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CAP : baignade interdite, risque de noyade

13 avril 2022

L’administration a convoqué un nouveau CTM extraordinaire, ce lundi 11 avril, pour présenter aux représentants du personnel un projet d’arrêté sur les CCL et deux autres projets d’arrêtés en lien avec la réforme du dialogue social qui découle de la loi de la transformation  de la fonction publique du 6 août 2019 :  l’un concernait les futurs CSA qui remplaceront les CTM dès la fin de l’année ; l’autre les CAP.

Pour rappel, les CAP ont déjà perdu leurs compétences en matière de promotion et de mutation il y a deux ans. Il s’agit ici de créer des CAP par catégorie (et non plus par corps) et d’en définir le nombre de représentants correspondant.

Nous publions ci-dessous l’intervention de la CFDT en séance.

Il y a dans ce projet d’arrêté le début de la satisfaction d’une revendication ancienne des ASIC et des SESIC, portée avec constance par la CFDT : la fusion des corps.

Nous nous réjouirions de ce premier pas vers la reconnaissance d’une culture commune et surtout d’un destin de vie professionnel commun, avec des contraintes – en particulier familiales – qui s’imposent à nous pareillement que nous soyons responsables de – la – communication ou – des – communications d’une ambassade.

Nous nous en réjouirions s’il s’agissait de fusion et non d’exclusion et surtout si cet arrêté n’était pas un obstacle au dialogue social effectif.

Je parle d’exclusion parce que ce projet d’arrêté, qui a été écrit avec une hache, divise par deux le nombre de représentants des personnels en CAP. De 34, nous passons à 14.

Je parle d’exclusion parce que, de fait, à cause de la réduction drastique du nombre de représentants, les Traducteurs, les SESIC, les Adjoints techniques et les ASIC vont disparaitre des CAP. Les mécaniques démocratiques en jeu vont rendre inéligibles les collègues de ces corps qui, dans chaque catégorie, représentent de petits volumes relatifs.

Je parle d’exclusion parce que 49 % des électeurs sont des agents de catégorie C mais seulement 28 % des élus le seraient. La moitié des agents seraient représentés par le quart des élus.

La nouvelle règlementation qui conduit à l’examen de cet arrêté aurait dû prévoir un mécanisme qui permette de conserver un système véritablement, fondamentalement, démocratique. Puisque c’est la catégorie qui fait les CAP et puisque certaines catégories comptent peu d’agents, les catégories avec un grand nombre d’agents devraient avoir un grand nombre d’élus. C’est une mathématique simple que nous pensions admise par tous.

La qualité du dialogue social passe aussi par la proximité des agents avec leurs élus qu’ils connaissent au moins de loin et peuvent consulter facilement. Avec un élu pour 700 agents de catégorie C, ce sont beaucoup de collègues qui ne connaitront personne qui connaisse un élu. La démocratie participative a besoin de proximité. Ce projet d’arrêté l’enterre.

Un mauvais esprit pourrait répondre que ce n’est pas bien grave parce que les CAP ne serviront plus à grand chose.

Les CAP permettaient un véritable dialogue entre les personnels et l’administration qui devaient présenter et expliquer, au moins un peu, les décisions individuelles les plus importantes pour les agents : les mutations et affectations ainsi que les avancements et les promotions. Les CAP étaient l’occasion d’exposer toutes ces décisions, au même moment et aux mêmes personnes, d’en assurer la cohérence et finalement l’acceptation par les agents.

Ce regard, pourtant fort peu contraignant, devait être insupportable à l’administration. Elle semble ne pas vouloir être tenue d’expliquer ses décisions aux agents et à leurs représentants. Elle cultive ainsi le sentiment que la hiérarchie fait ce qu’elle veut sans avoir à en rendre compte, sans considération pour les subalternes.

Ne resteront que les recours individuels et la discipline. Ce qui n’était pas l’essentiel du travail des CAP. Cette réforme acte le passage d’organes de débat et d’explication à des organes de contentieux et de conflits.

Pour résumer, nous nous sentons exclus d’une instance qui n’a plus de pouvoir. C’est une double-négation, ou plutôt une négation double ; deux obstacles qui s’ajoutent contre la bonne marche du dialogue social ; dialogue social qui est la raison d’être de notre syndicat, de l’engagement de ses élus, de ses adhérents et de ses électeurs.

La CFDT s’est toujours opposée et s’oppose aujourd’hui encore à la réforme du dialogue social conduite par votre administration. Nous voterons contre ce projet d’arrêté.

Thèmes : ASIC, CAP, Catégorie C, CCL, CSA, CTM, Mutations, Promotions, SESIC

Nouvelle composition du conseil syndical – Élections du 18 mars au Congrès de la CFDT-MAE

23 mars 2022

Vous trouverez, ci-dessous, après le résultat des votes de nos sections en France et à l’étranger, dont les délégués étaient réunis en congrès à Nantes du 16 au 18 mars, la nouvelle composition du conseil syndical pour la mandature 2022-2026.

Conformément à nos statuts, le nombre des membres élus du conseil syndical, organe décisionnel de la CFDT-MAE, a été porté de 17 à 25 afin d’élargir sa représentativité.

Outre le vote des sections, quelques adhérents de l’étranger affectés dans un pays où il n’existe pas/plus de sections ont pu également voter en présentiel.

Un nouveau conseil à l’image de l’approche intercatégorielle de la CFDT-MAE

Tous les statuts = contractuels de droit public, recrutés locaux et agents titulaires = et toutes les catégories = C, B, A et A+ = y sont représentés.

Liste des membres élu(e)s du nouveau conseil syndical (par ordre alphabétique) :

1.         Miary ANDRIANTSEHENO

2.         Nafissatou BA

3.         Nicolas BAILLAIS

4.         Carole BARBIER

5.         Julien BARBIER

6.         Fabrice DESPLECHIN

7.         Patrick DEVAUTOUR

8.         Sameh EL YAMANY

9.         Thierry FRANQUIN

10.      Patrick GAUD

11.      Linda HERBRON

12.      Ali KHAIR

13.      Arnaud LE MASSON

14.      Raphaëlle LIJOUR

15.      Marie MAISONNET

16.      Frédérique MARTINEAU DECHAUD

17.      Nadine MONCHAU

18.      Edith NOGA

19.      Rodolphe PAULIN

20.      Thibaut PENDUFF

21.      Margot PIRON

22.      Benoit POTOT

23.      Patrick RATSITO

24.      Franck RISTORI

25.      Patrice SERVANTIE

Un CTM extraordinaire pour mettre en extinction les corps d’encadrement du MAE

3 mars 2022

Le comité technique ministériel (CTM) s’est réuni en session extraordinaire le 25 février 2022 en mode hybride pour examiner quatre projets de décret et trois projets d’arrêté en lien avec la réforme de la haute fonction publique (HFP) et la mise en extinction du corps des conseillers des affaires étrangères (CAE) et des ministres plénipotentiaires (MP) -Lire l’article du Monde. Les syndicats USASCC et FO-FSU ont boycotté ce CTM.

Réforme de l’encadrement du MAE, le ministre détaille les garanties obtenues

Jean-Yves Le DRIAN ouvre la séance en précisant qu’il ne pourra pas rester plus d’une heure car il doit se rendre ensuite à Bruxelles pour une réunion des MAE au sujet de l’invasion de l’Ukraine. Il souligne « l’extrême gravité de cette crise sur le sol de notre continent » et rend hommage à l’action de l’ambassadeur et de son équipe à Kiev. Puis il évoque la réforme en affirmant que les textes à l’ordre du jour du CTM « viennent concrétiser les engagements pris devant vous ». « Les garanties que nous avons obtenues se traduisent par des textes réglementaires qui seront publiés avant la fin de la législature ».

La première garantie consiste à préserver le concours d’Orient en A+. Les lauréats, après avoir effectué une partie de leur scolarité à l’Institut national du service public (INSP) rejoindront automatiquement le MAE. Un décret sera publié en avril en même temps que le décret créant la voie d’accès généraliste à l’INSP.

La deuxième garantie concerne « la préservation des carrières de MP et de CAE ; « l’option est un vrai choix et non une contrainte. La fusion des deux corps interviendra le 1er juillet prochain. La grille indiciaire sera plus favorable qu’actuellement ».

La troisième tient au fait qu’un agent, s’il le souhaite, pourra faire une carrière entière au MAE. « Après avoir obtenu, dans le décret créant le corps des administrateurs de l’Etat (AE), de pouvoir garder en gestion nos agents dans la limite de six ans lorsqu’ils sont en mobilité, nous avons pu inscrire, dans le décret statutaire de 1969, le principe selon lequel les lignes directrices de gestion (LDG) interministérielles de l’encadrement supérieur seront complétées par des LDG ministérielles. » 

En quatrième lieu, « j’ai obtenu que le nombre de nos emplois de chefs de service et de sous-directeurs soit augmenté. Par ailleurs, nos postes de numéros deux les plus importants seront désormais reconnus comme des emplois de direction de l’Etat. »

Enfin, « j’ai obtenu des avancées très significatives pour les secrétaires des affaires étrangères (SAE) et les attachés des systèmes d’information et de communication (ASIC). C’était pour moi une ligne rouge dans la négociation : il n’était pas question que ces agents soient les victimes collatérales d’une réforme qui ne les concerne pas. Leurs perspectives de promotion dans le corps A+ seront très nettement améliorées, d’une part, un tour extérieur exceptionnel de 40 places par an sera mis en œuvre en 2023 et 2024, et d’autre part, ils bénéficieront, à compter de 2025, d’un vivier spécifique de tour extérieur, avec un nombre de promotions très supérieur au nombre de 12 nominations par an qui prévalait jusqu’à présent. » Les conditions d’éligibilité ne changeront pas (quatre ans dans le grade de principal). « La seconde avancée réside dans la création d’un troisième grade dans ces deux corps, qui donnera des perspectives indiciaires et indemnitaires nouvelles aux agents qui ne pourraient être promus dans le corps des AE. Par ailleurs, pour renforcer encore la diversité de nos recrutements, nous allons créer une troisième voie d’accès au corps de SAE, qui permettra notamment aux agents de droit local de se présenter. »

Réforme des RH du MAE, au bénéfice de tous les agents

Le ministre revient sur la réforme des RH du MAE « conçue dès 2019 pour tous les agents. Elle part d’un constat : les agents ont été éprouvés par la réduction des moyens du ministère imposée depuis deux décennies et ils s’épuisent pour faire face à des missions qui vont croissant. Elle embrasse tous les aspects de la carrière des agents : le recrutement, la formation initiale et continue, les promotions de grade et de corps, les affectations, la mobilité, les réorientations professionnelles. Elle repose sur trois piliers : un effort particulier sur la formation, un impératif d’ouverture et de projection de nos compétences et la fluidification des parcours professionnels pour tous les agents. » Les principales mesures concernent :

  • La création de l’Ecole pratique des métiers de la diplomatie « que j’inaugurerai officiellement le 14 mars prochain » et qui naîtra de la fusion des structures de formation existantes. « En complémentarité avec l’INSP, elle permettra un recentrage opérationnel sur l’acquisition et l’actualisation des savoir-faire propres à l’exercice des métiers de la diplomatie. »
  • Une enveloppe budgétaire de 30 M€ est inscrite en loi de finances 2022 qui bénéficiera « à tous les agents quels que soient leur statut et leur catégorie. » : 9,3 M€ iront à un effort sans précédent sur les rémunérations : les primes d’administration centrale seront revalorisées de 20% pour tous les agents ; près du tiers de l’enveloppe sera consacré aux agents de catégorie C, dont les primes augmenteront en moyenne de 24 % ; le plafond du CIA des agents de catégorie C sera augmenté de 120 € pour atteindre le plafond interministériel. Les grilles des SESIC augmenteront en moyenne de 32% et celles des ASIC de 37 %. La rémunération des agents contractuels en poste à l’étranger sera alignée sur celle des agents titulaires lorsque les fonctions exercées sont identiques. Un effort important va être réalisé pour harmoniser les rémunérations des ADL sous plafond d’emplois du ministère et pour accélérer la convergence des rémunérations entre des ADL des établissements à autonomie financière avec celles de leurs homologues du réseau des ambassades. « Comme je m’y étais engagé devant vous lors d’un précédent CTM, un effort très significatif va être fait sur le logement social, avec une dotation de 4 M€ supplémentaires. »
  • « Enfin, une nouvelle version du plan de prévention des risques psychosociaux (RPS) de notre ministère, à l’élaboration de laquelle vous avez été associés et qui prend en compte de
    nouvelles réalités, comme le télétravail. Par ailleurs, les agents dont un enfant est porteur d’un handicap peuvent prétendre, depuis la rentrée scolaire de septembre 2021 à la prise en charge, sur les crédits des conseils consulaires pour la protection et l’action sociale (CCPAS), des accompagnants à la scolarisation pour les enfants en situation de handicap qui y ont droit dans les établissements homologués par le ministère de l’Éducation nationale, la condition de boursier ayant été supprimée
    . »

Réforme du décret de 69

Le premier texte soumis à l’avis du CTM concerne principalement la création du corps d’extinction de CAE et MP et les recrutements et les carrières des SAE et des ASIC.

La CFDT prend la parole pour rappeler sa feuille de route revendicative sur les questions de recrutement, de formation initiale et continue, du droit d’option, de la sécurisation des parcours professionnels, de la fonctionnalisation des emplois, des promotions et de l’accès au corps des AE. « Notre organisation syndicale considère que ce n’est pas du corporatisme que de vouloir des diplomates formés, expérimentés et professionnels au service de notre influence et de nos intérêts en Europe et dans le monde : c’est œuvrer à la crédibilité de notre pays sur le plan international. La CFDT-MAE prend acte de la fusion des corps des MP et CAE dans un nouveau corps d’extinction et leur reclassement, à grade identique, à l’échelon comportant un indice égal ou immédiatement supérieur. Notre organisation syndicale (OS) relève dans ce projet de décret, qui constitue l’ossature du futur statut d’emploi des diplomates, et les annonces que vous venez de faire en séance, un certain nombre de points positifs :

Pour les CAE et les MP, la création dans ce nouveau corps d’extinction, pour chaque grade, d’un échelon sommital supplémentaire, évitant ainsi les blocages indiciaires des agents ayant atteint le sommet de leur grade, le choix d’option et la possibilité de faire une demande de détachement par la suite lorsque le délai est dépassé bien que nous souhaitions un délai plus long, les parcours professionnels identiques à ceux qu’ils avaient avant la réforme pour les collègues qui auront choisi de rester dans leur corps d’origine et le maintien du concours d’Orient pour les AE qui constitue toujours une voie d’accès direct au MEAE.

Pour les SAE et les ASIC, le maintien des concours des cadres général, d’Orient et d’administration pour les SAE, la forte amélioration du nombre de promotions des SAE et ASIC principaux dans le corps des AE en 2023 et 2024 – nous comprenons que ce nombre, divisé par deux, restera néanmoins bien supérieur à celui qui a prévalu ces dix dernières années à partir de 2025 -, un examen professionnel du principalat rendu plus accessible et moins académique, la création du troisième grade et que des réelles possibilités d’emplois fonctionnels soient accessibles aux agents de ce grade.

Néanmoins, ce texte, outre la réécriture partielle du décret 69-222 relatif au statut des agents diplomatiques et consulaires, comporte un certain nombre de dispositions modificatives du décret du 31 décembre 2019 fixant et organisant les emplois de direction de l’Etat. Parmi celles-ci, nous relevons qu’en plus des emplois de chefs de postes consulaires, déjà soumis au statut règlementaire des emplois de direction de l’Etat, c’est-à-dire ouvert à des fonctionnaires et des personnels recrutés sur contrat qui ne possèdent, selon nous, ni la formation ni l’expérience diplomatique et consulaire nécessaires à l’exercice de ces fonctions, quelque 80 emplois d’adjoint au chef de mission diplomatique comportant au moins 40 ETP figurent désormais parmi les emplois de direction. La CFDT-MAE qui avait, en son temps, exercé un recours devant le Conseil d’Etat et obtenu l’annulation de 21 emplois de consul général sur les 22 ajoutés à la liste des emplois supérieurs dont la nomination est laissée à la décision du gouvernement (art. 25), ne peut aujourd’hui se satisfaire, au-delà de l’ensemble des emplois de CG, de l’ouverture de 80 postes supplémentaires de numéro 2, à des agents non formés et non préparés aux métiers diplomatiques et consulaires, dont ils ignorent les contraintes, l’engagement que cela requiert et les choix de vie personnelle et professionnelle que cela implique pour eux et leur famille. De même, la CFDT-MAE regrette, puisque ce texte modifie le décret 2019-1594 relatif aux emplois de direction de l’État, que notre ministère n’en ait pas profité pour accorder aux ASIC principaux, par similitude avec leurs collègues SAEP, la possibilité d’accéder à certains emplois fonctionnels de sous-directeur (titre III de l’article 26), en particulier au sein de la direction du numérique DNUM. Dès lors, compte tenu des deux points juridiques que nous venons de souligner et nonobstant les éléments positifs que nous avons relevés, la CFDT-MAE votera contre ce projet de texte. »

A noter, l’UFFA-CFDT, qui participait au Conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat (CSFPE) au même moment, a voté elle aussi conte ce texte.

Les autres OS présentes au CTM (ASAM-UNSA, CFTC et CGT) ayant émis elles aussi un vote négatif, ce texte sera représenté lors d’un nouveau CTM le 9 mars prochain.

Grille indiciaire du corps des CAE et MP

La CFDT indique que, par cohérence avec son vote négatif au point précédent, elle s’abstient sur ce projet de décret.


Échelonnement indiciaire des ASIC et des SAE

L’expert de la CFDT fait remarquer que « la création d’un nouveau grade dans les corps de SAE et ASIC, aligné sur ce qui existe en interministériel, soulève de nombreuses questions. Si d’un côté, la perspective d’une extension de l’avancement à l’ancienneté présente un intérêt certain, la création d’un troisième grade est vécue comme une étape supplémentaire dans les parcours des agents. L’image du plafond de verre est soulevée par de nombreux collègues, dont les perspectives de carrière s’éloignent toujours davantage. Il faut rappeler la spécificité du ministère, où CAE et SAE occupent pendant une partie importante de leur carrière des fonctions identiques. De nombreux agents, notamment les plus jeunes, voient dans cette création la marque du décrochage définitif entre ces deux corps. Se poseront plusieurs questions : d’une part, la capacité du ministère à valoriser la richesse de ses profils et à offrir des perspectives de carrière valorisantes et motivantes pour ses agents déjà recrutés. A ce titre, quelles fonctions pourront occuper les SAE/ASIC hors classe ? D’autre part, la capacité du MAE à  continuer à attirer les talents alors que l’attractivité du concours des SAE/ASIC sera nécessairement affectée. Compte tenu des nombreuses interrogations soulevées, la CFDT s’abstient sur ce projet. »

Liste des emplois d’adjoint au chef de mission diplomatique

Notre expert déclare que en ligne avec notre vote sur le projet de modification du décret de 1969, nous ne pouvons pas soutenir ce projet. La CFDT n’est pas favorable à la poursuite de l’extension de la fonctionnalisation et des nominations discrétionnaires. Le ministère dispose d’un grand vivier d’agents compétents, qui font leurs preuves tous les jours dans des situations souvent difficiles. Nous rappelons que même aux États-Unis, pays chantre du « spoil system », les nominations politiques au niveau ambassadeur sont systématiquement secondées par des diplomates de carrière chevronnés. La liste transmise nous laisse en outre perplexe, avec des postes comme l’Afghanistan, l’Irak, le Mali, Haïti ou l’Ukraine. Les collègues en première ligne dans ces contextes et ailleurs apprécieront cette nouvelle marque de considération pour leur compétences spécifiques. Enfin, on peut se demander quel sera l’impact de cette fonctionnalisation sur le nombre de postes destinés aux agents SAE, alors même qu’un nouveau grade est censé être créé. Pour toutes ces raisons, la CFDT votera contre ce projet. »

École pratique des métiers de la diplomatie

La CFDT estime que « la création de cette nouvelle école est une bonne nouvelle dès lors qu’elle sera apte à renforcer le savoir-faire de nos métiers au MEAE. Cependant des inquiétudes remontent, notamment de la sous-direction RH4, sur le périmètre et les missions de cette école. La CFDT souhaite vérifier que cette école ne signifie pas la mise en place d’un plan social. L’ensemble des acteurs (IDC, IFAAC…) seront-ils embarqués dans le nouveau navire ? Les formateurs linguistiques seront-ils cédéisés ? Une réduction du périmètre de l’école serait incompréhensible alors que le ministre vient de confirmer le rôle de l’école et sa complémentarité avec l’INSP pour la formation des AE. Le caractère interministériel de l’EPMD fait peser le risque qu’elle prenne son autonomie. Devant ces incertitudes, la CFDT-MAE s’abstiendra sur cet avis formel.»

Recrutement de SAE, d’ASIC et de traducteurs dans le corps des AE au titre des années 2023 et 2024

Les deux derniers textes examinés en CTM, qui concernent la promotion de 40 agents en 2023 et 40 en 2024 ne sont pas soumis au vote du CTM mais ont été examinés en CSFPE (pour = UNSA, CFDT et CGC, contre = CGT, Solidaires et abstention = FO et FSU)./.


CTM extraordinaire – Discours de la CFDT-MAE au Ministre – 25 février 2022

25 février 2022

Monsieur le Ministre,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames et Messieurs les Directrices et Directeurs,
Mesdames et Messieurs, chers collègues,

Tout d’abord, permettez-moi, au nom de la CFDT-MAE et de l’ensemble des agents d’avoir une pensée particulière pour nos collègues à Kiev qui travaillent sous les bombes.

Respect des engagements du Ministre

En préambule, la CFDT-MAE vous remercie, Monsieur le Ministre, d’avoir tenu vos engagements et d’avoir pesé de tout votre poids pour défendre ce Ministère et ses agents.

Notre feuille de route

Pour rappel notre organisation syndicale avait exprimé sa feuille de route revendicative devant vous au dernier CTM de novembre dernier où nous avions émis un certain nombre de propositions relatives aux questions du recrutement et de son organisation, de l’articulation de la formation initiale et continue, du droit d’option, de la sécurisation des parcours professionnels, de la fonctionnalisation des emplois, des promotions et de l’accès au corps des administrateurs de l’Etat notamment.

Maintenir un haut niveau de compétences au MEAE

Notre organisation syndicale considère que ce n’est pas du corporatisme que de vouloir des diplomates formés, expérimentés et professionnels au service de notre influence et de nos intérêts en Europe et dans le monde : c’est œuvrer à la crédibilité de notre pays sur le plan international.

Notre positionnement

La CFDT-MAE prend acte de la fusion des corps des ministres plénipotentiaires et conseillers des affaires étrangères dans un nouveau corps d’extinction et leur reclassement, à grade identique, à l’échelon comportant un indice égal ou immédiatement supérieur.

Notre organisation syndicale relève dans ce projet de décret, qui constitue l’ossature du futur statut d’emploi des diplomates, et les annonces que vous venez de faire en séance, un certain nombre de points positifs :

Pour les conseillers des affaires étrangères et les ministres plénipotentiaires : la création dans ce nouveau corps d’extinction, pour chaque grade, d’un échelon sommital supplémentaire, évitant ainsi les blocages indiciaires des agents ayant atteint le sommet de leur grade, le choix d’option et la possibilité de faire une demande de détachement par la suite lorsque le délai est dépassé bien que nous souhaitions un délai plus long, les parcours professionnels identiques, à ceux qu’ils avaient avant la réforme, pour les collègues qui auront choisi de rester dans leur corps d’origine, le maintien du concours d’Orient pour les administrateurs de l’Etat qui constitue toujours une voie d’accès direct au MEAE.

Pour les secrétaires des affaires étrangères et les attachés des systèmes d’information et de communication : le maintien de tous les concours (cadre général, d’Orient et d’administration pour les SAE), la forte amélioration du nombre de promotions des SAE et ASIC principaux dans le corps des administrateurs de l’Etat en 2023 et 2024 et nous comprenons que ce nombre, divisé par 2, restera néanmoins bien supérieur à celui qui a prévalu ces 10 dernières années à partir de 2025, un examen professionnel, le principalat, rendu plus accessible et moins académique, la création du 3ème grade appelé GRAF à condition que cela ne soit pas une manière déguisée de rallonger la durée pour atteindre le corps des AE et que des réelles possibilités d’emplois fonctionnels soient accessibles aux agents de ce grade hors classe.

Ce texte ne nous convient pas en l’état

Néanmoins, ce texte, outre la réécriture partielle du décret 69-222 relatif au statut des agents diplomatiques et consulaires, comporte un certain nombre de dispositions modificatives du décret du 31 décembre 2019 fixant et organisant les emplois de direction de l’Etat.

Quelque 80 postes de numéro 2 d’ambassade sont désormais soumis au statut des emplois de direction

Parmi celles-ci, nous relevons qu’en plus des emplois de chefs de postes consulaires, déjà soumis au statut règlementaire des emplois de direction de l’Etat, c’est-à-dire ouvert à des fonctionnaires et des personnels recrutés sur contrat qui ne possèdent, selon nous, ni la formation ni l’expérience diplomatique et consulaire nécessaires à l’exercice de ces fonctions, c’est quelque 80 emplois d’adjoint au chef de mission diplomatique comportant au moins 40 ETP qui figurent désormais parmi les emplois de direction.

La CFDT-MAE qui avait, en son temps, exercé un recours devant le Conseil d’Etat et obtenu l’annulation de 21 emplois de consul général sur les 22 ajoutés à la liste des emplois supérieurs dont la nomination est laissée à la décision du gouvernement (article 25), ne peut aujourd’hui se satisfaire, au-delà de l’ensemble des emplois de CG, de l’ouverture de 80 postes supplémentaires de numéro 2, à des agents non formés et non préparés aux métiers diplomatiques et consulaires, dont ils ignorent les contraintes, l’engagement que cela requiert, et les choix de vie personnelle et professionnelle que cela implique pour eux et leur famille. 

Les ASIC principaux n’ont toujours pas accès aux emplois de sous-directeurs

De même, la CFDT-MAE regrette, puisque ce texte modifie le décret 2019-1594 du 31 décembre 2019 relatif aux emplois de direction de l’État, que notre ministère n’en ait pas profité pour accorder aux ASICP, par similitude avec leurs collègues SAEP, la même dérogation de pouvoir accéder à certains emplois fonctionnels de sous-directeur (titre III de l’article 26), en particulier au sein de la direction du numérique DNUM.

  • La CFDT-MAE vote contre le projet de décret modifiant le statut diplomatique et consulaire

Dès lors, compte tenu des deux points juridiques que nous venons de souligner et nonobstant les éléments positifs que nous avons relevés dans la 1ère partie de notre intervention, la CFDT-MAE votera contre ce projet de texte portant application au ministère des affaires étrangères de la réforme de la haute fonction publique et modifiant le décret n°69-222 du 6 mars 1969 relatif au statut particulier des agents diplomatiques et consulaires .

La LDS de janvier-février est en ligne !

19 janvier 2022

Dernière ligne droite avant notre congrès de mars, perspectives d’accord-cadre sur les recrutés locaux, bonifications pour service hors d’Europe et… un petit coup de griffe à « France consulaire » : la livraison janvier-février de votre Lettre du syndicat est en ligne !

Lisez… et faites-lire !

Cliquez sur l’image pour lire la LDS (pdf)

Thèmes : 302, LDS, LDS 302

Commission restauration, la CFDT arrache un gel de la tarification

14 janvier 2022

La commission permanente restauration, compétente pour les services de restauration collective sur les sites franciliens du ministère, s’est réunie le 9 décembre. La CFDT était représentée par Fahrettin Acar et Boris Dupuy de la Badonnière.

Fréquentation en baisse pour cause de télétravail

La première partie de la réunion se déroule en présence du prestataire Convivio https://www.convivio.fr/. Le nouveau gérant des trois sites (Convention, Quai d’Orsay et La Courneuve) se présente. La fréquentation a été impactée depuis le début d’année 2021 sur les trois sites avec une hausse en septembre mais les chiffres restent légèrement en-deçà des années antérieures à la pandémie, ce qui s’explique notamment par l’augmentation du télétravail. Ces chiffres ont un impact sur la tarification, le coût fixe d’admission étant déterminé lors du marché en fonction des « tranches de fréquentation » (voir plus bas).

Les objectifs de la loi EGALIM https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000037547946/ sont rappelés : 50% de produits durables ou sous signes d’origine et de qualité, dont 20% de produits bio dans la restauration collective publique à partir du 1er janvier 2022. Convivio respecte ces objectifs depuis novembre 2021 avec 50,45% de produits durables et 20% de plats végétariens. Tous les jours, une garniture et deux fruits issus de l’agriculture biologique sont proposés.

Au niveau RH, l’équipe est stable et Convivio met en place des formations qualifiantes pour ses salariés. Convivio a bien pris en compte la fermeture prochaine du restaurant du Quai d’Orsay et des consultations sont en cours avec les personnels. Par ailleurs, grâce aux efforts conjoints de Convivio et du MEAE, une remise en état des équipements des cuisines des trois restaurants administratifs a été effectuée.

La CFDT demande une meilleure communication de la part du prestataire et de la DPS sur la mise en place des restrictions sanitaires. En effet le jour-même à Convention, les agents ont eu la surprise de découvrir un nouvel aménagement, effectué sans annonce, alors qu’il y en avait déjà eu un quelques jours auparavant (respect des deux mètres, quinconce…).

La CFDT revient sur la fréquentation en hausse depuis septembre 2021, qui a eu un réel impact sur la fluidité des restaurants. Il faut par exemple 15 à 20 minutes pour être servi à Convention. La délégation pour la politique sociale (DPS) indique qu’elle travaille avec Convivio sur la mise en place de solutions, telles qu’un rappel des horaires sur Diplonet, du personnel « volant » en renfort dans les zones saturées, un libre-service pour les plats végétariens et, en cas d’absence d’un salarié, le recours plus rapide à du personnel intérimaire.

Nous rappelons qu’il est possible de recharger son compte en ligne et suggérons à la DPS de communiquer sur ce point (affichage en caisse et à l’entrée du restaurant). La DPS prend en compte cette remarque de la CFDT et procèdera à un rappel pour la création des comptes en ligne et pour les rechargements.

Tarification 2022, statu quo au moins jusqu’au mois de juin

Le prix du repas est fixé selon les frais d’admission et les composantes du plateau et il varie selon deux modalités : annuellement selon le marché et en fonction de la fréquentation pour les frais d’admission. En 2022, le coût d’admission augmentera du fait du changement de tranche de fréquentation. Une modification tarifaire interviendra le 1er janvier 2022. Pour cela, la DPS prend en charge pour le premier semestre 2022 la différence entre le droit d’admission en vigueur au 1er janvier 2022 et celui qui s’appliquera à partir du 1er juin 2022, soit 0,17€. L’augmentation de 0,16€ qui s’appliquera toute l’année doit être répartie entre la DPS et les agents. La DPS demande aux organisations syndicales de se prononcer entre quatre scénarios pour une prise en charge de cette augmentation.

La CFDT propose un cinquième scénario et demande à ce que l’augmentation soit supportée en totalité par la DPS. Nous faisons valoir que la valeur du point d’indice est gelée depuis des années et qu’un effort de 34 M€ est prévu pour le MEAE dans la partie RH du PLF 2022.

La DPS traîne les pieds en indiquant que ce scénario engendrerait un surcoût de 8 000€ pour la DPS, que les paniers repas, mis en place avec la crise, engendrent une augmentation de 30%, que les frigos connectés vont coûter cher… Mis à part l’ASAM, qui plaide pour un sixième scénario et une augmentation pour la plupart des groupes, les autres OS présentes (CGT, CFTC, USASCC, FO et FSU) se rangent derrière la CFDT. C’est donc notre proposition qui sera soumise à la DRH, avec un maintien des tarifs actuels pour l’ensemble des agents au 1er janvier 2022. Une session exceptionnelle de cette commission pourrait avoir lieu à la fin du printemps pour effectuer un nouveau point budgétaire avec la possibilité d’acter une augmentation tarifaire pour les agents au 1er juin 2022…

Thèmes : Commission de restauration, Convivio, DPS, EGALIM, restauration

CHSCT ministériel du 30 novembre 2021

4 janvier 2022

Comme c’est le cas trois fois dans l’année, le CHSCT ministériel s’est réuni le 30 novembre 2021. Il était présidé par la DGA.

La CFDT a représenté les agents en intervenant sur tous les points de l’ordre du jour (crise sanitaire, vaccination, questions immobilières, situations compliquées dans certains postes, documents uniques, harcèlement moral et sexuel) avec force et conviction.

Vous trouverez ci-dessous trois de nos interventions : l’une sur la vaccination en poste, l’autre sur la souffrance au travail et les burn out, et enfin sur les violences sexuelles et sexistes au travail.

Nous restons bien entendu à votre écoute et à votre disposition pour recueillir vos témoignages et requêtes (le prochain comité devrait  se réunir en mars 2022).

  • Situation des agents en souffrance et réponses

Madame la Présidente,

Vous l’avez admis, la pandémie liée à la COVID semble avoir décuplé les dysfonctionnements et les comportements déviants dans les postes et les services.

Les constats puis les recommandations (rapport Bonnafont, et ceux de l’Inspection notamment) doivent être pris en compte.

Nos adhérents nous rapportent une augmentation de la pression en général mais aussi une charge toujours plus importante sur les encadrants qui se répercute parfois sur les collaborateurs.

Il ne s’agit pas seulement d’usure ou de démotivation d’agents en place depuis de longues années.

Désormais, de jeunes collègues notamment SAE, au parcours pourtant solide et « classique «  (Sciences PO en général) et après avoir réussi un concours exigent puis atteint le métier dont ils rêvaient, doutent ou craquent, font des burn-out.

Leurs remarques lorsqu’ils décrivent leur souffrance au travail fait écho celui de tant d’autres agents de toutes les catégories: difficulté à percevoir le sens de leur travail confié, méthode de travail qualifiée d’« absurde », tout comme certaines commandes, pas  de priorisation des urgences, non-respect de la Charte du temps, problème d’ambiance générale au sein du Département.

Pour tenter de répondre à ces souffrances, de nombreux interlocuteurs existent désormais : création de la cellule « tolérance zéro », présence des psychologues, de la médecine de prévention, de l’assistant de prévention, de l’Inspection, et bien entendu, de la DRH et des syndicats via les instances et les permanences.

Mais avec quel succès ? Un nombre important de ces agents revient vers nous après un long parcours en nous disant « ça ne sert à rien », car le harceleur ou le mauvais manager (sans parler des mauvaises conditions de travail lorsque c’est le cas) reste à son poste sans qu’ils notent d’amélioration notable. C’est en revanche souvent la victime qui finit par être affectée ailleurs.

Pensons à l’avenir de nos collègues, des équipes : il faut agir en amont, avant la souffrance au travail, avant le harcèlement moral lorsqu’il est caractérisé, en  renforçant la prévention et en réorientant, voire en écartant les mauvais managers, et en mettant en avant le sens du travail effectué, en revoyant les méthodes de travail et parfois l’organisation. La formation en la matière ne semble pas suffisante et/ou prise en considération par ceux qui en ont besoin, il faut la renforcer.

Ce n’est pas inexorable : nous pouvons et nous devons continuer d’agir.

  •  Intervention au CHSCT-M sur les violences sexistes et sexuelles au travail (VSST) :

La CFDT-MAE souhaite connaitre les sanctions qui ont découlé des signalements des victimes de violences sexistes et sexuelles au travail (VSST), quelles ont été les suites ?

Il est en effet indispensable de sanctionner et de le faire savoir. Les auteurs doivent connaitre les risques encourus.

La CFDT-MAE demande par conséquent à avoir accès au bilan des situations et des sanctions et affaires pénales dans le cadre des VSST.

Nous demandons un bilan complet tel qu’il nous avait été présenté en janvier 2020 par l’ancien déontologue : statistiques des situations en France et à l’étranger, par catégorie des victimes et catégorie des auteurs, par type de situation (harcèlement, agression, agissement sexiste, viol).

Il faut dès à présent renforcer la prévention des violences faites aux personnels et lutter contre les agissements sexistes au sein du ministère :

  • En commençant par mettre à jour le plan d’action ministériel de lutte contre les VSST en retirant le déontologue qui n’est plus à la tête de la cellule tolérance zéro et en ajoutant le référent VSST choisi parmi les organisations syndicales, à  la liste des canaux possibles de signalement.
  • En commençant par communiquer largement auprès des agents en France comme à l’étranger sur le rôle du réfèrent VSST. Ce rôle s’inscrit dans un partenariat administration/syndicats, l’initiative de la communication autour de ce référent ne doit pas être limitée aux seules organisations syndicales.
  • En communiquant plus largement sur les dispositifs de formation initiale et continue sur les VSST pour sensibiliser les agents en les rendant plus facilement accessibles.
  • En veillant à ne pas reléguer les questions de VSST en fin de formation IDC où elles ne sont aujourd’hui  pas abordées lors du séminaire mais simplement annexées au programme. Les lauréats sont uniquement invités à suivre de leur côté ou pas les modules en ligne sur Diplomatica.
  • En commençant par compléter les règlements intérieurs en poste et les livrets d’accueil des nouveaux arrivants où devrait être intégré l’engagement du ministère en faveur de la prévention et du traitement des violences subies par les agentes et les agents.Une diffusion devrait être assurée sur diplonet.
  • En sensibilisant le personnel du ministère aux agissements sexistes par le biais de supports pédagogiques visant à dénoncer les comportements sexistes que chacun peut adopter au travail sans en avoir conscience.L’objectif est de déconstruire les préjugés pour aboutir à plus d’égalité entre les femmes et les hommes.

Par ailleurs, aujourd’hui, si vous tapez le mot « sexisme » dans diplonet, seuls deux articles apparaissent en résultats de recherche.

En commençant par élaborer une Charte ministérielle d’engagement pour la prévention des violences sexistes et sexuelles à l’instar de la charte de l’égalité professionnelle et de l’égalité des chances qui serait signée par le ministère et diffusée en administration centrale et dans chaque poste à l’étranger par les référents égalité. Cette charte serait affichée sur les panneaux administratifs.

Il faut sensibiliser, expliquer aux agents que les VSST ce n’est pas qu’une question d’individus pervers avec des comportements inappropriés, non, il y a des milieux de travail, des conditions de travail, et des formes de pression,  qui font que les personnes sont plus ou moins exposées à ce risque, il faut communiquer plus largement là-dessus.

En revoyant et en enrichissant les outils de prévention sur diplonet et en proposant de nouveaux formats : est ce qu’il n’existe pas un serious game sur les questions de VSST ? Pourquoi ne pas investir sur ces questions ?

La lutte contre les VSST fait progresser l’ensemble des sujets égalité professionnelle. Si vous voulez combler les écarts au sein de ce ministère, il faut bien comprendre que cela passera par une diminution des violences sexistes.

Je finirai par deux questions :

Question n° 1 : dans la fiche « tolérance zéro » « point de situation au 1er novembre 2021 pour le CHST du 30 novembre 2021 », il est indiqué : cas de viol : aucun n’est à déplorer depuis que la cellule tolérance zéro est entrée en service.

Or, le 28/01/2020, à l’occasion d’une réunion sur les VSST présidée par le précédent déontologue, il a été indiqué au cours d’un bilan général aux organisations syndicales, que 25 situations avaient été traitées en moins de 2 ans, dont 2 viols commis par des agents hors personnel MAE au sein du réseau diplomatique, sans plus de précision.

Je souhaiterais avoir des explications sur la raison de ces deux informations contradictoires.

Question n° 2 : en tant que référente VSST, j’ai effectué un signalement le 22 octobre qui est resté sans réponse.

Je souhaiterais en connaitre la raison.

  • Bilan de la campagne de vaccination à l’étranger

La CFDT-MAE en tant que syndicat professionnel se préoccupe de la santé des personnels qui composent ce ministère.

Au sein de cette instance, ce qui nous intéresse, c’est de veiller à ce  que notre employeur prenne toutes les mesures pour assurer la sécurité de nos collègues affectés à l’étranger dans des pays qui sont pour la plupart lourdement touchés par la pandémie, avec les conséquences dramatiques que l’on connait.

Vous le savez la loi oblige les employeurs à organiser et mettre en œuvre des moyens adaptés pour protéger leurs employés.

Lors du dernier CHSCT-M, la CFDT-MAE avait déjà dénoncé ce mélange des genres entretenu par notre administration, qui a fait le choix de solidariser une campagne politique de vaccination à destination des communautés françaises à une opération interne d’offre de vaccins à destination des agents de ce ministère et de leurs ayants droit quand une solution locale n’était pas possible.

Cette confusion des genres, a sans nul doute, eu pour effet d’entrainer dans certains pays un retard dans la vaccination de nos collègues et de leurs familles puisque ce qui pouvait être une opération discrète d’acheminement de doses par la valise diplomatique, s’est transformée en une affaire d’Etat, contraignant la France à mener des négociations diplomatiques avec certaines autorités locales parfois récalcitrantes.

Le parti pris politique de notre ministère s’est fait au détriment de l’intérêt de ses agents.

Nous le dénonçons ici, une nouvelle fois.

Thèmes : Bonnafont, CHSCT ministériel, covid-19, déontologue, sexisme, Souffrance au travail, vaccination, Violence au travail, violence sexiste, VSST

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