C’est au tour des postes pilotes, ayant déjà fusionné leur service culturel et d’action culturelle (SCAC) et leur(s) établissement(s) à autonomie financière (EAF) en 2009, de s’arracher les cheveux !
Alors que la réforme des EAF s’est faite à marche forcée dans quelques postes depuis le 1er janvier 2009, l’expérimentation est donc, en partie, arrêtée en pleine course, sans procédure d’évaluation interne ni externe.
On annonce que, par un nouvel avenant à l’arrêté définissant le périmètre des EAF concernés, les compétences autres qu’éducatives et culturelles, hors celles dévolues à l’Agence Française de Développement (AFD), vont passer dans le giron des chancelleries, sous la responsabilité des conseillers de coopération et d’action culturelle (COCAC). Qui peut s’y retrouver ? Certainement pas les partenaires de la France ! Ni les personnels de droit local qui font des aller-retours virtuels du service de coopération et d’action culturelle (SCAC) vers l’EAF puis de l’EAF vers la chancellerie…
Pour le moment leur statut n’est pas modifié, mais ce dernier épisode illustre la difficulté du ministre à redéfinir et à faire fonctionner, même à titre expérimental, un réseau de coopération et d’action culturelle cohérent sur le terrain. Il en va de même à Paris pour la future agence d’action culturelle, à la veille de l’examen par le Sénat du projet de loi qui va notamment définir le statut de cette agence. Heureusement que l’administration avait pris soin de préciser, dans une précédente instruction, que “le Département souhaite assurer [les postes] de l’attention qu’il porte à une mise en œuvre progressive et réfléchie de ces évolutions et à une gestion attentive des ressources humaines” !