhaite faire part à l’administration de quelques pistes de réflexion à la lecture du rapport du CDG mais aussi des remontées transmises par nos correspondants à l’étranger. Car au-delà de la forte implication des hommes et des femmes de ce ministère, la CFDT retient deux éléments déterminants pour la bonne mise en place des PPD : la nécessaire anticipation d’une part et la prise en compte du réel d’autre part.

  • L’anticipation : Il apparaît peu opportun de transformer le poste au format PPD au moment même des relèves: l’équipe sortante n’est pas toujours motivée tandis que l’équipe entrante subit une situation à laquelle elle n’a pas été associée. La CFDT préconise le recalibrage du poste, quelques mois en amont – au 1er janvier par exemple – afin de mieux préparer la transition par l’équipe sortante et sous le contrôle étroit de Paris et de Nantes.

Pour ce faire, la CFDT suggère la venue systématique d’une mission sur place de l’inspection ou de la DGA au moment où la transformation entre dans sa dernière ligne droite et qui pourrait dresser un inventaire des questions de télécommunications, de licenciements, des archives, de budget, de communauté française, de dimension immobilière, de sécurité, de la Résidence, de dialogue avec les autorités locales et d’articulation avec le poste de rattachement, notamment.

  • La prise en compte du réel

Cette notion est directement connectée à la question des missions dans un PPD, qui sont effectivement censées être réduites. Il reste qu’à l’usage, la réduction des moyens et du format n’agit pas mécaniquement sur le réel.

– En matière de télécommunications et son impact budgétaire (téléphonie, internet, stations « Itinéo ») : il est singulier que DSI retire les moyens existants (Eole) sans se soucier de savoir si le poste peut fonctionner sans standard, sans VSAT et sans internet digne de ce nom. Il est à noter, au passage, qu’il y a en réalité peu ou pas d’économie pour le Département. L’économie sur la VSAT, budget DSI, est largement réduite par les coûts téléphoniques et d’abonnements à une ligne internet haut-débit, budget DAF/MPE.

– En matière consulaire et de sécurité : la CFDT fait remarquer que le « consulaire résiduel » est bien souvent plus mobilisateur en temps et en énergie que le consulaire « du quotidien ». En effet, les PPD sont toujours chargés de la protection consulaire de proximité des Français de passage (délivrance de laissez-passer) et de rassurer les familles affolées qui sont sans nouvelles de leurs proches, des adoptions, des bureaux de vote en 2017 et continuent de recevoir des demandes de recouvrement de créances hospitalières. Les PPD établissent aussi des certificats de vie et visitent également les prisonniers.

En général l’information est donnée en amont à la communauté française. Encore faut-il accompagner cette transition, traiter les pétitions (souvent relayées au niveau des élus) et mettre en place, au préalable, les mécanismes de substitution pour le poste de rattachement, déjà très souvent submergé et pour lequel la gestion des publics consulaires relève parfois d’un autre espace linguistique. S’y ajoutent, pour certains PPD ayant une frontière maritime, les affaires maritimes.

– En matière d’affaires politiques et de diplomatie économique qui représentent le « cœur de métier » des PPD, il faut savoir qu’en plus de l’analyse politique, les commandes du Département continuent à affluer : candidatures françaises dans les postes multilatéraux (OMS) et démarches diverses dans bien des domaines diplomatiques et actions à entreprendre au titre de « Goût de France », d’ambassade verte, de la mise à jour du site internet, de l’ouverture d’un compte twitter, etc. La COP21 a été, également, très mobilisatrice.

La CFDT recommande des réunions d’information pour sensibiliser les directions politiques à la réalité des ressources réduites des PPD. La CFDT constate que les directions géographiques n’ont pas forcément conscience de la réduction de ces moyens.

 – En matière de personnel et de continuité du poste : Les informations transmises par la DRH nous l’indiquent et cela est confirmé aujourd’hui par le CDG, il est souhaitable de doter les PPD d’un agent B ou A pour nourrir l’équilibre de l’échange, de la réflexion interne et de l’action du poste mais aussi pour fonctionner en mode chargé d’affaires. En attendant ces transformations de postes de C en B, qui ne seront effectifs qu’au moment des relèves, il n’existe donc pas de vis-à-vis politique, ni de chargé d’affaires quand l’ambassadeur est hors du pays. Quand l’agent C est lui aussi absent, l’ambassade est fermée. C’est une thématique qui frappe plusieurs PPD de la première vague ; il semblerait qu’on en tienne compte pour la seconde. Enfin, il serait souhaitable qu’une attention particulière soit portée sur le dialogue social, sur la formation, sur les agents C polyvalents en termes de carrière et de rémunération et sur les sujétions particulières propres à un PPD pour les recrutés locaux ainsi que pour le poste de rattachement.

Réponses de l’administration et principaux points soulevés en séance par les OS

  • Sur le caractère hâtif et prématuré de la seconde vague : Le Secrétaire général souligne que la seconde vague a été très étudiée et qu’elle a fait l’objet de beaucoup d’itérations. Il est donc inexact de dire qu’elle a été lancée de manière hâtive.
  • Sur l’anticipation en matière consulaire et comptable et la nécessaire préparation avec le poste de rattachement : Pour le CDG et en ce qui concerne les bascules consulaires, cela incombe, effectivement, à l’équipe descendante à qui il revient de fermer la section. En matière comptable, dont DAF/2 indique la forte contrainte de calendrier, il existe deux écoles. Si le basculement est effectué par l’équipe sortante, il existera la tentation pour cette dernière de passer sous silence certaines opérations et si c’est l’équipe montante, elle devra impérativement s’assurer d’avoir bien récupéré toutes les factures en attente et d’avoir déménagé dans les nouveaux locaux. Quelques agents initialement affectés sur des fonctions de secrétariat d’ambassadeur et nommés régisseurs lors du passage au format PPD ont pu être désagréablement surpris. En réalité, ce sont les RL qui effectuent ce travail et le format prévu de l’équipe du PPD soit 1A, 1B et 1C ou 1A, 1B et 2/3 RL est suffisant pour assumer les tâches de comptabilité. Quant à la préparation avec les postes de rattachement, le CDG constate qu’elle n’a pas toujours été formidable lors du lancement de la 1ère vague. Il illustre son propos en citant le cas des demandeurs de visa Papous obligés d’aller en Australie pour présenter leur dossier alors qu’ils ont également besoin d’un visa pour entrer sur le territoire australien. Entre-temps, d’autres postes de la région ont pu délivrer des visas aux Papous. Avec l’accord du poste de Port Moresby, l’administration est en train de revoir le dispositif de rattachement.
  • Sur la prise en compte du réel : le consulaire « résiduel », le « cœur » de métier, la rémunération et la formation des personnels et le dialogue social en poste : L’expression « consulaire résiduel » fait référence à la DFAE qui recense les pièces délivrées et normées (passeports, CNI, visas…). Le réel, c’est qu’il y a des Français en difficulté que les collègues en poste doivent gérer. Le consulaire résiduel peut être extrêmement lourd et chronophage, c’est ce qui avait été anticipé sur le Népal où le poste de Katmandou bénéficie d’un RL qui est chargé de la protection de nos compatriotes. C’est une fonction qui doit être assurée dans tous les cas et cela concerne aussi le devoir d’assistance aux ressortissants européens des pays membres de l’UE. Sur le « cœur de métier » et les démarches et les actions à mener : si un poste estime ne pas être en mesure de les réaliser, il faut vraiment qu’il refuse car cette possibilité est inscrite dans la circulaire du Secrétaire général. Chaque poste PPD étant différent, il est tout de même intéressant qu’il soit associé à tout ce qui se passe et reçoive les commandes. L’information arrive aux PPD à qui il revient de faire le tri, sans aucune hésitation. Pour conclure, le Secrétaire général souligne qu’il existe une différence entre ce qui est demandé aux PPD et les autres postes : il existe d’une part un plan d’action simplifié et d’autre part « un ambassadeur a la faculté de dire non ». Pour la rémunération des agents affectés dans les PPD, la DAF en tient compte, depuis le mois de janvier, à travers l’augmentation des IRE des pays concernés ( cela fait référence au reclassement annuel des IRE par la DAF). Pour les postes de la seconde vague, cela sera réalisé en 2017. Le dialogue social est important pour le management de la petite équipe et cela a été souligné, d’ailleurs, par plusieurs ambassadeurs. A ce sujet, les minutes du DSP de certains postes sont à transmettre utilement aux agents entrants, lors des relèves. Quand les postes tiennent et organisent les réunions sociales obligatoires cela permet de faire un brainstorming et d’aménager leur organisation et leur mode de fonctionnement de manière sereine.
  • Sur une éventuelle extension du dispositif des PPD: A ce stade, le SG indique qu’il n’est pas prévu de 3ème vague de transformation de postes en PPD. Par contre, il est envisageable d’étendre à des postes non PPD des méthodes nouvelles développées dans le cadre de ce nouveau dispositif comme celles des simplifications administratives et comptables.
  • Sur la qualité des chefs de poste de PPD : Le SG souligne que cela ne concerne pas forcément des ambassadeurs expérimentés mais aussi des jeunes chefs de poste ayant exercé des fonctions d’encadrement. Ces profils sont bons et ils sont capables d’emporter une équipe dans des conditions qui se situent hors des sentiers battus. Pour les meilleurs d’entre eux, cela peut constituer un très bon premier poste et tout cela sera regardé de près par le comité de sélection. La DGAM précise, en matière de ressources humaines, que les chefs de poste doivent avoir, comme qualité première, envie d’exercer ces fonctions dans un contexte très particulier, comme cela est le cas pour un certain nombre de chefs de poste actuels qui y trouvent intérêt et parfois plaisir. Les ambassadeurs doivent être des hommes-orchestres avec une équipe réduite très mobile et extrêmement réactive. Ils doivent être capables de jouer sur une gamme étendue de compétences et en prise directe avec l’ensemble des sujets, que ceux-ci soient consulaires, culturels ou comptables.
  • Sur la valorisation de l’expérience en PPD : La DGAM estime qu’en dehors du chef de poste, il convient pour les autres agents de catégorie A, B ou C – et la DRH l’a bien à l’esprit – que cette expérience soit reconnue et valorisée. Elle le sera dans le cadre de l’individualisation des parcours mis en place afin de prendre en compte la richesse des parcours de chacun des agents. Cela constituera un élément important qui sera pris en considération lorsqu’un agent fera un vœu pour la transparence étranger ou centrale.
  • Sur les économies réalisées et la mise à disposition d’un bilan financier : Le CDG précise, en ce qui concerne les économies réalisées par le nouveau format PPD, que le gain, pour le ministère, est bien en termes d’effectifs (ETP) et de masse salariale et non pas en crédits de fonctionnement. En ce qui concerne les effectifs des PPD, on a supprimé autant de postes d’expatriés G2, G3 et G4 que de postes de RL. Le bilan budgétaire se trouve donc bien là et non en dépenses de fonctionnement qui, elles, n’ont quasiment pas baissé à cause du recours à l’externalisation (notamment la colocalisation des locaux avec l’Union européenne ou avec un pays membre de l’Union). La DGAM est tout à fait favorable à la remise d’un tel tableau lors du prochain CTM et de pouvoir échanger sur ce thème avec les organisations syndicales.
  • Sur l’information des élus et l’extension des agences consulaires : Les élus et les sénateurs de l’étranger suivent la question des PPD de très près. Début 2015, le regard des élus représentants des Français à l’étranger se portait plutôt sur le consulat général d’Edimbourg (pm. poste transformé en consulat d’influence). Les élus d’Amérique latine sont très présents car parmi les postes PPD, c’est au Paraguay que l’on rencontre la plus forte communauté française (1 500 Français inscrits dont 47% de binationaux), d’où le choix de garder 3 RL assistants. Les élus sont naturellement enclins à demander la présence supplémentaire de consuls honoraires. Augmenter les agents consulaires n’est pas forcément la solution sachant que l’ambassadeur d’un PPD et son équipe doivent pouvoir distribuer les documents demandés comme il est prévu dans le cadre de leur mission. Un archipel avec des îles éloignées et pas d’accès facile justifie, quand il y a des touristes, la présence d’un consul honoraire qui permet de résoudre déjà pas mal de problèmes d’urgence avant que le poste ne soit impliqué.
  • Sur l’idée de régionalisation : L’idée de régionalisation est importante et c’est vers le cadre régional qu’il faut se tourner tout en ayant en tête qu’il n’y a pas que des grands postes régionaux (ex : Panama, Sainte-Lucie). Le consulat à Johannesburg est redevenu CG, ce qui montre comment la DFAE peut redéployer ses personnels.
  • Sur la formation des agents affectés en PPD: Pour DAF/2, les formations ont déjà été faites, cela est acquis. C’est plutôt les formations de la DCP et de la DSI qu’il convient de mettre en avant avec les nouveaux partants. Au niveau de la formation, il est prévu des actions très pratiques et techniques, en particulier au moment de la conférence des ambassadeurs. Il existe un besoin de formation de la DCP en faveur des agents expatriés sur le sujet des sites internet. Il existe des pays PPD où l’actualité ne permet pas de nourrir convenablement un site internet. En revanche, pour d’autres, cela est possible, y compris pour alimenter les réseaux sociaux. Il faut également que la DSI prévoie une formation au niveau de la manipulation des appareils et des outils informatiques pour que les agents sachent correctement s’en servir.
  • Sur les missions de renfort et les pays « à touristes »: Les missions de renfort ne concernent que des postes à touristes où le schéma PDD est inférieur à trois expatriés. Dans les autres, l’ambassadeur peut mobiliser une équipe compacte d’agents expatriés incluant le directeur de l’alliance française et dans deux postes africains, le CSO qui peuvent rendre des services. RH2 doit faire une note diplomatique pour demander les calendriers de congés et étudier les demandes éventuelles de missions de renfort sachant que certains pays sont déjà fléchés comme potentiellement demandeurs car il existe un vrai besoin. Il s’agit notamment des pays où la fréquentation touristique est forte et où il convient d’être particulièrement vigilant (tourisme aisé aux Seychelles ou plus populaire au Cap-Vert).
  • Sur les problèmes de sécurité : La sécurité reste un point de vigilance mais cela était déjà le cas, avant la mise en place des PPD, dans des pays où les autorités locales ne sont pas toujours à la hauteur et où l’environnement ou l’isolement reste tout de même un souci. Pour les 3 pays qui se sentent en insécurité, il a été trouvé des solutions (CSO et immobilier).
  • Sur les problèmes d’informatique et de communications : Un RL peut avoir un Itinéo pour gérer les rendez-vous du chef de poste et aussi utiliser, tout comme les VI, les stations Internet de l’ancien poste (non sécurisées mais protégées avec un antivirus) afin d’effectuer d’autres tâches. On a enlevé les VSAT, ce qui constitue un réel problème pour les postes. Le RL comptable, hors connexion, peut faire ses premières saisies dans Itinéo avant de donner la tablette au secrétaire de chancellerie, qui, étant régisseur, vérifiera et validera, ce qui fera beaucoup moins d’écritures dans le mois.
  • Sur les postes de rattachement : Le CDG précise qu’en ce qui concerne le soutien nécessaire des postes de rattachement et la réduction des effectifs, oui effectivement, c’est le moment d’établir une cartographie régionale et de voir s’il existe des demandes à ce sujet. En tout cas, cela ne coûte pas cher au poste de rattachement d’organiser des tournées consulaires qui ne demandent simplement que du temps et donc de la ressource humaine plutôt que des dépenses budgétaires. Les communautés françaises concernées ont compris qu’il n’était pas utile de maintenir un dispositif permanent sur place pour quelques délivrances consulaires. Il est suffisant, une fois par trimestre, qu’un agent du consulat de Johannesburg passe dans un des PPD dépendant de sa circonscription consulaire, 24 ou 48 heures sur place, afin de traiter ces demandes. Il y a d’autres pays, en revanche, où cela reste plus compliqué.
  • Sur les visas long séjour et les visas DROM-CTOM : Le CDG admet que reste un problème « dur » les visas long séjour et les visas, très peu sécurisés, des Départements et Régions d’Outre-Mer – Collectivités et Territoires d’Outre-Mer. A cet égard, le Suriname gardera sa section consulaire tant que l’on n’aura pas trouvé un système pour rentrer en Guyane et prendre l’avion à Cayenne. Cela ne sert à rien que le Consulat des Pays-Bas à Paramaribo vous donne le visa Schengen pour la France si vous ne pouvez pas rentrer en Guyane. Il convient de réfléchir à une approche pour les DROM et les CTOM, comme cela est signalé dans le rapport. Pour les visas long séjour, on commence à trouver des solutions et cela peut aller de l’itinérance des moyens de captation aux systèmes groupés comme en Amérique latine et centrale (lycées français).

 

En annonçant la fin du « prêt à porter » pour du « sur mesure », le Secrétaire général a confirmé l’aménagement du dispositif des PPD tant pour les postes de la première vague que ceux de la seconde. Le sacro-saint format uniforme 1A + 1C, mis en place dans les premiers postes de présence diplomatique, n’est plus la norme et bon nombre de ces postes verront, lors des relèves, la transformation du poste de C polyvalent en emploi de catégorie B. Par ailleurs, la CFDT milite pour un format « ABC » dans les PPD qui le nécessitent (création d’un poste supplémentaire). Tout en soulignant la qualité du rapport présenté par l’administration, la CFDT regrette que le bilan de la première vague n’ait pu être effectué plus tôt et en amont du lancement de la deuxième, ce qui aurait permis d’abréger la période d’expérimentation et de tâtonnements notamment en matière consulaire et de communications. La CFDT note, avec satisfaction, qu’aucune troisième vague de PPD n’est prévue pour le moment mais restera vigilante sur une éventuelle étendue du dispositif et au-delà sur la volonté affichée par l’administration de régionalisation de notre réseau diplomatique et consulaire.

 

Thèmes : PPDFTA

Première rencontre du ministre avec les OS : « Le dialogue social, c’est un état d’esprit ».

21 mars 2016

A peine un mois après sa prise de fonctions, le ministre a souhaité rencontrer ce jeudi 17 mars 2016 les organisations syndicales (OS) et les associations assimilées.

La CFDT-MAE était représentée par Nathalie BERTHY, secrétaire générale, et Franck LAVAL.

Dans son propos liminaire, Jean-Marc AYRAULT a tenu à marquer sa reconnaissance de l’investissement des agents du MAEDI dans leurs missions et des efforts qu’ils consentent tous dans la mise en œuvre des réformes en cours. Il a tenu à s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur pour la poursuite de l’exercice MAEDI 21, tout en appelant clairement de ses vœux une « co-construction » et une prise en compte des propositions des OS. Il a insisté sur les « questions légitimes » que le projet avait pu soulever et souhaité que les réunions de suivi mensuelles organisées par le secrétaire général permettent d’y répondre de manière ouverte. « Le dialogue social c’est un état d’esprit », ajoute-t’il.

Le souhait d’aller « à la rencontre des agents où qu’ils soient » a par ailleurs été souligné : le ministre se rendra ainsi à Convention d’ici la fin du mois, et à Nantes le 1er avril.

Notre intervention s’est centrée sur quatre sujets :

  • GPEEC : une modernisation à partager.

La CFDT-MAE a rappelé qu’à son sens, la GPEEC était le chantier le plus important du projet MAEDI 21 ; les attentes en matière de RH sont en effet très fortes et l’enjeu est de taille : on ne fera adhérer les agents aux ambitions fixées qu’en leur offrant des perspectives claires.

A titre d’exemple, nous avons signalé au ministre les « points chauds » que sont actuellement les questions liées à nos collègues de recrutement local (impact des licenciements / restructurations menées parfois au mépris des bonnes pratiques émises par la DRH elle-même et qui nécessitent un pilotage clair depuis la centrale ; besoin de formation au dialogue social dans le cadre des nouvelles instances locales) et à nos collègues ASIC qui traversent une crise aigüe (réduction des possibilités d’expatriation, démotivation des chefs de projets et par conséquent fuite des cerveaux). Si la DSI veut garder ses ASIC, elle doit leur donner un peu d’air et leur offrir des possibilités de départ, pour mieux les voir revenir.

  • Postes de présence diplomatique : un bilan objectif mais tardif ; des ajustements nécessaires.

Le bilan de la première vague de PPD réalisé par l’ambassadeur Desmazières est très intéressant mais il eût été préférable de ne pas lancer la seconde vague avant d’en connaître les résultats.  La CFDT-MAE a insisté sur l’étiage en dessous duquel il est impossible de descendre : si les moyens sont (drastiquement) réduits, mais que les missions ne le sont finalement pas (interventions politiques sur des sujets multilatéraux, sollicitations pour les campagnes de promotion de la France, interventions d’élus, action consulaire résiduelle etc.), on va dans le mur.

  • Amiante : au-delà du Tripode…

La CFDT-MAE a laissé le soin à la CGT de lire la déclaration intersyndicale demandant à l’ancien maire de Nantes d’agir pour le classement du Tripode en site amianté.

Si des avancées sont intervenues quant à la prise en charge des collègues qui ont servi dans ce bâtiment, nous avons rappelé que la problématique « amiante » ne se limitait pas au Tripode. Au-delà de la question des archives en centrale, se pose celle des postes potentiellement touchés : la CFDT-MAE souhaite donc qu’au plus vite un premier recensement des bâtiments amiantés à l’étranger soit effectué et que les agents exposés en soient informés.

  • Un après-midi à Tunis.

Enfin, saisissant l’occasion d’un déplacement du ministre à Tunis l’après-midi même pour inaugurer le nouvel Institut français, notre secrétaire générale lui a suggéré de se pencher sur les questions d’hygiène, sécurité et conditions de travail que posait –déjà !- cet établissement et sur les cas avérés de violence managériale qui nous ont été rapportés.

Notre souhait (déjà exprimé au CHSCT ministériel de la semaine dernière) d’une mission de l’inspecteur santé et sécurité au travail semble avoir été suivi d’effet : le secrétaire général a confirmé que sa visite est en cours d’organisation.

A la fin du tour de table, le ministre a affirmé « avoir entendu les messages » et s’est proposé de nous répondre à l’occasion du comité technique ministériel de printemps (mi-mai). Il a renouvelé son attachement au dialogue sur l’exercice GPEEC, les questions d’affectations et d’expatriation familiale notamment.

Il s’est présenté comme le « défenseur du Département » au sein du gouvernement, relevant qu’il percevait bien la spécificité de nos métiers et de nos corps.

Cette prise de contact de près d’une heure et demie s’est déroulée dans un climat d’écoute. Nous avons ainsi pu repréciser, en présence du secrétaire général, du cabinet, de la DGA et de la DRH, nos sujets de préoccupations et d’intérêt, sur lesquels la CFDT-MAE maintiendra une présence vigilante, suivie et constructive.

Thèmes : Ministre, PPDFTA

Après les consulats d’influence et les postes de présence diplomatique, voici les « bureaux de France »… Définira t-on cette fois-ci le protocole avant de lancer l’expérience ?

8 janvier 2016

Comme nous l’avions évoqué dans notre contribution à l’exercice « MAEDI 21 », la CFDT-MAE suit avec un vif intérêt les questions liées à notre réseau à l’étranger, l’esprit ouvert et soucieuse d’une définition des missions préalable à des adaptations parfois nécessaires.

C’est à ce titre que le lancement, peu préparé et sans concertation, d’une première vague de « postes de présence diplomatique » (PPD) avait rencontré notre scepticisme, accru par l’absence de retour d’expérience avant l’annonce d’une seconde vague. A l’occasion du dernier Comité technique ministériel, l’administration a d’ailleurs  reconnu à demi-mots la nécessité de réajustements a posteriori, lourds, coûteux et parfois contre-productifs.

Une nouvelle idée se précise maintenant : celle d’ouvrir, dans les grands pays émergents, des « bureaux de France ».

Evoquée à l’occasion de la réunion des réseaux consulaires de juin 2015, une note diplomatique signée par le secrétaire général le 24 décembre dernier parle de « quatre expérimentations ». Il s’agirait de « répondre de manière souple et proportionnée » (sic) à un « besoin de France » « dans les grandes métropoles (…) de pays émergents où ne nous sommes pas encore présents ».  Ces bureaux seraient « articulés autour d’un agent titulaire au minimum et logé dans une structure « française » existante » (Alliance française, établissement scolaire ou consul honoraire). Leurs missions consisteraient à « accompagner le développement de la communauté française » avec un « service consulaire de proximité », informer, conseiller et orienter « les voyageurs d’affaires » et plus généralement « renforcer notre visibilité ».

La note en question laisse le champ ouvert à un éventail de possibilités : « les missions de chaque bureau seront conçues sur-mesure en fonction du besoin identifié dans la métropole en question ». Mais d’ores et déjà plusieurs interrogations, de forme et de fond, remontent de la planète consulaire :

–          Comment seront définis les rapports entre le consul honoraire et l’agent titulaire présent sur place ? L’agent de l’Etat serait-il « au service » dudit consul qui, au-delà du brevet, demeure une personne privée ?

–          La note diplomatique évoque le décret n°94-81 du 26 janvier 1994 qui prévoit que les consuls honoraires français « peuvent être autorisés à recevoir les déclarations de naissance ou de décès, à transcrire les actes étrangers de l’état civil, ou à exercer les pouvoirs complets d’officier de l’état civil » : a-t-on déjà confié à des consuls honoraires de telles responsabilités ? Dans quelles conditions ? Avec quel retour d’expérience ?

–          Activité par activité, qui serait délégant ? Qui serait signataire ? Qui exercerait l’autorité hiérarchique directe (en matière consulaire, mais aussi RH, budgétaire etc.) ? Les administrations régaliennes (procureur en matière d’état-civil par exemple) accepteront-elles/pourront-elles traiter avec un consul honoraire ?

–          Sous quelle forme (et avec quel soutien logistique/technique) ces types de bureaux pourraient-ils assurer le « traitement de demande de visas » (projet à Chennai) ? Même question pour les fonctions d’état civil « de base » évoquées dans la note.

–          Comment délimiter les champs d’action mutuels de manière à éviter qu’un agent de l’Etat isolé ait à composer avec des « personnalités locales » (conseillers consulaires par exemple) à qui l’on a déjà délégué beaucoup de pouvoir en matière d’aide sociale ?

Afin de ne pas reproduire les errements des PPD, la CFDT-MAE souhaite que cette nouvelle problématique soit débattue sereinement, sans a priori ni procès d’intention, mais avec le souci d’agir de manière cohérente, sans créer des « partenariats public-privé » administratifs ni prendre les agents de chancellerie volontaires pour des souris de laboratoire.

En d’autres mots : oui à l’expérience… mais définissons à l’avance son protocole !

 

Thèmes : PPDFTA, réseau

Postes de présence diplomatique : du sur mesure ou du mauvais prêt-à-porter ?

2 décembre 2015

La CFDT-MAE, particulièrement sensible à la question des PPD-FTA (« postes de présence diplomatique à format très allégé »), est demeurée sur sa faim quant au traitement de la question lors du comité technique ministériel (CTM) des 25 et 26 novembre. Une fiche technique, certes détaillée, a bien été fournie, mais le « bilan qualitatif » censé faire le point sur la première vague de postes (1) a, quant à lui, été annoncé pour… plus tard !

 

Regrettant cette situation, alors que depuis de longs mois nous demandions à ce que la seconde vague ne soit pas lancée sans retour d’expérience (2), nos représentants ont cependant pu, sur la base des remontées du terrain, dresser ce qui en serait l’esquisse : en s’inscrivant en contrepoint du secrétaire général, qui parlait en séance de « sur-mesure », il nous semble nous trouver face à du mauvais prêt-à-porter, repris, rapiécé, ravaudé, et qui finalement ne protège en rien des rigueurs du climat et des évènements.

 

Notre sentiment principal est celui d’une mise en œuvre empressée, dictée par des considérations communicationnelles, et d’une navigation à vue qui ont des répercussions dans tous les domaines :

 

  • En matière d’efficacité et d’image lorsqu’on oblige le public visa d’un poste à se rendre, à plusieurs milliers de kilomètres, auprès de l’un de nos consulats généraux dans un pays pour lequel il lui faut par ailleurs un visa,

 

  • En matière consulaire, lorsqu’on envisage de sous-traiter une partie des interventions consulaires à une société privée,

 

  • En matière budgétaire, lorsque la suppression de la Vsat et d’Eole fait s’envoler les coûts téléphoniques et d’abonnements à une ligne internet haut-débit,

 

  • En matière d’influence quand précisément on retire au PPD tous les moyens d’influence (culturelle et de coopération),

 

  • En matière de rationalisation, lorsque l’on est obligé de conserver en location une résidence pour laquelle on n’a plus de personnel,

 

  • En matière de réseau quand on reporte sur un poste de rattachement, déjà submergé, la gestion des publics consulaires qui parfois relèvent d’un autre espace linguistique, et contraint également nos compatriotes à devoir franchir des frontières qu’ils ne peuvent passer faute de document de voyage dont ils ont précisément besoin,

 

  • En matière sociale, lorsque aucun plan de reclassement ne peut être offert aux agents de recrutement local licenciés,

 

  • En matière de continuité du service, lorsque l’agent C n’est de facto pas reconnu par les autorités locales,

 

  • En matière de personnel, lorsque un ambassadeur annonce à son « binôme » C qu’il choisira toutes ses vacances en premier.

 

Nous avons bien entendu l’administration sur le fait que « rien n’était figé » et nous en prenons bonne note, mais il est dommage que le « mouvement d’essuie-glace » déjà opéré génère plus de questions et de désorganisation que d’économies et de rationalisation positive.

 

La CFDT-MAE, qui a développé ses propositions sur les PPD-FTA dans le cadre de l’exercice MAEDI 21, souhaite donc que la plus grande attention soit portée, notamment en matière consulaire et d’influence, à l’exercice de réduction de voilure et que le MAEDI ne se retrouve pas victime de promesses trop hâtivement anticipées en matière d’ETP rendus.

 

 

 

(1) Brunei, Cap-Vert, Erythrée, Guinée-Bissau, Honduras, Jamaïque, Kirghizstan, Libéria, Népal, Papouasie-Nouvelle Guinée, Tadjikistan, Trinité et Tobago, Zambie.

(2) Botswana, Fidji, Moldavie, Monténégro, Namibie, Nicaragua, Paraguay, Salvador, Seychelles, Soudan du sud, Suriname, Turkménistan.

Thèmes : CTM, PPDFTA, réseau, Réseau consulaire

Vous avez aimé la RGPP et ses réductions d’emploi, vous adorerez la « revue des missions » et … ses réductions d’emplois (14 octobre 2014)

24 octobre 2014

Le directeur général de l’administration et de la modernisation (DGA) réunit les organisations syndicales pour les « tenir au courant de ce que les autorités politiques veulent à partir de la Revue des missions des différents ministères », lancée officiellement le 10 septembre par Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat et à la simplification. La CFDT est représentée par Nadine Monchau et Franck Laval.

Le DGA explique que l’essentiel du travail de cette mission porte sur la réforme territoriale en France, et que le MAE ne fera pas face « à un changement de cap ». Il est cependant concerné par son changement de périmètre (tourisme et commerce extérieur),par la réflexion sur les relations avec les opérateurs (fusion AFII – Ubifrance) et… par les 450 ETP à rendre sur le triennium à venir.

Le catalogue des missions du MAEDI

Le MAE a remis au Secrétariat général de la modernisation de l’action publique son « catalogue de missions ». Le 15 janvier, le MAEDI recevra sa « feuille de route – modernisation » et les organisations syndicales seront consultées entre le 15 janvier et le 15 février.

Dans les évolutions notables à venir :

– une réflexion sur les « services aux citoyens » (notariat, journées défense et citoyenneté, cartes nationales d’identité),
– une réflexion sur les archives,
– la poursuite de l’adaptation du réseau (évolution des formats PPD-FTA, postes intermédiaires, grands postes).

La CFDT demande au DGA de ne pas s’engager, par des effets d’annonce ou des anticipations, sur des suppressions d’équivalents-temps-plein (ETP) avant que l’on sache réellement ce que l’on peut et ce que l’on sait faire, en matière de dématérialisations de l’état-civil, de mutualisation, de délivrance en Europe des passeports par les préfectures limitrophes, de report vers les consuls honoraires, etc.

Le DGA nous assure n’avoir « pas encore préempté d’ETP à rendre tant que l’on n’a pas testé la solution ». En revanche la création de 50 à 60 postes visas pour 2015 semble actée. Il évoque la mise à l’étude d’une seconde vague de postes de présence diplomatique à format très allégé (PPD-FTA) que le ministre annoncerait au comité technique ministériel (CTM) de novembre, semblant oublier que le ministre avait déjà vendu la mèche lors du dernier CTM.

La CFDT attire l’attention de la DGA sur les postes à fort potentiel touristiques devenus PPD-FTA, Jamaïque et Népal notamment. Le DGA reconnait que la chef de poste à Katmandou a fait part de ses inquiétudes. Il évoque un « renfort potentiel de New Delhi ».

Moderniser pour « libérer du temps agent »

Sur les questions de « modernisation » dans le domaine consulaire, la direction des Français à l’étranger et de l’administration consulaire (DFAE) semble sur une ligne assez dure, considérant que la fin de la double comparution pour les passeports biométriques permettra de « libérer du temps agent » (sic).

La CFDT rappelle, en se basant sur l’exemple du Brésil où cette dispense est déjà en œuvre, que la non-double comparution n’économise rien, les manipulations informatiques (TES et Registre pour les spécialistes) prenant autant de temps qu’une remise en mains propres.

Thèmes : Dialogue social, PPDFTA

Postes de présence diplomatique à format très allégé : le MAE confond vitesse et précipitation (4 juin 2014)

11 juin 2014

Postes de présence diplomatique à format très allégé : le MAE confond vitesse et précipitation 4 juin 2014 Le DGA préside une réunion de concertation consacrée à l’extension du dispositif des postes de présence diplomatique à format très allégé (PPD-FTA). La CFDT est représentée par Carole Niquet et Hervé Goudal.

L’administration rappelle que le passage au format PPD-FTA est en cours de mise en œuvre pour 13 postes dont le processus de transformation doit aboutir en 2015. La réunion fait suite – sans y répondre – à l’engagement du ministre, lors du dernier comité technique ministériel (CTM), de dresser le bilan de l’expérimentation en cours avant d’étendre le dispositif à une douzaine de postes supplémentaires.

 

La première vague des PPD-FTA « n’est pas encore tout à fait en place »…

Le projet des PPD-FTA est un dispositif progressif qui s’inscrit dans le triennum 2013-2015 et qui vise à rationaliser et moderniser du réseau, tout en maintenant son universalité, à travers une réflexion sur ses missions et des formes innovantes de présence à l’étranger. Il se traduit par des économies budgétaires et des suppressions d’emplois qui contribuent pour près d’un tiers des réductions d’équivalent-temps plein (ETP) sur les 600 à rendre dans le cadre du triennum. La réduction des moyens entraîne une limitation des missions sur la base des propositions des postes et de leur réflexion sur les priorités dans leur pays de résidence.

Selon les postes, le dispositif revêt des formes différentes, dans un schéma d’emplois maximal 1+ 4 ETP (hors sécurité), avec des missions restreintes. Par exemple, au Népal qui comptait 22 ETP, les fonctions consulaires ont été abandonnées, mais le soutien d’urgence à nos compatriotes en difficulté a été maintenu. Au Libéria et en Erythrée, le schéma d’emplois retenu est de 1 + 2.

L’ensemble des emplois d’un poste sera touché par le passage au format PPD-FTA. Comme demandé par les organisations syndicales, la grille indemnitaire des agents de catégorie C amenés à exercer des fonctions ne relevant pas de leur niveau d’emploi sera revue à la hausse. A la question relative au temps de travail et aux congés, l’administration évoque la révision des règlements intérieurs des postes, la possibilité de supprimer les astreintes et permanences, et même la fermeture annuelle de l’ambassade durant trois semaines. Un travail de communication vis-à-vis des élus, qui votent les lois de finances, sera mené afin de leur faire prendre conscience que dans un contexte de diminution constante des moyens budgétaires, le maintien de la présence française dans le monde passe nécessairement par une réduction des missions et des services à nos compatriotes.

Concernant les consuls honoraires, un travail de refonte du décret permettant un élargissement de leurs compétences est en cours.

La CFDT demande que le schéma d’emplois de chaque PPD-FTA détaillant les catégories d’emploi impactées et le fonctionnement adopté par le poste lui soit communiqué afin de lui permettre d’identifier et d’évaluer les risques, notamment psychosociaux, liés aux conditions de travail et de vie.

La CFDT souhaite que l’on discute des emplois des chefs de poste qui représentent une masse salariale et des coûts sans commune mesure avec ceux des autres catégories d’agents maintenus dans un FTA. Il pourrait être opportun d’affecter aux fonctions de chef de poste des agents moins gradés ou des chargés d’affaires dès lors que la dimension politique du poste devient marginale. L’administration se dit ouverte à cette proposition.

Cette évolution nécessite la transformation du système d’information (DSI) qui doit accompagner le mouvement, mais également une adaptation du fonctionnement des postes, notamment sur le plan budgétaire et comptable. A cet effet, l’administration, avec l’aide de la TGE et du CBCM, a proposé à Bercy une série de mesures visant à simplifier les procédures comptables, à mettre en place un service comptable unique à l’administration centrale avec un agent dédié à Nantes. Une réunion avec la DGFiP est prévue le 18 juin prochain pour rediscuter de ces mesures et des modalités de leur mise en œuvre.

Concernant le dispositif immobilier, l’objectif est d’aboutir à une implantation unique avec un bureau établi dans la résidence, chaque fois que cela est possible, ou à une colocation avec l’Allemagne. L’esprit de système doit toutefois être écarté. Ce format est modulable selon le contexte sécuritaire ou historique local.

L’administration informe les organisations syndicales que la « bascule » pour au moins trois postes (Brunei, Tegucigalpa et Port d’Espagne) interviendra entre septembre et décembre 2014 et, pour les autres postes, d’ici septembre 2015. « La réforme a déjà commencé même si les choses ne sont pas tout à fait en place ». L’extension du dispositif à d’autres postes ne pourra se faire qu’après une expérience réussie sur les 13 premiers pays.

 

Mais le MAEDI se lance déjà dans l’extension !

L’administration annonce la poursuite de l’évolution du réseau sur le triennum 2015-2017, avec vraisemblablement d’autres objectifs de réduction des emplois. L’extension du dispositif des PPD-FTA à partir de 2016 sera de nature à rendre une partie de ces emplois. Il faut faire preuve d’anticipation dans la conduite du changement, avant même que les discussions budgétaires ne soient terminées. La deuxième salve de PPD-FTA devrait porter sur une douzaine de pays dans les 18 postes de présence diplomatique (PPD) restants dans les zones :

. Amérique : Nicaragua, Paraguay, Salvador, Suriname et Uruguay ;
. Afrique – Océan Indien : Botswana, Namibie, Seychelles et, Soudan du Sud ;
. Asie – Pacifique : Fidji et Mongolie ;
. Union Européenne : Andorre, Islande, Malte, Monaco et Monténégro ; .

. Europe continentale : Moldavie et Turkménistan.

Un télégramme leur sera envoyé afin de les interroger sur leurs missions prioritaires, sur la manière dont ils gèrent les demandes des Français, ainsi que des étrangers souhaitant venir en France, et sur les modalités d’un passage au format PPD-FTA. Le TD présentera aussi le cadre de référence des FTA (1+4 maximum).

L’administration précise que les évolutions actuelles ne sont pas réversibles et sont le fruit d’une longue évolution, avec des effets cliquet. Aucune décision ne sera prise sans ce retour des postes concernés.

Le mode de sélection des 12 nouveaux PPD-FTA, parmi les 18 PPD, demeure assez flou, malgré une tentative de proposition de critères présentés comme « objectifs » qui pourraient justifier le maintien de certains postes dans leur format actuel : l’Uruguay abritant le siège du Mercosul, Malte faisant partie de l’Union européenne, la Mongolie devant répondre au souhait du ministre d’un renforcement de la coopération…

La CFDT alerte l’administration sur le climat et les réponses que pourrait générer la réception du dit-TD dans les PPD qui se sauront sous la menace d’un redimensionnement drastique en FTA.

Commentaire : la CFDT s’interroge sur le calendrier de l’administration qui prétend dresser le « bilan » d’une réforme dont les contours sont toujours en cours de négociation et sur l’extension d’un dispositif dans lequel aucun poste n’a encore basculé. Le MAEDI néglige le temps nécessaire à la phase de transition et d’expérimentation, sans lequel il est impossible de mesurer toutes les conséquences de la réforme : risques psychosociaux, organisation du travail, congés…

Thèmes : MAP, PPDFTA, réseau

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