C’est par cette expression poétique que le directeur des immeubles et de la logistique (DIL) a résumé le sentiment qu’inspire depuis plusieurs années la question – pour ne pas dire le serpent de mer – des travaux de rénovation du Quai d’Orsay. Lors du comité technique ministériel du 14 mai dernier, la CFDT, qui était restée sur sa faim en lisant la maigre fiche sur la « politique immobilière à l’administration centrale » avait demandé des précisions sur cette affaire qui traîne depuis des années et qui donnait, jusqu’à présent une forte impression de pilotage à vue.
D’après la DIL, une éclaircie est en vue car le MAEDI devrait récupérer 32 M€ (sur une créance de 69 M€ au titre de la cession de l’immeuble du boulevard Saint-Germain) pour financer les travaux au Quai d’Orsay.
L’opération « aile des Archives » – vide depuis plusieurs années après le transfert des archives diplomatiques à La Courneuve – s’étendra sur cinq ans, de la conception à la livraison. Rappelons que l’objectif est de créer une centaine de postes de travail dans cette partie du bâtiment « tout en travaillant à la mise aux normes et à l’amélioration des conditions de travail » sur le reste du site. Les directions géographiques seront interrogées sur leurs besoins, la consultation pour choisir la maîtrise d’œuvre (architecte) sera lancée avant fin 2014 et les études démarreront en 2015.
Le Département devra sortir du marché des bâtiments modulaires, prévus initialement pour l’hébergement temporaire des services, en raison de difficultés techniques (« grutages faramineux rue de l’Université ») et de possibles problèmes avec les riverains. Une autre solution pour reloger temporairement les agents pourrait être de chercher un immeuble domanial à proximité.Le directeur a conclu son exposé en indiquant que l’opération ne débutera « pas avant début 2016, si tout va bien… ».