Lors de sa conférence de presse, le Président de la République n’a donné aucune précision sur la politique économique qu’il entend mener pour relancer la croissance, l’emploi et améliorer le pouvoir d’achat, préoccupations essentielles des salariés. Dans un contexte d’incertitude économique, de croissance molle, de risque inflationniste, aucune indication n’est apportée sur la façon dont la France aborde l’année 2008 sur ces sujets. La fin des 35 heures est évoquée au détour d’une question et cela, en totale contradiction avec les dernières expressions de Nicolas Sarkozy, notamment lors de la conférence sociale du 19 décembre dernier. Cette attaque en règle contre les 35 heures relève beaucoup plus du procès idéologique que d’une réalité économique. S’il s’agit de la fin de la durée légale du temps de travail, c’est une remise en cause des heures supplémentaires, de leur rémunération majorée, et donc du « travailler plus pour gagner plus ». Un comble qui acte l’échec de la principale promesse du président de la République et de sa loi sur le pouvoir d’achat. Pour la CFDT, toute discussion sur le temps de travail doit se mener dans le respect des 35 heures. Persister dans le démantèlement de la négociation collective sur ce sujet pour répondre aux problèmes de pouvoir d’achat constitue une erreur majeure. Déclaration de Laurence Laigo, secrétaire nationale © CFDT (communiqué de presse mis en ligne le 8 janvier 2008)
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