Edito. Task force mobilité familiale. Réunion de concertation sur le mouvement 2014. Calcul du quotient par les caisses d’allocations familiales. Temps de travail à l’administration centrale. Les règlements intérieurs ARTT des postes.
Expérimentation en matière de temps de travail à NUOI et DAOI (CTM du 1er octobre 2013)
Conformément à sa feuille de route en matière d’égalité professionnelle, le MAE a lancé en janvier 2013 une expérimentation « visant à améliorer la conciliation entre vie professionnelle et vie privée par la mise en place de nouvelles méthode s de travail». Les directions d’Afrique et de l’Océan Indien (DAOI) et des Nations unies et des organisations internationales (NUOI) se sont portées volontaires comme directions pilotes. Dans la fiche figurant au dossier de séance du comité technique ministériel (CTM) la DRH écrit que « le bilan de l’expérimentation est jugé dans l’ensemble positif».
Les experts désignés par l’administration, issus des deux directions expérimentatrices, font état devant le CTM de bonnes pratiques : par exemple, les sous-directeurs ont chacun un binôme et peuvent dorénavant prendre leurs congés… Mais ils laissent entendre que les mauvaises habitudes perdurent : réunions convoquées après 18 heures, commandes de dernière minute adressées par le cabinet du ministre, etc.
Pas d’expérimentation sérieuse sans indicateurs objectifs
La CFDT, qui est favorable par principe à l’expérimentation, rappelle cependant une évidence : toute expérimentation doit donner lieu à une évaluation en fonction d’indicateurs objectifs. Or il semble que l’expérimentation ne repose pour l’instant que sur le ressenti de l’encadrement intermédiaire, sans aucun élément chiffré. Qui badge parmi les rédacteurs et les chefs de bureaux ? Quelles sont les amplitudes horaire et hebdomadaire moyennes ? A combien s’élèvent les dépassements d’horaire par rapport à l’horaire légal – qui est, faut-il le rappeler de 35 heures – ? En d’autres termes de quelles mesures dispose-t-on concernant le travail effectif ?
Le DRH promet de travailler sur ces indicateurs, en utilisant le logiciel Sagha.
Un bilan intermédiaire peu encourageant
La CFDT relève dans la fiche préparée par la DRH que « l’instauration de bornes horaires de référence (9h00 – 19h30) pour la journée de travail est considérée comme positive bien qu’en pratique elle soit jugée, à ce stade, parfois difficilement conciliable avec la nature et le rythme des demandes que ces directions doivent traiter ». Faut-il comprendre que la journée de 10 h – et donc la semaine de 50 heures maximum – reste un objectif inatteignable dans les directions politiques du Quai d’Orsay ?
Nous nous étonnons également du constat contenu dans le document de séance, selon lequel « les formations spécifiques (conduite de réunion et gestion de la messagerie) n’ont pas pu être organisées en raison de la difficulté à mobiliser pendant un ou deux jours l’encadrement de ces deux directions ». A quoi bon se lancer dans pareille expérimentation si l’encadrement n’est pas prêt à lever le nez de son guidon pendant un jour ou deux pour s’interroger sur ses méthodes de travail ?
Nous rappelons que le plan de prévention des risques psycho-sociaux au MAE prévoit notamment la rédaction d’une charte de bon comportement entre le cabinet du ministre et les services. La CFDT attend de la DRH qu’elle concrétise cet engagement.
L’expérimentation jusqu’à quand ?
Plusieurs syndicats, dont la CFDT, la CGT et l’ASAM, estiment que cette expérimentation ne doit pas être prolongée indéfiniment et qu’elle doit déboucher sur des mesures concrètes, notamment sur la refonte des règlements intérieurs ARTT obsolètes.
Le DRH indique que l’expérimentation se poursuivra encore quelques mois et qu’elle sera étendue à la Direction des Amériques, dont la directrice avait présenté un rapport sur l’égalité professionnelle femmes-hommes et a été nommée « Haute représentante à la parité ». Le CTM du printemps 2014 sera saisi des conclusions de l’expérimentation.
Commission godasses, BAU, ARTT et santé au travail au menu de la réunion de section CFDT-MAE de Paris
Une vingtaine d’adhérents et de sympathisants se pressaient à la première réunion d’adhérents parisiens au quai d’Orsay, le 19 juin dernier, depuis que celles-ci sont planifiées tous les quinze jours.
Commission godasses
Le comité consultatif spécial auprès du DGA est chargé d’examiner les questions relatives au fonctionnement du Bureau d’appui aux utilisateurs (BAU, plus chic que « service intérieur »). Cette commission surnommée « commission godasses » par les connaisseurs, est utile et attendue par les agents de service, conducteurs automobiles, ouvriers professionnels et cuisiniers mais elle ne se limite pas aux questions des tenues et chaussures de ces personnels. Le syndicat CFDT-MAE dispose de 4 représentants au sein de cette commission. Il apparaît qu’il a fallu une pétition l’an dernier pour que les agents obtiennent satisfaction.
Remise en cause des horaires variables à ladministration centrale ?
Un adhérent dénonce les nouveaux horaires de travail au BAU à compter de septembre prochain, contraires au règlement intérieur. Il lui est proposé de se rapprocher de sa hiérarchie et de se faire communiquer la note de service si elle existe. Il sera alors intéressant de vérifier si celle-ci dispose dune base légale .
Une adhérente relève que sa hiérarchie souhaite revenir à des horaires fixes. Certains agents connaissent également des difficultés pour prendre leurs jours de compensations.
Sur le site de la Courneuve, pour lequel les agents dénoncent des difficultés de transport récurrentes, le temps de travail ne peut excéder 19h30 car l’éclairage est coupé à ce moment-là. Un allongement des horaires est envisagé dans les salles de lecture et la bibliothèque, le créneau 10h/17h actuel étant considéré trop court.
Les jeunes recrues affectées dans les directions politiques connaissent des difficultés pour quitter leur poste de travail à des heures décentes en fin de journée. Il faudra rappeler les instructions fixant notamment à 17h l’heure limite pour convoquer des réunions.
Un tour de table permet de constater que la plupart des agents y compris en catégorie A et dans les directions politiques est libre de badger, donc de choisir ses heures darrivée et de départ. Plusieurs collègues signalent cependant que la charge de travail continue à augmenter et que les horaires au-delà de la durée hebdomadaire légale sont fréquents et pas toujours pris en compte (écrêtage au-delà de 50 heures).
Puis les participants sont invités à exprimer leurs préoccupations et la discussion se poursuit avec la problématique de l’accès de la cantine du quai dOrsay pour les collègues handicapés. L’intervention récente des services nantais qui ont bien pris en compte le handicap est rappelée et la CFDT demandera que la même démarche soit entreprise sur les sites parisiens.
Une adhérente évoque la difficulté pour les livreurs de matériels et de colis relativement lourds d’accéder aux étages de l’hôtel du ministre, en l’absence de monte charge. Ce sujet ne doit pas être négligé et doit être intégré aux questions dhygiène et de sécurité voire au document unique sur les risques professionnels.
La discussion s’oriente vers la difficulté pour les syndicats de tenir des permanences à la Courneuve. Compte tenu du peu d’affluence à ces permanences et de l’éloignement, il est préférable de répondre plutôt à des rendez-vous. Il est possible également de fournir des autorisations d’absences syndicales pour que les agents puissent participer à des réunions à Paris.