Après une longue interruption pour cause de changement de chef de bureau (à quoi tient le dialogue social dans ce ministère !), il a fallu tout reprendre à zéro. L’administration peine à comprendre qu’il faut absolument convenir d’un niveau minimum de protection sociale avant de pouvoir affirmer que les risques (maladie, accident du travail, retraite, chômage) sont “couverts” ou pas. L’institution d’une “commission” interne à l’administration ne nous rassure qu’à moitié sur sa volonté d’avancer vraiment sur ce dossier.
Frais médicaux des recrutés locaux : la DRH traîne les pieds
Le comité d’action sociale (CAS), réuni le 17 juin, a donné l’occasion à la CFDT d’intervenir pour qu’une solution soit enfin trouvée pour les RL employés dans les postes dépourvus de couverture maladie.
Il est indiqué que « cette pratique a été remise en question à l’été 2009 par la Trésorerie générale pour l’étranger » et que « la TGE a accepté d’autoriser le maintien de la procédure actuelle jusqu’à la régularisation de la mise en œuvre d’un système de protection médicale des recrutés locaux, dans la mesure où son arrêt aurait des conséquences dommageables (sic !) pour eux ».
La directrice des ressources humaines, qui préside le comité, reconnaît que le versement de ces frais médicaux n’est qu’un pis-aller et qu’il faut trouver une solution pérenne. Puis elle déclare, à notre grande surprise, que tout cela risque de coûter très cher, que le MAEE est soumis comme les autres ministères au gel de ses dépenses, que « Rome ne s’est pas faite en un jour », etc.
Nous recevons, à cette occasion, l’appui de la CGT et de la FSU, qui rappellent l’obligation pour le MAEE, prévue par la loi du 13 avril 2000, de respecter les conventions de l’Organisation Internationale du Travail. Qu’ils en soient remerciés ici !
CTPM du 27 octobre 2010 : la CFDT obtient la relance du groupe de travail sur les recrutés locaux
La note figurant dans le dossier du CTPM indique que la nouvelle version du guide du recrutement local (vademecum) a été mise en ligne sur diplonet en mai 2009. Elle a été révisée début 2010 avec l’institution du cadre salarial et complétée en juillet dernier par une fiche sur la protection sociale.
La CFDT fait remarquer que l’on est encore très loin du compte. Les instructions écrites du ministre à ce sujet (amélioration de la prise en charge sanitaire et sociale des RL, état des lieux de la protection sociale pays par pays, effort de mise à niveau, question des IFF et des retraites…) datent de mars 2009 et le groupe de travail ne s’est réuni que deux fois sur ces questions essentielles.
Nous demandons que le groupe de travail sur les recrutés locaux, qui n’a pas été réuni depuis bientôt cinq mois, reprenne très vite ses travaux.
Nous demandons des précisions sur la répartition des « retours catégoriels ». En effet les recrutés locaux payent le plus lourd tribut en matière de suppressions de postes et de licenciements[1] .
Statut des recrutés locaux : patience et détermination
Grâce à l’action – patiente et déterminée de la CFDT-MAE – et au soutien que lui apporte le réseau d’élus dans les Commissions Consultatives Locales (adhérents et non -adhérents), l’administration vient, à travers trois télégrammes, d’accepter d’apporter d’indiscutables progrès dans le statut des recrutés locaux et de leurs représentants. Globalement on peut en retenir :
- protection des élus : désormais le licenciement d’un élu CCL doit être “entouré de précautions particulières”
- cadre salarial : le plafond de dépense pour l’attribution de revalorisation au mérite est précisé (certains postes ne prenaient pas en compte ces 0,2%)
- protection sociale: son caractère obligatoire est enfin signalé à tous les chefs de poste.
Nous sommes encore loin des objectifs que nous nous sommes fixés au congrès de Préfailles mais, compte tenu d’un contexte économique plus que défavorable et du retard pris par l’administration dans sa gestion des recrutés locaux , ces avancées apportent la preuve que notre action en faveur des recrutés locaux- menée sans tambours ni trompettes et parfois contre certaines organisations – porte ses fruits.
télégramme sur le nouveau cadre salarial
télégramme sur la protection sociale des RL
Groupe de travail recrutés locaux
La douzième réunion du groupe de travail était consacrée principalement à la suite des discussions sur la protection sociale. On est encore très loin du compte ! Mais même si l’on peut regretter que les discussions avancent aussi lentement, la protection sociale des recrutés locaux est un sujet trop important pour être bâclé en deux réunions et résumé en quelques généralités sur une fiche du vademecum.
La CFDT a profité de cette réunion pour demander des précisions sur la mise en oeuvre de la réforme du cadre salarial.
Santiago du Chili
15 novembre 2007 : création d’une section
Une trentaine de recrutés locaux employés à l’ambassade de France au Chili ont choisi l’action collective : adhésion à la CFDT, assemblée générale pour constituer une section syndicale, élection d’un bureau de section et de représentantes en commission consultative de concertation (CCC). Le syndicat CFDT-MAE souhaite longue vie à cette nouvelle section syndicale.
7 février 2008 : la section CFDT-MAE de Santiago du Chili à déposé un préavis de grève
La CFDT avait alerté l’administration, en août dernier, sur les risques qu’elle prenait en contingentant les possibilités de promotion des recrutés locaux et en confiant aux ambassadeurs le soin de gérer cette pénurie. Les premiers effets de cette politique désastreuse se font sentir dans les postes : à Santiago les agents ne comprennent pas pourquoi la grille des salaires, âprement négociée puis approuvée par la DRH… ne s’applique pas ! Ils menacent de faire grève les 3 et 4 mars prochains.
5 mars 2008 : avancements à l’ancienneté pour les agents recrutés localement à Santiago du Chili: la CFDT obtient satisfaction et suspend son préavis de grève
La section des adhérents CFDT-MAE à l’ambassade de France au Chili protestait contre le refus de l’administration d’appliquer la grille des salaires et d’accorder les avancements à l’ancienneté. Elle menaçait de faire grève.
Nous venons d’apprendre que la grille des salaires sera finalement respectée, avec effet rétroactif au 1er janvier 2008. Les agents bénéficieront du fait que la législation chilienne confère une valeur contractuelle aux grilles de salaire. Mais sans l’action déterminée des militants CFDT à Santiago du Chili, la DRH aurait pu continuer tranquillement à rationner les promotions à l’ancienneté des recrutés locaux, au nom de son dogme du “0,9 % en année pleine”.
Félicitations donc à cette section syndicale jeune et dynamique qui a obtenu un tel résultat moins de quatre mois après sa création !
Rio de Janeiro
2 mai 2006 : la section CFDT-MAE de Rio de Janeiro est présente sur tous les fronts :
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- – le 3 avril, courrier à l’ambassadeur au Brésil pour revendiquer le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat subies par les personnels de recrutement local,
- – le 12 avril, assemblée générale des adhérents CFDT-MAE et renouvellement du bureau de la section (procès-verbal)
- – le 20 avril, courrier à la direction des ressources humaines pour protester contre un projet de licenciement abusif.