La CFDT s’inquiète du nombre croissant d’agents se trouvant dans des situations de stress de plus en plus insupportable dans nos postes à l’étranger : les permanents en charge du dialogue avec les postes et les représentants en CAP reçoivent des témoignages inquiétants de collègues au bord de la rupture et s’alarment de l’augmentation des demandes de retours anticipés. Ils constatent que si nous n’en sommes pas encore à une situation « à la France-Télécom », il n’est pas exagéré de dire que nous en prenons le chemin.
Il est indispensable que l’administration prenne enfin la mesure du danger qui guette certains agents si rien n’est fait pour remédier aux problèmes de surcharge de travail. La baisse spectaculaire des budgets et des emplois s’accompagne, dans certains postes, d’une augmentation tout aussi spectaculaire de cette surcharge, qui connaît une augmentation exponentielle du fait de la diminution des effectifs. Cela a également pour conséquences d’augmenter la fréquence des astreintes et permanences et de rendre difficile la prise des congés . Des agents de plus en plus nombreux, en particulier parmi nos collègues de catégorie C et B, se trouvent donc au bord de la rupture.
Ce danger est bien sûr minimisé par la hiérarchie des postes qui préfère, pour des raisons évidentes, l’ignorer ou le taire et fait parfois aux agents surmenés de surprenantes remarques telles que « vous n’allez pas baisser les bras face à quelques petites difficultés » (sic) ou bien « à force de vous plaindre vous allez passer pour un geignard » (re-sic) !
Que le Département cesse de demander le même travail aux postes malgré la diminution des moyens et des emplois ! La hiérarchie des postes doit d’urgence prendre conscience de la gravité de la situation et cesser d’imputer systématiquement à une supposée fragilité des agents les problèmes de fonctionnement.
Si deux anciens ministres, et non des moindres, ont publié une tribune dans laquelle on peut lire que “l’instrument est sur le point d’être cassé [1]” la CFDT affirme pour sa part que les agents sont sur le point de l’être aussi.
Faudra-t-il qu’un collègue commette un acte désespéré pour que notre administration prenne conscience de la gravité de la situation ?