On appelle communément ce type de bref article un « billet d’humeur »… le terme n’aura jamais été aussi pertinent que pour rendre compte de notre sentiment quant à la (très brève et) pénible séquence du licenciement d’un agent de recrutement local à Brasilia, au mépris des règles établies par le Département… et de la plus simple considération due aux agents. Le cas n’est pas isolé (d’autres situations similaires nous sont rapportées actuellement), mais il est symptomatique de ce que l’absence d’intérêt pour le dialogue social, son oubli ou son manque de suivi peuvent produire : une frustration triste et amère.
Et surtout inutile.
On le pressentait dès le printemps : avec la perspective du rétablissement de Recife, alors à gestion simplifiée, en consulat général de plein exercice, la création d’ETPs dans le Nordeste allait forcément avoir des conséquences sur la section consulaire de Brasilia qui était jusqu’alors le poste de rattachement. S’il n’est jamais agréable d’envisager de supprimer des postes de travail, la décision de redonner à Recife l’ensemble de ses compétences consulaires se faisait au bénéfice de la communauté française du Brésil et elle ne pouvait, sur le fond, rencontrer d’objection.
Sauf que…
Sauf qu’il apparaît clair que l’ambassade de France dans la capitale fédérale a géré le dossier de la pire manière : par le silence.
Aucune communication envers les agents, alors qu’une simple consultation de Diplonet permettait à nos collègues de réaliser que leurs fonctions pouvaient être en jeu, de s’en inquiéter et de travailler avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Aucune consultation de la CCL, qui n’a par ailleurs jamais été réunie depuis les élections de décembre 2014, pas plus que le CTPE !
Une information de l’agent concernée un vendredi matin pour une fin de service le soir-même… après 18 ans de fidélité ! Sentiment mixé de défiance et d’avoir été citron, pressé jusqu’au bout.
Une telle attitude, dans un poste où l’on aurait pu penser le dialogue social acquis, nous attriste et nous dérange : même si (et heureusement !) tous les termes du droit local ont été respectés en matière d’indemnités de départ, le résultat en est inacceptable : les règles du dialogue social local ne sont pas suivies, la manière de procéder est blessante et de facto le service souffre d’un management brutal privilégiant la rupture à la progressivité.
La CFDT-MAE regrette donc la négligence dont il a été fait preuve et formule le vœu que le Département sache rappeler aux postes le b.a.-ba de la gestion des ressources humaines et que les chefs de poste ou leurs délégataires en assument les responsabilités. Elle appelle également l’ensemble de ses élus et des agents à faire remonter aux organisations syndicales ces accrocs dommageables à la motivation et à la cohésion de nos équipes.