L’administration n’avait pas prévu d’aborder la question de l’avenir des CAD lors du comité technique d’administration centrale du 14 octobre et semblait réticente à l’ajouter à l’ordre du jour. Mais les représentants CFDT, qui avaient été alertés sur de possibles fermetures de CAD, ont profité de la présence du directeur des archives au CTAC, venu nous parler de la réorganisation du Centre des archives diplomatiques de Nantes, pour tenter d’en savoir un peu plus sur l’avenir des CAD en poste et à l’administration centrale.
Nous sommes entrés dans une logique de dématérialisation
Le directeur indique que nous sommes entrés dans une logique de dématérialisation. Une enquête a déjà permis d’évaluer une diminution de 80 % de la consommation de papier en administration centrale et de 50 % dans les postes. Dans cinq ou six ans il est probable que le numérique concernera 80 à 90 % des archives et les dossiers papier de 10 à 20 % seulement. Il faudra donc trouver une organisation du travail adaptée à cette réalité.
Mais on n’atteindra jamais 100 % de numérique, que le directeur des archives qualifie d’hypothèse « grotesque ». Par exemple, « le Protocole a besoin de papiers ».
Une perspective s’ouvre pour les postes où les archives ne s’accumuleront plus
Un questionnaire a été adressé aux postes leur demandant un retour sur les consignes de numérisation. Il semble que le passage au numérique est adapté à certains CAD et moins à d’autres.
Une mission commune Archives et DSI à Bruxelles a permis de mesurer la diversité des situations : quasi disparition du papier en chancellerie diplomatique mais « la numérisation est extrêmement difficile » en matière consulaire.
Deux conservateurs généraux font le tour de 45 CAD pour une « enquête de terrain » et demandent aux agents « comment ils vivent DIPLOMATIE ».
Le directeur indique également qu’il faudra prendre en compte les aspects humains : certains personnels de CAD peuvent être rétifs au numérique, « comme le sont certains diplomates de [sa génération par rapport à DIPLOMATIE.
Commentaire : La CFDT ne regrette pas d’avoir soulevé cette question et observe que les rumeurs de fermetures de CAD n’étaient pas totalement infondées. Nous retenons des éléments communiqués par le directeur des archives qu’une vaste réflexion est lancée sur la question des CAD et que l’administration ne s’interdit rien, y compris la fermeture, à terme, de certains CAD.