Les annonces sur la programmation des effectifs sont toujours très attendues.
Évidemment, nous nous félicitons du plan prévu de hausse de 700 ETP à l’horizon 2027 même si cela reste insuffisant.
Mais il importe de savoir où vont aller ces emplois.
- Quels types d’emplois sont envisagés ?
- Quel est l’équilibre entre catégories A, B et C ?
- Celui entre titulaires et non-titulaires ?
- Entre zones géographiques ?
Dans la fiche très succincte présentée en séance, on nous dit que le plan de déploiement des 150 ETP pour 2024 sera adopté à l’automne : quelles sont les pistes actuellement explorées par l’administration ?
En effet, la CFDT-MAE ne voudrait pas que certains projets ou certaines thématiques jugés prioritaires en haut lieu accaparent l’essentiel de ces postes alors que beaucoup de services au sein du réseau et à la Centrale souffrent d’un sous-effectif chronique et notoire.
Notre organisation syndicale estime que, parmi les sujets recensés comme essentiels par les collègues dans le cadre de leurs parcours professionnels, il y a l’objectif, pour la DRH, de se professionnaliser et de se renforcer, afin de pouvoir mieux accompagner les agents lors du processus d’affectation, au regard notamment du retour d’expérience et du nombre important de postes vacants publiés régulièrement dans des Transparences complémentaires.
La CFDT s’interroge aussi sur l’objectif de la hausse d’effectif de 1 150 à 1 400 ETP assigné à Nantes : sera-t-il atteint en déménageant les PDT de certains services parisiens ou bien en piochant dans les créations d’ETP de ces 4 prochaines années ?
S’agissant plus particulièrement de Nantes, la CFDT signale que les moyens humains alloués dans le secteur informatique ne semblent pas à la hauteur des enjeux ; il y a des sujets liés à la pénurie de main-d’œuvre et à la dématérialisation :
- Les techniciens DNUM à Nantes sont totalement débordés, à la suite de nombreux départs non remplacés, ce qui crée des dysfonctionnements quasi quotidiens, à cause de systèmes d’imprimantes obsolètes et des mises à jour intempestives, liés notamment au remplacement des postes fixes par des Itinéos ;
- Le projet de dématérialisation de l’état civil par la mise en place d’une nouvelle application, le RECE au Service central d’état civil ; sa complexité a été largement sous-estimée, et le projet est en souffrance, fautes de compétences informatiques qualitatives ; les agents du SCEC travaillent depuis près deux ans, en même temps, sur l’ancienne et la nouvelle application et nous n’en sommes qu’à la première étape de ce projet.
Il y a aussi les enjeux relevant de la cybersécurité, France-Visas ayant, par exemple, fait l’objet d’une attaque qui a bloqué entièrement le service pendant plusieurs jours.
Enfin, dans le réseau, toujours dans le domaine applicatif, notre syndicat déplore l’absence de solutions pour lutter contre le trafic de rendez-vous pour obtenir des visas et l’instabilité de l’application de traitement des demandes de passeports.