La CFDT MAE se réjouit de l’arrivée à Nantes de France Consulaire. L’installation du centre de crise et de France consulaire sont des marqueurs de la reconnaissance de l’administration vis-à-vis de l’expertise et de la technicité des agents nantais.
Elle est toutefois inquiète des conditions difficiles dans lesquelles ces agents exercent.
Sur l’étendue de la plage horaire :
Le projet d’étendre la plage horaire de réponse téléphonique pour couvrir une plage maximale de 7h à 22h nous questionne au plus haut point.
Existe-t-il un règlement intérieur qui permet à France consulaire de déroger aux dispositions du règlement intérieur d’administration centrale portant sur les bornes horaires fixées à Nantes entre 6h et 20h ? Les règlements intérieurs des directions peuvent prévoir la mise en place d’un système de veille mais celui doit faire l’objet d’une concertation avec les agents du service et les organisations syndicales.
Par ailleurs, si des agents nantais devaient rester sur leur lieu de travail jusqu’à 22 h, qu’en serait-t-il de la gestion de la sortie du site de Breil 4 qui normalement ferme à 20h à Nantes, à l’instar des autres sites nantais. L’équipe d’agents de sécurité étant réduite la nuit, y aurait-t-il un renfort en sécurité ?
Comment nos collègues pourraient-ils se restaurer à l’heure du diner et dans quelles conditions ? Qu’est ce qui serait prévu pour leur retour tardif à leur domicile qui peut être éloigné du lieu de travail.
Sur les conditions de travail :
- 8 collaborateurs en charge de la réponse téléphonique sont actuellement confinés dans un open space sans que les organisations syndicales n’en aient été préalablement informées ;
- La productivité de ces agents est mesurée par un compteur des appels traités ;
- Les agents ont pour instruction de traiter chaque appel en un temps fixé à 2 minutes trente ;
- Les agents doivent en permanence travailler simultanément sur deux écrans afin d’effectuer trois taches à la fois :
- la réponse téléphonique,
- le traitement des messages électroniques,
- et les démarches visant à intégrer de nouveaux pays.
- Les agents de France consulaire ne sont pas autorisés à suivre des cours de langue car il ne serait pas possible de les libérer entre 9h et 17h, plage horaire durant laquelle ils sont contraints d’être en poste pour prendre des appels.
Pour la CFDT-MAE, une mesure d’un service visant à instituer une règle générale, celle de ne pas autoriser des agents à s’inscrire en cours de langue extensif est contraire aux lignes directrices de gestion en matière de logique des parcours et de mise en avant de la formation professionnelle. Nos collègues, lors d’une transparence, risquent d’être défavorisés si les affectataires leur opposent le niveau linguistique requis dans le cadre d’une mobilité vers l’étranger. C’est également préjudiciable pour l’administration, qui a tout intérêt à ce que ses agents soient formés avant un départ en poste. Pouvez-vous nous confirmer que la seule exception pour s’inscrire à un cours de langue dans ce service est le critère serait d’inscription à un concours du ministère
- Des réunions d’équipe matinales seraient régulièrement organisées avant l’ouverture du service fixé à 8h30 le matin, obligeant les agents à y participer pendant qu’ils se déplacent vers leur lieu de travail dans les transports en commun ou plus grave encore pendant qu’ils conduisent leur véhicule. Par ailleurs, bien que la participation des agents à ces réunions de service constitue du temps de travail effectif, celui-ci échappe au compteur du temps de travail déclaré dans SAGHA puisque que ces réunions ont lieu en dehors des heures de présence badgée.
- Il serait enfin demandé aux nouveaux agents, lauréats de concours, de suivre les modules de formations obligatoires sur Diplomatica sur leur temps personnel, à leur domicile, en dehors des horaires de travail déclarés, c’est-à-dire badgé. La raison avancée par la hiérarchie serait qu’ils n’auraient pas le temps de suivre ces modules obligatoires de formation professionnelle sur leur temps de travail.
La CFDT-MAE appelle solennellement les responsables de France Consulaire à revoir en urgence l’organisation du travail au sein de ce service. Les conditions de travail de nos collègues, florilège de mauvaises pratiques, contraires à la réglementation ou dangereuses pour la santé des agents, enterrent toute chance à venir de rendre attractif le service France Consulaire au sein de la communauté de travail nantaise.
Nous demandons l’organisation dans les meilleurs délais d’une visite de la délégation de la Formation Spécialisée de site de Nantes composée des représentants du personnel et de l’administration.
Enfin, compte-tenu des conditions particulières d’exercice dans ce service, les agents de catégories C de France consulaire devraient pouvoir bénéficier d’une IFSE de groupe 1 et à minima d’une NBI.