Au CTM de juin 2022, la Ministre a déclaré sa détermination à ce que l’on recrute davantage nos collègues en situation de handicap et à ce qu’on les inclue mieux ensuite. Elle mesurait le courage qu’il faut pour déclarer sa situation de handicap, et nous assurait alors de son plein soutien pour que les accompagnements nécessaires soient mis en place.
Ainsi, le Département souhaite atteindre, voire dépasser le seuil légal de 6% de « bénéficiaires de l’obligation d’emploi des personnes handicapées », tout en garantissant à nos collègues en situation de handicap les mêmes perspectives de carrière que celles de l’ensemble des agents et agentes de ce ministère.
C’est en ce sens qu’a été élaboré le plan d’action 2022-2024 sur le recrutement, l’insertion et le maintien dans l’emploi des personnes handicapées concernant aussi bien les services centraux que notre réseau diplomatique et consulaire. Ce plan s’inscrit également dans le cadre de la mobilisation interministérielle en faveur d’un Etat plus inclusif.
A ce titre, concernant nos collègues sourds et malentendants, cette inclusion passe entre autres par l’apprentissage de la langue des signes par leurs collègues entendants.
Aussi, la CFDT-MAE souhaite que la formation pour l’apprentissage de la langue des signes soit ouverte à tous les agents en Centrale comme à l’Étranger car trop souvent seuls les agents dans le périmètre du service d’affectation de nos collègues en situation de handicap suivent ladite formation et dans leur majorité, pas de leur propre initiative mais suite à la proposition de leur hiérarchie directe.
Toutefois, elle estime que le stage court est insuffisant en la matière et seul le stage long présente un intérêt. Aussi, la CFDT-MAE souhaite-elle que le Ministère inscrive « l’apprentissage de la langue des signes » dans l’offre des cours extensifs de langues du Département car il s’agit d’une langue à part entière au même titre que les langues parlées.
Par ailleurs, la CFDT-MAE souhaite que les personnels du Département, tant en Centrale, qu’à l’Étranger reçoivent une information accrue autour des surdités à l’aide par exemple d’une campagne d’information ciblée, de webinaires, en intégrant des modules de sensibilisation à la surdité dans les formation des futurs fonctionnaires ou encore en sollicitant l’accompagnement au titre de notre plan d’action par exemple, de la Fondation pour l’Audition, de l’Institut national des jeunes sourds de Paris entre autres. Ces derniers ont mis en place un Réseau d’actions en ce sens depuis 2020. Cela nous permettrait ainsi de mettre fin à quelques idées reçues sur la surdité car l’insertion des personnes sourdes ou malentendantes n’est pas seulement liée aux difficultés qu’elles rencontrent pour communiquer mais résulte aussi d’une connaissance insuffisante de la surdité par leur entourage professionnel.