Alors que le droit à une pension de retraite est un droit acquis pour tous les agents de ce ministère et que le groupe de travail sur les recrutés locaux négocie sur les modalités de la couverture sociale depuis maintenant 2 ans, l’administration refuse encore à 5 recrutés locaux mozambicains le droit à une pension de retraite.
En 2006, 2007 et 2008 cinq recrutés locaux ont été licenciés, sans les indemnités correspondantes, puisque le poste a prétexté qu’il s’agissait d’une mise à la retraite d’office.
Depuis ces dates, l’ambassade :
- refuse d’appliquer la loi locale et feint d’ignorer tant les avis rendus par les autorités locales : Ministère du Travail et Premier Ministre, que les décisions de justice : Tribunal de Maputo
- refuse d’appliquer la loi mozambicaine et feint d’ignorer que la nouvelle loi du travail, ainsi que le prévoient ses dispositions transitoires, ne s’applique pas aux cessations des contrats des agents recrutés bien avant son entrée en vigueur, or tel est bien le cas des collègues dont nous dénonçons la situation,
- a largement amputé leurs indemnités de fin de fonctions, sous prétexte d’acheter des droits à pension à la sécurité sociale,
- semble se satisfaire que 5 de ses agents n’aient pu toucher un centime de pension de retraite, puisque ce prétendu rachat n’a jamais été accepté par la sécurité sociale !
Après toute une carrière au service de la France (31 ans pour 3 d’entre eux, dont l’un décoré de la médaille du mérite par un précédent ambassadeur, 18 et 17 ans pour les autres), ces agents sont laissés sans ressources par l’administration qui ignore depuis le début, sans pouvoir les réfuter, les arguments juridiques présentés par la CFDT, qui à ce jour, n’a reçu que des réponses de pure opportunité, ce que nous ne pouvons accepter.
Nous sommes donc obligés de conclure que la bonne volonté affichée dans le groupe de travail parisien s’évanouit à la porte de certaines ambassades et nous en appelons à l’arbitrage du Ministre sur cette situation inadmissible qui n’a que trop trainé et qui porte préjudice à l’image de la France.