La CFDT a rappelé la nécessité de favoriser la carrière sur le long terme des agents du réseau culturel et de coopération. Compte tenu du rôle primordial de ces agents, leur offrir des perspectives est indispensable, si on souhaite leur permettre de maintenir des prestations de qualité dans les établissements culturels à l’étranger. Outre cette revendication, notre syndicat propose quatre pistes pour conserver et renforcer le réseau culturel :
- Maintien du statut des établissements à autonomie financière
S’agissant du statut des établissements à autonomie financière (EAF), la CFDT ne peut que constater leur incompatibilité avec la LOLF depuis de trop nombreuses années. La CFDT considère cependant que toute remise en cause de leur statut aurait des conséquences néfastes sur leur fonctionnement et leurs activités, compte tenu du volume d’autofinancement généré par des EAF. Seule une modification de la loi, la LOLF, permettra de préserver le statut de ces établissements. Notre syndicat appuie donc l’administration dans son choix de persévérer dans ce sens auprès de Bercy.
- Plus d’opportunités pour les agents titulaires et contractuels
Le CFDT rappelle les actions qu’elle mène depuis des années pour offrir plus d’opportunités aux agents titulaires et contractuels dans le réseau culturel et de coopération. Elle constate avec satisfaction que l’affectation des secrétaires de chancellerie et des CDI de catégorie B dans ce réseau se poursuit (notamment sur des postes de secrétaires généraux dans les instituts), après celle des agents de catégorie A, précédemment. Notre syndicat soutient ce mouvement général de recrutement, en demande l’accélération et la pérennisation.
- Hausse des indemnités de résidence à l’étranger des agents contractuels
Dans le prolongement de cette revendication, la CFDT rappelle que les indemnités de résidence à l’étranger (IRE) des agents contractuels doivent être revues à la hausse, afin de les mettre en adéquation avec le niveau des fonctions exercées et ainsi les rapprocher des indemnités versées aux agents titulaires du ministère. Réduire cette différence permettra plus facilement, à terme, le remplacement des contractuels et des fonctionnaires détachés sur contrat d’autres ministères, par des titulaires du MEAE. Cela réduira également les inégalités criantes pour des fonctions similaires.
- Création d’un véritable dispositif de formation
La CFDT rappelle que la formation est un enjeu vital pour l’attractivité et le développement de la filière, ainsi que la professionnalisation des agents, toutes catégories confondues, à l’étranger comme à l’administration centrale. Elle plaide donc pour la création d’un véritable dispositif de formation, qui soit mieux adapté aux métiers de la coopération et de l’influence culturelle. Faute de quoi, nombre de nouvelles vocations pourraient s’en trouver dissuadées.
Aussi notre syndicat propose-t-il que les stages adaptés, avant de prendre de nouvelles fonctions à la DGM ou dans les IF, soient rendus obligatoires. Offrir cette opportunité aux candidats COCAC ou SG des EAF, par analogie à ce qui est proposé aux CG et chefs de chancellerie et de service commun de gestion, permettrait d’attirer plus de candidats et de les accompagner avant et après leur prise de fonction.
Développer la formation au management, y compris pour les agents sur contrat nouvellement recrutés depuis d’autres administrations, est crucial, qu’il s’agisse de déontologie, de l’exemplarité des agents d’encadrement, de la prévention des risques psychosociaux, de l’interculturalité, de la sécurité et des conditions de travail. La CFDT est en pointe sur ces sujets et pourrait contribuer à cette formation.
Enfin, la CFDT constate que le métier relatif à l’exercice de la tutelle des opérateurs a vocation à se développer. Elle plaide pour un recrutement et un déploiement d’effectifs en nombre suffisant, pour en assurer le suivi dans des conditions effectives et crédibles.