La seconde journée du comité technique ministériel (CTM) aura été l’occasion, pour la CFDT-MAE, d’exposer sa demande légitime de revalorisation indemnitaire des fonctions de la filière sociale à l’administration centrale et d’exprimer ses inquiétudes quant à la pérennité des postes d’assistants sociaux à l’étranger.
Une filière peu valorisée en termes de primes à l’administration centrale
– Classement du corps des assistants sociaux :
Ce corps aujourd’hui de catégorie B, très largement féminisé, et qui sera classé en 2018 dans le cadre du dispositif PPCR en catégorie A, ne bénéficie pas des primes RIFSEEP correspondant à ses fonctions, qualifications et compétences. A titre de comparaison, une assistante sociale perçoit actuellement 14 euros de moins de prime mensuelle brute qu’un adjoint administratif principal de 1ère classe de chancellerie (indemnité de fonctions, sujétions et expertise – IFSE – de groupe 1) et une assistante sociale principale, dont la prime est légèrement supérieure, reçoit un montant inférieur de -13% à -47% à celui dont bénéficient ses collègues secrétaires de chancellerie (en fonction de leur grade et du classement du poste de travail qu’ils exercent).
– Classement des conseillers techniques de service social :
Ce constat est également valable pour les agents A de la filière sociale les « conseillers techniques de service social » qui ne perçoivent que 73% de la prime la plus basse attribuée aux autres corps de même catégorie du Département, à savoir les traducteurs et les secrétaires des affaires étrangères.
A la CFDT qui demande comment on peut justifier un tel écart d’attribution des primes, l’administration indique que les primes de la filière sociale au MAEDI sont déjà supérieures à celles dont bénéficient leurs collègues assistants sociaux affectés dans les autres ministères. Nous ne manquerons pas de revenir vers elle, le moment venu.
Maintien des emplois d’assistants sociaux dans le réseau
La CFDT-MAE, qui estime nécessaire de conserver ces emplois d’assistants sociaux dans les grands postes où la communauté française est importante, les rapatriements nombreux et les structures locales défaillantes ou inexistantes, interroge l’administration sur l’avenir des quelques postes restants. Nous relayons notre inquiétude compte tenu du fait que les rares postes sont supprimés les uns après autres et que celui de Tunis, par exemple, sera transformé, en 2017, en poste de recrutement local.
Après avoir précisé qu’il s’agissait d’un point de programmation, la DRH répond que les postes d’assistants sociaux ont toute leur utilité et seront conservés. Nous suivrons attentivement l’évolution de la cartographie de ces postes dans le cadre de la programmation des effectifs à l’étranger.