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GPEEC des grandes directions « employeurs » : focus sur les métiers de la communication à la DCP – 18 mai 2017

24 mai 2017

La CFDT-MAE vous propose de revenir sur le groupe de travail GPEEC consacré à la direction de la communication et de la presse (DCP), dans le cadre du dernier cycle de rencontres portant sur l’évolution prévisible des « métiers » et des besoins en compétences, d’ici 5 à 10 ans, des grandes directions « employeurs » du ministère.

Comme lors des rencontres précédentes (DFAE, DIL, DGP, DGM et DUE, le groupe de travail est présidé par la Directrice générale de l’administration et de la modernisation (DGAM), accompagnée du directeur de la DCP, également porte-parole du ministère. La CFDT-MAE est représentée par Anne COLOMB et Thierry FRANQUIN.

  • Une mission stratégique « internalisée »

La communication est une fonction stratégique pour le Département, prise en compte, au quotidien, dans l’organisation du Ministère (cabinets), qui a choisi de confier cette mission, en interne, à la direction de la communication et de la presse (DCP). Cette direction, qui est composée de deux sous-directions et de pôles, assure l’animation de la communication interne et externe du Département. La DCP fait un point presse quotidien et son directeur assure les fonctions de porte-parole. Seuls deux autres ministères connaissent une situation analogue : le ministère de l’intérieur et celui chargé de la défense. La direction de la communication et de la presse est, également, chargée de la diplomatie numérique, vecteur fort de notre politique d’influence, et pilote aussi le réseau de presse et de communication des postes.

La DCP absorbe la dictature de l’instant

Tout ce travail nécessite une grande réactivité aux événements, dans un monde de plus en plus bouleversé et dans lequel la fonction d’information n’a jamais été aussi importante. La DCP doit prendre en compte l’émergence de nouveaux modes de communication, en particulier ceux des réseaux sociaux qui génèrent de l’information en dehors des acteurs traditionnels que constituent les médias. Le rôle de la direction de la communication et de la presse consiste donc à absorber le stress de l’action immédiate et d’en préserver les autres directions de l’administration centrale et les postes. La DCP effectue, également, une mission de veille stratégique sur la perception, par les médias, du ministère et de ses missions.

La communication s’effectuera en dix langues

La communication repose sur la stratégie ministérielle de communication à destination de l’administration centrale et des postes. A moyen terme, la communication numérique s’effectuera en 10 langues, au lieu de 6 actuellement (français, anglais, allemand, espagnol, arabe et chinois). Par ailleurs, il s’agit également, pour cette direction, de piloter la mise en place d’une communication « décentralisée » assurée localement par les postes. Des centres régionaux de communication sont en place (la communication relative au monde arabe est coordonnée par l’ambassade de France en Egypte, celle relative au monde hispanophone l’est à Mexico).

  • Les ressources dont disposent la DCP

Les moyens budgétaires sont passés de 4 à 2,5 M € en 7 ans. Les effectifs, qui étaient de 107 postes de travail en 2010, sont passés à 100 en 2016 (sans compter un diplomate d’échange), répartis entre 78 titulaires et 22 contractuels. Parmi les fonctionnaires, on compte 25 agents A, 14 agents B et 39 C. Par ailleurs, l’importance croissante du numérique, le recours, lui aussi croissant, à l’audiovisuel et la montée en puissance de l’événementiel ont justifié le recours à des agents contractuels. En outre, à l’étranger, le réseau « presse » comprend aussi bien des titulaires que des recrutés locaux.

  • Les différents métiers exercés

Le travail de la DCP repose, aujourd’hui, sur les métiers de la presse (relation avec les journalistes), du numérique (développeurs informatiques, rédacteurs Web, réseaux sociaux et Diplonet), de l’audiovisuel (cadreurs, photographes), de la communication et de l’évènementiel (graphisme) et de la veille (agences de presse, presse, médias audiovisuels, Internet et réseaux sociaux). Parmi les agents qui exercent ces métiers, beaucoup participent à des astreintes, soit au titre de la presse, soit au titre du Web.

  • La mise en place de « Diplolab »

Cette cellule informelle, composée d’agents des deux sous-directions (presse et communication), est chargée d’une veille stratégique de l’actualité à travers tous les vecteurs d’information actuels. Elle a vocation, d’ici 5 ans, à se professionnaliser et à évoluer grâce à une technicité croissante.

  • Une professionnalisation croissante et inéluctable

L’évolution majeure de ces dernières années, appelée à se poursuivre, est celle d’une professionnalisation croissante et inéluctable des différents métiers de la communication, dans un contexte de montée en puissance du numérique et de la concurrence sur le marché de l’information. Le recours à des agents contractuels doit pouvoir être envisagé à chaque fois qu’un profil adapté ne parvient pas à être identifié parmi les titulaires et, dans ce cadre, il est important de maintenir une possibilité de « CDIsation », au cas par cas.

  • Diffuser la culture de la communication et du numérique

La direction est active dans la diffusion de la culture de la communication et du numérique au sein du ministère. Des progrès importants, en lien avec la DRH, ont été réalisés ces dernières années par le biais de modules de formation adaptés et pratiques. Il est de l’intérêt du Département qu’un nombre croissant de titulaires passent, durant leur parcours, par des fonctions dans ce domaine.

  • La CFDT relève la diversité des personnels de la DCP

La CFDT relève que la DCP réunit une diversité de personnels soumis à des régimes juridiques différents (fonctionnaires, contractuels CDI et CDD), ce qui constitue en soi un défi managérial et, pour la gestion des agents non permanents, une contrainte supplémentaire en termes d’attractivité des salaires.

  • La CFDT milite pour une pérennité des parcours

La CFDT-MAE constate également que les qualifications auxquelles la DCP fait appel correspondent à des besoins permanents et que des fonctionnaires qui ont été affectés à la DCP y reviennent. Dans ces conditions, et puisque le choix – heureux – a été fait de faire assurer la communication du MAEDI par des agents du MAEDI, il y a là des personnels qui pourraient ne pas être recrutés de manière précaire. Il existe pour des fonctionnaires de toutes catégories des parcours professionnels qui s’inscrivent, dans la durée, dans la filière « presse et communication » et des contractuels recrutés en raison d’une spécialité exercée, avant leur recrutement à la DCP, qui pourraient également apporter leur concours sur le long terme. Tout comme la CFDT l’avait relevé pour la DGM, il y a là un gisement d’emplois pérennes qui devraient être traités comme tels et non plus sur le mode précaire.

Ce point semble avoir retenu l’attention de l’administration.

Thèmes : Agent contractuel, Catégorie A, Catégorie B, Catégorie C, GPEEC

GPEEC des grandes directions « employeurs » : focus sur les métiers de la direction de l’Union européenne –17 mai 2017

24 mai 2017

Dans le cadre du groupe de travail portant sur la gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences (GPEEC), consacré à la direction de l’Union européenne (DUE), présidé par la Directrice générale de l’administration et de la modernisation accompagnée du directeur de la DUE, la CFDT-MAE revient sur l’exposé de l’administration, en séance, et les interventions de ses deux représentants syndicaux, Anne COLOMB et Thierry FRANQUIN.

  • Une direction à la fois géographique et fonctionnelle

Le directeur de l’Union européenne expose que la DUE présente la particularité d’être à la fois une direction géographique et fonctionnelle. Les sous-directions géographiques sont chargées des relations bilatérales avec les Etats européens (dont certains hors de la zone Union européenne). Certains Etats, dès lors que les négociations en vue de l’adhésion à l’UE sont ouvertes, rejoignent les pays couverts par une direction géographique. La direction comprend également deux sous-directions fonctionnelles : la sous-direction des politiques internes et des questions institutionnelles (DUE/INT) et la sous-direction des relations extérieures de l’Union européenne (DUE/RELEX).

  • Une direction peu dotée en effectifs

Au total, 89 agents travaillent à la DUE dont 20 agents de catégorie C, 2 de catégorie B (CAD), 64 de catégorie A, un diplomate d’échange et deux stagiaires. Cette année, un lauréat sur trois, dont le rédacteur « Brexit », a dû s’absenter pour suivre la formation de l’institut diplomatique et consulaire (IDC). Les départs vers l’IDC ont donc été échelonnés. Même s’il est difficile de donner des données finement chiffrées, on comprend que les effectifs « n’ont pas vocation à se réduire », quel que soit le périmètre futur des missions et il sera, en tout état de cause, nécessaire de réinvestir dans le champ du bilatéral, puisque 60% du commerce extérieur, 60% des investissements et 70% du tourisme sont réalisés avec les Etats membres de l’Union européenne. Si le schéma reste en place et, même, se développe, il faudra disposer de moyens adéquats pour suivre cette politique et tenir compte d’un éventuel élargissement de l’UE.

  • La spécialisation croissante des agents de cette filière

On observe sur la période récente une nécessaire spécialisation croissante des agents exerçant dans le champ européen et communautaire, qui requiert un niveau d’expertise qui va en augmentant et va de pair avec la technicité croissante des dossiers et les attentes à due concurrence des ministres délégués et des secrétaires d’Etat. Ces constats sont à prendre en compte dans les recrutements, qui doivent être accompagnés, en fonction des besoins, tant en formation initiale que continue. L’expertise déployée par les agents de la filière n’est certes pas remise en cause, mais elle est fortement concurrencée, notamment par les ministères qui ont remis la main sur les affaires européennes et se sont dotés de directions compétentes en la matière.

  • Une « filière européenne » élargie

Le directeur insiste sur la notion de filière européenne qui inclut le réseau des correspondants européens dans les ambassades (agents du Département), si besoin affectés dans des pays qui, sans être membres de l’UE, voient les relations se développer avec cette dernière, et deux représentations permanentes à Bruxelles : la représentation permanente auprès de l’Union européenne (RP/UE) et la représentation permanente auprès de l’Union de l’Europe Occidentale (UEO) et du Comité politique et de sécurité (COPS) de l’Union européenne. La filière européenne, comprend, en outre, les agents que le MAE affecte à la Présidence de la République, à Matignon, au Secrétariat général des affaires européennes (SGAE), et les RP à Bruxelles (RP/UE, RP/COPS).

  • La stratégie d’influence française

L’influence française dépend de notre capacité à être présents dans les structures européennes, en conséquence à financer des agents détachés au Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Or s’agissant des candidatures à ce dernier, la concurrence est rude entre les Etats membres. Il convient dans le même temps de continuer de viser des affectations à la Commission de l’Union européenne, au Secrétariat général du Conseil, et au Parlement européen. S’agissant de cette dernière institution, l’Allemagne, Etat membre qui a le plus grand nombre de députés au parlement européen, a investi l’institution de manière majeure également dans ses structures administratives. Il convient de tenir le même raisonnement sur la présence française dans la politique des échanges avec les partenaires. Une relation institutionnalisée a ainsi été mise en place pour les échanges avec Berlin, et il importe de placer dans d’autres capitales européennes des agents du MAE (Rome, Prague, Copenhague).

Think tanks et communication

En matière de think tanks (groupes de réflexion ou laboratoires d’idées pour les questions européennes tels que la Fondation Robert Schuman ou la Maison de l’Europe), lorsque le département a voulu investir dans la politique d’influence, l’irruption de ces acteurs nouveaux, relativement mal connus, a posé une vraie question. Depuis, l’investissement se poursuit avec le centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) et la direction de la communication et de la presse (DCP), puisque, à compter de l’année 2005, un véritable partenariat de communication a été institué et dont la gestion a été par la suite transférée à la DCP. C’est à présent un sujet partagé qui exige des compétences en matière de stratégie de communication.

  • Les évolutions liées au projet européen

L’avenir est lié aux évolutions du projet européen (exemple : Brexit et les pays entrants) et pour ce qui est du projet lui-même, on peut se fonder sur une synergie croissante entre le champ politique et géographique (exemple : l’arrivée de la Croatie dans la zone géographique couverte par la DUE dès l’ouverture des négociations en vue de l’adhésion à l’Union européenne).

  • Le vivier communautaire et européen

Il existe un vivier pour la filière communautaire, constitué notamment par les agents qui sont passés par le SGAE, ceux qui ont été experts nationaux détachés (END) dans les structures de l’UE, par DJ/UE, par la DUE, et depuis la création du SEAE, les agents qui souhaitent voir le Département y proposer leur candidature sont invités à l’indiquer à la DRH lors de leurs vœux en vue de la prochaine campagne d’affectations. Il s’agit donc de prendre en compte un vivier, une filière, une expertise, et de relayer une organisation et une cohérence dans une politique d’affectations, et notamment de veiller à la compétence communautaire des correspondants européens. Ceci est d’ailleurs en phase avec les objectifs fixés par le plan « MAEDI 21 » d’accroître l’effort de formation et des mobilités européennes.

  • La CFDT relève que les différents statuts ne posent pas problème

La CFDT-MAE relève que les problèmes identifiés, en matière de GPEEC, de la filière européenne – à l’instar de la direction des affaires politiques et de sécurité (DGP) – ne portent pas sur la cohabitation de différents statuts d’agents, contrairement à ce qui a été exprimé pour d’autres directions (DGM, SSD, DRH notamment). Le recours à des CDD, ponctuel, correspond à la période durant laquelle les lauréats, nombreux chaque année à la DUE, sont à l’IDC, et à chaque fois que cela est possible dès lors que les absences correspondantes pénaliseraient le service, des départs à l’IDC sont différés d’une année, étant observé que la DUE a pleinement conscience de la nécessité et de l’intérêt que cela présente pour les intéressés d’effectuer le cursus qui en tout état de cause est accompli.

  • La CFDT souligne la charge de travail des rédacteurs de la DUE

La CFDT rappelle qu’elle a constaté lors de visites de site (DUE/INT et DUE/RELEX, le 16 juin 2015), effectuées dans le cadre du CHSCT francilien, que de manière récurrente, la charge de travail était source de journées de travail anormalement longues et que la création d’ETP était nécessaire afin de remédier à cette situation.

  • La CFDT interroge la direction sur l’avenir des agents B et C

Comme pour la DGP, la CFDT-MAE interroge la DUE sur le rôle qui pourrait être dévolu aux secrétaires de chancellerie, au sein de cette direction, en relation avec ce qui avait été évoqué, en son temps, par M. DESMAZIERES au cours des réunions préparatoires GPEEC. Il s’agissait d’envisager de faire évoluer les fonctions traditionnelles de catégorie B vers celles de « chargé documentaire » capable de soutenir les rédacteurs géographiques dans leur mission politique voire de partager certaines activités en binômat. S’il est vrai que les secrétaires de chancellerie, au cours de leurs affectations à l’étranger, ont pu acquérir ou renforcer certaines compétences communautaires et la maîtrise de langues utiles à la DUE, qui pourraient être ici mises à profit, il convient, toutefois, que ces nouvelles tâches soient réellement enrichissantes et ne se limitent pas à la « simple » mise à jour des fiches pays. En ce qui concerne les agents de catégorie C, notamment ceux des CAD, la CFDT indique qu’il convient de bien les accompagner dans l’évolution de leurs tâches d’archivage, conséquence de la numérisation croissante de leur environnement de travail et de l’évolution de l’outil DIPLOMATIE.

Thèmes : Catégorie B, Catégorie C, DUE, GPEEC

GPEEC des grandes directions « employeurs » : focus sur les métiers de la diplomatie à la DGP – jeudi 15 mai 2017

17 mai 2017

La CFDT-MAE souhaite revenir sur le dernier cycle de rencontres, entre octobre 2016 et mars 2017, portant sur l’évolution prévisible des « métiers » et des besoins en compétences, d’ici 5 à 10 ans, des grandes directions « employeurs » du ministère dont certaines réunions avaient déjà fait l’objet d’une précédente publication sur notre site (en particulier la DFAE et la DIL).

Dans le cadre du groupe de travail GPEEC (gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences), consacré à la direction générale des affaires politiques et de sécurité (DGP), présidé par la Directrice générale de l’administration et de la modernisation accompagnée du directeur général adjoint de la DGP, la CFDT-MAE revient sur l’exposé de l’administration, en séance, et les interventions de ses deux représentants syndicaux, Anne COLOMB et Thierry FRANQUIN.

  • Un environnement international mouvant et instable

L’environnement international général est mouvant, instable, il se fragmente et est caractérisé par une remise en cause du multilatéralisme sur lequel la France a beaucoup investi ces trente dernières années, au profit du bilatéral et du « bi-multi », dans un monde qui connaît de plus en plus de de crises imprévisibles qui ont des conséquences sur le travail et l’organisation de la DGP (ex. printemps arabes, Brexit). Dans un contexte de diminution des moyens de ce secteur chargé de l’analyse politique et des négociations, il existe deux options : la première est de se recentrer sur certains métiers et la seconde est de maintenir la diversification existante. La seconde option a été choisie par les autorités françaises et la DGP se place dans l’hypothèse où le ministère continue de couvrir les activités récemment entrées dans son périmètre, notamment la diplomatie économique et le tourisme.

  • Une nouvelle organisation du travail et des parcours

La réactivité demande une nouvelle organisation du travail, notamment la mobilisation de task forces. Les moyens sont en baisse et les métiers de la diplomatie changent. L’organisation des parcours est donc à repenser pour que soient intégrées ces nouvelles dimensions. L’analyse politique n’est pas une pratique innée et c’est tout au long de la carrière que s’effectue la formation. On n’arrive pas, et c’est là une spécificité, à la DGP directement formé. Si les rédacteurs sont recrutés avec un bon niveau initial, ils vont néanmoins apprendre la diplomatie tout au long de leur parcours.

  • Rédacteurs : la pression des éléments de langage

La direction générale est trop peu pourvue en personnels, or, moins on a de moyens, plus on a du langage, puisque la France est un pays qui a fait le choix d’être à vocation mondiale. Les rédacteurs sont ainsi sous la pression, obsessionnelle, des éléments de langage (EDL), alors qu’il conviendrait d’avoir de plus en plus de recul. Il est impératif de rationaliser la manière de travailler, de ne plus se situer sous la constante pression de la mise à jour d’EDL, au détriment de la réflexion de fond.

  • Le rôle dévolu aux agents de catégorie B et C

Pour ce qui est des agents de catégories B et C, la démarche est  différente. S’il y a moins de spécificité, il n’en demeure pas moins que sans ces fonctions, essentielles, que sont les fonctions de secrétaires, de chefs ou d’agents de centre d’archives et de documentation (CAD), qui manient des documents et des informations marquées par un fort degré de confidentialité, la DGP ne fonctionne pas.

  • La CFDT prône le maintien des missions et l’augmentation des effectifs

S’agissant du périmètre nouvellement élargi des domaines de compétences du MAEDI (diplomatie économique, tourisme), il est pertinent que le MAEDI y réfléchisse, que les missions continuent ou non d’être exercées par ce ministère ou non, car les missions devront en tout état de cause être exercées par une administration qui devra disposer des moyens suffisants pour les mener à bien. Dans la mesure où l’option a été prise de ne pas renoncer à certaines missions, il est impératif non seulement de ne pas réduire les effectifs, mais de les augmenter. La question de l’intérêt qu’il y aurait à conserver sur la durée au MAEDI certaines expertises mérite d’être posée.

  • La CFDT interroge la DGP sur l’avenir des catégories B et C

La CFDT-MAE revient sur le rôle qui pourrait être dévolu aux secrétaires de chancellerie, au sein de cette direction générale, en relation avec ce qui avait été évoqué, en son temps, par M. DESMAZIERES au cours des réunions préparatoires GPEEC. Il s’agissait d’envisager de faire évoluer les fonctions traditionnelles de catégorie B vers celles de « chargé documentaire » capable de soutenir les rédacteurs géographiques dans leur mission politique voire de partager certaines activités en binômat. S’il est vrai que les secrétaires de chancellerie, au cours de leurs affectations à l’étranger, ont pu acquérir ou renforcer certaines compétences régionales et la maîtrise de langues rares, qui pourraient être utilement mises à profit par la DGP, il convient, toutefois, que ces nouvelles tâches soient réellement enrichissantes et ne se limitent pas à la « simple » mise à jour des fiches pays. Par ailleurs, comme d’autres organisations syndicales, la CFDT s’interroge sur l’évolution envisagée des fonctions des agents de catégorie C.

  • Réponses de la direction générale des affaires politiques :

Pour ce qui est de la diminution des moyens, la DGP constate qu’elle est préjudiciable à l’élaboration des productions puisqu’elle a notamment pour conséquence une réduction des frais de mission. Il arrive ainsi que des nouveaux rédacteurs ne puissent se rendre dans les pays correspondant à leur portefeuille, rendant ainsi nécessaire l’appel à des compétences extérieures. La réduction du nombre des experts techniques internationaux (ETI), qui a chuté de 38 000 à 500 en trente ans, rend la situation encore plus difficile. Enfin, s’agissant des formations longues, il serait bénéfique que les diplomates qui partent en entreprise soient à leur retour affectés sur des fonctions de diplomatie économique.

Pour ce qui est des agents de catégories B et C, la DGP est également d’avis qu’il y a de nombreuses pistes à explorer, et qu’il convient de prendre en compte des fonctions jusqu’alors non développées, en particulier, pour le retour d’expérience sur les négociations et la manière de considérer les archives et la mémoire desdites négociations en vue d’une utilisation ultérieure. « Le nouveau, c’est ce qui a été oublié ». Il y a en effet une sous-utilisation des fonctions exercées dans les CAD. Pour les fonctions de secrétariat, elles sont conduites à évoluer pour assurer la cohérence de la chaîne documentaire ; cela devrait être possible avec le déploiement du portail Diplomatie v2 qui va augmenter les capacités d’un archivage fin.

 

Thèmes : Catégorie B, Catégorie C, GPEEC

GPEEC catégories B et C – problématiques consulaires, la LDS de mai est en ligne !

17 mai 2017

Découvrez, dans la “Lettre du syndicat CFDT-MAE” de ce mois de mai 2017 tout ce que vous vouliez savoir sur la GPEEC (gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences) des catégories B et C et du domaine consulaire !

Au sommaire :

  • Catégories C : variable d’ajustement ?
  • Assistants sociaux : un parcours insuffisamment valorisé ?
  • SESIC : quid du rapport Blarel ?
  • Secrétaires de chancellerie : vers la fin des triples casquettes ?
  • Domaine consulaire : enfin une vraie démarche GPEEC ?

…et notre rubrique “vie des sections”.

Lisez… et faites lire !

 

 

 

 

 

Thèmes : adjoints de chancellerie, Affaire consulaire, Catégorie B, Catégorie C, GPEEC, LDS, Réseau consulaire, SCH

GPEEC cat. C : les adjoints de chancellerie sont-ils la variable d’ajustement du ministère ?

4 avril 2017

Le groupe de travail GPEEC des agents de catégorie C est présidé par la DGAM, entourée de la DRH, du sous-directeur RH1, de la sous-directrice RH2 et des chefs de bureaux RH1B et RH2C, accompagnée du conseiller diplomatique du gouvernement. La CFDT est représentée par Anne COLOMB, Stéphane BASSE et Sihem AIDEL.

  • Un terrible bilan en termes d’emplois

Avec un peu moins de 3 200 agents, en majorité des femmes, c’est la catégorie de fonctionnaires qui compte le plus grand nombre de personnels. Des trois catégories de titulaires, c’est aussi celle qui a payé, de loin, le plus lourd tribut pour ce qui est de la réduction des effectifs statutaires. De 2008 à 2017, ce sont 20 % des effectifs de cette catégorie qui auront été rayés de la carte, d’ici la fin de l’année. Or, il est essentiel, pour le service public, de défendre ces postes de fonctionnaires dont l’expertise est indispensable : agents consulaires et visas, chargés de l’état civil et de la nationalité, gestionnaires comptables, agents ressources notamment. La CFDT a exprimé clairement que les gains d’ETP liés à la dématérialisation actuelle sont un leurre : pour ce qui est de l’état-civil, les gains de productivité ont été constatés depuis longtemps ; pour ce qui est de la non double comparution ou du Registre en ligne, si l’usager y gagne – et c’est tant mieux – aucun gain de temps n’en résulte pour les agents, bien au contraire. La DAF avait elle aussi admis que les gains, s’il y en avait, ne seraient pas immédiats.

L’exercice GPEEC doit se faire au minimum à effectifs constants

La situation est morose pour les agents de catégorie C dont le malaise perceptible a été souligné, avec force, par la CFDT-MAE devant le ministre et l’administration lors du CTM de novembre 2016. C’est dans ce contexte qu’est mené l’exercice GPEEC, comme l’a indiqué l’administration, sans tabou mais dans une optique réaliste et distincte de la logique purement budgétaire. A ce titre, et nous l’avons souvent indiqué à l’administration, l’exercice doit se tenir au minimum à effectifs constants, afin de pouvoir ajuster la ressource aux nouveaux besoins identifiés.

Les tâches de secrétariat n’ont pas la cote chez les agents surdiplômés

Depuis plusieurs années, la DRH souligne la difficulté pour trouver des adjoints administratifs de chancellerie candidats pour une affectation sur des postes de secrétariat et en particulier dans les directions géographiques. A l’inverse, d’autres emplois sont plébiscités comme ceux de gestionnaire. La CFDT n’est pas étonnée, compte tenu de la surqualification des agents réussissant le concours (même s’il existe également d’autres facteurs d’explication).

Et les fonctions techniques, sans vivier et sans concours, n’attirent pas

Les relèves des emplois occupés par les adjoints techniques restent problématiques, les fonctions d’huissier, d’ouvrier professionnel ou de conducteur automobile n’attirant pas les adjoints administratifs. Du fait de l’absence de vivier, ces postes sont pourvus par le recours au détachement. Dès lors, il faut intégrer les agents qui donnent satisfaction. La CFDT note que, de fait, sans recrutement par concours, ce corps risquerait à terme d’être placé en extinction. Tel n’est pas pour l’heure le dessein de l’administration.

  • La nécessaire valorisation du parcours des agents

En administration centrale, il convient de valoriser les parcours professionnels, en révisant certaines modalités de rémunération, que celles-ci concernent la nouvelle bonification indiciaire (NBI) ou la prime du régime indemnitaire RIFSEEP, appelée « indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise » (IFSE). Dans les fonctions notamment de la filière consulaire, il est urgent de mettre en adéquation le niveau de traitement perçu avec la lourdeur des responsabilités exercées. A l’étranger, dans l’attente d’une véritable cartographie cotant précisément les emplois, poste de travail par poste de travail, la CFDT-MAE demande la réforme du système actuel dit « de fonctionnalisation » du classement des emplois entre les différents groupes d’indemnité de résidence (IRE).

Primes, NBI et emplois fonctionnels (*) à l’administration centrale

A l’administration centrale, on peut parfois s’étonner de l’absence de taux supérieur d’IFSE (taux 1) pour les collègues dont le service ou les fonctions sont méconnus ou éloignés de la DRH. Il en va ainsi notamment pour les agents du service centrale de l’état civil (SCEC)  (en particulier sur les fonctions de rédacteurs amenés à engager leur responsabilité en matière de nationalité ainsi que les agents « à double casquette » à la fois officier d’état civil et greffier).

Il convient d’évoquer la « cartographie » liée à la NBI, qui a un impact sur le montant des retraites, car il ne s’agit pas de prime mais bien d’attribution de points d’indice majoré (de type B à 20 points ou de type C à 17 points). Il est à noter que depuis la mise en place de la PFR pour les B en 2011, seuls les agents C en bénéficient (pm. mesure de redéploiement revendiquée et obtenue par la CFDT-MAE). Le dernier arrêté modificatif de répartition des NBI datant du 5 mai 2011, il apparaît, aujourd’hui, nécessaire de revoir le dispositif puisque, depuis cette date, des services se sont créés ou ont été transformés, des fonctions ont évolué, d’autres ont disparu (ou presque) et des emplois ont été supprimés ou requalifiés dans le cadre de la programmation annuelle des effectifs.

Pour les adjoints techniques de chancellerie, la CFDT est favorable à la réactivation, au MAEDI, du statut d’emploi de chef de service intérieur des administrations et établissements publics de l’Etat (décret n° 71-990 du 13 décembre 1971) qui pourrait compenser, en partie, l’absence de promotion interne des agents de la filière technique vers le corps des secrétaires de chancellerie. Par ailleurs, la CFDT soutient et accompagne la volonté de reconversion de certains agents de la filière technique vers la filière administrative, et souscrit aux propositions de l’administration qui vont dans ce sens.

(*) Les emplois fonctionnels sont des postes de responsabilité dans lesquels les personnels sont nommés pour une durée déterminée par voie de détachement et classés dans la grille indiciaire spécifique à ces emplois. Un statut d’emploi décrit les missions, les conditions d’accès et de rémunération propres à l’emploi soumis à ce statut.

Cartographie des emplois à l’étranger et groupes d’IRE

Sur ces questions de rémunération, elle constate, qu’aujourd’hui, comme le DFAE l’avait d’ailleurs fait lors de la réunion dédiée, on observe des situations ponctuelles d’iniquité et il faudrait se diriger vers une cartographie complète des emplois à l’étranger, ETP par ETP, car la réalité varie selon les postes dans lesquels sont affectés les agents et examiner quelle grille de résidence serait pertinente.

En l’absence d’un tel travail dont on se demande si l’administration est capable de le réaliser à court terme, la CFDT revient sur le système des IRE pour les fonctionnaires de catégorie C, après la mise en place, à compter du 1er septembre 2011, de la réforme de la fonctionnalisation, classant les fonctions des agents en trois nouveaux groupes d’IRE (arrêté du 25 août 2011). Compte tenu de l’évolution du réseau et des métiers consulaires, la CFDT indique que ce système crée, parfois, un sentiment d’iniquité parmi les agents C d’un même poste, c’est-à-dire entre ceux bénéficiant d’un groupe 11 d’IRE sur des fonctions « visas » ou « secrétaire de chef de poste » et ceux étant classés sur des fonctions autres, moins favorables financièrement, comme, par exemple, l’administration des Français. Ce sentiment est d’autant plus fréquent que le déploiement de l’externalisation, dans certains postes, n’impose plus de contact direct avec les demandeurs de visas et qu’à l’inverse, dans ceux de petite taille, la pratique du binômat ou du remplacement systématique des collègues d’autres services, pendant les absences et les congés, est très répandue. On trouve ainsi en grille 11 les agents « visas », les « agents ressources » et les « secrétaires de chef de poste » et en grille 12, se trouve classés un conglomérat « d’agents consulaires » de tous types : AFE, état civil, affaires sociales et affaires diverses de chancellerie. Sont également classés dans ce groupe les CAD, les fonctions de secrétariat autres que celles de secrétaire de chef de poste et les gestionnaires comptables.

Cas particulier des C affectés dans les PPD

La CFDT reste vigilante sur le respect systématique de classement, en grille 10, des quelques agents C encore affectés comme adjoint de chef de poste d’ambassade au format PPD. Ce classement, proche de celui d’un B en début de carrière, est absolument nécessaire pour valoriser et tenir compte des responsabilités inhabituelles exercées par ces agents C. Par ailleurs, la CFDT rappelle sa demande légitime de format A+B+C, partout où cela est nécessaire, pour les postes PPD, que ceux-ci appartiennent à la 1ère ou à la 2ème vague.  Ceci serait d’ailleurs concordant avec les déclarations du Secrétaire Général, qui, le 2 mars 2016, avait annoncé du « sur mesure » pour les PPD.

Création d’emplois fonctionnels de C à l’étranger

La fonction dite « gants blancs », des intendants de résidence, dont l’instruction ministérielle relative à la mise en place et à la gestion du compte dédié, transforme cette fonction en un métier de gestionnaire à part entière ne justifierait-elle pas qu’un statut d’emploi puisse être envisagé à l’étranger ?

Même si cela est plutôt réservé dans la pratique à l’administration centrale, la chose n’est pas impossible à l’étranger et existe déjà en catégorie A (secrétaire général de chancellerie diplomatique Décret n°91-388 du 23 avril 1991 portant dispositions statutaires relatives à l’emploi de secrétaire général de chancellerie diplomatique).

  • Evolution prévisible des métiers à 5 et 10 ans

Des adjoints administratifs de chancellerie

Pour la DFAE, il s’agit de la possibilité, au titre des gains attendus au titre de la dématérialisation et du consulat « numérique », de pouvoir redéployer de 20 à 50 ETP, d’ici 3 ans, vers les secteurs jugés prioritaires  (lutte contre la fraude documentaire, insécurité et administration des communautés françaises et augmentation de l’activité visas). La CFDT relève cependant que l’administration prévoit une adaptation des postes de présence diplomatique (PPD) et des postes à gestion simplifiée (PGS) « appelés à ne traiter en matière consulaire que la protection consulaire d’urgence ». La CFDT fait remarquer que cette activité, appelé aussi le « consulaire résiduel », peut être extrêmement lourde et chronophage pour les agents.

Pour la filière DGM, on parle de mobilité croisée, pour les titulaires C, entre le ministère et ses opérateurs, pour la filière DCP, d’emplois spécialisés du secteur numérique, de l’audiovisuel et de l’évènementiel (chargés de veille, logisticiens de presse et chargé de production éditoriale Web) et pour la filière DGP, des évolutions sont à attendre du fait de l’impact de la numérisation sur les fonctions des agents C (archives et secrétariat).

Pour la DAF et la DRH, il y a un fort besoin d’agents C formés à la gestion financière et des ressources humaines, pour la filière DSI, il existe un besoin d’agents bien formés, eux aussi, plus d’ailleurs dans le réseau diplomatique et consulaire (agents ressources) qu’à l’administration centrale. Pour DIL, le besoin est davantage d’externaliser les missions, aussi bien en matière de maintenance et de gestion des bâtiments que de logistique ou encore de sécurité incendie.

Quant à la filière AR, les besoins exprimés sont de 6 agents supplémentaires pour faire face à un accroissement des tâches prévisible dans les 3 ans sur le site de la Courneuve et surtout de Nantes. Le nombre d’assistants administratifs sera amené à connaître une diminution au profit des techniciens d’art ou du patrimoine, étant observé que la numérisation, qui certes est loin d’être achevée et dont la finalisation prendra des années, aura néanmoins pour conséquence, à terme, une diminution du nombre des emplois d’agents C dans cette direction.

Des adjoints techniques

Leur situation est des plus sombres puisque là où sont affectés la plupart d’entre eux (conducteurs auto), les fonctions sont appelées à décroître. La CFDT approuve le principe duquel part l’administration, à savoir le maintien de ce corps déjà fort éprouvé par les externalisations.

  • Besoins en matière de compétences et de recrutement

Création d’un répertoire des compétences

La CFDT redit son intérêt, comme elle l’avait fait dès novembre 2016, pour le répertoire des compétences, car elle estime que les compétences individuelles des agents du ministère doivent être placées au cœur de la démarche GPEEC, qu’il s’agisse de compétences actuellement exercées, ou de celles acquises précédemment, voire avant l’entrée au MAE.

Diversité des modes de recrutement

Sur le recrutement spécifique de collègues en situation de handicap : la CFDT observe avec satisfaction sa demande de voir des objectifs chiffrés, demandés lors de la réunion dédiée, où elle avait fait valoir que les objectifs donnés en pourcentage ne pouvaient garantir un réel recrutement par cette voie.

Les propositions tendant à rapprocher de manière réaliste les modalités de recrutement des fonctions que les intéressés seront appelés à exercer vont dans le bon sens, notamment « le recrutement sur dossier pour des postes dont la technicité est importante et pour lesquels les épreuves de sélection académique sont inadaptées ou inopérantes ». Les candidats/lauréats à ces concours sont souvent de niveau académique supérieur à celui requis et les épreuves il est vrai favorisent les détenteurs de diplômes universitaires, au détriment de ceux qui possèdent le niveau « cible » de recrutement.

La valorisation de diplôme tels que des CAP et BEP constitue une piste intéressante pour des recrutements à caractère technique, ainsi que l’apprentissage, avec cette limite cependant que les personnels ne sont par définition là que pour peu de temps (1 à 3 ans). Mais cela peut bien évidemment aider.

Introduction de nouvelles épreuves aux concours

Si l’économie des concours devait ne pas être revue (pm. un concours est annoncé pour 2018), des épreuves à option seraient bienvenues. L’introduction d’une épreuve informatique au concours est une bonne idée compte tenu de la montée en puissance du numérique dans l’environnement de travail et permettra de repérer les lauréats aptes à devenir agent ressources.

Diversité des parcours professionnels

Sur l’évolution des missions, la CFDT approuve toutes les mesures qui vont dans le sens d’un accompagnement d’une professionnalisation accrue dans tous les domaines et est d’avis que toutes les filières doivent être valorisées.

Critères et modalités de promotion interne

Dès lors qu’il s’agit de promotion vers un corps de B ayant vocation à l’encadrement de proximité, les compétences d’encadrement doivent faire partie des critères à prendre en compte.

En ce qui concerne une éventuelle mise en place d’un examen professionnel qui permettrait aux adjoints de chancellerie d’être promus en catégorie B, la question mérite en effet d’être posée, d’autant que l’instauration d’une telle possibilité serait génératrice de promotion au choix dès lors que cette dernière ciblerait une plage d’appel différente (NB : l’administration reviendra vers les organisations syndicales quand elle aura affiné la proposition).

  • Quelles perspectives pour les corps d’adjoints de chancellerie ?

La CFDT-MAE interroge l’administration sur les perspectives des effectifs de la catégorie C. En se basant sur les éléments de la note transmise aux organisations syndicales, la CFDT constate que 381 départs à la retraite auront lieu d’ici 2023 dont 60 départs cette année. Aucun concours n’est prévu en 2017 et, au titre du PACTE, seuls 8 postes vont être renouvelés (5 postes d’adjoint de chancellerie et 3 postes d’adjoint technique de chancellerie). Et même en tenant compte du recours aux listes complémentaires (10 agents), rappelé par l’administration, il reste toute de même un solde négatif de – 42 agents en 2017. Qu’en est-il pour les années suivantes ?

Réponse de l’administration :

La DRH indique que l’administration s’interroge sur la manière de recruter des agents dont le profil correspond aux fonctions qu’ils occuperont mais affirme sa volonté de garder le principe du concours. Elle mentionne que certaines administrations procèdent déjà par le biais de sélection de dossiers, avant concours, mais qu’il s’agirait d’un changement difficile à mettre en place rapidement pour le MAEDI. En attendant, il pourrait être envisagé un aménagement des épreuves en ajoutant notamment une épreuve d’informatique.

La DRH rappelle qu’un guide du parcours est en cours de réalisation et que la demande d’une hausse de la polyvalence et d’un accroissement des filières est tout à fait réalisable dans ce cadre. Elle confirme que le modèle de carrière tel que les agents le connaissait dans le passé est révolu et que désormais plus de spécialisation était demandée. Certaines compétences vont devoir évoluer, notamment les fonctions de secrétariat et d’archivage, évolution amenée par la numérisation.

 

Commentaires :

Catégorie de fonctionnaires regroupant les effectifs les plus nombreux du ministère, les adjoints de chancellerie ont payé, ces dix dernières années, un lourd tribut en termes de suppressions et de transformations d’emplois, sacrifiés qu’ils ont été sur l’autel des RGPP 1 et 2 et de la MAP et subissant de plein fouet les contradictions d’une pyramide des effectifs bâtie à l’image d’une « armée mexicaine ». A ce sujet, l’annulation du concours, au titre de l’année 2017, et la diminution mécanique des possibilités de promotion au tour extérieur, n’est certainement pas un signe rassurant pour la CFDT-MAE.

Surqualifiés, les adjoints de chancellerie ont parfois du mal à trouver leur place dans des fonctions d’exécution, qu’ils cumulent d’ailleurs très souvent en poste, alors qu’en même temps, à l’administration centrale et à l’étranger, nombre d’agents C exercent des fonctions de catégorie B sans en avoir ni le statut ni bien sûr le niveau de rémunération.

Sans réelles perspectives sur leur avenir, les agents C demandent à l’administration une « feuille de route », l’arrêt des suppressions d’ETP, une valorisation de leur parcours professionnel (emplois fonctionnels, classement dans les groupes d’IRE), un déroulé de carrière cohérent et satisfaisant (promotion interne) et une véritable reconnaissance de leur valeur professionnelle qui passe nécessairement par un recensement exhaustif des compétences qu’ils possèdent.

 

Thèmes : adjoints de chancellerie, Catégorie C, GPEEC

Catégorie C / RIFSEEP / SCEC – Un effet de zoom qui laisse perplexe !

30 mars 2017

La CFDT-MAE a déjà eu l’occasion d’évoquer l’inégalité en matière de primes RIFSEEP (Régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel), au sein de la DFAE, entre les agents du service central de l’état civil et leurs collègues parisiens.

Le comité technique d’administration centrale (CTAC) qui s’est tenu à Nantes ce 28 mars a été pour nous l’occasion de creuser beaucoup plus les chiffres et d’obtenir un effet de zoom qui laisse encore plus perplexe.

Une répartition du groupe 1 très inégale au sein du MAEDI

La sous-direction de la politique des ressources humaines (RH1) a rappelé lors du CTAC que 30% des agents de catégorie C du MAEDI seraient sur un emploi recensé au groupe 1 du RIFSEEP, en d’autres termes au « taux supérieur ». Cette moyenne serait largement supérieure à celle du reste de la fonction publique puisque la DGAFP (Direction générale de l’administration et de la fonction publique) aurait prévu que le taux moyen devait se situer entre 10% et 20%.

Cependant, si l’on prend le temps de croiser la cartographie RIFSEEP 2017 et l’annuaire Diplonet, on constate que, selon les directions, ce taux varie très fortement. En effet, si la DGA (hors DRH et DAF) et SSD tournent en effet autour de 30%, certains services semblent avoir su se réserver la part du lion : 63% pour la DRH, 89% pour le CSRH et la DAF et 95% pour la DIL.

Face à ces pourcentages exceptionnels, la DFAE dans son ensemble est à 9% et le service central de l’état civil, si on l’isole à 8% : 22 agents seulement sont concernés sur un total de 275. Il semble clair à de nombreux adhérents ou collègues que « vu de Paris », la palette des métiers exercés au sein du service central d’état civil demeure méconnue et/ou ignorée tant par la DRH que par les gestionnaires de programme et que la délocalisation nantaise n’aide pas à leur prise en considération.

Des fonctions de responsabilités inconnues ailleurs

Cette situation est en elle-même inacceptable et il nous paraît essentiel de creuser quelque peu la question. Il importe à la CFDT-MAE de souligner à quel point certains agents C du SCEC exercent des fonctions de responsabilités inconnues dans d’autres directions et dans d’autres administrations, et que cette situation doit impérativement être prise en compte.

77 agents sont, à Nantes, sur des fonctions de « rédaction » d’état civil (rédaction des actes dont ils sont eux-mêmes signataires et donc responsables). Parmi eux, 49 agents de catégorie C qui, lors de leur affectation, ont reçu un arrêté les nommant rédacteurs, puis ont, avec le passage au RIFSEEP, été rétrogradés au rang de simples officiers d’état civil, alors que leurs 28 camarades de catégorie B, qui font exactement le même travail, demeuraient dans la qualification de rédacteur.

Au-delà de cette première responsabilité de rédaction et de signature d’actes d’état civil (sans révision ni intervention hiérarchique), certains agents ont une responsabilité directe en matière de nationalité française : c’est le cas dans les reconstitutions d’actes, qui requièrent une expertise de haut vol, mais aussi des transcriptions dans les registres consulaires déposés au SCEC, comme le Kosovo, Taïwan, la Syrie ou encore l’Irak.

Enfin, au service central d’état civil, 9 agents travaillent avec une double casquette d’officier d’état civil et de greffier (fonctions habituellement tenues par un agent de catégorie B au ministère de la Justice) : il s’agit de celles et ceux qui tiennent le répertoire civil (absence, tutelle, curatelle, régimes matrimoniaux) et le répertoire civil annexe.

Une révision indispensable

La CFDT-MAE souhaite donc que la DFAE et la DRH s’engagent à une remise à plat des postes éligibles au RIFSEEP au sein du service central d’état civil et que l’ensemble des ex-rédacteurs de cat. C et l’ensemble des agents à double casquette OEC et greffier soient désormais éligibles au groupe 1. Un tel reclassement, qui ne concernerait que 57 agents, porterait ainsi le pourcentage de primes majorées à moins de 30% au sein du service et ramènerait la DFAE aux alentours de 25% … un équilibre et une justice qui nous paraissent juste élémentaires !

En réponse, l’administration tente d’abord de relativiser l’enjeu du classement en groupe 1 « symbolique, il s’agit de 27 € bruts par mois » mais assure qu’elle « ne fait pas barrage : nous sommes disposés à recevoir vos propositions, en lien avec la DFAE. »… A suivre !

 

Thèmes : Catégorie C, DFAE, Nantes, Primes, rifseep, SCEC

ABC du protocole PPCR : calculez votre gain indiciaire au 1er janvier 2017 !

13 février 2017

Suite à la mise en œuvre, au Département, du protocole relatif aux parcours professionnels, carrières et rémunérations des fonctionnaires (PPCR), signé par la CFDT, nous vous proposons de calculer votre gain indiciaire à compter du 1er janvier 2017 et d’anticiper celui des années à venir. Cette augmentation – sous la forme de points d’indice majoré supplémentaires – sera, naturellement, plus élevée, si, durant cette période, vous accédez à un échelon supérieur.

Attachés des systèmes d’information et de communication  et secrétaires des affaires étrangères :

Dans l’attente de la publication au journal officiel de la république française (JORF) du décret portant modifications statutaires des attachés des systèmes d’information et de communication (ASIC) et des secrétaires des affaires étrangères (SAE), la CFDT-MAE vous invite à consulter le tableau de correspondance (PPCR GRILLE A TYPE) – réalisé par nos camarades de la CFDT Interco, fédération à laquelle appartient notre syndicat – pour calculer votre gain de points d’indice et votre nouveau traitement brut.

Comme nous l’avions signalé et déploré au CTM exceptionnel du 2 février, si les règles de reclassement, dans les nouveaux échelons, des ASIC et des SAE sont identiques à celles des agents appartenant à un corps « A type » (grades d’attaché et d’attaché principal), les reprises d’ancienneté sont cependant un peu moins favorables pour les agents du Département. Vous trouverez ci-joint un tableau de correspondance ASIC / SAE (PPCR TABLEAU DE CORRESPONDANCE ASIC SAE).

Secrétaires de chancellerie :

Les collègues du corps des secrétaires de chancellerie (SCH) pourront, eux, se référer à la grille type des agents de catégorie B réalisée par la CFDT Interco (PPCR GRILLE CATEGORIE B) qui reprend les modalités de reclassement prévues à l’article 47 du décret n°2016-581 du 11 mai 2016

Secrétaires des systèmes d’information et de communication :

Les collègues du corps des secrétaires des systèmes d’information et de communication (SESIC) pourront relire l’article consacré à leur nouvelle grille indiciaire dont le projet de décret, aujourd’hui publié (n°2016-1308 du 4 octobre 2016), a été présenté, pour avis, lors du CTM des 18 et 19 mai 2016.

Adjoints de chancellerie :

Les collègues du corps des adjoints administratifs de chancellerie et du corps des adjoints techniques de chancellerie, qui n’auraient pas encore fait le calcul, peuvent consulter l’article, contenant toutes les informations nécessaires, « Nouvelle grille indiciaire / PPCR pour les agents « C »  publié le 19 janvier dernier sur notre site.

Agents A, B ou C partant en retraite :

Les agents du Département, de toute catégorie, prévoyant, prochainement, de prendre leur retraite peuvent utilement lire l’article intitulé « PPCR et retraites : faut-il attendre 6 mois pour en profiter ? »  paru le 28 octobre 2016 sur le site de la CFDT-MAE.

Thèmes : Catégorie A, Catégorie B, Catégorie C, ppcr

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La CFDT revendique l’IFSE majorée pour TOUS les agents du SCEC (CSAC 27/03/2025)

Nos collègues de l’IFAAC méritent une meilleure prime ! (CSAC du 27/03/2025)

Revalorisation des formatrices et formateurs du SCEC

Vers un meilleur accompagnement des agents de retour en centrale (CSAC du 27/03/2025)

Qu’est-ce que la prime spéciale d’installation (PSI) ? (CSAC du 27/03/2025)

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