Une réflexion globale et prospective
Le DGAM replace les travaux de rénovation du bâtiment du quai d’Orsay, non plus dans le seul cadre de la rénovation de l’aile des Archives, comme cela avait été initialement envisagé, mais dans une réflexion globale et prospective sur le ministère, logé, pour ce qui est du site du Quai d’Orsay, dans un bâtiment à contraintes patrimoniales. Il indique que l’objectif poursuivi à terme est de regrouper les personnels franciliens dans trois bâtiments : Quai d’Orsay, Convention et La Courneuve. Plusieurs défis doivent être relevés parmi lesquels les risques de crues, les mises aux normes électriques et de ventilation, l’adaptation des espaces à la vie sociale, les obligations de sécurité…
A partir de l’existant, il convient de recenser les besoins à plus long terme du MAEDI, et de mettre à profit les obligations de rénovation pour concevoir des bâtiments fonctionnels et répondant aux normes de tous ordres (sociales, environnementales, sécuritaires, d’accessibilité, etc.). La réflexion sur les travaux au Quai d’Orsay doit englober les autres emprises immobilières. La Courneuve, avec ses « beaux » espaces, est ainsi appelée à devenir une « belle » implantation du MAEDI car le bâtiment sera à terme mieux connecté. En ce qui concerne le bâtiment du Quai d’Orsay, une seule entrée, rue Esnault Pelterie, est aujourd’hui utilisée par toutes les personnes entrantes (RV du ministre, agents, personnes extérieures fréquentant le dispensaire…) ce qui peut poser des problèmes.
Encore beaucoup d’inconnues
Le DGAM insiste sur le fait que rien n’est à ce stade décidé pour le Centre enterré – pourrait-on y installer la cantine ? des salles de réunion ? -, pour l’Aile des gardes – le dispensaire, ouvert sur l’extérieur, pose des problèmes de sécurité, va-t-on le déplacer ? – et pour le restaurant administratif – il faut trouver des solutions au problème de sécurité et au problème de loyer -. En réponse aux questions des organisations syndicales, l’administration répond que la relocalisation des quelque 400 agents du site Invalides ne sera pas possible tout de suite, qu’on ne touchera pas à l’hôtel du ministre (monument historique), que les jardins sont également un espace protégé mais qu’on peut les inclure dans la réflexion, que le budget alloué aux travaux (40 M€) pourrait peut-être bénéficier d’une rallonge de 10M€ si le MAEDI présente un beau projet, mais pas au-delà.
Relogement à l’extérieur de 180 agents dès 2016
Des études techniques exhaustives ont été lancées qui vont durer toute l’année 2015, avec la commande notamment de diagnostics techniques très précis (présence ou non d’amiante, etc). Afin de leur éviter des nuisances, le déménagement des personnels travaillant sur les lieux impactés par les travaux est prévu à la rentrée 2016. Environ 180 agents concernés devraient être relogés à partir de septembre 2016 dans le bâtiment des jardins du ministère de la Défense, proche du Quai d’Orsay. Les travaux seront réalisés sur deux années (2017-2018). L’administration souligne que les travaux devront se dérouler dans un cadre qui ne doit pas être créateur de nuisances pour les collègues impactés par les travaux. Une équipe administrative a été mise au point pour suivre ce dossier (DIL, comité de pilotage présidé par le SG). Le MAEDI aura recours à un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) disposant de toutes les compétences nécessaires (expert patrimonial, expert en questions environnementales,…). Le dispositif devait être présenté au Ministre le 10 mars. Des points d’information seront faits bimestriellement au fur et à mesure de l’avancée du dossier. Le calendrier de réalisation comprend deux ans d’études préparatoires et deux ans de travaux.
Prendre en compte les conditions de travail
La réflexion engagée sur ces questions devra se faire en liaison avec les objectifs de la Charte du temps et de l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle, dans le cadre du dialogue social. La CFDT rappelle le problème posé par les open spaces du site Convention, facteurs de stress, de problèmes de santé et de mauvaises conditions de travail ainsi que le manque de salles de réunion.