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La CFDT-MAE revendique des mesures immédiates pour faciliter l’accès des enfants des ADL à l’enseignement français à l’étranger

22 décembre 2025

La CFDT-MAE revient sur l’intervention de son experte au CSAM, mère de famille française recrutée localement par l’ambassade de France à Ankara et représentante du personnel, concernant les difficultés d’accès des enfant des agents de droit local à l’enseignement français à l’étranger.

Un sujet essentiel pour les collègues ADL parents d’enfant(s)

En effet, de nombreux collègues dans le monde rencontrent les mêmes obstacles à la scolarisation de leur(s) enfant(s) dans les établissements d’enseignement français.

  • Les écoles françaises deviennent financièrement hors de portée des ADL

Dans nombre de pays – et notamment en Turquie – les écoles françaises deviennent financièrement hors de portée des agents ADL et il en est d’ailleurs de même pour beaucoup de familles françaises installées à l’étranger. Ainsi les frais de scolarité augmentent à de tels niveaux qu’ils deviennent incompatibles avec les salaires perçus par les agents locaux qui contribuent pourtant chaque jour au bon fonctionnement de la diplomatie française à l’étranger et au rayonnement de la France à l’international.

Les ADL ne bénéficient d’aucune aide pour la scolarisation de leur(s) enfant(s) dans les établissements français

Tandis que les enfants des enseignants de ces mêmes établissements bénéficient d’abattements ou d’une prise en charge et que les agents expatriés perçoivent des majorations familiales, parfois même pour des enfants non scolarisés localement, les agents de droit local, qui travaillent et œuvrent quotidiennement pour la France, ne bénéficient d’aucun avantage comparable que cela soit sous la forme d’une exonération totale ou partielle ou bien encore d’un soutien spécifique participant à la réduction des frais d’inscription et de scolarité.

Il devient urgent de mettre fin à cette inégalité de traitement entre agents de l’État à l’étranger

Il existe donc une injustice doublée d’une incohérence profonde : les ADL, qui contribuent pleinement au service public extérieur de l’État, souffrent d’une inégalité de traitement avec les autres agents qui collaborent à cette mission, alors même qu’ils n’ont plus les moyens d’inscrire leurs enfants dans le réseau scolaire français.

  • La mission fondamentale de l’AEFE d’aide à la scolarité des Français établis hors de France n’est pas assurée

L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger est officiellement chargée d’« assurer » une mission de service public relative à l’éducation en faveur des enfants français résidant à l’étranger. Mais, dans les faits, elle ne l’assure pas et la propose uniquement aux familles capables d’en assumer le coût. Cette réalité s’éloigne profondément de l’essence même d’un service public chargé d’accompagner les familles françaises établies hors de France et de faciliter l’accès de leurs enfants à un enseignement français de qualité.

Une attribution restrictive des bourses scolaires

Quant aux bourses, leurs critères d’attribution deviennent toujours plus restrictifs, parfois illogiques, et excluent de fait une grande partie des personnels locaux, alors même qu’il est de notoriété publique que certains bénéficiaires, pour les obtenir, minimisent parfois le niveau réel de leur patrimoine familial.

  • Les agents ADL demandent la mise en place d’un dispositif d’abattement partiel ou d’exonération totale pour leurs enfants

Face à cette situation, les ADL revendiquent la création d’une mesure juste, cohérente et parfaitement légitime en demandant la mise en place d’un dispositif d’abattement partiel ou d’exonération totale des frais de scolarité pour leurs enfants. A ce titre, un travail conjoint avec l’AEFE – même si le contexte budgétaire est difficile – pourrait permettre, par exemple, d’établir un pourcentage d’abattement destiné aux agents contribuant à l’action extérieure de la France.

Reconnaître et valoriser le rôle essentiel des ADL au cœur du fonctionnement des services français présents à l’étranger

Ce type de mesures s’inscrirait parfaitement dans le cadre de la mission assignée à l’AEFE et permettrait de reconnaître et de valoriser le rôle essentiel des ADL qui sont au cœur du fonctionnement des ambassades, des consulats et des instituts français à travers le monde. Il convient de rappeler que les ADL constituent la catégorie d’agents la plus nombreuse au sein du réseau à l’étranger et représentent la moitié des effectifs – hors et sous plafond d’emplois – du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Tout cela rend d’autant plus indispensable une politique équitable à leur égard.

  • Une question de justice sociale mais aussi un enjeu diplomatique, culturel et d’influence

Comment promouvoir la langue et la culture françaises lorsque les agents qui incarnent cette mission au quotidien n’ont même pas accès à l’éducation française pour leurs enfants ? Comment demander aux ADL d’être toujours plus investis et engagés dans leur travail et leurs missions alors que l’institution qu’ils servent avec loyauté ne leur ouvre pas les portes de son propre système éducatif ?

Il est essentiel d’examiner la possibilité d’un abattement partiel ou d’exonération total sur les frais d’écolage

Pour la CFDT-MAE, il est grand temps de reconnaître cette situation injuste et de mettre fin à cette contradiction. L’objectif d’une telle mesure n’est pas de créer de nouveaux privilèges mais, au contraire, de corriger une iniquité structurelle interne et de rendre cohérent ce qui doit l’être : c’est à dire une France à l’étranger qui soutient réellement et pleinement ceux qui la font vivre. Il est donc primordial d’examiner dès aujourd’hui la possibilité d’un abattement partiel ou d’exonération total sur les frais d’inscription et de scolarité, ou toute autre mesure équivalente, afin de garantir aux ADL un accès réel et équitable à l’enseignement français. C’est un sujet de justice sociale et de cohérence d’ensemble, mais aussi un gage de stabilité pour nos communautés françaises à l’étranger, particulièrement en Turquie.

  • Une situation particulièrement sensible en Turquie

S’agissant tout particulièrement de la Turquie, la situation est encore plus critique. En effet, les écoles françaises y perdent massivement des élèves depuis que le gouvernement a interdit l’inscription des ressortissants turcs. Cette mesure a touché notamment des agentes ADL binationales puisque l’une d’entre elles a dû renoncer à sa nationalité turque et entreprendre des démarches de naturalisation afin de pouvoir inscrire son enfant dans un établissement français. Ce geste fort illustre l’engagement personnel et la détermination de cette collègue qui a souhaité garantir à son enfant l’accès à l’enseignement national français et maintenir ainsi un lien naturel avec la France et sa langue. Il s’agit là d’une marque de fidélité, d’un investissement profond envers la France qui mérite d’être reconnue et entendue à sa juste valeur.

Quid de l’affirmation d’un objectif de doublement des effectifs d’élèves à l’horizon 2030 ?

De plus, accorder un abattement partiel ou une exonération aux ADL permettrait aux établissements français de pouvoir bénéficier d’inscriptions supplémentaires. Cela engendrerait également un apport financier régulier et un soutien précieux dans un contexte de fragilité financière extrême, tout en permettant aux ADL de gagner directement en pouvoir d’achat grâce à la réduction de leurs dépenses scolaires. Dans un tel contexte, favoriser le maintien d’un cursus scolaire français pour les enfants des personnels locaux ne doit pas être considéré comme un luxe mais, au contraire, comme une garantie de continuité éducative et de stabilité familiale des communautés françaises à l’étranger.

Les services publics de proximité à l’étranger maintiennent le lien naturel avec la France

Il est important de souligner que si les ADL, en particulier ceux de nationalité française, travaillent et vivent à l’étranger, c’est aussi en partie grâce au service public de proximité assurée par les réseaux consulaires, culturels et scolaires qui permettent le maintien d’une relation forte avec la France. Pour diverses raisons, ces compatriotes peuvent aussi choisir de revenir en France, notamment lorsqu’ils estiment que les conditions d’accès à ces services deviennent trop contraignants. Face à cela, il est alors plus logique de retourner en France pour bénéficier de certains droits, comme l’accès gratuit à l’enseignement public ou à la santé.

* * *

Pour la CFDT-MAE, il s’agit non seulement de réparer le plus tôt possible une injustice vis à vis de nos collègues ADL, agents de l’État assumant un service public à l’étranger qui ne perçoivent aucune aide pour la scolarisation de leurs enfants au sein du système éducatif de l’AEFE, mais aussi de permettre le maintien de l’influence de la France dans le monde à travers la diffusion de sa langue et de sa culture.

Thèmes : ADL, AEFE, compensation, Dialogue social, Recrutés locaux

Notre experte porte haut les revendications des collègues ADL du Brésil au comité social d’administration ministériel

22 décembre 2025

A l’occasion du CSAM des 11 et 12 décembre derniers, notre experte, représentante titulaire au CSAPE de Brasilia, s’est déplacée depuis le Brésil afin d’appeler l’attention de l’administration sur les revendication des agents de droit local en fonction à Brasilia, Sao Paulo, Rio de Janeiro et Récife.

  • Au Brésil, il n’existe pas de règlement intérieur !

A l’occasion d’une mission syndicale au Brésil, deux permanentes de la CFDT-MAE relèvent et signalent l’absence préoccupante d’un règlement intérieur (RI) pour les agents de droit local. La CFDT-MAE rappelle que les postes doivent, en respectant les dispositions du droit local, mettre en place un règlement intérieur (RI) pour les agents ADL. Une réflexion est alors initiée par les personnels locaux et le poste organise trois groupes de travail à partir de septembre dernier.

Uniformisation par le haut des conditions de travail des ADL

Les différents postes, Brasilia, Sao Paulo, Rio de Janeiro et Récife, sont certes éloignés et offrent des conditions de travail différentes mais le droit du travail brésilien est unique. C’est la raison pour laquelle les collègues ADL demandent la création d’un unique RI pour le pays intégrant l’uniformisation par le haut de leurs conditions de travail (heures travaillées et décompte des périodes de congés en particulier).

Le droit du travail brésilien comprend la notion de « droit acquis »

Le droit du travail brésilien (CLT : consolidação das Leis do Trabalho) comprend, du reste, la notion de « droit acquis » en ce sens que les changements de conditions de travail ne doivent pas porter atteinte aux droits déjà acquis par les employés, y compris pour le salaire, le temps de travail et les avantages sociaux. En effet, en cas de modification de la législation, le droit acquis garantit que les agents ne seront pas lésés et pourront bénéficier des normes antérieures, même si une nouvelle loi entre en vigueur.

Un projet de RI moins-disant serait inacceptable pour la CFDT-MAE

Cette notion de « droit acquis » constitue un réel blocage dans les négociations entre nos collègues ADL et le poste puisque ce dernier refuse d’uniformiser les conditions de travail en conservant les aspects les plus favorables dont bénéficient déjà une partie des agents. Même validé par l’avocat du poste, un projet de RI proposant une unification moins-disante pour tous les recrutés locaux est inacceptable et les représentants du personnels y sont défavorables. Car si effectivement, ce sont bien les règles du droit du travail local qui s’appliquent a minima, rien n’empêche l’administration d’accorder des mesures plus favorables aux agents.

Tentative de passage en force du poste ?

L’information a circulé que le RI du Brésil pourrait cependant être présenté aux chefs de service ainsi qu’à l’administration centrale, en faisant fi des droits acquis et en ne prenant en considération que le cadre basique de la loi brésilienne. Il va de soi que les représentants du personnel sont totalement opposés à un un règlement qui leur serait imposé de force.

La CFDT-MAE rappelle que ce document doit être élaboré en concertation avec les élus sur place et présenté pour avis formel, lors d’un comité social d’administration de proximité (CSAPE), avant son entrée en vigueur.

  • La protection santé : une prise en charge qui se dégrade

Si, de 2001 à 2007, l’ambassade a pris en charge intégralement la protection santé des agents recrutés locaux, la participation de l’ambassade a été ensuite ramenée à 80%. Le poste réclame à présent une participation financière plus importante de la part des ADL qui voient avec inquiétude la présentation de ce projet.

Force de proposition, les représentants du personnel ont alors demandé la création d’un groupe de travail dédié et ont présenté un plan plus économique offrant de meilleures garanties et permettant une prise en charge à 100% par l’employeur (sans que cela ne lui coûte plus cher !)

La CFDT-MAE demande à l’administration de s’engager à soutenir financièrement la couverture sociale des recrutés locaux pour leur offrir une protection sociale digne de ce nom.

  • Retraite complémentaire

Les agents demandent une participation de l’employeur dans le cadre d’un contrat de retraite complémentaire, comme cela existe dans d’autres ambassades au Brésil et au sein du réseau français.

  • Un certain nombre de nuisances pénibles pour les agents

Des nuisances sont à signaler : le bruit d’abord, lié aux travaux en cours à l’ambassade voisine des États-Unis (même si certaines solutions temporaires ont pu être mises en place telles que des changements de bureau, la mise à disposition de casques antibruit ou la création d’une salle commune pour les détenteurs d’un Itinéo) et la forte chaleur ensuite, liée à l’absence de climatisation et son risque sanitaire associé (les agents finissent par ouvrir portes et fenêtres, les exposant ainsi au risque sanitaire élevé d’attraper la dengue, très présente à Brasilia).

  • La révision nécessaire du cadre salarial

Pour rappel, les salaires du cadre ont été fixés à l’origine au moment du passage à l’euro, en appliquant simplement le taux de change fixé pour l’euro aux sommes exprimées jusqu’alors en francs français.

Forte hausse du coût de la vie et baisse du pouvoir d’achat

L’inflation constante enregistrée au Brésil a entraîné une forte hausse du coût de la vie – en particulier dans les villes – et a réduit de fait le pouvoir d’achat des recrutés locaux dont les salaires n’ont pas augmenté au même rythme. Les prix à la consommation des produits et des services ont été impactés par la dévaluation historique du réal en 2024 face au dollar, qui a eu pour conséquence de rendre plus chères les importations de matières premières et d’énergie ainsi que celles des biens et des produits. Les salaires proposés sont désormais décorrélés du coût de la vie, une revalorisation du cadre est donc attendue par les agents de droit local dont certaines fonctions, par ailleurs, n’ont pas toujours été mises à jour en l’absence de fiches de poste adéquates.

Reclassements des postes de travail des agents dont les fonctions ont évolué

Les agents locaux revendiquent également la reconnaissance des compétences et des capacités acquises par l’expérience et l’évolution du périmètre des tâches qui leur sont confiées par le poste. Ainsi, il apparaît désormais nécessaire de répondre au mécontentement et à la frustration des agents concernant leur poste de travail dont l’élargissement et les changements de fonctions exercées au cours des années n’ont pas été pris en compte par le Département.

De même, pour l’avenir, la CFDT-MAE demande que toute modification substantielle du niveau de responsabilité et/ou des tâches à effectuer des ADL fasse l’objet d’une révision de leur fiche de poste et implique en conséquence une revalorisation de leur niveau de rémunération.

Thèmes : ADL, Brésil, Cadre salarial, CSAM, Dialogue social, Réglement intérieur, Rémunération, Santé

Salaires des ADL en Turquie : notre experte intervient au CSAM pour demander une revalorisation juste et équitable !

19 décembre 2025

A l’occasion du comité social d’administration ministériel (CSAM), l’experte de la CFDT-MAE est intervenue en séance, le 11 décembre dernier, pour exposer la situation financière très difficile des agents de droit local en Turquie et rappeler l’urgence et la nécessité d’une revalorisation conséquente et décente de leur salaire.

  • La Turquie traverse une crise économique profonde

En effet, depuis 2018, la Turquie traverse une crise économique profonde et l’inflation y est extrêmement élevée et durable. Ainsi, sur la période 2023-2025, l’inflation cumulée a atteint 155%, alors que, dans le même temps, les salaires n’ont augmenté que de 15%.

Une politique d’intervention économique autoritaire

Cette situation est amplifiée par une politique d’intervention économique autoritaire : absence d’indépendance de la Banque centrale, chiffres officiels de l’inflation biaisés et interventions fréquentes du gouvernement sur le marché des devises pour maintenir artificiellement la valeur de la monnaie locale (livre turque) avec l’euro.

  • Des prix qui ont explosé et qui affectent considérablement le pouvoir d’achat des personnels locaux

L’hyperinflation qui s’accumule, depuis de nombreuses années, a fait exploser les montants des dépenses indispensables et incompressibles des agents et de leur famille, ce qui a profondément affecté le pouvoir d’achat des collègues recrutés locaux.

Le logement est le symbole le plus visible de cette crise

Les loyers ont ainsi augmenté de 168% en euros entre 2022 et 2025 et dans la capitale cette hausse est encore plus marquée. Par exemple, une agente de l’ambassade de France à Ankara réglait en 2021 un loyer de 260 euros et aujourd’hui, le loyer du montant a plus que triplé et s’élève à 918 euros (soit +350% en 4 ans). Dans le même temps, son salaire n’a progressé que de 15%.

Le prix des denrées alimentaires a atteint des sommets

Un exemple parlant est celui du prix de la viande rouge, calculé en euros, qui a quadruplé sur les quatre dernières années.

Une hausse vive des frais d’écolage

Les frais de scolarité dans les établissements français ont augmenté de 63%, passant ainsi de 6 000 € en 2023 à 9 800 € aujourd’hui.

Une perte critique du pouvoir d’achat des recrutés locaux

Dans un contexte où les prix augmentent sans cesse et les salaires des personnels locaux, versés en euros, ne suivent pas, les ADL ont ainsi perdu 23% de leur pouvoir d’achat depuis 2023 selon les chiffres officiels et même très au-delà si l’on se base sur des données indépendantes (il convient de noter que les chiffres publiés par TÜİK, l’institut de statistiques turc, sont encadrés et ne reflètent pas l’intégralité du coût de la vie constaté dans le pays).

  • Il est urgent de revaloriser les rémunérations des ADL du poste

Les agents de droit local sont pris dans une spirale où l’inflation augmente sans relâche, alors que leur niveau de rémunération stagne depuis plusieurs années. Il est donc urgent d’accorder une revalorisation réellement équitable car celles qui ont été obtenues jusqu’à présent ne reflètent en rien la réalité et la situation économique du pays.

Le panel de référence est-il caduque ?

Depuis le passage à l’euro, l’Ambassade s’appuyait exclusivement sur un panel de 6 ambassades de référence (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas) pour déterminer les revalorisations salariales à demander à l’administration centrale bien que les représentants du personnel aient toujours considéré cet instrument comme incomplet et pas toujours fiable.

Or, cette année, l’administration du poste a informé les représentants du personnel des décalages de salaire constatés à partir du panel de référence, tout en indiquant clairement qu’elle ne demanderait pas au Ministère le rattrapage de l’intégralité des différences relevées avec les salaires des autres ambassades. Cela a suscité, en réaction, une profonde interrogation et une totale incompréhension de la part des agents de droit local qui ont pu constater que le décrochage des salaires était très important et qu’il pouvait aller jusqu’à 36% pour le niveau 6 du cadre salarial.

Une revalorisation partielle et incomplète

La première revalorisation accordée par le Département a engendré un fort mécontentement des personnels de niveau 4 (+3,9% de hausse), 5 (+3,9%), 6 (+5%) et 7 (aucune augmentation). Certes, les agents ont bien reçu une revalorisation supplémentaire en 2025, mais celle-ci reste toujours très insuffisante et déconnectée du taux d’inflation enregistré dans le pays et de l’écart d’attractivité entre les salaires versés par le poste et les autres ambassades. Par exemple, le niveau 6, qui affichait le pourcentage de décrochage le plus élevé, n’aura finalement bénéficié que de 10% d’augmentation.

Un fort sentiment d’injustice pour les agents du niveau 7, totalement exclus des deux dernières revalorisations

Les agents dont les fonctions sont classées au niveau 7 du cadre salarial n’ont pas bénéficié des mesures de revalorisation du cadre salarial en Turquie (y compris la toute récente hausse additionnelle accordée par le MEAE). Cette exclusion a été ressentie comme une profonde injustice et ce, d’autant plus que le décrochage que fait apparaître le panel de référence pour ce niveau semblait déjà éloigné de la réalité.

Les agents s’inquiètent et s’interrogent : le non-respect du panel de référence et l’exclusion des agents du niveau 7 de la hausse des salaires vont-ils devenir la norme ?

Le compte n’y est toujours pas !

A la suite de la réunion extraordinaire du CSAPE convoquée à la demande des représentants locaux du personnel, l’administration a tout récemment accordé une revalorisation supplémentaire du cadre salarial. Celle-ci est, au plus grand regret des agents, toujours insuffisante au regard des pourcentages de décrochage constatés par le panel de référence et de surcroît discriminante pour les agents dont les fonctions n’ont toujours pas été revalorisées.

Sans mesure corrective immédiate, la situation deviendra encore plus critique en 2026 puisque les chiffres du panel de référence, déjà obsolètes, ne reflètent plus la réalité des salaires observés dans les autres ambassades. L’étude comparative prévue par le poste en janvier pour actualiser le panel de référence accentuera encore un peu plus le fossé constaté, à fonctions égales, entre les salaires versés par l’ambassade de France et ceux octroyés par les autres ambassades. Dans un tel contexte, la CFDT-MAE invite le poste à s’aligner sur les pourcentages de décrochage réellement constatés par le panel de comparaison et en n’écartant de son propre chef aucun niveau.

* * *

Pour la CFDT-MAE, il devient urgent de procéder à une revalorisation immédiate des salaires, avec effet rétroactif au 1er janvier 2025, afin de compenser le fort décrochage constaté entre les salaires versés à l’ambassade de France et ceux des autres ambassades présentes à Ankara.

En effet, notre syndicat estime qu’il faut agir dès à présent car ne rien faire conduirait à laisser s’aggraver une situation déjà critique et comparable à celle observée dans d’autres postes comme celui de l’Égypte.

Thèmes : ADL, Cadre salarial, Coût-Vie, Dialogue social, Poste à l'étranger, Recrutés locaux

Assemblée générale de la section Nantes (18/11/2025)

17 décembre 2025

Une section nantaise forte et déterminée à obtenir de nouvelles avancées concrètes pour les collègues dans les services nantais !

Les adhérents de la CFDT-MAE ont été nombreuses et nombreux à participer à la traditionnelle assemblée générale de rentrée de la section nantaise, le 18 novembre 2025, pour discuter de sujets concrets qui les préoccupent. La réunion a été marquée par une ambiance conviviale et des échanges nourris et animés.

La secrétaire générale adjointe de la CFDT-MAE, Carole Barbier, également secrétaire de la section depuis 2021, présidait la réunion. Elle a présenté l’actualité du dialogue social ministériel et les points d’attention de la négociation en cours sur le renouvellement de l’accord collectif relatif au télétravail au MEAE. Les participants ont ensuite partagé leurs expériences en matière de télétravail dans les services nantais, plusieurs collègues ont soulevé des difficultés rencontrées avec certains chefs de secteur ou de pôles ouvertement hostiles au principe du télétravail.

Pourtant, le télétravail est aujourd’hui plébiscité par les agents. C’est un levier d’attractivité pour les jeunes et pour tous ceux qui recherchent un meilleur équilibre de vie. C’est un outil de modernisation de la fonction publique qui permet de répondre aux attentes de flexibilité sans remettre en cause la continuité du service public. Il a des effets positifs sur la concentration, l’efficacité, la qualité du travail, la conciliation des temps de la vie personnelle et professionnelle. Le télétravail est une source de motivation, d’implication et de satisfaction pour les agents. L’accord-cadre national négocié par les centrales syndicales relatif à la mise en œuvre du télétravail dans la fonction publique fixe un cadre clair et harmonisé pour tous les agents publics. Il encadre la mise en œuvre du télétravail dans un esprit de transparence, de valorisation de la confiance et de responsabilisation des agents.

Cet accord qui, pour la CFDT, doit être le socle de la négociation en cours de l’accord au MEAE, vise à offrir aux agents un environnement de travail plus souple, plus motivant et plus efficace. Il affirme que le télétravail doit être considéré comme un mode d’organisation parmi d’autres et qu’il est nécessaire de favoriser le développement du télétravail au bénéfice des agents et des usagers du service public.

Les adhérents nantais ont également discuté des conditions de travail dans les services nantais : certains ont salué les améliorations dans leurs services résultant des interventions et des actions ciblées de l’équipe de la CFDT-MAE, d’autres ont fait remonter des problématiques dont le syndicat va se saisir. Les participants ont souligné l’importance de la reconnaissance du travail effectué, à plus forte raison dans un contexte de réduction des effectifs, et la nécessité d’améliorer les conditions de travail des agents notamment en matière d’espace de travail de plus en plus réduit et d’une charge de travail accrue.

La réunion a été l’occasion pour les adhérents de partager leurs préoccupations et de débattre des solutions possibles. Les échanges ont été riches et constructifs, et ont permis de mieux comprendre les enjeux et les défis auxquels les agents nantais sont confrontés.

Merci à toutes les participantes et les participants !

La réunion a été un succès grâce à la participation active et à l’engagement de tous les adhérents qui ont été nombreux à participer à l’élection des nouveaux membres du Bureau de la section pour l’année 2025/2026.

Se sont présentés et ont été élus ou réélus :

  • Secrétaire : Carole Barbier,
  • Secrétaires adjointes : Linda Herbron et Lauriane Guyot-Kamal,
  • Membres du bureau : Emmanuelle Merlet, Julien Barbier, Sophie Mahé, Bibian Raju, Clothilde Hag et Jacki Debret.

Félicitations à toutes les élues et tous les élus et en particulier aux nouveaux membres du Bureau : Lauriane, Sophie et Bibian !

Les réunions mensuelles de la section nantaise se dérouleront en 2026 selon le calendrier prévisionnel suivant (12h30 – 13h30) :

  1. Mardi 6 janvier
  2. Jeudi 5 février
  3. Mardi 3 mars
  4. Jeudi 9 avril
  5. Mardi 5 mai
  6. Jeudi 11 juin
  7. Mardi 7 juillet

« La CFDT n’est ni un allié de principe, ni un opposant systématique,

elle est exigeante et constructive »

Disparition brutale de Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques : une grande militante nous a quittés

15 décembre 2025

Les militants du syndicat CFDT du ministère des Affaires étrangères ont appris avec stupeur la disparition brutale, le 13 décembre 2025, de Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques (UFFA).

Mylène était une figure incontournable de la CFDT et une source d’inspiration pour beaucoup de militantes et de militants.

Elle incarnait naturellement le leadership, nous admirions ses convictions et ses valeurs, sa détermination à obtenir des avancées concrètes et à défendre avec force les agents publics, son écoute et son ouverture aux autres, sa connaissance fine des dossiers et son talent pour rassembler et animer les équipes et délégations de la CFDT dans les instances supérieures de la Fonction Publique.

Nous souhaitons témoigner notre amitié à sa famille, à ses proches, à ses collègues et ami.es. et toutes celles et tous ceux qui ont eu la chance de la connaitre.

Thèmes : CFDT, CFDT-MAE, fonction publique, militants, UFFA

La CFDT-MAE s’adresse au Ministre – CSAM du 11 décembre 2025

11 décembre 2025

Monsieur le Ministre,

Madame la Secrétaire générale,

Mesdames et Messieurs les Directrices et Directeurs,

Chers collègues,

Tout d’abord Monsieur le Ministre, la CFDT vous remercie de votre pensée pour nos collègues récemment disparus. La CFDT saisit l’occasion de votre présence au sein de cette instance pour saluer votre engagement personnel à mettre fin à la nouvelle tentative de fiscalisation de nos indemnités de résidence à l’étranger.

  • Bilan de la mise en œuvre du plan de transformation du Ministère

Nous avons bien noté l’ensemble des mesures de modernisation et de simplification qui se poursuivent et que vous venez de citer. De notre côté, nous aborderons, dans la 1ère partie de notre intervention, les mesures positives portées par la CFDT-MAE et qui ont été mises en place dans le cadre d’un dialogue social constructif avec votre administration. A l’inverse, nous soulignerons, dans une seconde partie, d’autres mesures et chantiers, en cours de construction ou déjà finalisés, qui ne nous semblent pas aller dans le bon sens. Ensuite, nous évoquerons les sujets d’actualité qui préoccupent les agents de votre Ministère et enfin, nous exposerons plusieurs mesures qu’il nous semble essentiel de pouvoir mettre en œuvre.

Des avancées concrètes obtenues par la CFDT-MAE pour les agents dans le cadre d’un dialogue social constructif

Depuis le CSAM de mai dernier, un certain nombre d’avancées, certes modestes mais très concrètes, ont été obtenues dans le cadre d’un dialogue social de qualité. A ce titre, nous pouvons citer les agents du service France Consulaire qui ne feront plus l’avance des frais de taxi pour rentrer chez eux la nuit, l’augmentation du nombre de places offertes, cette année, pour le dispositif de « promotion-détachement » réservé aux collègues en situation de handicap, le crédit temps supplémentaire de 30 minutes automatiquement accordé aux agents du centre des archives diplomatiques de Nantes ou encore les formations en langue des signes française (LSF) proposées à présent en présentiel à Nantes par l’Académie Diplomatique et Consulaire.

De même, nous saluons la mesure prise par l’administration de revalorisation des groupes d’IRE des contractuels de droit public à la suite de l’alerte de la CFDT sur le niveau de rémunération de nos collègues en CDD/CDI affectés au sein du réseau diplomatique et consulaire.

Cette avancée ne répond que très partiellement aux attentes des collègues contractuels et la CFDT veillera à ce que cette 1ère étape de convergence de leurs rémunérations, avec celles des titulaires, soit poursuivie jusqu’à son terme.

A l’inverse d’autres mesures ou chantiers nous semblent moins favorables…

  • Nouvel accord collectif sur le télétravail

L’administration a souhaité proposer aux organisations syndicales de négocier un nouvel accord sur les modalités du télétravail. Dans un contexte de remise en cause, par certains acteurs économiques, de la pratique du télétravail, il est bien sûr tentant de revenir sur un certain nombre d’acquis négociés dans le cadre du précédent accord. La CFDT-MAE a déjà eu l’occasion d’exprimer son inquiétude et sa vigilance sur ce point lors du dernier CSAC.

Le télétravail à l’étranger

Par ailleurs, notre organisation revendique que le télétravail à l’étranger, négocié localement dans les postes qui le souhaitent, soit autorisé pour tous les agents expatriés comme de droit local.

  • La CFDT-MAE dit NON à la création d’une « commission d’aptitude » pour les nouveaux consuls généraux

Lors d’un CSAM extraordinaire, la CFDT-MAE a voté contre le projet de Décret modifiant les modalités de sélection des candidats à une première nomination en qualité de chef de poste consulaire. En effet, notre organisation a estimé, d’une part, que ce projet se trompait de cible et, d’autre part, que les échanges avec l’administration, sur les nouvelles conditions de sélection des futurs consuls généraux, n’avaient pas été assez approfondis.

  • La CFDT-MAE revendique la mise en place d’un barème pour les affectations

Et concernant, d’une manière plus générale, l’affectation des agents à l’étranger, la CFDT-MAE rappelle le découragement de nombreux agents concernant le traitement de leurs candidatures dans le cadre de la « Transparence ». Afin d’y remédier, la CFDT-MAE revendique, depuis plusieurs années, malgré la fin de non-recevoir de l’administration et l’opposition de certaines organisations syndicales, la mise en place d’un barème juste, priorisé, connu à l’avance et qui s’impose à tous.

Les sujets d’actualité et d’inquiétude…

  • Les agents du ministère ne sont toujours pas une variable d’ajustement budgétaire !

En effet, vous le savez, le projet d’imposition de nos IRE contenu dans le nouvel amendement déposé par le sénateur Delahaye a suscité, à nouveau, une vive réaction de rejet de la part des agents.

L’action immédiate de la CFDT-MAE, qui a alerté ses relais et a lancé notamment un appel à la mobilisation auprès des élus de la République, ainsi que la vigilance de nos autorités politiques et d’autres intervenants, auront permis d’obtenir le retrait de cet amendement.

  • Une profonde méconnaissance des conditions de travail et de vie et de celles de nos familles à l’étranger

Nous veillerons à combattre toute tentative de fiscalisation de nos IRE qui nie la réalité des conditions d’exercice de nos métiers, ignore nos conditions d’expatriation et celles de nos familles et fait l’impasse sur les sujétions supplémentaires liées à nos fonctions à l’étranger.

  • Une mise en place chaotique de la protection sociale complémentaire

La CFDT-MAE rappelle les nombreuses difficultés rencontrées par les agents ainsi que la confusion liée à la bascule simultanée à la fois du portail de la MGEN vers Ameli et du parcours d’affiliation obligatoire vers le nouveau contrat collectif de complémentaire « santé » qui devra faire l’objet, de la part du couple MAEE/MGEN, d’un suivi rigoureux et attentif.

Le volet « santé » 

Au-delà, notamment pour tenir compte de la spécificité de nos agents affectés au sein du réseau – non prévue à l’origine par la DGAFP – il conviendrait à l’avenir de mieux calibrer, par voie de renégociation, le taux de couverture du panier de soins à l’étranger, le coût des ayants droit et le « déplafonnement » dérogatoire des cotisations du plafond mensuel de sécurité sociale. 

Le volet « prévoyance » 

La CFDT-MAE regrette que la réglementation, qui a évolué trop lentement, n’ait pas permis de retenir au MEAE le principe d’un couplage solidaire « santé/prévoyance » à adhésion obligatoire qui aurait pu abaisser le coût de souscription du volet « prévoyance » qui permet de couvrir collectivement les agents et leurs familles en cas de situations difficiles ou tragiques.

  • Les ADL français vont se retrouver sans mutuelle aux Etats-Unis comme dans d’autres pays

Depuis la modification du décret du 6 novembre 2025, les agents de droit local – y compris ceux de nationalité française – sont explicitement exclus du nouveau régime de protection sociale complémentaire, applicable au 1er janvier 2026.

Dans ce contexte, la CFDT-MAE souhaite alerter l’administration sur la situation critique des ADL français dans plusieurs postes, notamment aux États-Unis. En effet, avec l’arrêt au 31 décembre du contrat conclu avec la MAEE, ces collègues – dont certains possèdent des pathologies lourdes – vont se retrouver sans mutuelle du jour au lendemain et devront adhérer à un nouveau contrat dont le surcoût attendu est prohibitif, sans même parler des nouvelles garanties qui seront bien inférieures.

  • Une réduction du budget du MEAE prévue en 2026 et des effectifs qui stagnent

La CFDT-MAE souhaite revenir sur le projet de loi de finances 2026 (PLF).

Un « réarmement » la diplomatie française en perte de vitesse

Nous saluons votre action, Monsieur le Ministre, pour préserver les moyens du Département mais le « réarmement » annoncé n’est plus là.

Une ambition à nouveau contredite par la réalité

En effet, la mission « Action extérieure de l’Etat » voit ses crédits – hors dépenses du personnel HT2 – réduits de – 46 M€ entre le PLF 2026 et la loi de finances initiales (LFI) 2025, ce qui représente une réduction de – 2%, dont – 7% pour le seul P185. Quant au programme 209 de la mission « Aide publique au développement », il subira la baisse la plus drastique de ses crédits en 2026, avec 435 M€ en moins, ce qui représente une chute de – 22%.

Statut quo en 2026 et baisse des effectifs en 2027 et 2028

S’agissant des effectifs, la cible fixée de + 150 ETP pour 2025 n’a été réalisée qu’à moitié et le schéma d’emplois pour 2026 est au point mort. Certes, le plafond d’emplois augmentera techniquement de + 49 ETPT en 2026, mais ceci résulte du solde positif, en année pleine, des mesures déjà prises l’année précédente.

Et la CFDT sait déjà que le Département prévoit de perdre au total – 250 ETP en 2027 et 2028…

  • Un focus particulier sur l’immobilier

L’enquête lancée auprès des 245 agents délocalisés à Spallis a permis à la CFDT-MAE d’établir un bilan en demi-teinte du déménagement de 5 services vers le nouveau site de Saint-Denis. Et les travaux, les réorganisations, les aménagements et les déménagements impactent ou impacteront les autres bâtiments parisiens. A Nantes, l’asymétrie semble évidente entre le projet du Ministère d’accueillir à terme 1 400 postes de travail d’un côté, et le manque de locaux disponibles pour les accueillir, de l’autre côté.

  • Les très vives inquiétudes des recrutés locaux concernant les revalorisations collectives de salaire en 2026

En 2026, avec seulement 4 M€ consacrés aux revalorisations obligatoires et en l’absence d’enveloppe dédiée de retour catégoriel, la CFDT-MAE souhaite informer l’administration sur les très vives inquiétudes des personnels locaux concernant leurs rémunérations (coût-vie et hausse des grilles et cadres salariaux).

La CFDT-MAE obtient l’accord de l’administration pour la mise en œuvre du coût-vie 2025 et des revalorisations collectives salariales

Certes, en 2025, notre organisation s’est félicitée de la réponse positive à notre demande de mise en place de la revalorisation collective annuelle des ADL, apportée par le Directeur général de l’administration et de la modernisation, mais de fortes craintes demeurent pour le prochain exercice budgétaire.

  • Restructuration des services visas en Chine

Par ailleurs, la CFDT-MAE demande que le Ministère transmette enfin des propositions écrites, au-delà de la simple gestion individuelle, aux ADL chinois et français, concernés par la restructuration des services visas en Chine.

Des mesures à mettre en place…

  • Fin de l’abattement de l’IRE lors des congés de mutation

La CFDT-MAE rappelle la réponse favorable que l’administration avait faite – ici même en 2023 – à sa demande de suppression de l’abattement de 50% des IRE versées aux agents A et B lors des congés dits de « mutation ». Notre syndicat revendique que cette mesure puisse enfin être mise en œuvre à l’été 2026.

  • Le réexamen des primes des agents tous les 4 ans

Enfin, la CFDT ne comprend toujours pas pourquoi l’obligation de réexamen quadriennal de la prime mensuelle (IFSE) versée aux agents et prévue par les textes, n’est toujours pas appliquée au MEAE.

Au nom de la CFDT-MAE, je vous remercie./.

Thèmes : CSAM, Ministre

Assemblée générale de la section Paris : beaucoup d’échanges et une année 2026 qui s’annonce prometteuse ! – 2 décembre 2025

8 décembre 2025

L’assemblée générale de rentrée de la section CFDT-MAE de Paris, s’est réunie sur le site des Invalides, le mardi 2 décembre 2025, présidée par le secrétaire général du syndicat.

Les échanges de qualité entre adhérents et militants, très nombreux et nourris, ont permis d’aborder les points de l’actualité administrative, sociale et salariale du Ministère, de fixer un cap pour 2026 et de débattre des enjeux à venir ainsi que de renouveler les mandats du bureau.

  • Succès du webinaire organisé lors de la précédente mandature

En introduction, le secrétaire général de la CFDT-MAE, Thierry Franquin, également membre du bureau, a tenu à rappeler l’intervention de Mohamed Chokri, secrétaire de section sortant, lors du webinaire ayant rassemblé plus d’une centaine d’agents, organisé conjointement par notre syndicat, la fédération et la CFDT Cadres et portant sur la qualité du management au Département.

  • Présentation de la section Paris

Le secrétaire général a évoqué l’existence des deux sections CFDT-MAE à l’administration centrale, l’une à Nantes et l’autre à Paris ainsi que la présence, au sein du réseau à l’étranger, d’une quinzaine de sections actives (comme celle, dernièrement créée, de la section à Oran). Il a ensuite souligné qu’avec 190 adhérents, la section Paris demeurait la plus importante, bien que ces dernières années un rééquilibrage ait eu lieu en faveur de la section nantaise, à la suite de la délocalisation de plusieurs services parisiens à Nantes. Il a également rappelé la singularité de la situation géographique des adhérents franciliens, disséminés désormais sur 7 sites différents (Quai d’Orsay, Convention, Invalides, Îlot Saint-Germain, Châtillon, La Courneuve et Spallis à Saint-Denis), ce qui ne facilitait pas les échanges en présentiel et le choix des lieux de rencontre.

Poursuivant, il a signalé les échéances syndicales de l’année prochaine pour la section : à savoir la tenue du congrès en juin 2026 et l’organisation des élections professionnelles au mois de décembre.

Enfin, le secrétaire général a souligné que l’équipe des 12 permanents parisiens venait en soutien de la section et pouvait apporter son appui sur toutes les thématiques qui pourraient être portées par la section Paris.

  • Un focus sur l’immobilier francilien

Le secrétaire général a mis en avant une actualité francilienne forte en matière immobilière et a souligné que l’attention du syndicat se focalisait non seulement sur le site de Spallis mais également sur l’ensemble des bâtiments impactés par les travaux et les déménagements, que cela soit au Quai d’Orsay, à Invalides ou à Convention, ainsi que sur les trois autres sites franciliens tels que celui de La Courneuve.

Puis, il a entamé un dialogue avec les participants afin d’identifier des points d’attention ou les sujets de revendication parisiens sur lesquels la section pourrait travailler et nourrir la réflexion et les interventions futures du syndicat.

  • Les autres sujets revendicatifs

Outre le sujet central de l’immobilier, le thème des emplois et de l’organisation de certains services parisiens a été longuement débattu ainsi que la thématique de la formation des agents, quel que soit leur catégorie. De même, nos revendications particulières en matière d’IFSE a déclenché un vif intérêt parmi les collègues.

Par ailleurs, des craintes se sont exprimées concernant la mise en œuvre du télétravail à l’administration centrale et des attentes ont été exposées quant à l’avenir du centre de santé à Convention. Des questions ont aussi porté sur la restauration et notamment sur les différents tarifs appliqués entre les agents dans les restaurants administratifs et collectifs franciliens (CNV, AURI, SPALLIS…)

D’autres sujets majeurs, qui ne concernent pas spécifiquement l’administration centrale, ont été également discutés et fortement questionnés comme celui de la mise en place au Département des volets « santé » et « prévoyance » de la nouvelle protection sociale complémentaire (PSC) ainsi que celui de l’impact actuel et futur de l’intelligence artificielle (IA) sur le travail des agents au Ministère.

  • Élection du nouveau bureau

L’ordre du jour thématique et revendicatif ayant été épuisé, il a alors été procédé au renouvellement des membres du bureau.

Se sont présentés et ont été élus ou réélus :

Thierry FRANQUIN, secrétaire de section,

Mohamed CHOKRI, secrétaire adjoint,

Membres du bureau : Lise JULHAN, Léo LAPORTE, Emmanuel MOURIEZ, Laurent TRIPONEY et Isabelle RICHARD.

Félicitations à tous les élus et en particulier aux nouveaux membres du bureau : Lise, Léo et Laurent !

Thèmes : Assemblée générale, Immobilier, Section Paris

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La CFDT-MAE publie son « violentomètre » pour une meilleure prise de conscience des agent(e)s de situations de violences sexistes et sexuelles vécues au sein du Ministère

Mesures de simplication au CSRH : quelles conséquences sur les conditions de travail des agents ? – CSAC du 05/11/2025

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