Au point « évolution du réseau culturel et de coopération », la CFDT est intervenue sur le statut juridique des établissements à autonomie financière (EAF) et sur la pertinence du choix de fermer ou de maintenir telle structure ou tel poste.
Où en est-on de la sécurisation du statut juridique des EAF ?
La CFDT relève que la voie de la modification de la LOLF a été choisie par le MAEDI. Le dossier de ce CTM indique que la « normalisation du statut juridique des EAF devrait s’effectuer avant la fin de l’année 2014 ». Où en est-on aujourd’hui ?
Réponse de l’administration : après avoir exploré toutes les procédures prévues par la LOLF et constaté qu’elles ne permettent pas de combiner autonomie financière, souplesse de gestion, capacité de recrutement, protection juridique et cohésion des EAF au sein des dispositifs diplomatiques à l’étranger, le MAEDI s’est engagé dans la voie de la modification de la LOLF. Cette procédure est lourde à mettre en œuvre et pourrait aboutir dans le courant de l’année 2015.
La pertinence des choix
L’évolution du réseau culturel et de coopération s’inscrit dans le cadre de la réduction du déficit budgétaire de l’Etat. Dès lors, la question de la pertinence des choix concernant la fermeture et/ou le maintien de telle ou telle structure de notre réseau à l’étranger se pose avec d’autant plus d’acuité.
Ainsi, est-on en mesure de s’interroger sur la pertinence de la fermeture de l’Institut Français de Praia.
En effet, dans un pays comme le Cap Vert et comme dans beaucoup de pays d’Afrique, l’Institut Français est très souvent le seul lieu ouvert à des publics désireux d’aller au cinéma, au théâtre, au concert, d’apprendre le français, de fréquenter une médiathèque, d’assister à des conférences et de voir des expositions d’art contemporain…
La fermeture de l’Institut Français de Praia prive donc des milliers de Capverdiens d’accéder aux productions culturelles françaises et de participer à un riche dialogue interculturel. Elle se traduit par le licenciement de neuf recrutés locaux porteurs de nos valeurs !
Pour beaucoup de Capverdiens, la France est non seulement un des pays d’accueil de sa diaspora, mais c’est aussi l’Institut Français de Praia.
Mais, puisqu’il s’agit pour cette décision de faire des économies, posons sur la table quelques chiffres. Le budget 2013 de l’Institut Français était de 320 000€, alimenté par une subvention de 180 000€ (programme 185). Le coût du poste de l’ambassadeur au Cap-Vert est de l’ordre de 200 000€.
Au lieu de fermer l’Institut Français de Praia, qui contribuait quotidiennement et en profondeur au rayonnement de notre pays, n’aurait-il pas été préférable de fermer le poste de l’ambassadeur ?
La CFDT demande donc, qu’à l’avenir et avant de décider de la fermeture d’un EAF, l’étude des mesures alternatives à une telle décision soit présentée aux organisations syndicales et que le dispositif d’accompagnement des personnels licenciés soit négocié avec ses représentants.
Réponse de l’administration : pas de réponse à la question posée…